bJacquouille-Coust’ 5/01/09 Rabier-Lopez BOVINE PATHOLOGIE DES RUMINANTS 10H30-

bJacquouille-Coust’ 5/01/09 Rabier-Lopez BOVINE PATHOLOGIE DES RUMINANTS 10H30-11H30 Schelcher Introduction à la sémiologie et au diagnostic Il s’agit d’un cours introductif qui présente les enjeux de la médecine (sémiologie et diagnostic). Il ressemble un peu à une conférence, il y a peu de choses concrètes mais beaucoup d’éléments importants. Il faut absolument regarder ce cours, et le relire dans un ou deux ans pour que tout s’éclaire. La médecine bovine est un festival sensoriel : les cinq sens sont nécessaires pour établir un diagnostic. I- Médecine individuelle et médecine de population On compare les différents enjeux de la médecine des animaux de ferme (ruminants, porcs, volailles) et ceux des animaux de compagnie (carnivores, cheval qui est trop génial et NAC) : - Economiques : importants dans les deux cas mais pas selon les mêmes critères. - Affectifs : très importants pour les animaux de compagnie - Bien être : cet aspect existe pour les 2 types d’animaux - Santé humaine : surtout pour les animaux de ferme BV, OV, CP PC, Av CN, CT, CV,NAC Economie +++ + Affectif ? +++ Bien-être +++ +++ Santé humaine +++ + BV, OV, CP PC, Av CN, CT, CV,NAC Economie +++ + Affectif ? +++ Bien-être +++ +++ Santé humaine +++ + Il existe également une opposition entre médecine de troupeau (collective) et médecine individuelle : - Dans les méthodes (les disciplines) :  La physiopathologie (science de l’explication des troubles morbides) concerne surtout la médecine individuelle  L’épidémiologie est surtout importante pour la médecine de troupeau. (prophylaxie et prévention). Bovine– introduction au diagnostic et à la sémiologie – page 1/7 Médecine de troupeau Médecine individuelle physiopathologie + ++++ traitements + ++++ épidémiologie ++++ + prévention ++++ + retour sur investissements ensemble du troupeau individus Médecine de troupeau Médecine individuelle physiopathologie + ++++ traitements + ++++ épidémiologie ++++ + prévention ++++ + retour sur investissements ensemble du troupeau individus - Dans le raisonnement :  Déductive et inductive pour la médecine de troupeau  Déductive pour la médecine individuelle Médecine de troupeau Médecine individuelle Déductive + + Inductive + SO Médecine de troupeau Médecine individuelle Déductive + + Inductive + SO En ce qui concerne les volailles, les porcs et les ruminants, la médecine individuelle apporte beaucoup à la médecine de troupeau : l’évaluation des cas cliniques est réalisée surtout en aviaire. On collecte des données qui sont des cas individuels et par des méthodes statistiques on extrapole à l’échelle du troupeau. En médecine de troupeau il existe 2 démarches essentielles : - L’audit : diagnostic à l’échelle du troupeau et où l’on réalise des interventions ponctuelles ou répétées (2 à 3 fois /an) - Le suivi : on accompagne le troupeau. A chaque visite on collecte des données et on évalue d’éventuelles dérives par rapport aux situations antérieures (production, reproduction) Dans les visites d’audit ou de suivi, on contrôle les animaux dans leur environnement : morphologie, état de propreté, état corporel, locomotion… La médecine individuelle est alors utile dans le cadre de la médecine de troupeau puisque on collecte des données qui sont des sommes de cas individuels, on doit être capable de bien enregistrer un cas (si on veut un pourcentage de vaches malades par exemple, il faut savoir dire si une vache en particulier est malade ou non). Mais il existe des limites de la médecine individuelle pour la médecine de troupeau : - Lors de troubles de la production - Lors de troubles de la santé : les diagnostics individuels ne permettent pas une démarche inductive fiable, en effet on a une exactitude insuffisante des critères cliniques, biologiques, Bovine– introduction au diagnostic et à la sémiologie – page 2/7 lésionnels rapportés par l’éleveur ou on a un enregistrement déficient. Toutes les vaches ne sont pas vues par le véto. Par exemple un traitement administré par l’éleveur qui apporte un résultat positif n’est pas révélateur d’un bon diagnostic. Autrement dit, le véto ne peut pas vérifier son diagnostic par la réussite du traitement car il y a trop de biais entre ces deux faits. - Il faut pouvoir définir des seuils critiques pour déterminer des seuils normaux et des seuils anormaux. Ces seuils dépendent du niveau d’acceptabilité de l’éleveur, des objectifs maximum ou minimum par rapport à l’état de santé de l’animal. Seuil d’action : seuil à partir duquel on estime qu’il faut agir. Exemple : seuils objectifs ou d’action de troubles sanitaires en élevage bovin laitier aux US objectif action Hypocalcémie < 2 % > 5 % Déplacement de caillette < 2 % > 5 % Cétose < 5 % > 10 % Boiterie < 5 % > 10 % Non délivrances < 10 % > 15 % Métrites < 10 % > 15 % Kystes ovariens < 8 % > 15 % objectif action Hypocalcémie < 2 % > 5 % Déplacement de caillette < 2 % > 5 % Cétose < 5 % > 10 % Boiterie < 5 % > 10 % Non délivrances < 10 % > 15 % Métrites < 10 % > 15 % Kystes ovariens < 8 % > 15 % II- Définition Pathologie : étude et connaissance des maladies. La pathologie n’est pas substitutive du mot maladie, ce n’est pas la maladie elle-même. Par exemple, la neuropathologie est l’étude des maladies nerveuses et non la maladie. Diagnostic : « connaitre à travers » au sens littéral : identification de la cause par l’interprétation des symptômes. Souvent on lui accole un qualificatif : - Etiologique : diagnostic des causes ou « causal » - D’affection ou anatomopathologique - De suspicion - Différentiel : liste des causes pouvant être responsable de ce que l’on observe - Nécropsique (basé sur l’observation et l’interprétation des lésions macroscopiques)/ clinique/ de laboratoire - Maladies idiopathiques (maladies pour lesquelles on n’a pas d’explication sur les causes) Symptôme : - au sens large : anomalie - au sens strict : anomalie perçue par le sujet (subjective) comme la douleur par exemple Exemple 1 : une vache qui a mal n’exprime pas sa douleur. Elle va exprimer des symptômes qui pourront être secondairement reliés à la douleur. Une vache qui a une douleur abdominale adopte une attitude de cyphose c’est-à-dire en arche de pont. Bovine– introduction au diagnostic et à la sémiologie – page 3/7 Signe : anomalie objective que l’on recueille à l’occasion de l’examen clinique (percussion, auscultation). Lors de la percussion de la paroi thoracique on obtient un son pulmonal qui est normal et une matité qui est anormale. Exemple 2 : la douleur est un symptôme et la cyphose est un signe. Propédeutique : étude des méthodes d’examens Sémiologie : étude des symptômes et des signes qui reposent sur 2 étapes : - Constatation, observation et objectivation du symptôme - Interprétation du symptôme en relation avec les maladies Maladie : ensemble de symptômes ayant une cause identifiée. Exemple : la listériose est une encéphalite due à la bactérie Listeria monocytogenes. La pasteurellose est une maladie qui correspond à une broncho-pneumonie causée par des pasteurella. Affection : lésion d’un organe ou d’un appareil Exemple : l’encéphalite ou la broncho-pneumonie Dans l’affection on peut avoir des causes multiples. Syndrome : ensemble de symptômes ayant des causes différentes. Exemple : le syndrome polyuro-polydypsique (boit et pisse beaucoup) peut-être dû à un diabète sucré, insipide ou à un hypercorticisme Etiologie : étude des causes Pathogénie : étape du processus morbide à l’échelle individuelle (mécanisme explicatif de comment on passe de la cause initiale aux symptômes) Epidémiologie : étude d’une maladie dans une population donnée en fonction de caractéristiques spatiales et temporelles III- Démarche de diagnostic individuel 1) Objectifs - Connaitre les causes - Fondement d’une action curative et/ou préventive Attention : souvent les élèves ont tendance à passer directement du symptôme à l’action sans démarche diagnostique. Il faut pourtant accepter de se tromper pour acquérir de l’expérience. Il y a également la croyance selon laquelle pour passer à l’action il faut être certain de son diagnostic. A travers le diagnostic, on gère les incertitudes et on prend en compte les hypothèses. Cela nous conduit à faire un certain nombre d’hypothèse probables et à les hiérarchiser. Au maximum on émet 2 ou 3 hypothèses. Exemple : un chien qui vomit Bovine– introduction au diagnostic et à la sémiologie – page 4/7 Hypothèse : torsion de l’estomac ou occlusion. On n’est pas sûr mais on va ouvrir puisque si on attend le lendemain pour être sur c’est peut-être trop tard. Les causes n’ont pas la même valeur : il existe des causes - Cognitives : faire de la médecine - Opérationnelles : on est confronté à la réalité, économique par exemple. Exemple : veau qui ne se tient pas. Après examen clinique il peut avoir rupture du ligament rond, fracture du col du fémur ou de la cavité cotyloïdienne. On peut faire une radio pour savoir laquelle de ces hypothèses est la bonne (cognitif).Mais sur le plan opérationnel on ne gagne rien à savoir parce qu’on pourra rien faire de plus pour lui uploads/Sante/ 05-01-10h30-11h30-bovine-intro-semiologie-et-diagnostic.pdf

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  • Publié le Aoû 11, 2021
  • Catégorie Health / Santé
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