SALONA II Francusko-hrvatska arheološka istraživanja u Saloni Ravnatelji: N. Du

SALONA II Francusko-hrvatska arheološka istraživanja u Saloni Ravnatelji: N. Duval i E. Marin P a sc a le C h e v a lie r ECCLESIAE DALM A TIAE S t a r o k r š ć a n s k a a r h i t e k t u r a u r i m s k o j p r o v i n c i j i D a l m a c i j e (4.-7. sr.) [Iz v a n g l a v n o g g r a d a s a l o n e ] T o m 1 - K a ta lo g Priprema i naklada potporom Ministarstva kulture i prosvjete Republike Hrvatske, Ministarstva vanjskih poslova Republike Francuske, Nacionalnog centra za znanstvena istraživanja i Sveučilišta Pariš IV-Sorbonne Arheološki m uzej-Split - Ćcole Fran9aise de Rome Split-Rim 1995 COLLECTION DE L'ECOLE FRANCAISE D E ROM E _____________________ 194/2________________ __ SALONA II Recherches archeologiques franco-croates d Salone conduites par le Centre A. Merlin (C.N.R.S. - Pariš IV-Sorbonne) et le Musee archiologique de Split dirigees par N. Duval et E. Marin P a sc a le C h e v a lie r ECCLESIAE DALMA TIAE L ’a r c h i t e c t u r e p a l e o c h r e t i e n n e d e l a p r o v i n c e r o m a i n e d e D a l m a t i e (IV '-V II* S.) [E n d e h o r s d e l a c a p i t a l e , S a l o n a ) T o m e 1 - C a ta lo g u e Ouvrage prepare et publie avec des contributions du Ministćre croate de la Culture žRle l'Education, du Ministžre fran?ais des Affaires ćtrangeres, du Centre National de la Recherche Scientifique et de l'Universite de Pariš IV-Sorbonne M usee archeo!ogique de Split - Ecole Franijaise de Rome Rome-Split 1995 PREFACE Preface Predgovor Ce volume est le deuxieme de la nouvelle serie Salona, coeditee par l’Ecole franfaisc de Rome et le Musee archeologique de Split, mais, contrairement au precedent, ii s’agit d’un travail personnel - en fait une these de doctorat (soutenue en 1991) - bien que la conception et la redaction aient suivi le rvthme de la collaboration franco-croate depuis ses debuts en 1983 et que l’enquete ait largement beneficie du concours des equipes du Musee et du Centre Alfred Medin, qui se sont associes dans cette entreprise de cooperation. Plus symboliquement encore, a nos yeux, c’est, pour partie, le fruit du travail en commun de toute ime communaute scientifique qui, de Poreč a Dubrovnik, en passant par Zagreb, Mostar et Sarajevo, a admis dans ses rangs Pascale Chevalier depuis plus de dix ans, l’accueille dans ses reunions et sur ses chantiers et lui a foumi la plupart des renseignements exploites ici. L’auteur cite dans ses remerciements les noms de ces interlocuteurs, que je connais pour la plupart et dont j ’ai moi-meme souvent apprecie l’hospitalite. Bien que la physionomie de la recherche ait completement change, ne serait-ce que par le nombre des institutions concemees, celui des archeologues et des sites explores, la situation n’est pas sans rappeler celle de Frane Bulić accueillant a Salone, au debut du siecle, Jacques Zeiller pour lui permettre de rediger son memoire de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes sur les origines chretiennes de la Dalmatie, puis de realiser a Split, avec l’architecte Hebrard, sa monumentale publication du palais de Diocletien. Quand j ’ai plaide aupres des autorites la cause d’une nouvelle cooperation, apres une longue absence de la France dans le domaine archeologique sur les cotes dalmates, c’est cet illustre precedent que j ’ai invoque. Puisse l’(Euvre que nous allons editer remplir le meme role, c’est-a-dire servir de mediateur entre le travail accompli dans cette region et les lecteurs erudits, sinon avoir la meme duree de vie scientifique : nous ne pouvons guere esperer, tant la recherche progresse, qu’un instrument bibliographique vaille plus d’une generation. J’ai une autre raison de saluer avec plaisir la publication de ce livre : Pascale Chevalier a fait toutes ses etudes a l’Institut d’Art de Pariš, au temps ou j ’occupais la chaire, creee a mon arrivee au sein de l’Universite de Paris-Sorbonne, d’archeologie de l’Antiquite tardive. J’ai suivi ses etudes depuis la licence, avant le debut de la cooperation, et je suis responsable de leur orientation : Pascale Chevalier avait certes une vraie vocation d’archeologue, des affinites avec l’Adriatique et elle poursuivait parallelement l’etude de la langue croate, mais, en l’agregeant a notre equipe de Salone des 1983, en faisant les demarches necessaires pour lui obtenir, dans Tintervalle des campagnes de fouilles ou de catalogage, des allocations de recherches franfaises et des bourses croates, j ’ai largement contribue a sa specialisation, qui m’a semble une chance pour notre archeologie. En definissant avec elle un sujet de maitrise puis de these - dont j ’ai toujours suivi de pres la preparation puis la redaction -, j ’ai pu l’amener a assumer la lourde tache d’un inventaire normalise des eglises : nous l’avions teste deja pour l’Afrique et le meme travail fut mene parallelement par deux de ses camarades pour la Jordanie et l’Espagne. La mention de ces autres enquetes (auxquelles ii faut ajouter beaucoup de recherches sur la Gaule, sur la sculpture du Haut Moyen Age, des memoires sur les installations lituigiques du patriarcat d’Aquilee et d’Italie du Nord) est importante. Autant je crois a l’expćrience de terrain et a une specialisation regionale, autant je pense qu’elles ont leurs limites, et je me felicite d’avoir pu multiplier les enseignements (et les conferences des meilleurs savants etrangers) sur de nombreuses provinces du monde antique et sur tous les aspects de la discipline, et reunir dans notre seminaire, pour une franche confrontation et des discussions fructueuses, des doctorants aux orientations tres variees, qui profitaient mutuellement des recherches des autres, parfois de la pratique des publications collectives auxquelles ils pretaient la main. Cette formation diversifiee, ce long apprentissage de la quete scientifique et de l’esprit critique - qui m’est particulierement cher, comme on le sait - ont ete completes depuis, pour P. Chevalier, par des voyages d’etude, des sejours dans differentes institutions et des participations a des congres de la specialite. J’espere qu’on en trouvera la marque ici, surtout dans le travail de synthese, qui n’etait pas des plus faciles etant donnees la particularite et la variete de l’architecture chretienne en Dalmatie (entendue au sens de la province romaine). 6 SALONA II - Ecclesiae Dalmatiae Je m’etais rendu compte de longue date (mon premier voyage en Dalmatie - sous !e patronage d’E. Dyggve - date de 1959) de cette individualite. C’etait le temps ou, apres les travaux de R. Egger sur le Norique et l’Istrie (et par la suite sur Salone), les recherches de l’architecte danois faisaient loi pour la cote dalmate. Car E. Dyggve ne s ’etait pas limite a la publication des eglises de Kapljuč et Marusinac a Salone. Ses articles et son habile synthese de 1951, fruit d’une serie de conferences publiees sous le titre d’History o f Salonitan Christianity, inscrivaient Salone dans la comtinuite de l’architecture de la cote adriatique, de l’occupation ostrogothe a la periode du Haut Moyen Age, dite traditionnellement "paleocroate” (etendue dans l’historiographie Iocale jusqu’a l’epoque ou se manifestera dans l’ait l’influence romane). Comme le rappellera plus loin P. Chevalier, ii n’est pratiquement pas de site paleochretien ou de monument paleocroate (cette demiere categorie etait favorisee par la recherche de racines nationales) qui n’ait ete visite et releve sommairement entre les deux guerres mondiales par E. Dyggve, accompagne eventuellement de M. Abramić, de Lj. Karaman ou de l’archeologue autrichien Vetters. Mais les tableaux evolutifs et les theories rapidement esquissees ne pouvaient tenir lieu de descriptions et de publications veritables. Or, une simple visite aux chantiers ouverts, parfois depuis longtemps, en Istrie (Nesactium, Betika), a Krk (Sepen), Pag (Novalja), a Srima pres de Šibenik, a Brač (Lovrečina, Povija), Hvar (Stari Grad), Mljet (Polače), en Herzegovine (Žitomislići, Mogoijelo, Cim, etc.), a des monuments encore debout comme ceux de Zadar (reexplores apres les bombardements de la guerre) et de Pridraga, revelait une architecture originale par ses plans (cruciformes, triconques, puis a l’epoque paleocroate polylobes), par la complexite des ensembles, qui comportaient souvent des "eglises doubles” ou, du moins, ce que l’on appelle, faute d’en preciser la fonction, des paracclesia, avec dans beaucoup de cas un baptistere, meme en territoire raral, par la multiplicite des petits edifices a nef unique qui subsisterent dans la tradition paleocroate. La variete des plans et parfois des elevations (on suppose dans certains cas des tours-lantemes et des clochers-porches) contraste avec la rusticite de l’appareil des murs, le plus souvent faits de moellons en opus incertum mais parfois renforces exterieurement par des lesenes, comme dans l’architecture en briques de uploads/Science et Technologie/ salona-ii-chevalier-pdf.pdf

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