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; Quel est le jugement de l'Islam sur le fait de Quel est le jugement de l'Islam sur le fait de les partisans de l'innovation les partisans de l'innovation et leurs semblables ? et leurs semblables ? Écrit par le noble cheikh Rabi‘ Ibn Hadi Al Madkhali -Qu’Allah le préserve -tester tester 1 Quel est le jugement de l'Islam sur le fait de tester les partisans de l'innovation et leurs semblables ? Louanges à Allah. Éloges et salut d'Allah sur le messager d'Allah, sa famille, ses compagnons et ceux qui auront suivi leur voie. Ceci dit : De nombreuses discussions ont eu lieu à propos [de la légitimité] du test des partisans de l'innovation et de leurs semblables. J'ai donc considéré qu'il était impératif d'exposer le jugement que porte l'Islam sur ce procédé, en me basant sur le Coran, la Sunna et les positions et paroles des imams de l'Islam et de la Sunna concernant ce sujet, afin que le musulman y soit éclairé et clairvoyant. Quant au Coran : Allah y dit : Ô vous qui avez la foi, quand les croyantes viennent à vous en émigrées, testez-les. Allah connaît mieux leur foi. Si vous constatez qu'elles sont croyantes, ne les renvoyez pas aux mécréants. Elles ne sont pas licites [en tant qu'épouses] pour eux, et eux non plus ne sont pas licites [en tant qu'époux] pour elles. Quant à la Sunna, nous y trouvons que le messager d'Allah  a testé la servante en lui disant : - Où est Allah ? - Au-dessus du ciel, répondit-elle. - Qui suis-je ? Poursuivit-il. - Tu es le messager d'Allah. Il dit alors à son maître Mu‘awiya Ibn Al Hakam Sulami : « Affranchis-là, car c'est une croyante. » 1 1 Recueilli par Muslim dans le chapitre relatif aux mosquées, hadith (537), et Ahmad (5/447). 2 On remarque qu'il n'a statué de sa foi et n'a permis son affranchissement, qu'après l'avoir testée. Le cheikh de l'Islam Ibn Taymiyya - qu'Allah lui fasse miséricorde - a dit : « Lorsqu'un individu souhaite tenir compagnie à un croyant, ou que ce dernier songe à tenir compagnie à qui que ce soit qui aurait été connu pour accomplir des actes de perversité et dont on aurait dit qu'il s'en est repenti, ou que ce type d'actes de débauche lui aurait été attribué de manière véridique ou mensongère, alors il incombe de le tester afin qu'apparaisse sa piété et sa véracité, ou, le cas échéant, sa perversité et son mensonge. De même que lorsque le croyant projette d'accorder à qui que ce soit une quelconque responsabilité, alors il doit le tester. C'est de cette manière que ‘Umar Ibn ‘Abd Al ‘Aziz a agi en ordonnant à un de ses employés de tester Ibn Abi Musa, du fait que la conduite de ce dernier lui avait plu. Il alla donc le voir et lui dit : - Tu n'es pas sans connaître la place que j'occupe auprès de l'émir des croyants ! Combien me donnerais-tu donc si j'intercède en ta faveur afin qu'il te désigne gouverneur ? Il lui déboursa une grande somme. C'est ainsi que ‘Umar s'est rendu compte qu'il n'était pas apte à diriger [une contrée]. Cela est également valable dans le domaine du relationnel, et vise les jeunes et esclaves qui sont connus, ou du moins suspectés de se vouer à la débauche. Si un homme projette d'acquérir un esclave, il convient qu'il le teste. En effet, l'efféminé est semblable à la prostituée et son repentir obéit aux même règles que le sien. Or, la connaissance de l'état de la situation des gens passe, dans certaines circonstances, par le témoignage d'autrui, ou, dans d'autres, par la science de la critique et de l'éloge, ou encore par le fait de tester et d'éprouver. »1 Ce genre de mise à l'épreuve est envisageable dans le cas d'une personne qui ne s'opposerait pas aux adeptes de la vérité et ne s'allierait pas aux partisans du faux. 1 Majmu‘ Al Fatawa (15/329-330). 3 Qu'en est-il alors de celui qui querelle les adeptes de la vérité et s'allie aux partisans du faux ?! Quant aux pieux prédécesseurs qui se sont distingués par le fait de mettre en pratique le Livre et la Sunna, ils ont fait de ce genre de mises à l'épreuve un des moyens par lesquels ils distinguèrent les adeptes de la vérité des partisans des innovations et autres passions trompeuses, ainsi que les rapporteurs dignes de confiance, des menteurs, négligents et faibles en tous genres. Parmi les imams de qui le recours à la mise à l'épreuve a été attribué : L'imam Muhammad Ibn Sirin - qu'Allah lui fasse miséricorde -, qui a dit : « Certes, cette science est une religion, regardez donc de qui vous prenez cette religion. »1 Il a également dit - qu'Allah lui fasse miséricorde - : « Auparavant, ils ne questionnaient pas à propos de la chaîne de transmission. Puis, lorsque les troubles sont survenus, ils ont commencé à dire : Mentionnez qui sont vos hommes. C'est ainsi que l'on considérait les adeptes de la Sunna et qu'on acceptait les hadiths qu'ils transmettaient, et que l'on considérait les partisans de l'innovation, et que nous rejetions les hadiths qu'ils transmettaient. »2 Cela, bien que les spécialistes du Hadith ont rapporté des hadiths par l'intermédiaire d'adeptes de l'innovation sous certaines conditions, parmi lesquelles la véracité, la bonne mémorisation et l'honnêteté. Cependant, le principe de mise à l'épreuve était toujours de vigueur, et ils n'ont distingué les adeptes de la Sunna des partisans de l'innovation que par le biais de l'étude de l'état des rapporteurs et leur mise à l'épreuve en ayant recours à leurs méthodes qui sont, d'ailleurs, bien connues des gens de science. Le grand savant ‘AbdeRahman Al Mu‘allimmi - qu’Allah lui fasse miséricorde - (mort en 1386 de l'hégire) a dit dans son livre ‘Ilm u-rijal wa ahamiyyatuh, alors qu'il était en train de s'exprimer au sujet de la science de la critique et de l'éloge : 1 Muqaddima sahih Muslim (p.14). 2 Muqaddima sahih Muslim (p.15). 4 « Puis, l'époque des successeurs des disciples des compagnons et de ceux qui les ont suivis est arrivée. C'est alors que les rapporteurs faibles se sont multipliés, de même que ceux qui furent pris de négligence, ainsi que les menteurs et les hérétiques. C'est alors que les imams se sont chargés d'exposer l'état des situations des rapporteurs et de dénoncer ce qui n'était pas authentique. Il n'y avait alors aucune contrée musulmane sans qu'on y trouve un groupe d'imams qui testaient les rapporteurs, et sondaient leurs états ainsi que la valeur de ce qu'ils transmettaient, en suivant minutieusement leurs mouvements et abstentions, afin d'exposer ouvertement aux gens le jugement qu'ils avaient porté sur eux. »1 Il a, également, dit - qu'Allah lui fasse miséricorde - : « Les moyens de tester les rapporteurs : Les imams ont eu recours à différentes méthodes afin de tester les rapporteurs. Parmi ces méthodes :  Le fait de considérer l'état du rapporteur en matière d'assiduité dans l'accomplissement des actes d'obéissance et de rigueur dans le fait de s'écarter de la désobéissance, ainsi que de questionner ceux qui le connaissent à ce sujet. Al Hasan Ibn Salih Ibn Hay a dit : « Lorsque nous voulions écrire les hadiths d'un homme, nous posions, au préalable, des questions à son sujet. À tel point qu'il était parfois dit : Cherchez-vous à le marier ?? »2 Parmi ces méthodes :  Lorsque le rapporteur en question transmet des hadiths d'un cheikh en vie, questionner ce cheikh à propos de ces hadiths. À titre d'exemple, le fait que Chu‘ba ait dit : « Al Hasan Ibn ‘Umara m'a dit : Al Hakam m'a transmis sept hadiths, d'après Yahya Ibn Al Jazzar, d'après ‘Ali. J'ai alors questionné Al Hakam à leur sujet, et il m'a répondu : « Je n'ai rien entendu de tout cela. » 3 1 (p.20). 2 Al Kifaya d'Al Khatib (p.155), édition A-Sa‘ada. 3 Tarikh Baghdad (8/326), vérification du docteur Bachar ‘Awad Ma‘ruf. 5 Parmi ces méthodes :  Lorsque le rapporteur transmet un hadith d'un cheikh décédé, questionner ce rapporteur en lui disant : Quand es-tu né ? Quand as-tu rencontré ce cheikh ? Où l'as-tu rencontré ? Puis, comparer entre sa réponse et ce qui est établi concernant la date de décès du cheikh de qui il transmet, son lieu de résidence et la chronologie de ses déplacements. Illustrons cela par ce qu'a relaté ‘Ufeyr Ibn Ma‘dan, selon qui ‘Umar Ibn Musa Ibn Wajih aurait transmis de Khalid Ibn Ma‘dan. ‘Ufeyr a dit : Je lui ai alors posé la question suivante : - En quelle année l'as-tu rencontré ? - En l'an 158 durant la conquête de l'Arménie, me répondit-il. - Crains Allah, ô cheikh, et ne mens pas, lui ai-je alors dit, Khalid est mort en l'an 1541, et je t'informe du fait qu'il n'a pas participé à la conquête de l'Arménie ! Parmi ces méthodes :  Lorsque le uploads/Science et Technologie/ tester-les-innovateurs.pdf

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