République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’Enseignement Sup

République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique UNIVERSITE ABDERAHMANE MIRA – BEJAIA FACULTE DES LETTRES ET DES SCIENCES HUMAINES ECOLE DOCTORALE DE FRANÇAIS Mémoire de recherche pour l’obtention du diplôme De Master II : Science des textes littéraires Présenté par : Sous la direction de : Assia SMAILI Monsieur Abdelouhab BOUSSAID 2013-2014 Zoulikha OUDAI héroïne épique dans La Femme sans sépulture d’Assia DJEBAR Remerciements Je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont aidé de près ou de loin pour la réalisation de mon travail. Je commence par mon directeur de recherche pour ses nombreux conseils et livres qu’il m’a fourni, qui m’ont permis d’arriver au terme de cette recherche donc, un grand merci à Mr. BOUSSAID. Ma gratitude va également, à tous ceux qui mon apporter leur soutien morale et matériel à commencer par, mes parents ma mère Yamina et mon père Hamid, à mon frère Nadir qui m’a orienter vers cette formation, à ma sœur Soumaya et son mari Hakim. Je remercie aussi, ma tante Keltoum et ses filles Nadjet KISRI, Samia KISRI et Wassila KISRI qui mon aidées ainsi que ma cousine Badia Ouakli. Enfin, je remercie tout le corps enseignant qui nous a accompagnés tout au long de ce parcours des cinq années de formation. A Lyna, ma nièce. Sommaire Introduction générale …………………………………………………………P.5 Première partie : Préambule………………………………………………….. Chapitre I : Notions de base 1- Définitions de « l’épique »……………………………………………….P.15 2- Définitions du « héros »………………………………………………….P.18 3- Définitions de « valeurs »…………………………………………………P.22 Chapitre II : Hors-texte de l’épique ………………………………………….. P.25 1- Contexte………………………………………………………………… P.27 2- Horizon d’attente………………………………………………………….P.32 3- Réception…………………………………………………………………..P.38 Chapitre III : Etude du paratexte………………………………………………..P.43 1- Le titre ……………………………………………………………………….P.45 2- La première de couverture…………………………………………………...P.45 3- La quatrième de couverture………………………………………………….P.45 4- La dédicace…………………………………………………………………..P.46 5- L’avertissement………………………………………………………………P.46 6- L’exergue…………………………………………………………………….P.46 Deuxième partie : L’architecture interne de l’épique………………………….P.49 Chapitre I- L’analyse narratologique des récits sur Zoulikha ……………….. 1- Grille d’analyse ……………………………………………………………P.50 2- Commentaire du tableau……………………………………………………P.62 Chapitre II-Analyse sémiologique du personnage de Zoulikha ………………..P.64 1-Analyse sémiologique du statut de Zoulikha OUDAI …………………….P.65 2-Commentaire du tableau………………………………………………….P.69 3-Contexte interne de l’épique……………………………………………P.70 a- Itinéraire de Zoulikha………………………………………………….P.72 b- L’espace de vie de Zoulikha …………………………………………P.73 Chapitre III« Voix et valeurs narrative » ………………………………………P.75 1- Le reportage……………………………………………………………p.76 2- L’oralité……………………………………………………………….P.76 3- L’écriture cinématographique…………………………………………P.77 4- Le rôle de la mémoire………………………………………………..P.77 Conclusion générale …………………………………………………P.80 Les références bibliographiques……………………………………..P.82 4 Introduction générale 5 « Le langage est la mémoire de l'humanité : il est le passé présent, le passé de tous les êtres qui ont incarné en lui leurs pensées les plus hautes et les plus familières. » Louis LAVELLE.1 De tous temps l’homme veut garder en mémoire les événements qui passent dans sa vie, les souvenirs de son histoire, de son évolution. Cependant, cette capacité lui fait défaut, elle est limitée, elle est déficiente, elle est courte et surtout, elle est sujette à l’oubli. Pour compenser à cette difficulté les hommes se sont inventés des moyens de conservations tels que le langage et la littérature. Domaine commun à toutes les sociétés passées et contemporaines, l’activité littéraire est une pratique qui permet la transmission des traditions, des rites et la sauvegarde de l’Histoire. En effet, l’apprentissage de la vie se fait par les proverbes, les contes populaires et moraux, véhiculés oralement par les conteurs et conteuses, par les femmes et les hommes. Puis, la littérature devient écrite dans des manuscrits et des livres, ce qui lui permet une meilleure conservation, une plus longue durée dans le temps et une abondance dans la production. Elle s’enrichie également de nouvelles formes d’expression et de genres comme les essais, les nouvelles et les romans. Depuis toujours la littérature est pratiquée par les deux sexes, sans que la question de l’écriture par genre ne soit posée, même si la part des femmes est moins importante que l’écriture masculine. Au XVIIIe siècle apparait l’expression « littérature féminine », « littérature des femmes » que défini Barbara HAVERCROFT : « L’expression « littérature féminine » désigne l’ensemble des œuvres écrites par des femmes. Mais, de longue date, elle 1 Louis, Lavelle. La parole et l’écriture. Ch. II. Paris : L’Artisan du livre, 1942, p.29 6 s’emploie avec une connotation péjorative : aussi les études féministes préconisent- elles l’usage de l’expression neutre « littérature des femmes »2 Comme l’indique l’acception précédente, la « littérature féminine » est employée pour qualifier la production littéraire écrites par des femmes, son usage est défavorisant par rapport à l’écriture masculine, car, comme le signale Béatrice SLAMA« La Littérature est aventure de l'esprit, de l'universel, de l'Homme : de l'homme. C'est affaire de talent et de génie, donc ce n'est pas une affaire de femme. »3 Effectivement, la société moderne a longtemps considéré l’activité intellectuelle domaine réservé au masculin uniquement, la réflexion et la philosophie. Aussi, l’écriture féminine doit se limiter aux romans sentimentaux et épistolaires. Dès lors, des écrivains femmes conquièrent ce domaine si convoité comme George SAND au XIXe siècle. Au XXe siècle, une nouvelle littérature née, c’est la littérature maghrébine d’expression française, qui comprend les écrivains issus des trois colonies de la France de la région nord africaine. Ces auteurs tel que FERAOUN écrivent une littérature de lutte et de dénonciation de la société coloniale, dans des romans et récits dont les univers sont l’atmosphère de la guerre. « L’épique » est présent dans la littérature maghrébine d’expression française, ce qui permet l’encrage des faits historiques dans la fiction. Comme le confirme le passage qui suit : « Du point de vue du sens, l'épique s'affirme comme porteur d'une vérité historique, il est lié à la célébration d'un événement qui fut utile à la collectivité, et 2 Barbara, HAVERCROFT. FEMMES (Littérature des) in : Le Dictionnaire du littéraire. Paris : PUF, 2006. P.231. 3 Béatrice, SLAMA. De la « littérature féminine » à « l'écrire-femme » : différence et institution. In: Littérature, N°44, 1981. L'institution littéraire II. pp. 51-71. [En ligne] http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/litt_0047-4800_1981_num_44_4_1361 consulté le 28/12/2013 P.51 7 cette célébration contribue elle-même à cimenter à nouveau cette collectivité dans le présent. »4 Au milieu du XXe siècle, les femmes maghrébines aussi se mettent à l’écriture de romans en français, aux côtés de ses contemporains. Elles écrivent dans une société patriarcale où, la pratique de l’art par la femme est vue comme « subversive », comme l’avance ici, Béatrice SLAMA « Pour une femme, écrire a toujours été subversif : elle sort ainsi de la condition qui lui est faite et entre comme par effraction dans un domaine qui lui est interdit. »5 Celles-ci dénoncent l’univers de la guerre en mettant en avant les femmes. Pendant la période coloniale, les écrivaines sont rares, « Peu de femmes maghrébines s'aventuraient à écrire en langue française pendant la période coloniale. »6 Le statut de la femme est remis en question dans ces écrits. En Algérie, l’auteure francophone Assia DJEBAR, née Fatima-Zohra IMALAYEN le 30 juin 1936 à Cherchell, est la première femme écrivain du Maghreb, une pionnière7. Elle fait partie des privilégiées à l’époque de la colonisation. Elle fait ses études primaires à la fois à l’école coranique et à l’école française de Mouzaia. Son père est instituteur. Elle poursuit ses études secondaires au lycée de Blida en 1946, 4 N°31. Le romanesque dans l’épique. Centre des Sciences des Littératures en langue Française université Paris Ouest http://cslf.u-paris10.fr/cdr-cslf/publications/litterales/n-31-le- romanesque-dans-l-epique-473357.kjsp le 02/02/2014 5 Slama Béatrice. De la « littérature féminine » à « l'écrire-femme » : différence et institution. In: Littérature, N°44, 1981.op. cit P.50 6 Mohamed, REDA JAOUHER. La littérature féminine d'expression française au Maghreb Une histoire de lutte. Mémoire de Master. University of Newfoundland ,2010 . P. 04. [En ligne] http://collections.mun.ca/cdm4/document.php?CISOROOT=/theses4&CISOPTR=136932 7 Son avant-gardisme et son apport à la littérature maghrébine et surtout féminine ont été soulignés par plusieurs critiques, en particulier Jean Déjeux, qui a été le premier à lui consacrer un ouvrage en entier, Assia Djebar, romancière algérienne, cinéaste arabe, Sherbrooke, Naaman, 1984, et le tout récent, sous la direction de Najib Redouane et Yvette Bénayoun-Szmidt, qui retrace lřintégralité de son parcours jusqu’à son entrée à l’Académie française, Assia Djebar, Paris, L’Harmattan, coll. « Autour des écrivains maghrébins », 2006. Extraite du mémoire : Récit multiple est diversité romanesque dans L’Amour la fantasia d’Assia Djebar de. Mounia Hacib, Décembre 2010, P.03. En [ligne] http://spectrum.library.concordia.ca/7501/1/Hacib_MA_S2011.pdf 8 elle est, ensuite, admise à l’école Normale Supérieur de Sèvres. De formation historienne et cinéaste, son parcours littéraire est marqué par ses professions. En effet, on retrouve cela dans ses œuvres comme l’atteste Fatima MEDJAD dans son mémoire Histoire et Mémoire des Femmes dans l’Œuvre d’Assia DJEBAR : « Il faut rappeler qu’Assia DJEBAR est de formation historienne et qu’elle est venue à la littérature par le biais de Michelet dont l’écriture fait appel, au-delà des faits, à l’imaginaire. »8 Elle ajoute ensuite : « Il en est de même d’Assia Djebar qui, pour parler de son écriture de l’Histoire, utilise un lexique assez significatif : « je rêve » […], etc. et qui donc, à aucun moment, ne parle comme une historienne faisant appel à la raison. Elle reste dans le domaine de uploads/Science et Technologie/ zoulikha-oudai-heroine-epique-dans-la-femme-sans-sepulture-dassia-djebar.pdf

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