Art, archétypes, mythes de la création et évolution ou « comment le noir a tiré
Art, archétypes, mythes de la création et évolution ou « comment le noir a tiré la première fusée pour nous faire prendre pied sur notre propre planète » – 2015 année de la cause noire, chapitre 17 0 PAR DOMINIQUE BENIGUET LE 26 OCTOBRE 20152015 ANNÉE DE LA CAUSE NOIRE En raison de sa présentation sur une année – et les lecteurs auront le bon sens de se pénétrer des 16 chapitres précédents – les racistes étant depuis le départ hors d’état d’indiquer en quoi leur croyance tiendrait la route, nous allons aborder en ce chapitre 17 « l’art, les archétypes, les mythes de la création et l’évolution ». Autant de choses qui se rapportent à quelques rares principes universels qui sont d’origine africaine et qui passent « par-dessus la tête » de beaucoup vu le mystère de leur autonomie, vu le mystère de leur spontanéité, vu le mystère de leur intentionnalité, bref, qui passent « par-dessus la tête de beaucoup » par leur manière de conscience et leur libre arbitre. * * * * * Chacun comprendra, devant l’inexplicable, devant l’inconnu, devant l’existence du cosmos et la genèse du monde, que l’être humain ne peut que « croire » à des « vérités absolues » ; « absolues » jusqu’à ce qu’une nouvelle théorie relègue la croyance – qui n’est pas « le savoir » – dans le domaine du mythe. Ces mythes qui concernent la création sont une énergie psychique de l’ordre de la pensée, de l’art et/ou de l’action et expriment une prise de conscience ; mais s’il n’est pas de conscience sans préconscience, il n’est pas de préconscience sans que des évènements inconscients se soient manifestés. Qu’ils se manifestent a permis peu à peu le retrait de certaines représentations et nous voici encore devant l’inexplicable, l’inconnu en tant que mécanisme : l’ancienne idée sur les faits extérieurs est remplacée par une nouvelle idée encore pleine de subjectif … alors qu’une autre est déjà en préparation ! C’est toute notre histoire. Ainsi nos ancêtres, comme tout le monde, « ont pris Monsieur A pour un type génial », puis se sont rendu compte que « Monsieur A est un imbécile » : qu’il y ait une faille entre Monsieur A et ce qu’on en dit, est ce qu’on appelle « la prise de conscience »… donc quelque chose que nous connaissons (presque) (1) tous ! « L’image du réel » qui occupe aujourd’hui notre champ de conscience est la seule réalité dont nous pouvons parler ; « scientifiquement parlant » pourtant, ces images qui occupent tant notre monde actuel ne sont que des « représentations imagées » d’un long processus vers toujours plus de conscience humaine. L’art africain, les arts premiers, témoignent – ni plus ni moins – de l’élargissement de notre conscience qui a cherché à se manifester dans ce que nous devons (re)connaître comme les premières personnalités créatrices de notre humanité. Les africains ont élaboré ainsi le concept d’âme, le ka, concept qui nous est aujourd’hui familier. Mais les africains sont aussi avant tout les créateurs de vastes cosmogonies à l’organisation pré scientifique (thèmes de l’énergie-feu, semences du monde-particules etc.) (2) où des êtres spirituels fabriquent le monde ; puis deux êtres spirituels, pour en arriver à un dieu unique qui crée le monde dans notre mythe de création biblique. Pour ce qu’il en est de l’âme en elle-même, ce concept dont l’humanité est le fondateur et la victime, en toute logique eu égard à ce qui précède, un niveau supérieur réservé à l’avenir nous en apprendra beaucoup ; il est vrai que si l’on prend en exemple notre art cinématographique, qui a considérablement accéléré l’échange d’images, des évènements inconscients se manifestent encore, racontant toujours aux humains eux-mêmes : les notions de « conscient et/ou d’inconscient collectif » ne sont plus des choses totalement inconnues du grand public… (3) L’art africain, nous en avons parlé, dès le chapitre 2, citant la pensée de Iba NDIAYE Diadji. A moins de ne pas faire face à la nature propre de cet art, son efficience et ses incommensurables soubassements métaphysiques, à moins que les enseignements de la foi et des dogmes ne soient que naïveté et « bon sens de malades mentaux », nous ne saurions mettre en doute l’impressionnante et extraordinaire numinosité de ce travail. Nous ne sommes pas des BHL profondément imbus de préjugés… et sommes plutôt tous les enfants du siècle d’Aménophis plus connu sous le nom d’Akhenaton, départ du premier monothéisme que la tradition juive conserva au monde. La valeur universelle de l’art échappant aux biologistes de l’instinct sexuel (Freud) et aux tenants de la volonté de puissance (Adler), ne rassurons même pas ces gens qui chassent quiconque ne pense pas comme eux, c’est-à-dire quiconque sait que la conscience individuelle n’a émergé que graduellement et – comme nous venons de le dire – continue d’émerger : les africains ont en quelque sorte tiré une fusée gigantesque qui a éclaté en une gerbe d’étoiles multicolores nous permettant de nous différencier de la conscience d’autrui, le sens du mot« conscience » n’étant rien d’autre que « percevoir et reconnaître le monde extérieur ainsi que soi-même dans ses relations avec ce monde extérieur ». Et quelle fusée gigantesque ces hommes premiers ont donc tiré ! Voyez-plutôt avec ces quelques exemples, à travers art et archétypes. Mais qu’est-ce qu’un archétype ? Si l’on veut bien admettre que toute volonté, toute énergie, tout exercice de la pensée repose sur des images, nos données psychiques étant les images qui sont présentes en chacun de nous, ces images sont aussi des modèles de base qu’on appelle des archétypes. Les étoiles “L’égyptienne Nout, déesse du ciel nocturne, était dépeinte accouchant des étoiles et les posant sur son ventre noir, de la même manière que l’inconscient donne naissance à la conscience et les englobe… ce n’est rien de dire qu’aujourd’hui encore les étoiles continuent de nous émouvoir. Tous les peuples de la terre ont projeté dans les cieux étoilés les forces et les mythes prééminents de leur cosmos. Vœux, prières leurs ont été adressées, pendant des milliers d’années elles ont guidé le voyageur, le pèlerin, le marin, tout comme la conscience qui navigue dans ses ténèbres inconnues se repère aux scintillements des formes imaginales du psychisme. Les étoiles nous parlent de l’infini, du visionnaire, de leur part en nous.” Le soleil “Combien de milliers de perceptions sensorielles imprimés sur le corps et l’esprit au cours d’une vie nous viennent du soleil ? Si nous associons naturellement notre capacité à connaître et créer « au soleil éclatant de la conscience », la faune et la flore tournent instinctivement leur visage vers lui comme vers le Centre. Pendant des millénaires les adorateurs du soleil ont pensé que ses rayons transféraient des pouvoirs magiques de fertilité, de créativité, de prophétie, de guérison et même (pour les alchimistes) un potentiel de complétude au sein de chaque individu. Il n’est donc pas étonnant qu’il ait évoqué le prestige et l’autorité illustre de souverains coiffés d’une couronne solaire ; l’intelligence transcendante de l’être « éclairé » ; la vision limpide du « saint auréolé de lumière ». En tant que guerrier céleste, le soleil use de sa lumière aveuglante pour chasser les ténèbres du chaos primordial. Posant son regard maternel sur le monde, le soleil est l’œil de notre Mère à tous.” L’air “Aux yeux d’un égyptien de l’antiquité ce repose-tête en ivoire dans la tombe de Toutankhamon représentait un vaste paysage : Shou, le dieu de l’air, soulève un support pour la tête du roi, assimilé au soleil. De chaque côté se tiennent des lions dont les échines évoquent les montagnes se dressant aux extrémités est et ouest du monde. Ainsi l’air, Shou, remplit l’espace entre la terre et le paradis, empêchant le ciel de tomber. Tout en les gardant séparés, l’air est un médiateur entre la terre et le ciel, montant les prières au paradis, descendant la lumière et les ordres divins jusqu’à l’humanité.” L’œil “Selon une légende, l’humanité descendrait des larmes de Dieu. L’œil a toujours eu une aura magique ; il brille, scintille, s’éteint, irradie. Il reçoit et émet de la lumière, regarde vers l’extérieur et l’intérieur ; c’est une fenêtre sur l’âme et sur le monde. Il révèle et perçoit. Perçant, il voit au travers des apparences. Il peut aussi en voir trop ou ne rien voir du tout. L’œil illumine, comprend, exprime, protège, brûle et fixe. Nous nous sentons reconnus au travers du regard de l’autre et éprouvons du désespoir ou du chagrin à ne pas être vus. La perte d’un œil ou de la vue peut conduire à un état curatif ou créatif, à l’ouverture sur la clairvoyance, au « troisième œil » ou à la « vision intérieure », à la conscience trans- personnelle, passage « d’une façon de voir à une autre ». Un témoin oculaire peut se tromper mais la justice voit la vérité parce qu’elle « aveugle ». Ici l’œil d’Horus…” La main “Les mains du pharaon Akhenaton uploads/Science et Technologie/ art-archetypes-mythes-de-la-creation-et-evolution.pdf
Documents similaires










-
32
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Fev 23, 2022
- Catégorie Science & technolo...
- Langue French
- Taille du fichier 0.3836MB