Voûtes à Nervures Manuélines Le Caractère Innovant de João de Castilho ARENBERG

Voûtes à Nervures Manuélines Le Caractère Innovant de João de Castilho ARENBERG DOCTORAL SCHOOL FACULTY OF ENGINEERING SCIENCE Soraya Genin Dissertation presented in partial fulfilment of the requirements for the degree of Doctor in Engineering Supervisor: Prof. Dr. Krista De Jonge Prof. Dr. José Carlos Palacios Gonzalo June 2014 Volume I Dissertation presented in partial fulfillment of the requirements for the degree of Doctor in Engineering VOÛTES À NERVURES MANUÉLINES LE CARACTÈRE INNOVANT DE JOÃO DE CASTILHO Soraya GENIN Supervisors: Prof. Dr. Krista De Jonge (KU Leuven) Prof. Dr. José Carlos Palacios Gonzalo (UP Madrid) Members of the Examination Committee: Prof. Dr. Rafael Moreira (assessor) (FCSH-UN Lisboa) Prof. Dr. Koenraad Van Balen (assessor) (KU Leuven) Prof. Dr. Norbert Nussbaum (U Köln) Prof. Dr. Santiago Huerta Fernández (UP Madrid) Prof. em. Dr.Luc Verpoest (KU Leuven) June 2014 Funded by the Fundação para a Ciência e a Tecnologia © 2014 Katholieke KU Leuven – Faculty of Engineering Uitgegeven in eigen beheer, Soraya Genin, Travessa de Santa Rita 61A, 2765-353 São João do Estoril (Portugal) Alle rechten voorbehouden. Niets uit deze uitgave mag worden vermenigvuldigd en/of openbaar gemaakt worden door middel van druk, fotokopie, microfilm, elektronisch of op welke andere wijze ook zonder voorafgaande schriftelijke toestemming van de uitgever. All rights reserved. No part of the publication may be reproduced in any form by print, photoprint, microfilm, electronic or any other means without written permission from the publisher. ISBN 978-94-6018-866-4 D/2014/7515/90 Pour Maïté, Cloé et Frédéric i Remerciements À l’heure où la rédaction de cette thèse de doctorat prend fin, je tiens à remercier tous ceux qui m’ont accompagnée, conseillée et soutenue tout au long de ma recherche, particulièrement mes promoteurs de thèse : Le professeur Krista de Jonge, de Louvain, qui m’a dirigée sur ce long chemin et qui m’a soutenue avec confiance jusqu’à la fin. Elle m’a transmis son esprit de méthodologie, le plaisir de la découverte et la créativité de l’écriture scientifique. Je retiens particulièrement les moments d’enthousiasme que nous avons partagés lors de la rédaction de l’article que nous avons présenté au congrès de Cottbus sur les églises-halles manuélines. Le professeur José Carlos Palacios Gonzalo, de Madrid, qui m’a tout appris sur le tracé et sur la construction des voûtes. Lors des différents congrès auxquels nous avons participé, notamment en Espagne, il m’a toujours spontanément transmis ses communications, ses articles, ses photos, les documents dont il disposait. Il m’a initiée à la pratique de la taille de pierres dès la première année de cette recherche, lors de son cours pratique à Madrid en 2007 : El arte de la piedra. Teoría y práctica de la cantería. Il y eut également en 2013 la construction d’une maquette 1:3 de la voûte de la sacristie de Jerónimos, passionnant exercice d’application des systèmes constructifs nervurés. Je suis reconnaissante au professeur Rafael Moreira, de Lisbonne, pour les connaissances qu’il m’a transmises sur João de Castilho. Depuis ma thèse de maîtrise sur Jerónimos, j’avais lu le chapitre qu’il lui a consacré dans sa thèse de doctorat. Nous avions visité ensemble la région ou Castilho est né et nous avons visité les églises où il a été formé, lors de notre voyage pour la présentation de notre article à Santander. Je le remercie notamment de m’avoir montré le village natal de João lors du voyage que nous avons fait en voiture dans les montagnes de Santander, à Rubalcava. Le professeur Koen Van Baelen, de Louvain, pour ses conseils avisés sur la portée de la thèse, ainsi que pour la bibliographie très complète qu’il m’a indiquée concernant la construction des voûtes, quand il était mon directeur de thèse de maîtrise. En Espagne, je tiens à remercier les professeurs Enrique Rabasa Díaz et Santiago Huerta, de Madrid, pour leurs réponses toujours prévenantes et attentives à mes questions. J’ai beaucoup appris avec Rabasa, toujours attentif à mes questions pendant toutes ces années lors des congrès et à chaque fois que j’allais à l’UPM à Madrid. J’ai eu le plaisir de recevoir l’opinion avisée de Huerta sur l’église de Jerónimos lors d’une visite que nous y avons effectuée ensemble. Le professeur Begoña Alonso Ruiz, que je remercie pour son accueil à Santander et pour toute la bibliographie qu’elle m’a envoyée sur les architectes de la région natale de Castilho. Les professeurs Arturo Zaragozá et Catalán José Calvo López pour les conversations passionnantes que nous avons eues ensemble lorsque nous rencontrions à l’occasion de congrès. En Allemagne, le professeur David Wendland, pour la chaleur de ii son accueil, pour les personnes à qui il m’a présentées et pour les réunions qu’il a préparées en particulier avec les professeurs Bruno Klein et Stefan Bürger, que je remercie pour sa disponibilité pour m’expliquer les parties de son livre consacrées aux voûtes allemandes, palliant ma méconnaissance de la langue. Je me souviens de la visite au château Albrechtburg à Meissen, qu’il a guidée avec beaucoup d’émotion pour nous dévoiler ces nervures aux formes d’un dynamisme surprenant et où j’ai pu comprendre cette architecture, si caractéristique des pays d’Europe centrale. Le professeur Jacques Heyman, pour son accueil lors du congrès à Cottbus, son indéfectible disponibilité. Les professeurs Giuseppe Fallacara et Luc Tamborero, pour m’avoir transmis leur expérience sur la taille de la pierre lors de séminaires pratiques à Madrid, et à Lisbonne où je les avais invités à l’atelier de construction en pierre que j’ai organisé en mai 2012. J’ai également une pensée émue pour le regretté professeur Docteur Manuel Mendes Atanázio (1927-1992). C’est lui qui, lors de ses cours d’Histoire de l’Art à Lisbonne, m’a fait découvrir la pertinence de la problématique des voûtes manuélines et à qui je lui dois mon intérêt pour ces voûtes tellement originales. Ses yeux brillaient à chaque fois qu’il en parlait et c’est lui qui m’a demandé, à moi, la seule architecte de son cours cette année-là, de poursuivre la recherche. Il me dit : « On a besoin de vous, il faut faire d’autres études sur l’architecture, des sondages, des relevés ! » Et c’est ce que j’ai voulu faire depuis, portée par sa conviction. La dernière fois que je l’a vu, nous étions justement à Jerónimos : m’expliquant encore un fois ses idées, il me fit un dessin de la structure des voûtes de l’église, dessin reproduit dans l’introduction de la présente thèse. Tout au long de ces années, avant même que se soit formé en moi le projet du présent doctorat, j’ai également pu compter sur mes coreligionnaires de longue date que sont Teresa Patricio et Jean Marc Basyn qui ont su m’entourer de leur expérience et de leur amitié aussi prévenante qu’avisée. Je les remercie d’avoir relu et corrigé mes textes. Je remercie aussi Ana Assis Pacheco qui a revu mes textes sur João de Castilho et Sarah Moutury de m’avoir poussé à suivre mes convictions concernant les typologies des voûtes. Et enfin, je remercie tous les membres de ma famille, pour leur patience, leur affection et leur soutien, jour après jour. Mon père, pour sa constante disponibilité pour se rendre aux quatre coins du pays pour effectuer des relevés de voûtes, et pour le précieux apport de son expérience technique. Ma mère et mes tantes, sur l’affection et le soutien desquelles j’ai toujours pu compter. Ma sœur Gilda Monteiro, pour son intervention inventive et essentielle dans la mise en page d’ensemble de cette thèse. Mon mari, pour avoir patiemment traduit, corrigé et relu mes textes en français, et pour son regard aussi critique que bienveillant. Mes enfants, joyeux et patients compagnons de mes voyages d’étude. Autant de personnes sans qui la présente thèse ne serait pas ce qu’elle est. iii Préface L’église Santa Maria de Belém du monastère des Hiéronymites (église de Jerónimos), est un remarquable exemple d’architecture du gothique final de par la forme et portée de ses voûtes nervurées, envisageant l’unité spatiale recherchée partout en Europe. La voûte de la nef présente une forme de berceau d’une largueur de 22,40 m. Reposant sur deux rangées de colonnes, elle est dépourvue d’arcs marquant visuellement la séparation des nefs et des travées. Elle présente ainsi une surface ininterrompue, tant transversalement que longitudinalement. Le transept est recouvert d’une voûte unique de 28,80 m x 19,00 m, sans appui intermédiaire. Les formes de ces deux voûtes ont pu être obtenues grâce à des réseaux de nervures composées (terme que nous avons créé pour définir les nervures droites en plan, composées de plusieurs segments), et des combados (mot espagnol désignant les nervures courbes au sommet de la voûte). Dans notre thèse de maîtrise, nous avions attribué à l’architecte João de Castilho la conception et la construction de ces deux voûtes en nous basant sur des sources historiques et surtout sur des analyses architecturales que nous avions effectuées (MONTEIRO, Soraya, 1995). Les résultats de l’analyse architecturale ont été extrêmement instructifs pour la question de l’attribution de la voûte et pour la connaissance de l’architecture des voûtes à nervures, notamment les méthodes de conception et de construction : tout cela nous a amenés à pousser plus loin uploads/Science et Technologie/ phd-sorayagenin-vol1.pdf

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