1 INSTITUT DE FORMATION EN SOINS INFIRMIERS Centre Hospitalier B.P. 436 69655 –
1 INSTITUT DE FORMATION EN SOINS INFIRMIERS Centre Hospitalier B.P. 436 69655 – VILLEFRANCHE SUR SAONE L’information : Une nécessité dans la prise en charge du patient. Frédéric BRUSS Promotion 2003 - 2006 2 REMERCIEMENTS Je tiens particulièrement à remercier mon épouse, Lynda, car elle a dû faire preuve de beaucoup d’abnégation et de soutien tout au long de ces trois dernières années pendant lesquelles je n’ai pas pu être entièrement disponible, parfois même un peu distant, avec mes moments de doute et de découragement. Elle a su me redonner courage et a toujours fait preuve d’une présence aidante et rassurante. Merci à mes enfants pour le temps que j’ai « oublié » de leur consacrer pendant mes études et l’élaboration de mon travail personnel de fin d’études. Je tiens également à remercier Mme M. KRAWCZYK pour ses conseils avisés ainsi que pour la patience qu’il lui a fallu pour me guider tout au long de ce travail, pour son constant soutien et pour les nombreuses fois où elle m’a insufflé l’énergie nécessaire pour poursuivre ma tâche. De même, je remercie sincèrement pour leur aide P. CHALAYER et P.A. BRUSS qui m’ont aidé à la correction de ce travail de fin d’études. Je remercie les infirmier(e)s qui ont accepté de répondre à mes questions ainsi que leur établissement respectif et les enseignant(e)s de l’institut de formation en soins infirmiers de Villefranche sur Saône. 3 SOMMAIRE Remerciements Page 2 1. Préambule Page 4 1. Situation n°1 Page 6 2. Situation n°2 Page 8 2. Cadre conceptuel Page 10 1. Le service de soins généraux Page 11 2. L’information Page 11 1. Définitions et réflexions Page 12 2. La communication, fil conducteur de l’information Page 13 1. Qu’est-ce que la communication Page 13 2. L’écoute, outil de communication Page 15 3. Pourquoi informer Page 17 1. Un devoir pour le soignant Page 18 2. Un droit pour le patient Page 19 4. Les effets du manque d’information Page 20 1. Angoisse et anxiété Page 20 2. Les manifestations de l’anxiété Page 22 3. Enquête exploratoire Page 23 1. Méthodologie Page 24 3. Choix des structures Page 24 4. Méthode Page 24 2. Résultats de l’enquête Page 25 1. Question n°1 Page 26 2. Question n°2 Page 29 3. Question n°3 Page 31 4. Question n°4 Page 34 4. Problématique Page 36 Bibliographie Page 39 Annexes 4 1 PREAMBULE 5 « Celui qui sait détient le « pouvoir », celui qui ne sait pas est dépendant de celui qui sait ». Tout au long du contact que peut avoir le patient avec un hôpital, que ce soit lors d’une hospitalisation, en ambulatoire ou bien en consultation, celui-ci est aux prises avec une multitude d’informations ; affiches placardées sur les murs, paroles de la secrétaire, de l’infirmière, du médecin, du voisin de lit. Un véritable déluge de données s’abat sur lui : étiquettes et entrées, organisation du service, dossier à présenter, anciens examens, nouveaux bilans etc. Dans ces conditions, le novice en hospitalisation a de quoi se perdre dans ce dédale et s’inquiéter pour sa santé qui demeure sa préoccupation première. Cette constatation, je l’ai faite tout au long de mon parcours professionnel, que ce soit dans le milieu médical, extra-médical ou paramédical. C’est ce qui m’amène à percevoir une interrogation des individus sur leur propre devenir, leur état physique et psychologique particulièrement au détour d’investigations qu’ils auront à subir. Bien sûr, les sources d’informations sont de plus en plus nombreuses et faciles d’accès (Internet, livres, brochures de vulgarisation,…). · Cette information est-elle suffisante ? · Qui est capable d’éclairer les patients sur ce chemin ? Au cours de ma 2ème année d’apprentissage en institut de formation en soins infirmier, j’ai eu l’occasion de m’interroger sur des événements vécus lors de mes stages concernant l’information que le patient peut recevoir à l’occasion des divers examens qu’il aura à vivre. 6 7 1.1 SITUATION N°1 : Certaines situations m’ont interpellé, notamment celle de cet homme de quarante-cinq ans, Monsieur Z., hospitalisé dans le service depuis la veille. Il vient dans le service pour subir une exploration fonctionnelle respiratoire (EFR) avec prélèvement de parenchyme pulmonaire lors d’une fibroscopie, programmée ce jour dans un but de recherche de diagnostic. A son arrivée dans le service, l’infirmière installe Monsieur Z. dans une chambre seule en attente de cet examen. Il paraît nerveux, inquiet, apeuré. Il croise et décroise les doigts en permanence, reste mutique et renfermé. Ces gestes me font suspecter une inquiétude. Est-ce l’examen qui lui fait peur ou autre chose ? Je me pose alors la question de savoir ce qui pourrait rassurer et apaiser ce patient, permettre un meilleur déroulement du soin. Un temps suffisant a-t-il été pris avec ce monsieur pour l’accueillir ? L’infirmière responsable de la réalisation de cet examen vient le chercher dans sa chambre et l’emmène dans la salle de fibroscopie broncho-pulmonaire (FBP) en lui mentionnant qu’il va passer un examen pour explorer ses poumons. Elle lui demande de s’installer et explique : « Restez calme et tout ira bien, dit-elle, respirez calmement, il n’y en a pas pour longtemps. » Malgré ces explications, l’homme ne peut s’empêcher de trembler et de suer à grosses gouttes. Puis, l’infirmière prépare son matériel. Le médecin arrive dans la salle d’examen. Après avoir lancé un « bonjour » à l’ensemble des personnes présentes dans la pièce, il endosse un sarrau et commence à étudier le dossier du malade. « M. Z., dit-il, nous allons effectuer un examen de vos poumons avec une caméra et prendre de minuscules morceaux de ceux-ci pour les analyser. Cet examen est désagréable mais n’est pas douloureux. Vous pouvez vous détendre, tout se passera bien. » « Oui docteur, répond-il, mais j’ai peur de ne plus pouvoir respirer avec le tube dans la bouche. » Le pneumologue sourit et demande d’où lui vient cette idée. 8 « C’est mon voisin qui a eu le même examen qui me l’a dit. » répond M.Z. Le médecin le rassure et lui dit : « Vous ne risquez rien, le tuyau est petit et vous pourrez respirer sans problème, nous sommes là pour veiller au bon déroulement de l’examen et en cas de problème nous l’arrêterons » Après cette explication, le patient se détend, ne tremble presque plus et esquisse même un sourire. L’examen se passe bien. Une demi-heure plus tard, tout est terminé, Monsieur Z. est dans sa chambre et nous dit : « Finalement, ce n’était pas si terrible. » Cette expérience me conduit à m’interroger sur différents points : · Que se serait-il passé si le médecin n’avait rien dit ? · L’information donnée par l’infirmière à Monsieur Z. avant l’examen était-elle suffisante pour qu’il possède tous les éléments nécessaires afin d’appréhender et de comprendre cette investigation ? · Pourquoi l’explication de cet examen n’est fournie au patient qu’au dernier moment alors qu’il est le moins apte à la recevoir et à l’entendre du fait de son appréhension, de son inquiétude ? 9 1.2. SITUATION N°2 : Je me remémore également une autre situation sensiblement identique. Il s’agit de Madame S., âgée de 72 ans, hospitalisée depuis 4 jours dans le service de chirurgie viscérale en raison d’une occlusion intestinale. Aux dires de sa famille, c’était une personne très vigoureuse et dynamique jusqu’à cet épisode traumatisant. Le chirurgien, qui l’a reçue au service des urgences, décide de l’opérer immédiatement et pratique une résection d’une partie de l’iléon. Les suites opératoires se passent bien. Madame S. et le médecin doivent, maintenant, attendre les résultats d’analyse anatomo-pathologiques du prélèvement. A 11h30, l’infirmière lui annonce qu’elle doit subir une Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) ce jour et que son départ est prévu en ambulance à quatorze heures l’après-midi même. Madame S. est très surprise : « Je me demande à quoi va pouvoir servir cet examen puisque je suis déjà opérée, pourquoi ne m’a-t-on pas prévenue plus tôt ? » Il paraît essentiel de rappeler que madame S. ne connaît pas la raison de cette IRM. Le médecin nous confie : « La prescription est dans un but de recherche d’éventuelles extensions métastatiques. » Madame S. nous confie ne pas connaître l’examen qu’elle doit subir. « Je ne veux pas y aller, je suis claustrophobe, je ne supporterai pas d’être enfermée dans un tunnel. » Elle se renferme et ne dit plus un mot, son visage est écarlate et ses mains se mettent à trembler. Plus tard, les aides-soignantes nous rapportent que madame S. s’inquiète de cet examen, de ne pas supporter le voyage et de traîner des heures dans un couloir et sur un brancard. Nous apprendrons qu’à son retour, tout s’est bien passé. En effet, elle nous a dit : « Je me suis inquiétée pour rien, je n’aurais pas dû écouter ce que les autres disent sur cet examen. Finalement, le tunnel n’est pas si long que ça et, là-bas, ils m’ont bien expliqué ce qui allait se passer. » 10 L’on constate, d’après ces deux exemples, que, selon les uploads/Sante/ 2684546.pdf
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- Publié le Jul 01, 2022
- Catégorie Health / Santé
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