Frédéric Elie on ResearchGate Biographies succinctes de scientifiques, philosop

Frédéric Elie on ResearchGate Biographies succinctes de scientifiques, philosophes, inventeurs... Frédéric Élie La reproduction des articles, images ou graphiques de ce site, pour usage collectif, y compris dans le cadre des études scolaires et supérieures, est INTERDITE. Seuls sont autorisés les extraits, pour exemple ou illustration, à la seule condition de mentionner clairement l’auteur et la référence de l’article. « Si vous de dites rien à votre brouillon, votre brouillon ne vous dira rien ! » Jacques Breuneval, mathématicien, professeur à l’université Aix-Marseille I, 1980 A Ernst Abbe (23 janvier 1840, Eisenach, Saxe – 14 janvier 1905, Iena, Allemagne) Sa vie : Ernst Abbe est né le 23 janvier 1840 à Eisenach, dans le grand-duché de Saxe, alors Etat germanique indépendant. Il grandit dans une famille aux conditions très modestes, son père était ouvrier et bien que travaillant durement (jusqu’à 16 heures par jour) il ne parvenait pas toujours à subvenir aux besoins de sa famille. Malgré ces privations, Ernst put avoir une scolarité et des études normales grâce à l’aide apportée par l’employeur de son père. Il put alors intégrer l’Université d’Iena puis celle de Göttingen où il obtint son doctorat en 1861 suite à une thèse de thermodynamique. En 1863 il fut admis dans l’équipe enseignante de l’Université de Göttingen où il fit des travaux sur les distributions qui serviront de base pour des développements futurs du XXème siècle dans ce domaine très important de la physique mathématique. 1866 : Ernst entre à la Fondation Carl Zeiss, spécialisée en optique, où il conduira les travaux ©Frédéric Elie - http://fred.elie.free.fr - page 1 / 51 jusqu’à sa mort tout en conservant ses charges ultérieures (voir ci-après). 1870 : Ernst Abbe devient professeur de physique et de mathématiques, Université d’Iena. 1878 : il est nommé directeur de l’Observatoire astronomique d’Iena et de l’Observatoire de météorologie. Il meurt le 14 janvier 1905 à Iena, à l’âge de 65 ans. Ses travaux scientifiques : Dès 1866 ils portent essentiellement sur l’optique à laquelle Ernst Abbe apporte une contribution déterminante, en relation avec l’opticien Carl Zeiss: ● 1868 : invention des lentilles apochromatiques pour les microscopes, qui permettent d’éliminer les distorsions de couleur. ● Découverte des conditions pour la formation d’une image nette dénuée des défauts de coma et d’aberration sphérique, connue aujourd’hui sous le terme de condition des sinus d’Abbe. ● 1870 : amélioration du microscope grâce au condenseur permettant d’obtenir un champ large et clair. ● 1873 : perfectionnement du microscope composé Carl Zeiss. Ernst Abbe donne pour la première fois une compréhension mathématique des phénomènes d’aberration, de coma et de diffraction. Son œuvre sociétale: Elle se développe principalement dans le cadre de la Fondation Carl Zeiss dans laquelle la fonction occupée par Ernst Abbe lui permit d’améliorer les conditions de travail des employés, car Ernst, malgré ses succès professionnels et social, n’avait pas oublié ses origines modestes : ●1876 : Ernst Abbe devient partenaire de Carl Zeiss pour ses affaires et la conduite de la fondation. ● 1891 : il oriente et transforme la fondation vers la recherche scientifique et l’amélioration des conditions sociales. Il institua un groupe comme propriétaire de la fondation et, grâce aux connaissances qu’il a acquises en droit et en sciences sociales, il entreprit de rédiger les nouveaux statuts qui délimitaient l’autorité du groupe et décrivaient le fonctionnement de la fondation. ● Les revenus financiers étaient partagés entre d’une part l’Université d’Iena, pour la conduite des actions en matière d’éducation, et d’autre part les employés de la fondation. Abbe introduisit, en avance sur son temps, au sein de la fondation, le temps de travail journalier de 8 heures, les congés payés, les congés maladie et les pensions ! Voici donc un grand scientifique, aux origines très modestes, dont la jeunesse fut marquée de privations, qui accumula des succès en « sciences dures » et eut une approche sociétale, voire sociale, du travail. George Biddell Airy (27 juillet 1801, Alnwick, Angleterre – 2 janvier 1892, Greenwich, Angleterre) Sa vie : George Airy est né le 27 juillet 1801 dans le Northumberland. Sa mère était Ann Biddell (dont il a conserve le nom), et son père se nommait William Airy, ancien fermier devenu inspecteur des taxes. La famille déménagea en 1802 à Hereford, puis Essex vers 1810. La scolarité primaire de George se déroula au Byatt Walker’s School jusqu’en 1811, où il fut un élève brillant, quoique inventif dans l’espièglerie et peu apprécié pour son comportement considéré comme snob et introverti. A partir de 1812, George passera chaque période estivale chez son oncle Arthur Biddell (le frère de sa mère), dans sa ferme près de Ipswich. C’est une période doublement importante ©Frédéric Elie - http://fred.elie.free.fr - page 2 / 51 pour lui : d’une part il put s’intéresser plus profondément aux sciences grâce aux livres de chimie, physique, astronomie, etc. que possédait Arthur Biddell dans sa bibliothèque ; d’autre part, son oncle le prit chez lui après que son père William perdit son emploi en 1813 et ne parvint plus financièrement à soutenir la scolarité de George, la famille étant tombée dans la pauvreté. En outre, Arthur Biddell fréquentait des scientifiques de haut niveau, et leur influence fut déterminante dans le désir de George de vivre une carrière scientifique. Par la suite, la scolarité dans le secondaire puis les études supérieures de George Airy ne posèrent pas de problème particulier (d’autant qu’il avait une prodigieuse mémoire) : ● 1814-1819 : études secondaires au Colchester Grammar School. ● 1819 : début des études au Trinity College à Cambridge. Pour obtenir un peu d’argent et bénéficier d’une réduction du coût de ses études, il y fit quelques travaux de service et donnait des leçons particulières à des élèves. ● 1823 : il obtient le grade de Senior Wrangler pour sa première année d’études supérieures. Cette même année il reçoit le prix Smith. ● 1824 : il devient membre du Trinity College, ce qui est le point de départ d’une carrière académique. ● 1824 est aussi l’année où il fit connaissance de sa future femme, Richarda Smith (fille de Richard Smith, vicaire anglican près de Chatsworth) qu’il n’épousera que le 24 mars 1830 parce qu’il gagnait suffisamment sa vie, condition sine qua non pour que Richard Smith autorise le mariage ! Ce fut certainement une des motivations qui poussèrent George Airy à rechercher des postes de mieux en mieux rémunérés. ● 1826 : nommé déjà Lucasian Professor à Cambridge, poste auquel candidataient Babbage et French mais qui s’étaient ensuite désistés. Financièrement ce poste était moins bien payé que celui qu’avait George auparavant comme assistant, et pour les raisons vues plus haut, cela ne lui permit pas de se marier. ● La nomination de George Airy au Bureau des Longitudes, en plus de sa chair Lucasian, donna une nouvelle source de revenus, mais encore insuffisante pour le mariage. ● 1827 : après un échec dans sa candidature au poste d’Astronome Royal en Irlande, George Airy devint aussi examinateur du concours du Prix Smith. C’est à cette époque qu’il commença des travaux sur l’astigmatisme (voir paragraphe « Ses travaux scientifiques »). ● 1828 : encouragé par Peacock, George Airy candidate et est reçu au poste de Plumian Professor en astronomie, puis devient Directeur de l’Observatoire de Cambridge (postes qui le rendirent financièrement confortables !). ● 1831 : Airy est médaillé de la Society’s Copley Medal. ● 1834 : il est directeur de la Commission chargée des Poids et Mesures. ● 1835 : devenu Astronome Royal, il s’installe avec sa famille à Greenwich. Là, il entreprit de réorganiser le fonctionnement de l’Observatoire Royal et d’y moderniser les instruments. Il tiendra ce poste jusqu’en 1881. Cette même année il est membre de la Royal Society ©Frédéric Elie - http://fred.elie.free.fr - page 3 / 51 d’Edinburgh. ● 1836 : Airy devient membre de la Royal Society de Londres. ● 1845 : il est élu président de la Royal Astronomical Society. ● 1851 : il est élu président de la British Association. ● 1871 : il est élu président de la Royal Society de Londres pour deux années. ● 1872 : il devient membre de l’Institut de France en remplacement de John Herschel. ● 1881-1892 : avec ses deux filles restées célibataires, il se retire jusqu’à sa mort dans sa résidence White House, près du Greenwich Park. George Airy était très bien organisé, ce qui, doublé de son excellente mémoire, le rendait extrêmement performant dans ses travaux scientifiques. Il notait tout, ses observations, ses idées, sur des carnets qu’il avait toujours sur lui. Il avait une gestion rigoureuse de son abondante documentation. Toujours avec un attachement sans faille à l’esprit d’ordre et de rigueur, il mena ses actions sans trop de ménagement des personnes, comme ce fut le cas lors de sa direction de l’Observatoire Royal. Vers la fin de sa vie son caractère devenait sarcastique et intransigeant. Depuis toujours très exigeant envers lui-même il lui semblait naturel de réclamer des autres beaucoup d’effort, ce qui ne faisait pas de lui une personne très appréciée pour ses uploads/Science et Technologie/ biographies 1 .pdf

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