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HAL Id: hal-01896640 https://hal.science/hal-01896640 Submitted on 16 Oct 2018 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. L’architecture dans la philosophie antique : approches pour une anthologie Anne Cauquelin, Arnaud Sompairac To cite this version: Anne Cauquelin, Arnaud Sompairac. L’architecture dans la philosophie antique : approches pour une anthologie. [Rapport de recherche] 340/86, Ministère de l’urbanisme, du logement et des transports / Secrétariat de la recherche architecturale (SRA); Ministère de la recherche et de la technologie; Architecture, recherche, paysage (ARP). 1985. hal-01896640 L' ARCHITECTURE DANS LA PHILOSOPHIE ANTIQUE: APPROCHES POUR UNE ANTHOLOGIE Anne Cauquelin Arnaud Sompairac CONTRAT N 0 Ministère de l'Urbanisme, du Logement et des Transports, Direction de L'Architecture Secrétariat de la Recherche Architecturale. a r c h i t e c t u r e - r e c h e r c h e - p a y s a g e L' ARCHITECTURE DANS LA PHILOSOPHIE ANTIQUE: APPROCHES POUR UNE ANTHOLOGIE Anne Cauquelin Arnaud Sompairac CONTRAT N° Ministère de l'Urbanisme, du Logement et des Transports, Direction de L'Architecture Secrétariat de la Recherche Architecturale. Septembre 1985 Le présent document constitue le rapport final d'une recherche remise au Secrétariat de la Recherche Architecturale en éxecution du programme général de recherche mené par le Ministère de l'Urbanisme , du Logement et des Transports avec le Ministère de La Recherche et de La Technologie. Les jugements et opinions émis par les respon sables de la recherche n'engagent que leurs auteurs. Introduction. Un référent majeur: la Grèce antique. 1- Technique et discours de la technique p . 7 2- Une structure intégrée p . 9 3- Statut et place de l'architecture p. 10 I. Le Lien 1- Héraclite p . 16 2- Parménide p . 17 3- Empédocle p . 19 II. Le Vivre ensemble: l'habiter 1- Le lien vivant: la philia p . 22 2- Construire le lien: la maison p . 24 III. Le Lieu propre 1- Le " propre " p. 28 2- Ce qu'il en est du lieu p . 29 3- La limite p. 30 IV. La Ville 1- La Cité plurielle p. 36 2- Le Critias: la cité du Dieu p. 38 Digression 1 : l'espace de la démocratie athénienne p. 47 3- L'arithmétique des "Lois " p. 50 Digression 2: Les deux égalités p. 58 V. Economie et Politique urbaine 1- Hippodamos et Aristote p. 65 2- Symbolique du domaine public p. 69 3- L'usage, référence majeure p. 74 4- La maison et la cité, l'architecture et la philosophie p. 79 Petit lexique p.86 Notes p.87 5 UN REFERENT MAJEUR : LA GRECE ANTIQUE . LE PROPOS A chercher les éléments d'une théorie de l'architecture, ses principes, l'exposition des fins et des moyens, la description des processus qui mèneraient le concepteur à la réalisation, la perception, en retour, des citoyens de la Cité antique, nous nous trouvons face à un vide théorique . A une sorte de mutisme du discours grec à ce sujet. Constatation fort étrange si nous tenons pour assuré le fait que la prati que, l'exercice de l'architecture grecque, ses réalisations sont encore pour nous modèles, et modèles majeurs. Que la Référence - avec un grand "R"- soit précisément celle là-même qu'au cun discours bien formé n'ait pris en charge, qu'elle ne s'accompagne pas de théorisation, ce fait devrait nous faire rêver au décalage entre une pratique et son fondement dans le logos. Plus avant, cela donne à penser qu'une telle référence - si vivante pour nous - tient son pouvoir millénaire de quelque structure singulièrement consistante qui lui donnerait cohérence. Autrement dit, si le discours proprement architectural manque à sa pla ce, ses thèmes, ses finalités, ses moyens se dissimulent dans un système du monde, pour lequel l'architecture, l'urbanisme, sont de simples appli cations, des exercices qui n'ont pas besoin de justifications autres que la représentation commune que les citoyens se font du système. De là notre pari: le logos de l'architecture grecque se tient ailleurs, dans des textes à teneur philosophique, cosmologique, politique, biologique. Tout autre part, et de tout autre part que là même où nous avons l'habi tude de le chercher dans la pratique actuelle. Ce qui paraît, en effet, de cette constatation première, c'est que l'archi tecture ne consiste pas si elle n'est soutenue par un discours " autre ". Ou de l'autre. Que sa consistance - sa perdurance, sa fermeté ou sa tenue - sont affaire de connivence avec ce qui se passe ou passe ailleurs, dans le champs du social, du politique, de la science. S ’il y a là lien interne - par quoi le style peut se définir - c ’ est à répéter un lien qui existe en dehors de l'art de construire, et qui so lidarise les différentes unités sociales. Ainsi, la belle architecture antique est-elle fille d ’ harmonie, armoni- zein : lier ensemble - proportionner - musicalement - et donner à voir ce lien qui court le long d'un système complexe, aux niveaux multiples, et qui se conforte d'une répétition métabolique. Or, cette construction systématique est l’ oeuvre des gens de parole. Et en Grèce, singulièrement, paroles de philosophes. L'architecture grecque comme référent majeur de nos pratiques, toujours vivante, oui. Mais à dire que ce n'est pas l'architecture elle-même qui joue ce rôle de référent, mais ce qui la borde, la porte, la tient et la soutient: le monde ( kosmos) dont elle n'est qu'un fragment natura lisé. Si nous en acceptons l'hypothèse, la techné grecque s' origine donc d'un discours global, d'une totalité, qui n'a nul besoin d'être dite ( d'être posée devant - prolégomène) pour jouer son rôle de soutien. Fraicheur et effet de nouveauté procèdent de ce silence du dire, en mê me temps que d'une présence forte de tous les éléments environnants, coexistant dans un ensemble lié. Il faut bien en effet qu'une correspondance tacite ait lié la conception d'une cité à des représentations " communes ", partagées par un ensemble d'individus, représentations si fortes et si unanimement acceptées qu'il ne fut pas rendu nécessaire d'expliciter leur présence comme élé ment constitutif d'une théorie architecturale. Notre tâche, ici, est de mettre à jour cette correspondance, d'en décrire les points forts, et de nous rendre clairs à la fois la raison de cette absence et les traits singuliers qui par là même sont conditions de son exercice. Du même mouvement nous pouvons bien admettre que notre pari, celui de cette anthologie, tient de la gageure: une anthologie des textes philoso phiques sur l'architecture ne comportant que peu de références à l'archi tecture... disséminées au travers de textes, et servant plutôt d'illus tration pour des arguments philosophiques... Ces points exigent quelques précisions que nous voulons brèves. 1 - Technique et discours de la technique . Si l'absence de discours fondateur d'une pratique telle que la prati que architecturale nous étonne si fort, c'est que nous sommes habitués à un régime de raison encadrant chaque spécification des activités qui sont les nôtres. Cette habitude, si bien ancrée, est un fait"moderne'', et va de pair avec une déhiscence des liaisons sociales. Dans une société éclatée où chaque strate ou niveau de la composition des forces agissantes s'est singularisé dans des institutions, s'est for mé en corps quasi indépendants, sans qu'un consensus global n'intervienne sur les buts ultimes et sur le dessein général, projet de société commun à tous, ces activités ont un besoin urgent de se définir les unes par rapport aux autres, d'expliciter leur lien hiérarchique ou non, de se positionner sur l'échelle événementielle. Le discours de la technique ou technologie, apparait quand la technique n'est plus une simple manifesta tion " naturelle" d'une activité ordonnée mais tente de se faire une place consistante dans le désordre du socius. Un tel discours tend à do miner l'ensemble des autres discours car, appuyé sur des acquis, les artefacts, il se saisit des objets visibles pour arguer de l'objectivi té de son dire . Telle est la situation de notre monde contemporain qui n'a d'autre point d'accord - l'unité du monde faisant défaut - pour ten ter l'unification, l'homogénéisation des unités dispersées. C'est ainsi que nous sommes habitués à juger d'un parti au moins autant par le discours qui en soutient l'argument que par le dessin qui le don ne à voir. Ce discours, pour nous, est de la plus extrême importance, car il s'adresse aux raisons, les met en ordre et produit au jour la partie de l'iceberg qui, lors de la réalisation nous aveugle de sa visibilité. Nous réclamons les fondements qui tiennent lieu de cause, et satisfont à nos exigences. La parole architecturale nous uploads/Science et Technologie/ l-x27-architecture-dans-la-philosophie-antique-approches-pour-une-anthologie-pdf.pdf
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- Publié le Nov 18, 2021
- Catégorie Science & technolo...
- Langue French
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