TRAITÉ DE LA MAISON INTÉRIEURE OU DE L'ÉDIFICATION DE LA CONSCIENCE AVANT-PROPO

TRAITÉ DE LA MAISON INTÉRIEURE OU DE L'ÉDIFICATION DE LA CONSCIENCE AVANT-PROPOS. CHAPITRE I. Qu'il faut d'abord purifier et apaiser la. conscience avant de l’édifier. CHAPITRE II. De sept colonnes à élever pour bâtir la maison de la conscience, et d'abord de la bonne volonté, qui est la première. CHAPITRE III. De la seconde colonne qui est la mémoire des bienfaits du Seigneur. CHAPITRE IV. De la troisième colonne qui est le cœur pur. CHAPITRE V. De l'esprit libre, quatrième colonne. CHAPITRE VI. De l'esprit droit, cinquième colonne. CHAPITRE VII. De l'esprit dévot, sixième colonne. CHAPITRE VIII. De la raison éclairée, septième colonne. CHAPITRE IX. Des marques et des titres d'une conscience bien établie. CHAPITRE X. Qu’il faut préférer à la science le soin de la conscience. CHAPITRE XI. Des avantages et des fruits de la bonne conscience. CHAPITRE XII. De la garde et de la retenue du cœur nécessaire à la bonne conscience. CHAPITRE XIII. Qu'il fautretenir la mobilité du cœur par la considération de la majesté et de la puissance divine. CHAPITRE XIV. Des avertissements divins par lesquels le cœur de l'homme est mû pour user des créatures avec précaution et pour sa droite conduite en ce qui le regarde. CHAPITRE XV. Du livre de la conscience qu'il faut corriger. CHAPITRE XVI. L'homme déplore devant Dieu ses misères, l'inquiétude de son cœur, et sa propension au mal. CHAPITRE XVII. L'homme continue à accuser et à déplorer ses misères relativement aux pensées amères, l'abus des membres et des choses extérieures qui se rapportent à l’usage de la vie. CHAPITRE XXVIII. Suite de l'accusation de ses propres iniquités, surtout du péché d'envie, de haine et de jactance, etc. CHAPITRE XIX. Le coeur gémit encore et déplore devant Dieu ses misères et ses vices. CHAPITRE XX. Confession devant le supérieur. CHAPITRE. XXI. Réponse et instruction du Père spirituel à son pénitent. CHAPITRE XXII. On suggère des remèdes efficaces contre les mauvaises pensées, le souvenir de la passion de Jésus-Christ et la considération des fins dernières. CHAPITRE XXIII. Des pertes que cause le péché d'orgueil, d'envie et de détraction. CHAPITRE XXIV. Avis divers pour éviter la curiosité, le mensonge, les vaines paroles et les désirs de la vengeance. CHAPITRE XXV. L'auteur propose diverses règles de conduite remarquables. CHAPITRE XXVI. De l'importunité du ventre et des ruses du démon. CHAPITRE XXVII. De la prière et de la manière de bien prier. CHAPITRE XXVIII. Des défauts et des abus de la langue, du chant, du jugement, etc. CHAPITRE XXIX. Confession du pénitent au sujet de l'instabilité du cœur et réponse du Père spirituel. CHAPITRE XXX. Le pénitent continue d'ouvrir sa conscience et l'état de son âme à son Père spirituel. CHAPITRE XXXI. Confession du pénitent au sujet du soin du corps et des vices de la bouche. CHAPITRE XXXII. Le pénitent s'accuse des défauts de ses confessions. et du péché d'envie. CHAPITRE XXXIII. Réponse du Père spirituel au sujet de l'envie. CHAPITRE XXXIV. Accusation de pensées diverses, dissipées et oiseuses, et réponse du Père spirituel. CHAPITRE XXXV. Le pénitent continue de confesser ses affections variées et mobiles, et ses troubles. CHAPITRE XXXVI. Réponse du Père spirituel; combien utile et nécessaire est la connaissance de soi-même. CHAPITRE XXXVII. Résolution du pénitent, se méfiant de lui et soupirant après la familiarité de Dieu. CHAPITRE XXXVIII. Analogie et ressemblance de l'âme avec Dieu. CHAPITRE XXXIX. De la dignité de l'âme qui peut enfanter spirituellement le Christ. CHAPITRE XL. De la promptitude de l'âme à recevoir Jésus-Christ, et de la retraite intime de l'amour divin. CHAPITRE XLI. L'âme est excitée à la contemplation des choses sublimes et divines. « Ce traité est placé dans les oeuvres d'Hugues de Saint Victor; et dans Les quatre livres de l'âme, il occupe le « troisième rang. Il paraît cependant être d'un certain moine et professant la règle de Saint Benoît, car au chapitre 20, numéro 40, on y fait mention de la encule, et, si je ne « m'abuse, il est l'oeuvre d'un religieux Cistercien, compagnon de saint Bernard, comme on peut le conjecturer d'a« près la qualité de la nourriture dont il est parlé au chapitre 30. N'importe de qui il soit, saint Bernard ne l'a pas composé. Il est pieux cependant et utile, mais sans ordre et sans méthode ; à partir du chapitre 24 surtout, l'auteur entasse divers matériaux, répétant ensuite ce qu'il a déjà dit, et, en grande partie, ce qui se trouve au livre des méditations précédentes. La distribution en chapitres que nous avons trouvée dans les oeuvres d'Hugues, nous a paru plus convenable; nous l'avons conservée, mais en changeant çà et, là les sommaires des chapitres. » AVANT-PROPOS. Cette maison que nous habitons, nous menace de tous côtés de se ruines. C'est pourquoi, puisque bientôt elle va tomber, il faut nous en édifier une autre. Rentrons donc en nous et examinons notre conscience. Car de même que l'on appelle tente ce corps que nous habitons en combattant, de même notre conscience porte le nom de maison; nous nous y reposons après la lutte : et celui-là combat comme il faut qui, par la guerre qu'il fait à son corps, édifie la maison de la conscience. « Travaillez avec soin votre champ, » dit le Sage, « afin d'édifier ensuite votre maison (Prov. XXIV, 27). » Ce champ est notre corps, nous en utilisons bien les sensations et les mouvements quand nous les consacrons à cet usage , lorsque nous les fléchissons à la pratique de la vertu, en les soumettant à l'empire de l'âme, faisant obéir sans relâche la chair à l'esprit, et l'esprit entièrement à Dieu. C'est ainsi que se bâtit la conscience intérieure: la satisfaction nécessaire pour les péchés commis, et la fuite prudente et sage du mal présent, font, de cette construction, une chose excellente. La satisfaction parfaite consiste à corriger le mal que l'on a commis, et à ne pas commettre de nouveau les péchés dont on s'est rendu coupable. La conscience est comme l'âme, elle dure toujours. Immortelle, l'âme ne peut pas ne point être l'âme, de même elle ne peut être sans conscience. La conscience est la gloire ou bien la confusion inséparable de chacun, selon la qualité du dépôt qui lui est confié. Haut du document CHAPITRE I. Qu'il faut d'abord purifier et apaiser la. conscience avant de l’édifier. 1. Il faut donc édifier cette conscience en laquelle l'âme demeure toujours, mais auparavant il la faut purifier. Et qui la purifiera ? Assurément, Dieu et l'homme. L'homme par les pensées et les affections, Dieu par sa miséricorde et sa grâce. Les pensées et les affections sont nécessaires pour sa purification : les pensées servent à rechercher la vérité, les affections, à pratiquer la vertu. Or, tantôt la miséricorde détruit le péché, tantôt elle dunne la force de lui résister : ici, elle enlève l'occasion de mal faire, là elle fait sentir l'amertume du crime le plus souvent, elle guérit l'affection. La grâce aide pour le bien, elle défend contre le mal, et elle instruit pour discerner et un et l'autre. Stimulé donc par la vérité, l'homme confesse ses péchés, Dieu, touché par sa miséricorde, les lui pardonne après l'aveu qu'il en fait. Car tout l'espoir du pardon et de l'indulgence est dans la confession, et nul ne peut être justifié de son péché, si, au préalable, il ne l'a pas déclaré. Chacun, en effet, commence à être juste du moment qu'il s'accuse lui-même. 2. Heureuse la conscience, en qui la miséricorde et la vérité se sont rencontrées, en qui la justice et la paix se sont embrassées (Psal. LXXXIV, 11). La vérité de celui qui avoue, et la miséricorde de celui qui prend pitié, se sont rencontrées : car la miséricorde ne peut faire défaut à celui qui se connaît en vérité. Le baiser de la justice, c'est d'aimer ses ennemis, c'est de quitter pour Dieu ses parents et tout ce que l'on possède en propre, de supporter avec patience les injures reçues, et d'éviter partout la gloire qui s'offre à nous. Le baiser de paix, c'est d'inviter à la réconciliation ceux qui se haïssent et qui sont en discorde, de supporter tranquillement les adversaires, d'instruire avec bonté et pitié ceux qui se trompent, de consoler suavement ceux qui sont attristés, et d'avoir la paix avec tout le monde. Bienheureuse l'âme qui est établie dans la paix du Christ et fondée en l'amour de Dieu, qui, en souffrant la guerre au dehors, ne sent pas sa paix troublée au dedans. Quelques bruits qui éclatent au dehors, ils ne vont pas jusqu'à interrompre le silence de sa tranquillité intérieure, parce que, touchée du goût de la douceur intime du coeur, elle est recueillie au dedans par le désir qu'elle en éprouve; elle ne se répand pas avec excès dans les voluptés de la chair, parce qu'elle possède en elle tout ce en quoi elle trouve ses délices; et de la sorte, pacifiée en elle-même, n'ayant rien à désirer au dehors, elle se repose tout entière au dedans, et quand uploads/Science et Technologie/ traite-de-la-maison-interieur.pdf

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