BILAN DE L’HYPERCYPHOSE I. Observations et mesures Statique subjectif :  Exagé

BILAN DE L’HYPERCYPHOSE I. Observations et mesures Statique subjectif :  Exagération de la courbure physiologique dorsale  Souvent associée à une hyperlordose lombaire et cervicale  Projection de la tête en avant  Thorax : o Enroulement des épaules o (Eventuellement, il peut y avoir des modifications de la cage thoracique avec des arcs costaux plus marqués en arrière et des côtes plus verticales)  Face palmaire orientée vers l’arrière Statique objectif : mesure de flèches  Flèche en C3 supérieure à 65mm  Flèche en C7 et en L3 proche de 45mm  Flèches possibles en T6 (ou vertèbre sommet de la courbure dorsale) ou S2 : chutes associées  Test de Troisier : flèches T1+T12 > 60mm  Test du sphinx : pour apprécier la réductibilité de l’hypercyphose dorsale (raide ou souple) Mobilité du rachis :  Mesure dans le plan antéro-postérieur : o Flexion : si il y a une hypercyphose, le sujet est déjà en hyperflexion donc il aura une amplitude de flexion diminuée (que l’hypercyphose soit raide ou souple) d’où :  Schobère étagé diminué  Troisier diminué o Extension :  Troisier inversé augmenté si l’hypercyphose est souple  Troisier inversé diminué si l’hypercyphose est raide  Mesures dans les plans frontal et horizontal : ça dépendra de la raideur Niveau musculaire :  Muscles de l’hypoextensibilité : test positif au niveau des pectoraux (enroulement médial des épaules)  Muscles de l’autograndissement : muscles paravertébraux dorsaux hypotoniques donc le maintien la correction segmentaire sont plus ou moins suffisants. Niveau respiratoire :  Possibilité d’observer éventuellement une diminution de la respiration engendrant une diminution des périmètres thoraciques par rapport à la norme. II. Les 2 types d’hypercyphose A- Hypercyphose spontanément réductible : Généralités :  Elle est souple et se situe à la limite du physiologique et du pathologique. On constate une réduction totale de la courbure par le sujet. (cf. test du sphinx)  En général il n’existe aucune déformation osseuse de ces formes réductibles.  Même s’il s’agit plutôt d’une attitude, il y a un risque dans le temps qu’elle se fixe et qu’elle devienne pathologique. Etiologies :  Attitude asthénique, hypotonique  Tensions psychoaffectives Evolution :  Elle peut se transformer en déviation irréductible c’est-à-dire en déviation structurale.  Il faut donc être vigilant notamment au moment de la puberté et à la sénescence. Traitement :  Aspect local non essentiel  Assouplissements inutiles voire dangereux  Prise de conscience indispensable  La relaxation est une aide précieuse pour lever les tensions psychoaffectives  Renforcement musculaire à partir d’une position moyenne de correction (attention de ne pas faire une hypercorrection !) B- Hypercyphose spontanément irréductible Généralités :  Il s’agit d’une hypercyphose raide, sa réductibilité est donc incomplète voire insignifiante.  On constate quelques lésions structurales. Etiologies :  Congénitale (malformation)  Causes post-traumatiques immédiates ou secondaires (par exemple l’affaissement d’un corps vertébral)  Symptomatiques, par exemple : o Maladie de Scheuermann : trouble du système de croissance du listel marginal aboutissant à des vertèbres cunéiformes o Maladie de Pott : tuberculose osseuse  Fixation d’une attitude qui passe d’un état réductible à un état irréductible Traitement :  Aspect local efficace si on reste limité au segment (il faut fixer le segment lombaire et cervical)  Assouplissements vertébraux  Musculation qui s’effectue toujours en course interne c’est-à-dire au maximum de la réductibilité par le sujet III. Conseils d’hygiène de vie : - Pratiquer un sport de détente - Régler la hauteur du plan de travail, hauteur d’assise conforme à la courbure sous-jacente - Pour le port de charge : ajuster les bretelles pour le sac à dos par exemple - En dormant, éviter les gros coussins et préférer un matelas plutôt dur - Refaire les exercices à la maison - Problèmes d’acuité visuelle à surveiller IV. Conduite du traitement (La reprogrammation neuromusculaire : RNM) Inconscience de la mauvaise attitude Moyens :  Plans de référence  Miroirs, contacts  Mobilisation passive : mise en éveil des capteurs sensibles à l’étirement Phase extéroceptive (et intéroceptive) On montre Conscience de la mauvaise attitude Conscience de la bonne attitude Inconscience de la bonne attitude Remarque :  Pour les hypercyphoses souples on fera surtout de l’apprentissage et de l’automatisation  pour les hypercyphoses raides le travail sera plus intense (assouplissements, étirements, renforcement musculaire) A- Prise de conscience de la mauvaise attitude Il s’agit d’une phase essentiellement extéroceptive (on cible les sensations extérieures) Moyens visuels : miroirs, photos, contacts, plans de référence (avec des contacts plus ou moins importants suivant les zones). Moyens :  Plans de références, miroirs, contact  Assouplissements (mobilisation passive) surtout  Correction segmentaire Phase intéroceptive et extéroceptive Moyens :  Plateaux instables : on déstabilise le patient pour qu’il se rééquilibre avec une correction automatique.  Phase d’automatisation Phase intéroceptive +++ On fait réaliser Intégratio n définitive Position de décubitus : permet d’avoir - Un maximum de contact - Un effet moindre de pesanteur C’est la bonne position pour une hypercyphose raide (si elle est souple il y aura directement une correction) C’est une phase extéroceptive où on va montrer au patient sa mauvaise position :  Les épaules sont enroulées en avant ; elles devraient être au contact de la table  Projection de la tête en avant, lors de la position de décubitus elle sera en hyperextension (augmentation de la courbure cervicale)  Si il y a une hyperlordose associée, le bassin part en antéversion et le creux au niveau lombaire est accentué. On le montre au patient en plus mettant sa main au niveau de la lordose. On corrigera cette courbure par une flexion de hanche On fait prendre conscience au patient de la difficulté d’avoir un contact avec la table. On peut aussi utiliser la position assise dos contre un mur ou mettre un bâton à la verticale au dos du patient B- Prise de conscience de la bonne attitude Il s’agit d’une phase à la fois extéroceptive et intéroceptive. On s’intéresse aux sensations extérieures et intérieures. Chez un sujet raide la position est figée. Il y a une plus grande difficulté à la corriger. On est obligé de commencer par faire des assouplissements puis on fera de la correction segmentaire, des étirements et du renforcement musculaire. a. Assouplissements Les assouplissements :  ont pour but de rendre d’autant plus mobile les structures capsulo- ligamentaires  se font dans les 3 plans de l’espace  se font sur un mode manuel ou autopassif  se font sur le temps expiratoire pour aller plus loin dans l’allongement et dans la détente On peut commencer par utiliser le ballon de Klein o Exercice de la salamandre : procubitus, appuis des 2 mains et des 2 pieds au sol et pousser sur les côtés en gardant le contact des pieds et des mains avec le sol. (mobilisation dans tous les plans de l’espace, surtout frontal et horizontal) Il s’agit d’un assouplissement global selon un mode autopassif. 1) Plan antéro-postérieur : extension  MÉTHODE MANUELLE  Pressions vibrées Décubitus Positions de mains : soit superposées sur les épineuses de la colonne dorsale Soit parallèles à la colonne Permet d’apprécier un retour plus ou moins élastique (test du rebond)  Etirement Décubitus Main tangentielles, elles se déplacent en sens opposé  Mouvement en huit : mobilisation passive globale Décubitus, la têtière de la table est baissée Le patient met les mains derrière la tête (photo 1) ou en avant du front (photo 2). Le MK est debout crânialement, on fait des mouvements en 8 : inclinaison, rotation, extension.  3 techniques en position assise bas (ou assis tailleur) - Le MK est en arrière, il bloque un coussin juste en dessous du sommet de la cyphose et il place les mains sur les clavicules proches du niveau sternal. Sur le temps expiratoire on emmène les épaules en arrière et on pousse le sommet de la cyphose avec le genou en avant Cette technique demande une bonne amplitude d’épaule. Cette technique inclut la colonne cervicale. - Le patient met ses mains derrière la tête. Le MK est en arrière, il fait un appui au niveau du sommet de la cyphose avec le sternum et met son éminence thénar au contact de l’avant-bras du patient. Sur le temps expiratoire le MK pousse son sternum en avant et fait une traction vers le haut à l’aide de ses mains. - Le MK est debout devant le patient qui met ses mains (ou les avant-bras) sur les épaules du thérapeute. Le MK place ses mains sur la cyphose dorsale. Sur le temps expiratoire il fait une fente arrière, il appuie sur la cyphose et amène légèrement en extension.  Position décubitus Utilisée uniquement pour les hypercyphoses dorsales hautes. On fixe le niveau lombaire en faisant une flexion de hanche. On met une cale sous le sommet de la cyphose dorsale. Les épaules du patient sont enroulées en avant. Le MK est debout crânialement, il place ses mains sur les clavicules et sur le temps uploads/Sante/ 07-hypercyphose.pdf

  • 11
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Jul 03, 2022
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
  • Taille du fichier 0.8126MB