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2 Ce projet est mené en collaboration par le Centre sur la productivité et la prospérité (HEC Montréal) et le CEFRIO et publié simultanément par les deux organismes. Créé en 2009, le Centre sur la productivité et la prospérité de HEC Montréal a une double vocation. Le Centre se veut d’abord un organisme voué à la recherche sur la productivité et la prospérité en ayant comme objets principaux d’étude le Québec et le Canada. Le Centre se veut également un organisme de transfert, de vulgarisation et, ultimement, d’éducation en matière de productivité et de prospérité. Pour en apprendre davantage sur le Centre ou pour obtenir des copies supplémentaires de ce document, visitez le www.hec.ca/cpp ou écrivez- nous à info.cpp@hec.ca. Centre sur la productivité et la prospérité HEC Montréal 3000, chemin de la Côte-Sainte-Catherine Montréal (Québec) Canada H3T 2A7 Téléphone : 514 340-6449 Cette publication a bénéficié du soutien financier du ministère des Finances du Québec. Responsables scientifiques : Benoit Aubert, HEC Montréal Patrick Cohendet, HEC Montréal Benoit Montreuil, Université Laval Assistants de recherche : Laurent Da Silva David Grandadam Jason Guimaron ©2010 Centre sur la productivité et la prospérité, HEC Montréal Le CEFRIO est un centre de liaison et de transfert qui regroupe plus de 160 membres universitaires, industriels et gouvernementaux, ainsi qu’une soixantaine de chercheurs associés et invités. Sa mission : aider les organisations à être plus productives et à contribuer au bien-être des citoyens en utilisant les technologies de l'information comme levier de transformation et d'innovation. Le CEFRIO réalise en partenariat des projets de recherche-expérimentation, d’enquête et de veille stratégique sur l'appropriation des TI partout au Québec. Ces projets touchent l'ensemble des secteurs de l'économie québécoise, tant privé que public. Les activités du CEFRIO sont financées à 70 % par ses propres projets et à 30 % par le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation, son principal partenaire financier. Principal partenaire financier du CEFRIO Équipe de projet CEFRIO : Josée Beaudoin, vice-présidente Montréal, Innovation et transfert, CEFRIO Najoua Kooli, directrice de projet, Innovation et transfert, CEFRIO Pour tout renseignement, veuillez communiquer avec le CEFRIO aux coordonnées ci-dessous : À Québec 888, rue Saint-Jean Bureau 575 Québec (Québec) G1R 5H6 Canada Téléphone : 418 523-3746 Télécopieur : 418 523-2329 À Montréal 550, rue Sherbrooke Ouest Bureau 471, Tour Ouest Montréal (Québec) H3A 1B9 Canada Téléphone : 514 840-1245 Télécopieur : 514 840-1275 Courriel : info@cefrio.qc.ca Site Internet : www.cefrio.qc.ca RÉSUMÉ Les technologies de l’information et de la communication (TIC) jouent un rôle de plus en plus grand dans le monde des affaires contemporain. Toutefois, malgré la révolution numérique, l’apport des TIC sur l’innovation d’affaires est difficile à déterminer et à mesurer. Ce lien constitue le chaînon manquant pour de nombreux chercheurs et décideurs d’affaires. Quelle est la contribution réelle des TIC à l’innovation? Comment cette contribution évolue-t-elle dans le contexte où les TIC et Internet comportent aujourd’hui des caractéristiques permettant l’interaction, l’individualisation, la mobilité? Dans un premier temps, il importe de distinguer les types d’innovation : innovation commerciale, organisationnelle, technologique, de produit, de procédé ou de modèle d’affaires. ‐ L’innovation commerciale consiste à mettre en œuvre une nouvelle méthode de commercialisation, que ce soit en matière de conditionnement de l’offre, de distribution, de promotion ou de tarification. Or les TIC sont une source importante d’innovation commerciale (p. ex. : Amazon). ‐ L’innovation organisationnelle est la mise en œuvre d’une nouvelle structure organisationnelle, ou la modification des processus d’affaires au sein d’une organisation. Les TIC contribuent fortement à ce type d’innovation, en ce qui concerne la gestion des processus d’affaires, la gestion des relations avec les clients, les fournisseurs, les employés ou encore les investisseur, et la gestion d’équipes virtuelles. ‐ L’innovation de produit est la création ou l’amélioration sensible d’un bien ou d’un service nouveau. Les TIC ont incontestablement apporté beaucoup en innovation produit, que ce soit pour créer ou améliorer des produits existants. On peut citer l’exemple des jeux vidéo. ‐ L’innovation de procédé est l’introduction ou l’amélioration d’une méthode de production ou de distribution. De nombreux exemples illustrent l’apport des TIC dans ce type d’innovation, telle que la stéréolithographie tridimensionnelle qui permet d’obtenir des prototypes matériels à partir de dessins réalisés sur des logiciels de conception assistée. ‐ L’innovation technologique est la mise en œuvre de technologies fonctionnelles, productives, informationnelles ou autres, qui contribue aux quatre types d’innovation décrits précédemment. ‐ L’innovation de modèle d’affaires transforme l’entreprise dans ce qu’elle est et aspire à devenir. L’explosion des possibilités offertes par les TIC a favorisé l’éclosion de nouveaux modèles d’affaires (p. ex. : Facebook, Google, etc.). L’évolution des TIC a également transformé en profondeur les marchés pour plusieurs raisons. En premier lieu, les TIC ont facilité l’accès aux produits et services de par le monde, grâce aux communications en réseau. La dématérialisation a accru la richesse et la diversité des contenus offerts. Enfin, les TIC ont accru considérablement le niveau d’interconnexion entre les partenaires commerciaux et les individus. Par ailleurs, l’un des impacts majeurs des TIC sur les stratégies d’innovation a été de favoriser le passage d’un modèle d’innovation fermé vers un modèle ouvert. Le modèle fermé permet à l’entreprise de contrôler le processus d’innovation. Celui-ci reste à l’intérieur de l’organisation, de l’émergence de l’idée jusqu’à la mise en marché. À l’inverse, le modèle d’innovation ouvert est basé sur une mutualisation du processus d’innovation. Les partenaires extérieurs sont impliqués dans le processus, ce qui permet une plus grande efficacité. La question de l’ouverture ou non de ce processus tient souvent à la nature de l’innovation souhaitée et de l’organisation. Toutefois, les TIC seules ne peuvent expliquer totalement les avantages stratégiques obtenus. En effet, on sait que le contexte managérial et d’affaires de l’organisation s’avère être un facteur important de l’innovation par les TIC. Les investissements en TIC doivent en effet être accompagnés d’investissements en capital humain et en capital organisationnel pour générer des bénéfices. Et c’est ici que la nature des liens entre TIC et innovation s’avère complexe à quantifier. Aussi, des études de cas permettront d’examiner de près ces dimensions au cours des prochaines semaines, entre autres en portant un regard sur les types de TIC versus les types d’innovation. 4 | CENTRE SUR LA PRODUCTIVITÉ ET LA PROSPÉRITÉ TABLE DES MATIÈRES RÉSUMÉ ............................................................................................................................................. 3 TABLE DES MATIÈRES ................................................................................................................... 4 1. INTRODUCTION ......................................................................................................................... 5 2. LES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE COMMUNICATION ......................... 7 3. L’INNOVATION D’AFFAIRES HABILITÉE PAR L’ÉVOLUTION DES TIC ....................... 11 3.1 LES GRANDS ENSEMBLES D’INNOVATION D’AFFAIRES .......................................................................................... 11 3.2 L’INNOVATION D’AFFAIRES HABILITÉE PAR LES TIC ............................................................................................. 15 Innovations de produit ............................................................................................................................................................... 15 Innovations de procédé ............................................................................................................................................................. 15 Innovations commerciales ......................................................................................................................................................... 16 Innovations organisationnelles ................................................................................................................................................. 16 Innovations technologiques ....................................................................................................................................................... 17 Innovations de modèle d’affaires ............................................................................................................................................ 18 4. COMPRENDRE LES EFFETS DES TIC .................................................................................... 20 4.1 COMMENT LES TIC TRANSFORMENT LES MARCHÉS ............................................................................................. 20 Les impacts des innovations associées aux TIC .................................................................................................................. 22 4.2 LES TIC COMME AGENT DANS LE DÉVELOPPEMENT OU L’ADOPTION D’INNOVATIONS .................................. 23 Les archétypes des modèles d’innovation ............................................................................................................................ 23 Les liens entre les modèles d’organisation et les modèles d’innovation ....................................................................... 26 Le rôle des TI dans ces différents modèles d’organisation afin de permettre l’innovation ..................................... 29 5. CONCLUSION ............................................................................................................................ 33 LES INVESTISSEMENTS ..................................................................................................................................................... 34 QUELQUES PISTES DE RÉFLEXION ................................................................................................................................. 34 Propositions ................................................................................................................................................................................... 35 BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................................. 37 5 | CENTRE SUR LA PRODUCTIVITÉ ET LA PROSPÉRITÉ 1. INTRODUCTION À l’ère du numérique, plus personne ne remet en question le rôle crucial que jouent les technologies de l’information et des communications sur le monde des affaires. D’ailleurs, Porter et Millari, dans un article devenu référence, résument bien la contribution des TIC à notre système économique actuel en affirmant que celles-ci « refaçonnent la façon de faire des affaires ». En d’autres mots, la révolution numérique détruit les a priori, reformule les règles du jeu au niveau de la concurrence et modifie l’essence même de l’entreprise dans ses activités marchandes quotidiennes en la forçant à se réinventer constamment sous peine de perdre toute compétitivité et d’être évincée du marché. Le Québec dispose de plusieurs attraits dans l’économie numérique. A l’intersection de la culture américaine et européenne, le Québec dispose d'une main d'œuvre qualifiée, jouissant d'une notoriété internationale dans le secteur des TIC et du multimédia, le secteur de l'aérospatial, et dans le secteur biopharmaceutique. À cela s'ajoute une politique fiscale avantageuse en matière de R&D. Ces éléments peuvent séduire les capitaux étrangers. Plusieurs entreprises établies au Québec sont des succès reconnus. On peut penser à des firmes produisant du logiciel comme Softimage ou CAE, des entreprises de consultations comme CGI ou DMR (Fujitsu), des firmes dans le domaine des jeux vidéo (Ubisoft, EA, Beenox) pour n’en nommer que quelques-unes. De fait, en 2008, le secteur des TIC a attiré 45,1 % du total de capital de risque investi au Québec. Entre 2007 et 2008, les capitaux investis dans l’électronique et le matériel informatique ont progressé de 86,1 %. Leur part dans le total des investissements au Québec est passée de 3,6 % à 12,5 %. Pour ce qui est des investissements dans uploads/Science et Technologie/ ce-2010-04-innovation-et-tic-oct2010.pdf
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- Publié le Jul 03, 2022
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