Corrigé-type PHILO COEFF : A1 :04 Série : A1, A2 A2 : 03 Sujet I Problématique
Corrigé-type PHILO COEFF : A1 :04 Série : A1, A2 A2 : 03 Sujet I Problématique Un choix libre est-il indifférent ? Ou tout choix supposé libre est-il sous tendu par un mobile et/ou des mobiles, peu importe que lesdits mobiles soient connus et/ ou ignorés par le sujet opérant le choix ? Mieux, le choix que nous supposons avoir réalisé en toute liberté peut-il ne pas se justifier par telle ou telle cause ? Nos préférences son -elles sans motif justificateur sans influences intérieures et extérieures à soi ? A- Analyse du sujet 1- Un choix libre : C’est une décision par laquelle on donne la préférence à une chose, à une possibilité en écartant les autres. Avec la liberté de choisir, on entend l’existence de plusieurs choses, situations, parties entre lesquelles il faut opérer sa préférence, sans conditions, sans être influencé par quoi que ce soit et/ ou qui que ce soit, et sans craindre une influence intérieure à soi. - Indifférent : sur lequel ne s’exerce aucune force capable de modifier son état, sa place. Dans le contexte actuel, choix indifférent signifie une préférence dont l’expression n’est pas sous-tendue par un mobile quelconque. - Un choix libre est réalisé en toute indifférence : Argument 1 : La spontanéité dans le choix Ex1 : Le choix d’un billet de loterie dans lot présenté au client par le vendeur Ex 2 : L’acte immotivé de Lafcadio, poussant d’un train en marche le vieillard Amédée Fleurissoire dans les caves du Vatican Argument 2 : Dans certaines pratiques (divinatoires), le choix est libre, et totalement indifférent ; Ex : Dans la cartomancie (prédiction de l’avenir par l’interprétation des cartes, le consultant choisit à tout hasard des cartes et les présente au cartomancien qui procède ensuite à leur interprétation. Le choix n’est point prémédité. Argument 3 : Dans le domaine sentimental, les choix des conjoints sont, sinon souvent, sans motif. C’est d’ailleurs pourquoi un proverbe courant dit : « l’amour est aveugle ». Ex : Face à la question de savoir les raisons qui ont poussé mon camarade Sylvie à accepter les avances de Patrice au point de se retrouver aujourd’hui comme son épouse, Sylvie n’a pu servir que la réponse ci-après : « je l’ignore, cela est arrivé comme ça ! » Bilan partiel : En un mot, nos préférences sont le plus souvent exprimées sans motif justificatif, donc librement. Transition : S’il est vrai que nos choix sont le plus souvent indifférents, il n’est pas moins vrai qu’ils sont souvent aussi sous-tendus par des mobiles quelques fois inconscients. Discussion : L’indifférence de nos choix est une illusion : Bien des préférences sont motivées par des mobiles méconnus, cachés ou inconscients. Argument 1 : Dans le domine scolaire, la facilité sert souvent de raison pour expliquer certains choix. Ex : Ce candidat, face à l’épreuve de philosophie, a choisi le sujet 3, car ce sujet lui apparait comme le plus facile d’entre les trois. Argument 2 : Dans la théorie freudienne de l’inconscient, c’est l’inconscient qui dicte à la conscience souvent la conduite à tenir .Si la conscience est la marionnette de l’inconscient et que « le moi n’est pas maître dans sa propre maison », ce serait s’illusionner que de croire que le choix opéré à l’état de conscience est libre et indifférent. FREUD soutient qu’il y en nous des mobiles inconscients qui sous-tendent nos actions, nos décisions, nos choix. Ex : Anna O. un patient reçu en consultation par FREUD pour le fait qu’il a choisi de ne ni boire, ni manger. L’ayant placé sous hypnose, FREUD, a réussi à déceler le vrai mobile de ce choix caractérisé par le refus de manger et de boire. : Anna O. était un valet (un boy) ; il dévoile qu’étant de retour du supermarché ou il a été faire des emplettes, il a vu le chat de son maître en train de manger dans le plat d’Anna O. Le maître avait utilisé le verre du boy Anna O. pour servir de l’eau à boire au chat. Anna O. a refoulé dans l’inconscient ce spectacle insupportable pour son moi. Avec le retour du refoulé à la conscience, cela a fait que Anna O. n’arrivait plus ni à manger, ni boire. Ce choix de refuser de manger et de boire n’était donc pas libre, mais se justifiait par un mobile bien défini. Argument 3 : D’un autre point de vue, nous supposons que nous désirons librement. C’est là une mauvaise interprétation de la justification de nos désirs, puisque, SPINOZA dans sa Lettre à Schuller nous apprend que les hommes sont conscients de leurs appétits mais ils ignorent les causes qui les déterminent. C’est autant soutenir que nos désirs sont sous-tendus par des causes que nous ignorons. Ex : Si à un festin, je choisis tel mets parmi des mets à moi présentés, c’est bien intentionnel, ce n’est pas pour rien. Bilan partiel : En un mot, parfois, le choix supposé libre est justifié par un mobile, peu importe qu’il soit connu ou méconnu par le sujet qui opère le choix. Conclusion De ce qui précède, en considérant le sens premier du mot liberté, nous pouvons dire que la manière dont un choix s’opère est livre. Cependant, à bien analyser, non chois sont justifiés par des mobiles, même si bien souvent, ces mobiles sont méconnus de nous. En tout état de cause, c’est le choix en tant qu’action menée par le sujet qui est à considérer : s’évertuer à le justifier pourrait parfois être sans intérêt majeur. Corrigé-type PHILO COEFF : A1 :04 Série : A1, A2 A2 : 03 Sujet II Problématique La question se pose de savoir si la maîtrise de la science et de la technique par les pays du Tiers-monde en général et ceux de l’Afrique en particulier permettra d’être comblé et humanisé. Mieux, le fait que des pays africains sont incapables d’inventer, de faire des découvertes sur le plan scientifique est-il un indice de leur perte du plein statut d’homme, si l’on comprend que cette maîtrise demeure un besoin ? 1-Corps du devoir Clarification conceptuelle : Non maîtrise : Absence de maîtrise, dans le présent contexte signifie la capacité de fabriquer, de faire soi-même des découvertes et de les assumer (au lieu d’attendre que d’autre pays inventent, fassent des découvertes scientifiques et techniques, avant d’utiliser les résultats qu’ils auraient mis à la disposition de l’humanité entière). Science : Selon André Lalande : « ensemble de connaissances et de recherches ayant un degré suffisant d’unité, de généralité et susceptibles d’amener les hommes qui s’y consacrent à des conclusions concordantes qui ne résultent ni des conventions arbitraires, ni des goûts et des intérêts individuels qui leur sont communs, mais de relations objectives que l’on découvre graduellement et que l’on confirme par des méthodes de vérification définies». Technique : Ensemble de procédés et de moyens pratiques propres à une activité. Ensemble de procédés reposant sur des connaissances scientifiques et destinés à la production. C’est aussi un ensemble de procédés visant la fabrication de biens jugés utiles pour la survie des hommes. Manque : Besoin, ce qui fait défaut. Déshumanité : Absence d’humanité. Humanité signifie sentiment actif de bienveillance pour tous les hommes. Le mot déshumanité signifie alors dans le présent contexte, l’incapacité de porter encore le plein statut d’homme, donc les habitants de ces pays considérés se sont vus ôté le plein statut d’homme. Ainsi, il faut que les pays en voie de développement aient la maîtrise de la science et de la technique pour se sentir plus humanisés. Analyse : Nécessite de la science et de la technique pour les pays africains pour se sentir humanisés. Il ne suffit pas seulement d’apprendre à utiliser ce que d’autres ont fabriqué, ont inventé ; l’apprentissage, en ce sens, ne confère pas entièrement la maîtrise de l’invention et / ou du bien produit par autrui. Exemple : aucun utilisateur du téléphone mobile ne peut décrire précisément le mécanisme du fonctionnement de cet appareil, à moins qu’il n’ait travaillé dans une industrie de fabrication de téléphone portable. (Et là encore, tout dépend de la section qu’il a faite dans cette industrie de fabrication). Par rapport aux inventeurs du téléphone mobile, les Africains qui ne se bornent qu’à l’utiliser tout simplement, sont dévalorisés. - Lorsque c’est autrui qui invente, il détient le brevet, la licence de ce qu’il a inventé et/ ou créé. Les pays consommateurs impénitents ne sauraient se hasarder à fabriquer ce dont ils n’ont pas le brevet, la licence, sous peine d’être traduits en justice. Les pays consommateurs sont de ce fait dans une totale dépendance, or toute dépendance est par essence aliénation, c’est-à-dire perte de liberté : il n’y a pas autre déshumanité à part celle-là. - Les pays consommateurs impénitents parce qu’incapables de fabriquer, de produire, d’inventer, ne peuvent pleinement s’affirmer, mieux se vanter de s’être approprié l’invention, la création des autres. La belle preuve est que, sur le plan de la technique, de la technologie, pour avoir les pièces de uploads/Science et Technologie/ corrige-type-examen-blanc.pdf
Documents similaires










-
39
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jul 18, 2021
- Catégorie Science & technolo...
- Langue French
- Taille du fichier 0.1227MB