Treating maxillary proclination to prevent anterior tooth trauma MOTS CLÉS/KEYW

Treating maxillary proclination to prevent anterior tooth trauma MOTS CLÉS/KEYWORDS Proalvéolie maxillaire Traitement orthodontique précoce Préjudice Maxillary proclination Orthodontic treatment Prejudice E. FRÈREJOUAND, P. MISSIKA Prévention des traumatismes des dents antérieures par le traitement de la proalvéolie maxillaire EMMANUEL FRÈREJOUAND. Docteur en Chirurgie Dentaire. Spécialiste Qualifié en Orthopédie Dento-Faciale. Ancien Assistant Hospitalo-Universitaire, Université Paris Descartes. Titulaire du Board Français d’Orthodontie. PATRICK MISSIKA. Docteur en Chirurgie Dentaire. Maître de conférences des Universités, Université Paris Diderot. Professeur associé TUFTS University, Boston. Expert National agréé par la Cour de Cassation. ROS – SEPTEMBRE 2018 258 Rev Odont Stomat 2018;47:258-275 SEPTEMBER 2018 RÉSUMÉ Objectif. Évaluer l’intérêt d’un traitement orthodontique précoce lorsqu’un jeune enfant se présente avec une proalvéolie maxillaire à la consultation de l’omnipraticien, du pédodontiste ou de l’orthodontiste, par exemple lors des examens buccodentaires recommandés par l’Assurance Maladie. Méthode. Dans une revue de littérature illustrée de cas cliniques, les auteurs montrent que l’évidence scientifique ne montre pas d’avantage de ce type de traitement sur le résultat orthodontique final. Néanmoins, il est reconnu par la communauté scientifique que ces traitements permettent de diminuer l’incidence des séquelles de traumatismes des dents antérieures. Pourtant, l’individualisation indispensable du diagnostic orthodontique peut amener le praticien à suivre d’autres stratégies qui présentent des risques, notamment d’ordre juridique. Conclusion. L’intérêt des traitements précoces de la proalvéolie maxillaire réside dans la diminution des séquelles de traumatisme des dents antérieurs. Toutefois, à la lumière de la jurisprudence actuelle, la responsabilité d’un praticien ne mettant pas en place un tel traitement ne devrait pas être recherchée, à condition que la décision thérapeutique ait été prise en accord avec le patient et son représentant légal. ABSTRACT Objective. Assessing the relevance of early orthodontic treatment when maxillary proclination is diagnosed in a young child during a consultation at the dentist’s, the pediatric dentist’s or the orthodontist’s, for example during oral examinations recommended by social security. Method. In a review of literature illustrated with clinical cases, authors have shown that scientific evidence cannot highlight any advantage due to this type of treatment on the final orthodontic result. However, the scientific community acknowledges that these treatments allow to decrease the incidence of trauma aftereffects on anterior teeth. Nevertheless, the necessary individualization of the orthodontic diagnosis can incite the practitioner to choose other strategies which might be risky, especially from a legal point of view. Conclusion. Early treatments of maxillary proclination are relevant because they can decrease trauma aftereffects on anterior teeth. However, in the light of the current jurisprudence, practitioners should not be held liable for not starting this type of treatment, provided that the therapeutic decision was taken in agreement with the patient and his/her legal representative. N U M É R O S P É C I A L O R T H O D O N T I E Demande de tirés-à-part : frerejouand@wanadoo.fr N U M É R O S P É C I A L O R T H O D O N T I E INTRODUCTION La proalvéolie maxillaire est une anomalie dento-alvéolaire caractérisée par une inclinaison vestibulaire des dents antérieures au maxillaire entraînant un surplomb entre les incisives supérieures et inférieures. Associée ou non à un décalage squelettique de classe II, elle accompagne le plus souvent un décalage dentaire de classe II d’angle, définissant alors une malocclusion de classe II division I. Lorsqu’un enfant présentant ce type de malocclusion en denture mixte se présente à la consultation d’un orthodontiste, celui-ci doit choisir entre deux grandes voies thérapeutiques possibles. La première consiste à réaliser un traitement en deux phases ; c’est à dire une interception précoce de la malocclusion en denture mixte suivie par une reprise de la thérapeutique en denture adolescente. La seconde stratégie s’appuie sur un seul traitement réalisé à l’âge adolescent, on parle alors de traitement en une phase. Le débat en faveur de l’une ou l’autre des solutions thérapeutiques considérant les résultats de traitement n’est toujours pas réglé. Or il est maintenant clairement établi qu’un surplomb augmenté peut doubler, voire tripler le risque de traumatisme des dents antérieures. On estime que 100 à 300 millions de traumatismes des dents antérieures dans le monde sont imputables à un surplomb augmenté (Elkhadem 2015). Au-delà de l’intérêt thérapeutique, l’état actuel des données acquises de la Science ne place-t-il pas le praticien qui ne prendrait pas de mesures de prévention face à une proalvéolie maxillaire, dans une situation ou sa responsabilité pourrait être recherchée ? FRÉQUENCE DES PROALVÉOLIES MAXILLAIRES La fréquence de cette malocclusion, comme celle de toutes les autres, est assez mal connue en France. Une seule étude évaluant les besoins de traitement orthodontique d’enfants français en utilisant un indice (IOTN) est disponible dans la littérature (Souames et coll., 2006). Réalisée en 2006 sur une population d’enfant de 9 à 12 ans du département du Val-d’Oise, elle rapporte un surplomb entre les incisives supérieures et inférieures augmenté dans 28 % des cas. Une étude plus récente (Gebeile-Chauty et Birraux, 2017) réalisée en 2017 sur une population d’adulte français (moyenne d’âge 35 ans), et utilisant le même indice de besoin de traitement orthodontique, identifie 37 % des patients en classe II d’Angle. L’Assurance Maladie française a publié une étude en 2003 réalisée à partir des demandes d’entente préalable de traitement d’orthopédie dento- faciale des assurés du régime général de l’année 2000 (351 613 dossiers). Près de 60 % des classes d’Angle déclarées par les chirurgiens-dentistes étaient des malocclusions du type de la classe II division 1 (Matysiak et coll., 2003). INTRODUCTION Maxillary proclination is a dental alveolar anomaly characterized by a vestibular inclination of anterior teeth in the maxillary causing an overjet between the lower and upper incisors. Associated or not with a class II skeletal discrepancy, it generally comes along with an Angle class II dental discrepancy, thus defining a class II division 1 malocclusion. When a child presenting this type of malocclusion in mixed dentition consults an orthodontist, the practitioner must choose between two main possible therapeutic plans. The first consists in performing a two-phase treatment; namely a premature interception of malocclusion in mixed dentition followed later by a second therapeutic phase in adolescent dentition. The second strategy consists in a single treatment performed at the adolescence; in this case, we speak of a one-phase treatment. Considering the results for both types of treatment, the discussion on whether to choose one or the other option is still going on. However, it is now clearly established that increased overjet can double, and even triple the risk of trauma on anterior teeth. It has been assessed that 100 to 300 million traumas of anterior teeth in the world are due to increased overjet (Elkhadem, 2015). Beyond the sole therapeutic interest, can the scientific data currently available involve the legal liability of the practitioner who would not take these prevention measures concerning maxillary proclination? FREQUENCY OF MAXILLARY PROCLINATION The frequency of this malocclusion, like all the others, is still rather unknown in France. A single study assessing the needs of French children for orthodontic treatment using an index (IOTN) is available in the literature (Souames et al., 2006). Conducted in 2006 in a population of children aged 9 to 12 years old in the Val- d'Oise district, it reported increased overjet between lower and upper incisors in 28% of the cases. A more recent study (Gebeile-Chauty and Birraux, 2017) conducted in 2017 in a population of french adults (average age 35 years old), and using the same index of need for orthodontic treatment, identified 37% of patients in Angle class II. The french Social Security published in 2003 a study carried out from the requests for prior approval of dentofacial orthopedics treatment for patients affiliated to the general French social security scheme in 2000 (351 613 files). About 60% of Angle classes reported by dental surgeons were class II division 1 malocclusions (Matysiak et al., 2003). ROS – SEPTEMBRE/SEPTEMBER 2018 259 PRÉVENTION DES TRAUMATISMES DES DENTS ANTÉRIEURES PAR LE TRAITEMENT DE LA PROALVÉOLIE MAXILLAIRE N U M É R O S P É C I A L O R T H O D O N T I E La littérature étrangère est plus prolixe. Brierley, DiBiase et Sandler, en 2017, rapportent 25 % de malocclusion de classe II chez les adolescents âgés de 12 ans au Royaume-Uni et 15 % chez les adolescents de 12 à 15 ans aux États-Unis (Brierley et coll., 2017). FORMES CLINIQUES PRO-ALVEOLIE MAXILLAIRE SANS DÉCALAGE DE CLASSE II (fig. 1a - d) SIGNES FACIAUX – Procheilie supérieure. – Angle Naso-Labial fermé. – Interposition de la lèvre inférieure entre les incisives supérieures et inférieures. –Sècheresse de la lèvre supérieure et indentations dans la lèvre inférieure. A lot more information can be found in foreign literature. In 2017, Brierley, DiBiase and Sandler reported 25% of class II malocclusions in 12-year-old teenagers in United Kingdom and 15% in teenagers aged 12 to 15 In the United States (Brierley et al., 2017). CLINICAL FORMS MAXILLARY PROCLINATION WITH NO CLASS II DISCREPANCY (fig. 1a - d) FACIAL SIGNS – Upper procheilia. – uploads/Sante/ 5b8921b916ab6-rev-odont-stomat-2018-47-p258-275.pdf

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  • Publié le Jul 17, 2022
  • Catégorie Health / Santé
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