LA CHECK-LIST DE LA MÉDECINE VASCULAIRE Jean-Pierre LAROCHE Pierrick HENNETON d

LA CHECK-LIST DE LA MÉDECINE VASCULAIRE Jean-Pierre LAROCHE Pierrick HENNETON doin LA CHECK-LIST DE LA MÉDECINE VASCULAIRE Doin Éditions John Libbey Eurotext 30, rue Berthollet 94110 Arcueil, France e-mail : contact@jle.com http: //www.jle.com John Libbey Eurotext Plc 42-46 High Street Esher KT109QY United Kingdom © John Libbey Eurotext, Paris, 2020. Tous droits réservés. ISBN : 978-2-7040-1665-5 Il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement le présent ouvrage sans autorisation de l’éditeur ou du Centre français d’exploitation du droit de copie (CFC), 20, rue des Grands-Augustins – 75006 Paris. / V / Préface Lorsque Jean-Pierre Laroche et Pierrick Henneton m’ont demandé de composer une préface pour un livre intitulé La Check-list de la médecine vas- culaire, je me suis posé la question de savoir si je devais l’écrire en français ou en anglais. Car un livre résolument francophone dont le titre est centré sur le terme anglais Check-List s’apparente à un oxymore. Pourquoi ne pas adopter la traduction française citée par les auteurs : liste de vérification ou bien liste de contrôle ? N’y voyons nul snobisme anglophile de la part de ses concepteurs ; il faut bien l’avouer, Check-list, avec ou sans trait d’union, nous parle plus que sa traduction. Il en va ainsi, n’en déplaise aux thuriféraires de la langue fran- çaise, d’autres anglicismes entrés dans notre vocabulaire, check-up, business, come-back, sponsor ou scoop. Chacun pourtant a son équivalent en français, mais il manque à leur traduction bilan, affaires, retour, patron, information, cette connotation exotique venue d’outre-Manche ou outre-Atlantique qui résonne en nous autrement, avec plus de précision. Ainsi, un bilan évoque plus la collecte d’informations que son exhaustivité ; faire du business est plus noble et paraît plus inventif que faire des affaires ; un retour peut n’être que la suite logique et banale d’un aller simple, il lui manque le côté surprenant voire événementiel du come-back ; un parrain évoque plus l’ami de la famille ou le chef mafieux que ce mécène théoriquement désintéressé qui alimente une équipe sportive; et le scoop est plus qu’une simple exclusivité, c’est une nouvelle qui par sa sécheresse et son éclat, émerge au milieu des médiocres informations du quotidien. Le monde aéronautique a fait de la check-list un devoir obligatoire, plus ou moins bref, adapté à chaque phase du vol : check-list initiale, puis avant mise en route, avant roulage, au point d’arrêt, aligné sur la piste, au décollage, en vol, etc. jusqu’à l’approche et l’atterrissage. Le but ? Éviter le crash. Crash ? Et pourquoi pas accident d’avion ? Parce que le crash plus fré- quemment utilisé en transport aérien que ferroviaire ou routier a cette bru- talité que lui confère son statut de quasi-onomatopée, représentative de la violence de l’événement. Et la médecine dans tout cela ? Elle a intégré dans son vocabulaire et sa pratique le check-up, et la check-list, mais n’utilise pas le terme crash. Peut-être parce qu’un des avantages de ce bref terme anglais est qu’il ne pré- juge en rien des causes, ce que le public, les médias et la justice n’acceptent pas de notre pratique médicale. Il y a le crash, brutal, encore inexpliqué puis l’enquête. Impensable en médecine où il faudrait immédiatement savoir pour l’annoncer si le décès ou les séquelles somatiques et/ou psychologiques d’un acte thérapeutique sont liées à une erreur médicale, à une négligence, une maladresse, ou ne relèvent que de l’aléa thérapeutique voire de l’évolution naturelle de la maladie. Aucun terme de notre langue aux nuances infinies ne recouvre ce vaste champ d’incertitude. Le parallèle entre l’accident médical et l’accident d’avion a souvent été proposé. Pour l’éviter, des barrières de sécurité ont été placées à chaque étape importante de l’action. En médecine, elles englobent des champs aussi divers que la qualification du médecin mais aussi sa capacité à effectuer le geste ou la prescription considérée (l’époque du médecin omniscient est depuis longtemps révolue, il doit aussi être habilité, notion remise en cause périodiquement), le contrôle de la prescription, l’adaptation des locaux et des équipements, et toute la réglementation concernant le médicament et sa fabrication. Ces systèmes de sécurité, théoriquement étanches et incon- tournables ont été comparés, comme en aéronautique à un alignement de planches, le risque accidentel étant représenté symboliquement par un fais- ceau lumineux. Aucune lumière ne peut traverser les planches. Cependant tout système de sécurité, qu’il soit comportemental ou instrumental com- porte au moins une faille, parfois minime. Dans notre image des planches, ces failles s’apparentent à des trous laissant passer la lumière. Le faisceau bute habituellement sur une planche, sauf s’il existe un trou qui lui permet de passer au travers et poursuivre son chemin. Heureusement, la planche-sé- curité suivante l’arrête. Certes, elle possède elle aussi une faille, mais le trou n’étant pas aligné, la sécurité est assurée. En d’autres termes, une sécurité vient combler la ou les lacunes de la précédente sauf si une autre faille congruente permet la poursuite du processus accidentogène. Pour que la lumière passe, et donc qu’un accident survienne, il faut que malencontreu- sement, tous les trous à un moment donné s’alignent, en d’autres termes qu’une suite de défaillances s’enchaîne, défaillances techniques multiples et erreurs humaines ou au moins incapacité humaine à en annihiler les consé- quences. Le facteur humain est un des points critiques sur lequel se penchent en permanence toutes les compagnies aériennes. / VI / / VII / En médecine, comme en aviation, les check-lists participent de ces sys- tèmes de sécurité. La mémoire n’est pas infaillible, les pilotes le savent, qui ont des check-lists écrites et les lisent à voix haute. La mémoire du médecin, tellement sollicitée, a les mêmes limitations. L’époque où le praticien consul- tait en catimini son Vidal ou ses pense-bêtes est révolue, mais il lui faut savoir trouver rapidement l’information, dans des documents accessibles, complets, simples et synthétiques. Le livre des docteurs Jean-Pierre Laroche et Pierrick Henneton répond parfaitement à ces objectifs. Nul doute que cette somme, fruit d’un travail considérable, aura un jour sa version informatisée qui en augmentera l’accessibilité. Le médecin, qu’il soit vasculaire ou simplement confronté à une pathologie vasculaire pourra alors checker, puisque ce néo- logisme quelque peu barbare est déjà entré dans certains dictionnaires de la langue française. Jean-François SCHVED Professeur en hématologie et transfusion Faculté de Médecine de Montpellier / IX / Introduction « Une checklist, ou liste de vérification, est un document construit dans le but de ne pas oublier les étapes nécessaires d’une procédure pour qu’elle se déroule avec le maximum de sécurité. Cette opération peut se dérouler à voix haute et/ou en cochant une liste écrite de procédure. Elle est utilisée en particulier dans le domaine de l’aéronautique et de la santé. » (Wikipedia) Tout est dit, cet ouvrage s’inscrit logiquement dans ce concept, chaque temps de la consultation médicale doit intégrer différentes étapes, toutes aussi importantes les unes que les autres. Pourquoi un médecin interniste et un médecin vasculaire pour écrire cet ouvrage ? La médecine vasculaire est une spécialité transversale, nous côtoyons de nombreuses situations à la marge de la médecine interne. Il ne s’agit pas de substituer la médecine vasculaire à la médecine interne ou vice versa mais de trouver une complémentarité entre les deux, car elle existe. Nous avons donc partagé nos points de vue afin de donner aux lecteurs une vision plus systémique de différentes affections. Notre seule ambition est de vous aider chaque fois que cela s’avère nécessaire en respectant une logique médicale pragmatique, c’est-à-dire : aller à l’essentiel. Ajoutons que l’essentiel est incontournable. Pour le reste, c’est votre expérience, vos connaissances, votre intuition et votre relation avec le patient qui vous apporteront les clefs du diagnostic. La mise en place de la thérapeu- tique obéit à la même logique. La pertinence des soins est la clé de voûte de l’exercice médical de demain, c’est ainsi que nous avons construit cet ouvrage pour vous. Bonne lecture et, surtout, assurez-vous à la fin de consultation que vous avez coché les bonnes cases de la check-list… Jean-Pierre LAROCHE Pierrick HENNETON Médecine vasculaire Médecine interne et vasculaire CHU de Montpellier CHU de Montpellier Remerciements « Venant d’un ami, tout nous est précieux » Théocrite L’écriture d’un livre nécessite évidemment une révision soigneuse. Ce travail, souvent fastidieux mais aussi passionnant, nous l’avons confié à quelques uns de nos plus proches collègues. Nous les remercions vivement d’avoir pris du temps sur leur temps et d’avoir passé du temps sur nos écrits, sans concession. Dr Guillaume BOZON Médecine vasculaire, CHU de Montpellier Révision complète Dr Sandrine MESTRE-GODIN Médecine vasculaire, CHU de Montpellier Pathologie lymphatique Dr Tristan MIRAULT Médecine interne et vasculaire, HEGP, Paris Révision complète Dr Monira NOU-HOWALDT Médecine vasculaire, CHU de Montpellier Troubles trophiques, phlébologie, tumeurs et malformations vasculaires À Charles Janbon Pionnier de la Médecine Vasculaire À François Becker Maître Yoda de la Médecine Vasculaire À Michel Dauzat Maître des Ultrasons / X / / XI / Sommaire Préface – Pr Jean-François Schved V Introduction VIII Remerciements IX Liste des abréviations XVII PARTIE I. Maladie thromboembolique veineuse Facteurs de risque de maladie thromboembolique uploads/Science et Technologie/ la-checklist-de-la-medecine-vasculaire.pdf

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