Comment rédiger un article scientifique Un article scientifique est généralemen

Comment rédiger un article scientifique Un article scientifique est généralement composé des parties suivantes : 1. Un titre 2. Une liste d’auteurs et leurs affiliations 3. Une liste de mots-clés 4. Un résumé 5. Une introduction 6. Une méthodologie 7. Une présentation des résultats expérimentaux 8. Une conclusion 9. Un court paragraphe de remerciements 10. Une liste de références bibliographiques 1. Un titre Un bon titre devrait décrire adéquatement le contenu de l’article, sans être trop long ni trop court. Les consignes suivantes peuvent être employées lors de la sélection du titre : - Choisir un titre permettant d’attirer l’attention du lecteur et susciter son intérêt. - Viser entre 10 et 12 mots. - Utiliser des mots qui mettent en valeur le domaine ou l’application de la recherche, et son originalité. - Choisir des mots susceptibles d’être les mots clés d’une requête dans un engin de recherche. Par exemple, les mots clés standards d’une application ou d’une approche. - Éviter les mots inutiles tels “Observations on” ou “A study of”. - Éviter les abréviations et les symboles. - Éviter les qualificatifs tels que “new”, “novel”, “better” ou “improved”. 2. le résumé Le résumé (i.e., abstract en anglais) joue un rôle essentiel dans un article. D’une part, il sert à susciter l’intérêt du lecteur et lui convier rapidement la nature du travail. Un bon résumé incitera le lecteur à lire l’article au complet, tandis qu’un résumé mal rédigé aura l’effet inverse. Le résumé doit mentionner clairement les éléments suivants : - Le contexte et la problématique de recherche. - Les objectifs et les contributions principales. - Les étapes principales de la méthodologie (e.g., cadre expérimental, approche d’analyse, etc.). - Les résultats les plus importants et les conclusions. Attention Le résumé doit souligner clairement l’aspect original et innovateur du travail. Le résumé doit respecter les contraintes de longueur imposées par la revue ou le système de soumission (typiquement entre 150 et 250 mots). Voilà un site pour compter les mots dans un résumé de texte https://www.compteurdelettres.com/mots.html 3. introduction Une bonne introduction contient typiquement les parties suivantes : 1. Contexte L’introduction commence normalement par une présentation générale du contexte (e.g., domaine, application, processus, etc.) dans lequel s’insère la recherche. Le rôle de cette partie est double. Tout d’abord, elle permet d’amener naturellement le lecteur vers la problématique spécifique de recherche. Ensuite, elle sert à motiver la recherche en décrivant l’importance de son contexte. 2. La revue de littérature Comme l’indique son nom, cette section sert à présenter les principaux travaux de la littérature portant sur le même sujet que l’article. L’objectif n’est pas de faire un survol complet des travaux d’un domaine, tel que fait dans un article de type Survol de littérature, mais plutôt de situer les contributions de l’article par rapport aux travaux antérieurs. Cette section permet également de démontrer au lecteur sa connaissance du domaine. 3. Problématique Une fois le contexte général établi, il faut identifier plus précisément le problème ou la question spécifique à la recherche présentée dans l’article. Par exemple, il peut s’agir d’une limitation des approches existantes, d’une application nouvelle ou différente, d’une question ouverte, etc. Une fois de plus, il faut bien insister sur l’importance du problème visé ou la question visée par la recherche, pour qu’elle ne soit pas perçue comme simpliste ou inutile. 4. Contributions La partie suivante sert à décrire l’approche proposée pour répondre au problème ou à la question de recherche. L’objectif n’est pas de décrire en détails cette approche (cela sera fait dans la section Méthodologie) mais plutôt de présenter ses grandes lignes, en mettant l’accent sur ses avantages et aspects innovateurs. 5. Plan de l’article Il est courant de terminer l’introduction en présentant la structure du reste de l’article 4. La méthodologie Cette section constitue normalement le noyau central de l’article. C’est dans celle-ci qu’on explique en détails les principaux éléments de sa recherche, les étapes de sa réalisation, ainsi que l’approche expérimentale utilisée pour valider ses hypothèses. La méthodologie est très souvent la section la plus longue et la plus complexe d’un article. Elle renferme normalement plusieurs sous-sections et il n’est pas rare d’avoir même des sous-sous- sections. Il est donc important de bien structurer sa présentation, de sorte que le lecteur puisse suivre et comprendre chacune de ses parties, sans avoir à revenir en arrière ou lire une autre section. Pour faciliter la tâche du lecteur, il est nécessaire de choisir des titres significatifs pour les sous- sections. Un bon titre devrait donner une idée précise sur le contenu de la sous-section, en utilisant aussi peu de mots que possibles. Elle contient les sous titres suivants : 1. Cadre théorique Avant de décrire en détail sa méthode de recherche, il peut être nécessaire de présenter le cadre théorique sur lequel s’appuie cette méthode. Ce dernier est composé de principes généraux reconnus dans le domaine, qui sont utilisés ou adaptés dans sa propre méthode. L’objectif du cadre théorique est double : Motiver son propre travail en le reliant à des concepts reconnus Alléger la présentation de sa méthode en référant à des travaux utilisant les mêmes concepts Par exemple, le cadre théorique pourrait contenir une technique reconnue sur laquelle se base l’approche proposée dans l’article : 2. Description de la méthode Une fois la notation et le cadre théorique présentés, on peut ensuite décrire sa propre méthode de recherche. Selon la nature de la recherche, cette description peut contenir les éléments suivants : - Les principales étapes de la méthodologie (e.g., analyse, conception, implémentation, etc.). - Les composantes majeures du système ou du montage expérimental, ainsi que leur rôle, propriétés, etc. - Les processus de calcul sous forme d’équations, de circuits ou d’algorithmes. - Les caractéristiques théoriques de la méthode (e.g., les variables indépendantes, les variables dépendantes, le traitement des variables confuses, etc. dans le cas d’une modélisation mathématique, ou la complexité en termes de temps de calcul et de mémoire, etc. dans le cas d’un algorithme). Les conseils suivants sont à considérer dans la description de la méthode : - Pour faciliter la compréhension du lecteur, présenter les principes généraux de la méthode avant ses détails. Par exemple, on peut illustrer la méthode à l’aide d’un schéma conceptuel et décrire les différentes composantes de ce schéma. - S’assurer que le lecteur a tous les détails nécessaires pour reproduire les travaux décrits dans l’article. - Justifier ses choix d’analyse, conception, etc. à l’aide d’arguments théoriques (e.g., preuve mathématique), de principes reconnus ou de données empiriques (dans ce cas, celles-ci doivent être abondantes). Citer des travaux de la littérature si nécessaire. - Centrer le contenu de cette partie autour des objectifs et contributions de recherche présentés dans l’introduction. La principale contribution devrait ainsi occuper une partie plus importante que les contributions mineures. 5. Les résultats Le rôle de cette section est de présenter ses principaux résultats et de les analyser en fonction des questions et hypothèses de sa recherche. Les résultats sont normalement présentés sous la forme de tableaux et figures, dont la séquence respecte un ordre logique. Par exemple, cette séquence pourrait correspondre à différentes expériences, chacune visant une certaine question de recherche ou servant à étudier une certaine propriété de l’approche proposée. Le texte de cette section devrait suivre cette même séquence et, en référant aux tableaux et figures, souligner les résultats nécessaires pour répondre aux questions et hypothèses de recherche. 6. Interprétation des résultats Il ne suffit généralement pas d’analyser ses résultats par des tests statistiques ; encore faut-il les interpréter. Par exemple, un test statistique pourrait indiquer qu’en moyenne, la méthode de calcul A donné des résultats plus près de la réalité que la méthode de calcul B, avec un niveau de confiance de 95%. Cependant, le test ne donne aucune interprétation du résultat, c’est-à-dire aucun renseignement sur les raisons pour lesquelles la méthode A est meilleure que la méthode B. Il est donc judicieux d’avancer des explications plausibles (en s’appuyant sur les détails méthodologiques des approches A et B, et sur les caractéristiques des données qu’elles traient) pour les résultats obtenus. 7. La conclusion La conclusion sert à faire un résumé des objectifs, contributions et résultats principaux de la recherche. Cette section comporte typiquement les trois parties suivantes. 1. Rappel des objectifs et contributions La conclusion commence souvent par un bref rappel des objectifs et contributions de la recherche. Même si ces éléments ont déjà été énoncés dans l’introduction, ceux-ci ont pu être oubliés durant la lecture de l’article. De plus, ayant maintenant lu l’article, le lecteur est maintenant en mesure de mieux comprendre et apprécier ces objectifs et contributions. Cette partie est normalement très courte (2 ou 3 phrases 2. Résumé des résultats clés et principales conclusions La partie suivante permet de réponde aux questions de recherche ou évaluer l’atteinte des objectifs, en soulignant les résultats clés de l’article et ses principales conclusions. Cette partie devrait adresser les questions suivantes : - Est-ce que les résultats permettent de répondre aux questions de recherche ou confirmer ses hypothèses ? - Comment les résultats se comparent-ils uploads/Science et Technologie/ comment-rediger-un-article-scientifique.pdf

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