Les papyrus médicaux de l’Égypte ancienne 60 par Thierry Bardinet L’étude des p
Les papyrus médicaux de l’Égypte ancienne 60 par Thierry Bardinet L’étude des papyrus médi- caux montre que, pour les Égyptiens, la santé ou la mala- die dépendaient essentielle- ment de souffles d’origine extérieure. A OUR L P 2 © POUR LA SCIENCE - N° 226 AOÛT 1996 Bloc-notes de Didier Nordon 5 Point de vue 7 Informatique, santé et sécurité par Jean de Kervasdoué Tribune des lecteurs 9 Jeu-concours 10 Décompte de cartes parPierre Tougne Science et gastronomie 11 Dans les papilles Perspectives scientifiques : Matériaux mous 12 Un soja bien mal squatterisé 13 Vent solaire 14 Parfum antique 15 Protection invisible 16 La caulerpe 17 Superphénix demain? 20 Sans domicile 21 Un roman fleuve 22 Ô râles et cris 22 La cellulose 23 Rides et cratères sur Ganymède 24 Cosmétiques et pépins de raisin 25 Savoir technique 26 L’ampoule à halogène par Terry McGowan Visions mathématiques 106 La sculpture et les nombres par Ian Stewart L’image du mois 108 Chargeurs d’eau par Giulio Cuccodoro Analyses de livres 110 - Inventaire des plantes protégées en France, par Philippe Danton et Michel Baffray - Flatland, par Edwin Abbott - La physique quantique, par Étienne Klein La reconstitution des dinosaures 28 par Gregory Paul Les illustrations de Charles Knight ont res- suscité et réhabilité les dinosaures bien avant Jurassic Park. Le soleil et la peau 44 par Louis Dubertret Le soleil est indispensable à la santé de la peau, mais l’excès est nuisible. Les ultraviolets A, que l’on croyait inoffensifs, sont aussi nocifs que les ultra- violets B: ils déclenchent aussi des cancers de la peau. Les propriétés des quasicristaux 52 par Jean-Marie Dubois Les exceptionnelles propriétés électriques, mécaniques et tri- bologiques des quasicristaux sont d’heureuses surprises qui promettent d’intéressantes applications technologiques. DOSSIER : LA VIE DES DINOSAURES Le baron Nopcsa et les dinosaures 36 Un oiseau chinois du Jurassique? 38 Les plus vieux tyrannosaures 40 Dinosaures du Gondwana 41 3 © POUR LA SCIENCE - N° 226 AOÛT 1996 É D I T O R I A L N° 226 – Août 1996 L’odyssée des quasicristaux : un cas d’école Les quasicristaux sont exemplaires : subo- dorés il y a une dizaine d’années, ils sont aujour- d’hui une réalité industrielle. L’évidence initiale était ténue : les dia- grammes aux rayons X de cet état de la matière présentaient une symétrie d’ordre cinq qui contredisait les lois classiques de la cristallo- graphie. Pour les sceptiques, les observations n’étaient qu’un artefact, pour les plus opti- mistes et les mieux intentionnés, cette phase solide était une curiosité de laboratoire. Les preuves de l’existence de cette quasi-symé- trie reposent sur quelques grammes fabriquées à grand frais ; aujourd’hui de tels quasicris- taux, des alliages intermétalliques, sont pro- duits par tonnes (voir Les propriétés des quasicristaux, par Jean-Marie Dubois, page 52). Sur le front de la science, les interactions entre disciplines sont la règle, et les techniques de pointe activement mobilisées. Une telle observation n’est pas nouvelle : elle n’en est pas moins vraie. La compréhension de ces ano- malies de la matière a été étayée par un pavage biscornu découvert par le mathématicien Pen- rose, par une théorie mathématique élaborée juste avant que ces cristaux à symétrie penta- gonale aient été découverts, par des observa- tions cristallographiques fines, par les connaissances accumulées en physique des solides ; les structures fractales ont aussi contri- bué à une meilleure perception de la géomé- trie de l’alliage et ont grandement facilité le calcul de ses propriétés électriques et thermo- dynamiques. Aujourd’hui les ingénieurs mettent au point des alliages quasi cristallins dont les proprié- tés antifriction et conductrices de la chaleur sont prometteuses : des applications appa- raissent sur le marché. La partie n’est pas gagnée car l’industrie est une maîtresse sévère, les voies de la commercialisation semées d’embûches, mais les espérances sont tangibles. Superbe cheminement entre sciences fon- damentales et appliquées. Dans ce domaine, les réalisations françaises sont en pointe : une bouffée d’oxygène en des temps qui peuvent apparaître maussades. Philippe BOULANGER Le long sommeil des insectes 68 par Frédéric Menu et Domitien Debouzie Dans certaines populations d’insectes, les individus s’en- dorment pendant des durées variables. L’espèce se protège ainsi contre les variations cli- matiques. La pêche à Terre-Neuve 74 par Jacqueline Hersart de la Villemarqué La pêche à la morue sur les bancs de Terre-Neuve a long- temps été rentable et, pendant près de 500 ans, de nombreux ports ont armé pour cette pêche. Einstein, père des trous noirs malgré lui 92 par Jeremy Bernstein Les équations de la relativité générale sont les fondements de la théorie des trous noirs. Einstein voulait toutefois les utiliser pour démontrer que ces objets célestes n’existent pas. Neuf kilomètres sous l’Allemagne 90 par Rolf Emmermann En Allemagne, les géologues ont foré à neuf kilomètres de profondeur, afin de com- prendre la formation et l’évo- lution du continent européen. Les taxoïdes : de nouvelles armes contre le cancer 100 par Kyriakos Nicolaou, Rodney Guy et Pierre Potier Après avoir découvert le prin- cipe anticancéreux de l’if, les chimistes mettent au point des composés analogues pour combattre la maladie. point de vue 7 © POUR LA SCIENCE - N° 226 AOÛT 1996 L e secteur de la santé ne peut plus se passer des données informa- tiques. La France a, dans ce domaine, une petite dizaine d’an- nées de retard sur les autres pays occi- dentaux. Jusqu’à une date récente, les pouvoirs publics s’en sont peu préoccu- pés. La mise en œuvre de la carte santé (dont l’idée date de 1975) a pris du retard. Des hôpitaux fabriquent des logiciels et concurrencent ainsi leurs fournisseurs potentiels, les sociétés de service. Les médecins libéraux qui se sont équipés de micro-ordinateurs ont accès à peu de services et leur productivité n’a guère aug- menté. Beaucoup plus grave, des réticences à l’informatisation sont apparues, dont la Com- mission nationale infor- matique et libertés s’est faite le porte- parole : cette institution ne s’est intéressée qu’à un aspect de la sécurité informatique, la restric- tion de l’accès aux données médicales nomi- natives. Le respect du secret médi- cal impose en effet la protection des dossiers individuels : seules les personnes autorisées doivent pouvoir y accéder. L’in- formatisation accroît-elle le risque de divul- gation d’informations confidentielles? Une forte hypocrisie règne aujourd’hui dans ce domaine. La règle est de limiter la connais- sance de données médicales aux seuls médecins, y compris ceux des caisses de Sécurité sociale. Pourquoi alors l’in- terruption volontaire de grossesse a-t- elle un code spécifique, qui permet à tous les employés qui instruisent un dos- sier de remboursement de l’identifier, alors qu’une fracture du bras ou une appendi- cectomie leur sont cachées? En outre, nous sommes dans un état démocratique, où les tribunaux peuvent instruire les plaintes en cas d’accès à des données médicales et de leur uti- lisation abusive. Nous n’avons donc pas besoin de créer une procédure (pour ne pas écrire une juridiction) d’excep- tion pour protéger les données médi- cales numérisées sur des cartes magnétiques ou circulant dans des réseaux entre les cabinets médicaux, les pharmacies et les caisses d’assu- rance maladie. Si nous étions dans un état totalitaire qui ne garantissait pas ce droit fondamental, les protections imposées par la Commission nationale informatique et libertés ne seraient d’au- cune utilité. UNE COMMUNICATION VITALE Les enjeux de la sécurité informatique dans le domaine de la santé sont d’une toute autre nature. Le risque majeur que court chaque Français est celui de la non-transmission de données médi- cales qui le concernent, entre méde- cins, entre hôpitaux, voire entre ser- vices d’un même établissement. Un malade en urgence qui a perdu conscience ne peut pas dire aux méde- cins qui l’accueillent qu’il est allergique à telle ou telle substance. Une étude récente montre qu’au moins 25 pour cent (un quart !) des malades admis en urgence un jour donné dans un échantillon d’hôpitaux français ont une maladie liée à la médecine et notamment à l’ingestion de médica- ments. Comment prendre en charge ces malades si l’on ne connaît pas précisément les thérapeutiques qui leur ont été prescrites avant leur admis- sion à l’hôpital? C’est donc la commu- nication entre professionnels de santé qui s’impose et non la construction de protections et de mécanismes de res- triction d’accès. L’autre aspect de la sécurité est la fiabilité des informations décrivant à un moment donné l’état d’un malade. Pour que l’information soit fiable, au-delà de quelques contrôles logiques, il n’y a qu’une règle simple : il faut qu’elle soit utilisée. Le cloisonnement et le non- partage sont les causes de la situation malheureusement la plus fréquente : données incomplètes, peu fiables, inutilisables par un tiers. Les médecins se considèrent toujours comme des tra- vailleurs indépendants, ce qu’ils ne sont plus. La médecine s’est spé- cialisée. La moindre intervention chirurgi- cale nécessite certes un chirurgien, mais aussi un anesthésiste, un radiologue, un biologiste, souvent un cardiologue. Les sources d’information sont mul- tiples : elles doivent être par- tagées. La maîtrise, notamment médi- calisée, des dépenses de santé uploads/Science et Technologie/ aout-96-pdf.pdf
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- Publié le Fev 21, 2022
- Catégorie Science & technolo...
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