COTEREHOS - D.R.A.S.S. Rhône-Alpes AVRIL 97 1 AIDE A LA CONCEPTION ET A LA RENO
COTEREHOS - D.R.A.S.S. Rhône-Alpes AVRIL 97 1 AIDE A LA CONCEPTION ET A LA RENOVATION DES UNITES DE SOINS propos Dans tous les établissements de santé, se pose un jour ou l’autre la question des tra- vaux, que ce soit une rénovation de locaux anciens ou la conception de nouveaux bâti- ments. Il nous a paru important de réunir en un seul ouvrage, à l’intention à la fois des pro- fessionnels des établissements de santé et des professionnels du bâtiment, des recom- mandations d’hygiène concernant l’unité de soins, tout au long des étapes de sa réali- sation : prise en compte des contraintes d’hygiène et d’ergonomie, concertation entre tous les partenaires, liste des locaux à ne pas oublier, prévention des nuisances. Ces recommandations ont été élaborées sur la base d’un accord professionnel d’ex- perts pluridisciplinaires. Ce document n’est donc ni un guide d’architecture, ni un guide de construction. Il n’est pas exhaustif mais il se veut le canevas de discussions fructueuses entre tous les partenaires d’un projet. Nous espérons ainsi faciliter la conception d’unités de soins fonctionnelles où le tra- vail sera plus agréable et où la prévention des infections nosocomiales sera plus aisée. S. PAUL F. TISSOT GUERRAZ Directeur Régional Présidente du COTEREHOS des Affaires Sanitaires et Sociales Avant 2 COTEREHOS – DRASS Rhône-Alpes Avril 1997 SOMMAIRE SOMMAIRE CONTRAINTES ET EXIGENCES Approche méthodologique Concertation 8 Procédures 12 Définition des zones à risques et contraintes 15 Hygiène –ergonomie 19 CONCEPTION DE L’UNITE DE SOINS Approche pratique LES LOCAUX D’UNE UNITE DE SOINS 21 Fonction accueil -Fonction Hôtellerie -Fonction Soins – Autres fonctions Fiches techniques des principaux locaux de soins : Chambre du patient 22 Cabinet de toilette 24 Salle de bains commune 26 Office alimentaire (ou tisanerie ou office hôtelier) 27 Local linge propre 28 Local linge sale 29 Local déchets (ou local poubelles) 30 Local nettoyage et stockage du matériel entretien (ou local ménage) 31 Salle de préparation des soins 33 Salle de désinfection – local vidoir 34 Local stockage gros matériel 38 CONSTITUANTS ARCHITECTURAUX ET EQUIPEMENT 39 Les revêtements de sols 40 Les murs et plafonds 42 Les radiateurs et plans de travail 43 Aération – ventilation 44 Lieux et circonstances du lavage des mains et équipement nécessaire 46 PRECAUTIONS A PRENDRE PENDANT LES TRAVAUX 49 Prévention de l’aspergillose invasive nosocomiale 50 ANNEXES Annexe 1 – Diagnostic du niveau de risque aspergillaire 53 Annexe 2 – Mesures de protection du servIce à risques : mesures minimales 54 Annexe 3 – Mesures de protection du service à risques : mesures maximales 55 Annexe 4 – Mesures d’isolement de la zone des travaux – mesures minimales 56 Annexe 5 – Mesures d’isolement de la zone des travaux – mesures maximales 56 Annexe 6 – Stratégies de réouverture d’un services à risques rénové 57 LISTE DES MEMBRES DU GROUPE ARCHITECTURE du COTEREHOS 58 LISTE DES MEMBRES DU COMITE TECHNIQUE REGIONAL DE L’ENVIRONNEMENT 59 HOSPITALIER ? COTEREHOS - D.R.A.S.S. Rhône-Alpes AVRIL 97 ARCHITECTURE ET SYSTEME HOSPITALIER Le point de vue d’un architecte concept et procédures 4 L ’architecture hospitalière est l’une des images symboliques de nos sociétés. Si l’on en recherche les facteurs, on s’aperçoit très vite que les données sociales, politiques, financières déter- minent des types génériques d’hôpitaux. Ainsi peut-on établir une typologie hospitalière en fonction de ces dernières. Par ailleurs, l’évolution permanente de notre Société contribue aussi à ce que l’hôpital cherche sa voie entre : modernité - fonctionnalité - hospitalité. L’usine à soigner une maladie et non pas un malade n’est plus demandée. A partir de ces réflexions préliminaires, deux grands thèmes sont à aborder : - leurs influences sur la conception hospitalière - le rapport urbain et social entre l’hôpital et la ville. LA CONCEPTION GENERALE Les bases de la conception générale sont radica- lement différentes et pour le moins contradic- toires en fonction de ce que l’Institution Médicale privilégie : 1) le soignant 2) le malade 3) ou, nouveau venu : le client potentiel, futur patient. Ceci en dehors de tous problèmes de fonctionna- lité dont on verra plus loin les différents aspects, mais qui ne peuvent que découler de la concep- tion générale. Il en résulte une conception différente suivant la base retenue. - Dans le 1er cas : La fonctionnalité et la rentabilité doivent s’accor- der systématiquement, d’où une concentration des moyens et une densification du bâti. Le résultat présente comme image celle du monstre froid des années 1960 : masse du système monobloc. C’est l’usine à soigner des maladies : dinosaure de 1000 lits. - Dans le 2ème cas : La priorité est donnée à une mise en espace chaleureuse et se traduit par une profusion de Jérôme THOMAS ARCHITECTE DPLG - Lyon PRÉAMBULE PRÉAMBULE 5 lumière avec un large développement du hall ouvert sur l’extérieur et une abondance de verdu- re (coup d’oeil à l’écologie et rappel du système pavillonnaire), un traitement luxueux des lieux d’attente avec : patio - cour plantée - atrium. L’établissement présente aussi des images de perfection du design intérieur et extérieur, des références technologiques de bâtiment ultra technique pour prouver l’avant-gardisme (high tech.) etc... surtout si les équipes médicales pèsent sur le programme pour ouvrir la mise aux consultations extérieures. Ceci modifie égale- ment les relations entre les espaces, favorisant le regroupement des techniques, et peut contri- buer à développer la partie accueil jusqu’à des proportions spectaculaires. - Dans le 3ème cas : L’établissement doit favoriser un face à face avec la concurrence, l’hôpital n’étant pas épargné par la crise économique. C’est la vogue de l’image de marque avec comme dérivé, un maquillage commercial (cou- leurs, matériaux, fontaines, boutiques ; perfection du design, marketing). C’est le mimétisme avec les centres commerciaux ou hôteliers, avec une image allant jusqu’à nier que l’hôpital soit un lieu de soins (c’est ce que l’on appelle le high touch). Le lieu doit être déshospitalisé dans la présentation, ce qui n’ex- clut pas l’alliance avec le hightech. IMAGE EXTERIEURE Nous touchons ici au deuxième grand débat, thème moderne de l’évolution de l’hospitalier : c’est le rap- port de l’hôpital avec la ville. L’hôpital est-il un monde clos, sûr de sa confiance dans le pouvoir médical et de ses victoires, ou est-il une pierre à l’édification de la ville, un quartier dans la ville, aux caractéristiques spécifiques ? La préoc- cupation d’insertion urbaine devient prédominante. Le bâtiment abandonne sa monumentalité pour se fondre dans la ville et le tissu urbain. La ville entre de plus en plus dans l’hôpital (restaurants, services divers, etc...). L’hôpital ne donne plus une image de monde clos dont la forte identité donne un sentiment d’appartenance au monde soignant. Ces caractéristiques se traduisent de façon très variable suivant les sites et la taille des opérations. Le projet actuel recherche l’empreinte de la douceur, l’utilisateur revendique le droit d’apporter sa pierre à l’urbanité moderne. C’est une grande difficulté que de concevoir un lieu clos mais présentant une image ouverte ou poreuse. PROCEDURES D’ANALYSES : LE FONCTIONNEL - ZONAGE ET CIRCUITS Programmation : Tout ce qui précède est rarement abordé dans le programme et c’est pourtant l’essentiel. Ceci est dû à la banalisation des études de programma- tion, leur manque d’innovation. Elles ne couvrent que le fonctionnel. Or cette banalisation encoura- ge les répétitions et gêne les évolutions y compris dans la technique évolutive des soins. Il est main- tenant vital de ne plus raisonner en programma- tion technocratique. Les éternelles photocopies de centaines de pages sur la soi-disant technique ne feront jamais un programme d’hôpital. En outre, il faut bien faire la distinction entre le fonctionnel et le fonctionnalisme. En effet, le fonc- tionnel n’est pas une fin, c’est un moyen remplis- sant une fonction dans un ensemble. Le fonction- nalisme quant à lui, issu du rationalisme, se situe à un instant précis à partir d’une réflexion totale- ment subjective. De ce fait, le fonctionnalisme est toujours dépassé et obsolète. Ce dilemme entre fonctionnel et fonctionnalisme est source d’erreur. Il trouve un terrain très favorable dans l’hospitalier. Une programmation technique, ne prenant en compte que le fonctionnalisme, analysée par un ordinateur, ne sera à la rigueur qu’une suite de chambres mais jamais un hôpital. Enfin, il convient de se rappeler que les pratiques professionnelles hospitalières peuvent être diffé- rentes suivant leurs auteurs et qu’en conséquence leurs conclusions n’illustrent pas toujours la fonc- tion rationnelle. La notion de fonctionnalité ne cesse d’évoluer. Et quelle que soit la nature du programme, il ne peut prévoir la transformation de la nature des soins ou la gestion des équipe- ments. L’Assistance Publique de PARIS affiche maintenant clairement sa volonté de ne plus faire passer le fonctionnel avant l’architecture. COTEREHOS - D.R.A.S.S. Rhône-Alpes AVRIL 97 COTEREHOS - D.R.A.S.S. Rhône-Alpes PRÉAMBULE 6 Zonage et circuits : La philosophie de l’hygiène pasteurienne : séparation du propre et du sale, du sain et du contaminé, si elle est une condition nécessaire, n’est pas suffisante pour fabriquer l’hôpital moderne. Il y a les matières : propres, sales, plus tous les réseaux. Les hôpitaux fonctionnent par des flux, des parcours... Ces déplacements uploads/Sante/ 1997-architecture-coterehos.pdf
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- Publié le Apv 17, 2021
- Catégorie Health / Santé
- Langue French
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