La conscience (le plan du cours). Dès lors, il importe de chercher à savoir si

La conscience (le plan du cours). Dès lors, il importe de chercher à savoir si la conscience est vraiment la faculté qui dote le sujet humain du pouvoir de se connaître et d’agir. Elle se déploie de ce fait comme une puissance d’investigation, de dévoilement et d’action. Mais par ce déploiement même, la conscience ne mène-t-elle pas à la déconstruction du sujet, à son éclatement et à la négation de sa prétention à posséder une conscience ? I/ La conscience est une invention moderne dictée par le besoin de fonder la possibilité et la légitimité du sujet : 1) La conscience est une condition théorique et empirique pour fonder l’idée de sujet dans la pensée moderne : 2) Pour cela il a fallu stipuler que la conscience est nécessaire à l’établissement de l’âme individuelle en sa qualité de substance qui autorise et justifie les accidents et les attributs du sujet : 3) En somme, la pensée a inventé la conscience pour faire de l’homme l’auteur de sa propre vie et de son histoire (L’hypothèse de la conscience est ce par quoi l’homme redéfinit son statut et sa place dans l’univers infini et ce grâce à quoi il se conçoit comme un dispositif conatif et expansionniste suffisamment armé pour lutter contre le monde hostile). La conscience est une notion moderne tributaire du projet philosophique du sujet et de la question de l’homme. Elle constitue un principe de force, de production et d’action autour duquel a été structurée historiquement l’idée de l’homme auteur de son destin et acteur agissant sur la nature. Mais, la mise en pratique des puissances conquérantes de la conscience, va, paradoxalement, déconstruire l’homme et sa souveraineté sur lui-même et sur le monde. II/ L’hypothèse de la conscience est ce qui, paradoxalement, défait le sujet et annule sa cohérence et son unité : 1) La conscience est un dispositif de conquête que l’homme oriente aussi vers son propre être : 2) La plongée des puissances de la conscience dans les profondeurs intimes du sujet fait éclater la structure de la conscience elle-même et révèle à l’homme sa propre étrangeté: 3) Parce que la conscience et l’inconscient sont des êtres du langage, il est possible de leur faire dire et à l’infini tout ce que nous voulons : Il est vrai qu’en se déployant comme puissance de conquête, la conscience actualise son potentiel de pénétration et de dévoilement et fait accéder le sujet à ce qui échappe en lui à la saisie consciente et aux catégories de la raison. Cette avancée est-elle pour autant libératrice, conforte-t-elle le sujet dans sa puissante souveraineté ou lui révèle-t-elle la vérité de son insuffisance, de son aliénation et de son néant ? III/ La conscience révèle la vérité de l’insuffisance de l’homme, de son aliénation et de son néant 1) Si l’homme résulte de l’articulation de la conscience et de l’inconscient alors cela signifie que son être ne lui appartient pas : 2) La conscience et l’inconscient sont des prisons du moi : 3 – la connaissance de la conscience et de l’inconscient permet de constituer l’homme en question philosophique puisqu’elle dévoile son chaos et son énigme : 1 uploads/Science et Technologie/ philosophie-la-conscience.pdf

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