1 REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT S

1 REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE LARBI BENM’HIDI, OUM EL-BOUAGHI Faculté des sciences exactes et des sciences de la nature et de la vie Département des sciences de la nature et de la vie Mercredi 16/01/2019 Contrôle d'éco-éthologie : S3 Master: Ecologie des milieux naturels Durée:1h 30, Crédits : 8, Coefficient : 4 Question 1 (3,5 points): Donnez une définition à chacune des notions suivantes : L'éthogramme, le territoire, les bases comportementales de décision et la communication animale. Question 2 (4,5 points): Bien développer les trois concepts clefs de l'éco- éthologie en donnant des exemples. Question 3 (4 points): À l'époque où il élabore sa théorie, Konrad Lorenz distingue deux grandes écoles de pensée qui s'opposent radicalement : Dites lesquelles et définissez-les; Question 4 (3 points): Qu'est-ce que le béhaviorisme? Question 5 (5 points): Les éco-éthologistes utilisent différents moyens pour collecter des données. Il existe combien de types d’échantillonnage. Expliquez-les? Bon courage Pr SAHEB M. 2 REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE LARBI BENM’HIDI, OUM EL-BOUAGHI Faculté des sciences exactes et des sciences de la nature et de la vie Département des sciences de la nature et de la vie Mercredi 16/01/2019 Corrigé-type du contrôle d'éco-éthologie : S3 Master: Ecologie des milieux naturels Durée:1h 30, Crédits : 8, Coefficient : 4 Réponse 1 (3,5 points): -L'éthogramme : L'ensemble des unités comportementales d'une espèce, On appelle unité comportementale un comportement individualisable depuis son début jusqu'à la fin, et chaque unité comportementale peut ainsi être classée et étudiée par rapport aux autres. -Le territoire : En écologie c’est une zone d’habitas occupé par un individu ou une population, en éthologie un milieu de vie, lieu de reproduction d’une espèce animale. -Les Bases comportementale de décision : La prise de décision est un processus indispensable et vital chez les animaux. Elle permet à l’individu de s’adapter aux changements qui s’opèrent dans son milieu de vie (environnement) et résulte de l’intégration d’informations sensorielles, émotionnelles, motivationnelles et exécutives (qui peuvent être internes ou externes à l’individu).Les bases comportementales de décision sont L’alimentation, le territoire et la vie en groupe. -La communication animale : C’est l'ensemble des échanges d'information entre différents individus depuis leur émission jusqu'à leur réception. Réponse 2 (4,5 points): Les trois concepts clefs de l'éco-éthologie A- La nourriture 3 Toute dépense d’énergie doit être compensée par une recherche d’énergie nouvelle, c’est-à-dire par une quête de nourriture. Les stratégies dans ce domaine sont inverses : des espèces dépensent peu d’énergie pour rechercher leur nourriture, mais y passent beaucoup de temps (par exemple, l’araignée sur sa toile), tandis que d’autres ont au contraire une grande dépense d’énergie, en un minimum de temps (le guépard se ruant en quelques secondes sur sa proie, à une vitesse de 100 km/h). L’efficacité de la quête de nourriture est le résultat d’un compromis entre énergie dépensée et énergie acquise : il est évident qu’un animal qui, pour s’alimenter, dépenserait plus d’énergie qu’il en gagnerait s’avérerait un piètre stratège. D’autres facteurs rentrent aussi en ligne de compte, liés notamment aux risques (prédation, rivaux, absence de surveillance sur la progéniture, etc.). La recherche de nourriture est décrite en termes d’accessibilité et de disponibilité de la ressource. L’accessibilité comprend le temps de manipulation, c’est-à-dire le temps mis pour obtenir une proie, et l’énergie que l’animal doit dépenser pour l’obtenir. Le temps de manipulation inclut le temps de reconnaissance, le temps de poursuite et de mise a mort, ainsi que le temps de consommation. Quant à l’énergie nécessaire à la recherche, elle dépend partiellement de la disponibilité, c’est-à-dire de la densité de proies dans l’environnement. Le taux de rendement qu’un animal obtient par unité de temps passé à sa quête dépend donc à la fois de la disponibilité et de l’accessibilité de la nourriture. Les trois facteurs pertinents sont ainsi le temps (de la recherche), l’énergie (dépensée à la recherche) et la densité (de la ressource, qui influe sur les deux premiers facteurs). Un autre concept utile est celui de profitabilité. La profitabilité de la nourriture se définit comme la valeur énergétique nette (c’est-à-dire la valeur brute moins l’énergie dépensée) divisée par le temps de manipulation. On a pu observer que, en situation de choix (proies plus ou moins grosses pour le même temps et la même énergie dépensés), les animaux maximisent leur profitabilité, en choisissant les plus grosses proies accessibles, sans que les mécanismes de leur évaluation soient encore très clairs (comme nous l’avons vu avec l’exemple de l’huîtrier-pie). Pour les espèces réalisant ce qu’on appelle une quête alimentaire centralisée (l’animal rapporte sa prise au nid ou dans sa colonie), les écoéthologistes se sont intéressé à la distance de déplacement (correspondant à la distance parcourue entre le site de nourrissage et le site « domestique »), en faisant un certain nombre d’hypothèses confirmées par des études de terrain. Ainsi, plus la distance de déplacement est longue, plus la durée de quête et la charge alimentaire augmentent. De même, le trajet de retour est toujours plus court que le trajet aller, pour la simple raison que l’animal pèse plus lourd après sa quête. Dans le même ordre d’idées, on a pu remarquer chez les écureuils gris un calcul de compromis entre profitabilité et risque de prédation. En effet, ces rongeurs sont soumis à un dilemme : soit ils maximisent leur profitabilité en consommant leur nourriture sur place, et risquent d’être surpris par un prédateur ; soit ils ne prennent pas de risque, mais au détriment de la profitabilité de leur prise. La solution est un rapport entre la distance de déplacement et le temps de manipulation : la propension de l’écureuil à emporter sa prise diminue avec la distance à parcourir et augmente avec la taille de la nourriture. B- Le territoire Les animaux « marquent » leur territoire, par des traces olfactives ou autres. Chacun peut le défendre ouvertement (par exemple, par des manifestations d’agressivité), mais la 4 plupart du temps, les animaux s’évitent et dessinent ainsi des zones à peu près closes sur elles- mêmes. Le territoire dépend intimement des ressources (qu’il s’agisse de la nourriture ou de partenaires), plus exactement de leur qualité, de leur distribution dans l’espace et le temps et, enfin, de la compétition qu’elles entraînent. On observe que plus la nourriture est densément distribuée et de qualité, plus la défense du territoire est patente. Il paraît en effet logique de défendre d’autant mieux son territoire qu’il est riche en ressources et de faible dimension. De même, plus les ressources se renouvellent vite, moins les luttes de territoire sont fréquentes. La compétition pour la nourriture obéit à une loi, qu’on appelle la distribution libre idéale, selon laquelle la distribution des compétiteurs est proportionnelle à la densité des ressources disponibles. Les poissons-chats sont six fois plus nombreux, par exemple, aux endroits où les algues dont ils se nourrissent poussent six fois plus vite ; or, leur distribution se fait librement, sans qu’il y ait nécessairement conflit, dans la mesure où les nouveaux-venus sont capables de s’informer sur l’état des ressources du site de nourrissage. On parle dans ce cas de compétition par exploitation. Il existe cependant un autre type de compétition, celle qui procède par exclusion. L’exclusion consiste à défendre un territoire et ses ressources par toute une gradation de moyens, qui vont du simple signal à longue distance (le chant chez les oiseaux, ou les odeurs pour les mammifères) jusqu’au combat, en passant par l’intimidation. Les loups ou les renards se servent de leur urine pour marquer leur territoire, tandis que les blaireaux utilisent leurs excréments. La délimitation d’un territoire est donc plus subtile qu’on ne l’imagine parfois, puisqu’elle s’accompagne de l’interprétation de certains signes et passe par la gestion des ressources disponibles. C- La vie en groupe Le comportement social s’ébauche, dans le monde animal, à travers les comportements sexuel et parental, qui rendent compte de la communication et des relations entre individus. Il existe des espèces plutôt solitaires (les ours, par exemple) et d’autres qui sont au contraire sociables (les fourmis), le degré de sociabilité étant directement lié aux stratégies de survie et de reproduction : ainsi, les papillons du genre Heliconius, à la coloration signalant une chair non-comestible, vivent en groupes pour augmenter leur effet visuel et dissuader d’éventuels prédateurs. Les influences environnementales les plus importantes sur la taille d’un groupe sont la nourriture et les prédateurs. John Crook a été le premier, dans les années 1960, à appliquer une des méthodes signalées plus haut, à savoir la comparaison d’espèces étroitement apparentées confrontées à des problèmes cognitifs différents, parce que liés à des différences écologiques. Crook a travaillé sur 90 espèces de tisserins, des oiseaux qui vivent en Afrique et en Asie. Ces oiseaux présentent des organisations sociales très diversifiées selon les espèces. En particulier, les espèces des forêts sont solitaires, cachent leur nid et sont monogames (d’où une absence de dimorphisme sexuel), alors que les tisserins de savane vivent en bandes, nichent en colonies et uploads/Science et Technologie/ controle-et-corrige-type-du-module-ecoethologie-de-master-2-en-ecologie-des-milieux-naturels-prof-saheb-menouar.pdf

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