Oswald Ducrot/ Tzvetan Todorov Dictionnaire encyclopédique des sciences du lang

Oswald Ducrot/ Tzvetan Todorov Dictionnaire encyclopédique des sciences du langage www.facebook.com/Psyebook Anthropologie Sciences humaines Dictionnaire encyclopédique des sciences du langage Ce dictionnaire ne se limite pas à la linguistique stricto sensu; y figurent aussi les concepts fondateurs, comme celui de signe, et, symétriquement, on y a pris en considération les productions de la langue (d'où la place accordée à la poétique). Quatre grandes parties : les écoles (depuis le xvne siècle jusqu'à Chomsky), les domaines (y compris psycho et socio- linguistique), les concepts méthodologiques (du plus fon- damental — le signe — au plus dérivé — les genres litté- raires), les concepts descriptifs (du plus simple — les unités non significatives — aux plus complexes — du langage et de l'action). Cinquante-sept articles à l'intérieur desquels sont données quelque huit cents définitions, faciles à repérer grâce à l'index final, doublé d'un index des auteurs. Un irremplaçable exposé et un très commode instrument de travail. 782020 053495 Seuil, 27 r. Jacob, Paris 6 ISBN 2.02.005349-7 / Imp. en France 11.79.5 Dictionnaire encyclopédique des sciences du langage www.facebook.com/Psyebook Oswald Ducrot Tzvetan Todorov Dictionnaire encyclopédique des sciences du langage Éditions du Seuil ISBN 2-02-005349-7 (ISBN 2-02-002709-7, Ve publication) © ÉDITIONS DU SEUIL, 1972 La loi du 11 mars 1957 interdit tes copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants cause est îfhdtc et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. Introduction Le titre de cet ouvrage comporte deux particularités, qui répondent à deux options fondamentales et que nous nous devons d'expliquer ici : le pluriel de sciences, le singulier de langage. Nous avons choisi de donner au mot langage le sens restreint — et banal — de « langue naturelle » : non celui, fort répandu de ru • • tours, de « système de signes ». Il ne sera donc question ici ni (tes langues documentaires, ni des différents arts considérés comme langages, ni de la science prise pour une langue bien ou mal faite, ni du langage animal, gestuel, etc. Les raisons de cette restriction sont multiples. D'abord, en quittant le terrain du verbal, nous aurions été obligés de traiter d'un objet dont les limites sont difficiles à axer et qui risque, de par son indétermi- nation même, de coïncider avec celui de toutes les sciences humaines et sociales — sinon de toutes les sciences en général. Si tout est signe dans le comportement humain, la présence d'un « langage », en ce sens large, ne permet plus de délimiter un objet de connais* sance parmi d'autres. De surcroît, les institutions sociales, les structures psychiques, les formes artistiques, les découpages des sciences n'ont été envisagés comme des systèmes de signes qu'en un temps récent, et, pour en parler, nous aurions été amenés souvent à créer une science beaucoup plus qu'à en rendre compte — ce qui ne correspondait ni à nos buts ni à nos possibilités. Enfin, une telle extension du mot « langage » aurait impliqué l'affirmation d'une identité principielle entre les différents systèmes de signes; nous nous sommes refusés à ériger d'emblée cette hypothèse au rang de postulat L'étude de ces systèmes pourra faire l'objet d'autres ouvrages à venir. Dictionnaire encyclopédique des sciences du langage Oswald Ducrot Tzvetan Todorov Dictionnaire encyclopédique des sciences du langage Éditions du Seuil ISBN 2-02-005349-7 (ISBN 2-02-002709-7, Ve publication) © ÉDITIONS DU SEUIL, 1972 La loi du 11 mars 1957 interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants cause est îfltcite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. Introduction Le titre de cet ouvrage comporte deux particularités, qui répondent à deux options fondamentales et que nous nous devons d'expliquer ici : le pluriel de sciences, le singulier de langage. Nous avons choisi de donner au mot langage le sens restreint — et banal — de « langue naturelle » : non celui, fort répandu de IK. • • tours, de « système de signes ». Il ne sera donc question ici ni ries langues documentaires, ni des différents arts considérés comme langages, ni de la science prise pour une langue bien ou mal faite, ni du langage animal, gestuel, etc. Les raisons de cette restriction sont multiples. D'abord, en quittant le terrain du verbal, nous aurions été obligés de traiter d'un objet dont les limites sont difficiles à fixer et qui risque, de par son indétermi- nation même, de coïncider avec celui de toutes les sciences humaines et sociales — sinon de toutes les sciences en général. Si tout est signe dans le comportement humain, la présence d'un « langage », en ce sens large, ne permet plus de délimiter un objet de connais- sance parmi d'autres. De surcroît, les institutions sociales, les structures psychiques, les formes artistiques, les découpages des sciences n'ont été envisagés comme des systèmes de signes qu'en un temps récent, et, pour en parler, nous aurions été amenés souvent à créer une science beaucoup plus qu'à en rendre compte — ce qui ne correspondait ni à nos buts ni à nos possibilités. Enfin, une telle extension du mot « langage » aurait impliqué l'affirmation d'une identité principielle entre les différents systèmes de signes; nous nous sommes refusés à ériger d'emblée cette hypothèse au rang de postulat L'étude de ces systèmes pourra foire l'objet d'autres ouvrages à venir. 8 Introduction Si lt mot « langage » est donc pris ici en un sens restrictif, le pluriel de sciences marque, au contraire, notre désir d'ouverture. Nous n'avons voulu, à aucun moment, séparer l'étude de la langue de celle de ses productions — entendant par là à la fois sa mise en fonctionnement (d'où la place accordée à renonciation, aux actes linguistiques, au langage en situation) et les séquences discursives qui en résultent, et dont l'organisation n'est (dus directement régie par le seul mécanisme de la langue (d'où les nombreux articles consacrés aux questions de littérature : le discours litté- raire étant, de tous, le mieux étudié). Toute tentative d'isoler l'étude de la langue de celle du discours se révèle, tôt ou tard, néfaste à l'une et à l'autre. En les rapprochant, nous ne faisons d'ailleurs que renouer avec une longue tradition, celle de la philologie, qui ne concevait pas la description d'une langue sans une description des œuvres. On trouvera donc représentées ici, outre la linguistique au sens étroit, la poétique, la rhétorique, la stylistique, la psycho-, la socio- et la géolinguistique, voire certaines recherches de sémiotique et de philosophie du langage. Nous souscrivons par là au credo énoncé naguère par l'un des maîtres de la linguistique moderne : Linguiste sum : Itnguistid nihiî a me aiienum puto. Bien que nous n'intervenions ici comme tenants d'aucune école, nous avons été amenés, plus souvent qu'il n'est d'usage dans ce genre d'ouvrages, à prendre une position personnelle, et même à présenter, ici ou là, des recherches originales, si incom- plètes et provisoires que nous les sachions. Plutôt qu'un bilan des opinions, dont l'idéal illusoire serait l'impartialité, nous avons cherché à donner une vue d'ensemble cohérente des problèmes — ce qui exige toujours le choix d'un point de vue. Indiquons-le brièvement Pour étudier les problèmes du langage, nous avons choisi de les envisager dans une perspective essentiellement sémantique. Les problèmes de la signification, de ses niveaux, de ses modes de manifestation sont au centre de tout l'ouvrage. Cette im- portance accordée à la signification, entraîne plusieurs consé- quences : Introduction 9 1. Noua avons présenté en détail la théorie générative et trans- formationnelîe de Chomsky, qui a contribué, plus qu'aucune autre, à lever la méfiance dont les questions sémantiques ont longtemps été l'objet de la part des linguistiques « scientifiques » (ce qui r»ous a amenés d'ailleurs à signaler certaines difficultés qu'elle rencontre, et qui expliquent son évolution actuelle). 2. De même, nous avons donné une place importante à l'histoire des sciences du langage (en la faisant commencer bien avant le xixe siècle) : c'est que les débats qui l'occupent tournent, eux aussi, en dernière analyse, autour des rapports entre la langue et la signification : même le débat entre Saussure et la linguistique historique du xrx* siècle, qui se cristallise autour de questions techniques précises, met en jeu, en fin de compte, deux conceptions différentes de l'acte de signifier. 3. Nous exposons, à propos de divers problèmes — la référence, la modalité, par exemple —, le point de vue de certains logiciens. U est assez fréquent, aujourd'hui, de déclarer ce point de vue « linguistiquement non-pertinent » (une expression que nous n'aimons guère), sous prétexte que les logiciens ne s'occupent pas de décrire la langue, mais d'énoncer des règles concernant son utilisation. H nous semble cependant que les recherches logiques peuvent être fort révélatrices pour le linguiste; car les difficultés que le logicien uploads/Science et Technologie/ ducrot-et-todorov-dictionnaire-encyclopedique-des-sciences-du-langage.pdf

  • 22
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager