A.Infections respiratoires aigues Objectifs Identifier les infections respira
A.Infections respiratoires aigues Objectifs Identifier les infections respiratoires aigues Différencier entre les atteintes de l’étage supérieur et l’étage inferieur des voies aériennes. Reconnaitre une bronchite aigue Conduite à tenir devant une bronchite aigue I. INTRODUCTION C’est un problème de santé publique dans la plupart des pays en développement, les infections respiratoires aigues constituent un motif de consultation le plus fréquent. - En Algérie, plus de 30% des demandes de soins pour symptômes respiratoires dans les consultations (résultats de plusieurs enquêtes depuis 1980). - Dans 70% des cas (Grande majorité) sont des IRA. Ces IRA s’observent dans tous les groupes d’âge, mais plus fréquentes chez l’enfant et le nourrisson - Les IRA sont à l’origine d’une importante mortalité: plus de 200 cas pour 100000 habitants en Afrique - Leur fréquence et gravité sont variables selon l’âge ; Gravité plus élevées aux âges extrêmes (nourrissons et sujets de plus de 60 ans). II. Topographie • Étage supérieur : Voies aériennes supérieures jusqu’au larynx inclus: - les IRA de l’étage supérieur sont les plus fréquentes (60%), elles sont d’origine virale dans 90% des cas, l’atteinte bactérienne est généralement secondaire. • Étage inférieur : L’atteinte Trachéo-bronchique représente 30% des IRA, elles sont surtout dues aux virus (60%) et à d’autres germes: mycoplasme, hémophilus. L’atteinte du parenchyme pulmonaire et de la plèvre est beaucoup plus rares (10%). Surtout elles sont dues aux bactéries : pneumocoques, hémophilus, klebsiella. Elles sont favorisées par des lésions broncho-pulmonaires préexistantes. Souvent, il y a une co-morbidité et/ou une immunodéficience associée. Classification des IRA selon le diagnostic retenu • Infection des voies aériennes supérieures: rhinite, angine, sinusite, otite moyenne aiguë, laryngite • Infection des voies aériennes inférieures: bronchite aiguë, grippe, pneumonie, épanchement pleural • Episode aigu d’une maladie respiratoire chronique: asthme, bronchite chronique, exacerbation de BPCO, bronchectasies (DDB) 1 III. Voies aériennes supérieures Symptômes dominants Diagnostic Traitement Obstruction nasale avec rhinorrhée aqueuse Moins de 15 jours et contexte épidémique: rhinite aiguë, rhinopharyngite Plus de 15 jours: rhinite allergique ou vasomotrice Décongestionnant nasal, antipyrétiques, humidification des voies aériennes, boissons chaudes Antihistaminiques avec ou sans béclométhasone nasal Douleur à la pression des sinus de la face avec œdème périorbitaire Sans fièvre: sinusite simple Avec fièvre et écoulement nasal purulent: sinusite suppurée Décongestionnant nasal Amoxicilline ou cotrimoxazole, antipyrétiques, humidification des voies aériennes , boissons chaudes 2 Voies aériennes supérieures: symptômes dominants (mal de gorge et otalgie ) Otalgie Otite externe: douleur à la mobilisation du tympan, tympan normal en otoscopie Otite moyenne: pas d’écoulement, tympan rouge et bombé Otite moyenne suppurée: présence d’ écoulement Désinfection locale (eau oxygénée ou alcool boriqué) oxacilline si furoncle du conduit auditif externe Antalgiques, Amoxicilline Amoxicilline, éviter lavage d’oreille 3 Pharyngite: tous âges, gorge rouge, amygdales et tympan d’aspect normal, T° < 38°C Traitement: désinfection rhinopharyngée, paracétamol ou aspirine, Si symptômes > 3j, pénicilline ou érythromycine Angine présumée virale: age >20 ans, amygdales rouges avec ou sans vésicules, absence de ganglions cervicaux, T°<38°C Traitement: désinfection rhinopharyngée, paracétamol ou aspirine, Si symptômes > 3j, pénicilline ou érythromycine Angine présumée streptococcique: tous ages, amygdales rouges avec des points blancs, avec ou sans ganglions cervicaux douloureux, T°>38°C Traitement: pénicilline ou érythromycine Angine présumée diphtérique: non vacciné, atteinte de l’état général, T°>39°C membranes blanches adhérentes, ganglions cervicaux douloureux et volumineux Traitement: pénicilline ou érythromycine Référer d’urgence en milieu spécialisé (sérothérapie) Enrouement, aphonie et/ou dysphonie Laryngite aiguë: pas de dyspnée Laryngite oedémateuse: dyspnée inspiratoire Antalgiques, humidification des voies aériennes Corticoïdes par voie générale pendant 3 j. Voies aériennes inférieures Définition Les infections respiratoires basses atteignent les bronches et/ou le parenchyme pulmonaire. Les germes en cause et le pronostic différent selon trois paramètres principaux: - L’organe lésé - Les capacités de défense du sujet atteint - Le lieu d’acquisition de l’infection IRA de l’étage moyen Trachéite: virale, parfois surinfectés par l’hémophilus influenzae ou le pneumocoque. Les manifestations cliniques sont une Toux sèche, douleurs médio sternales. Bronchite aigue: (Myxovirus ou mycoplasme pneumoniae) Bronchite aigue Catarrhale: toux sèche; parfois productive + expectoration muqueuse. Bronchite aigue purulente: surinfectées par Hémophilus influenzae ou pneumocoque. Bronchiolites aigues (Virus Respiratoire Syncytial parfois Myxovirus influenzae): apanage des NRS: fièvre, toux sèche; polypnée tirage. Examen clinique: râles sibilants Bronchites aigues communautaires I. Définition Inflammation aigue des bronches et des bronchioles survenant chez un sujet indemne de bronchite chronique II. Germes en cause Les virus très fréquent (>90% des cas) : Adénovirus, coronavirus, influenza A et B, para influenza, virus respiratoire syncytial, rhinovirus, coxsackie A21, virus de la rubéole et de la rougeole. Non-virale rare : Mycoplasme pneumoniae, Bordetella pertussis, Chlamydiae pneumoniae. 4 Une infection bactérienne ne se rencontre d'emblée que chez les patients à risque, mais peut être responsable d'une colonisation secondaire III. Physiopathologie : La bronchite aiguë est la conséquence d'une altération de l'épithélium des voies aériennes par un agent infectieux qui expose les terminaisons nerveuses et les récepteurs aux agents bronchoconstricteurs et pro-inflammatoires. Une hyperréactivité bronchique, une toux prolongée et une bronchoconstriction peuvent survenir. L'aspect puriforme de l'expectoration n'est pas synonyme de surinfection bactérienne IV. Diagnostic : Les bronchites aiguës prédominent pendant les mois d'hiver. Dans la plupart des cas, la bronchite fait suite à un rhume, à une rhinopharyngite ou à une grippe. Signes évocateurs de bronchite : Fièvre inconstante, généralement peu élevée Brûlure rétrosternale Toux, parfois précédée d'une infection des voies respiratoires hautes Auscultation normale ou râles bronchiques diffus Examens complémentaires • Il n y a pas lieu de réaliser des investigations diagnostiques • Radiologie du thorax: normale dans la plupart des cas; indiquée seulement si les symptômes sont sévères ou prolongés • Si rhinite ou sinusite maxillaire aigue purulente associée (dlr infra orbitaire, unilatérale, pulsatile, exacerbation nocturne, rhinorrhée purulente) : imagerie des sinus et avis ORL. V. Traitement Traitement symptomatique Le traitement de la bronchite aiguë est symptomatique et se compose principalement de: - Analgésiques et antipyrétiques - Repos - Fluides - Antitussifs ou expectorants (en fonction de la nature de la toux) Antibiotiques? LA PRESCRIPTION D'ANTIBIOTIQUES CHEZ DES ADULTES ATTEINTS DE BRONCHITE AIGUE NE SE JUSTIFIE PAS! Les études contrôlées randomisées ayant comparé les antibiotiques à un placebo dans la bronchite aiguë, ainsi que des méta-analyses de ces études, n'ont pas démontré de bénéfice des antibiotiques au niveau de la durée de la maladie, de son intensité, et du développement de complications telles que la pneumonie VI. EVOLUTION 5 - La toux peut persister 15 jours (hyper réactivité bronchique post bronchitique). - Toux coqueluchoide persistante plus 3 semaines :Sérologie de la coqueluche (recherche par PCR de Bordetella pertussis, et sérologie ELISA) . - Toux persistante plus de 3 mois: EFR. B. Infections pulmonaires bactériennes communautaires 6 (Pneumonies communautaires aigues PAC) Objectifs : • Diagnostiquer une pneumopathie ou une broncho-pneumopathie de l’adulte. • Identifier les situations d’urgence et planifier leur prise en charge • Connaitre les différents tableaux radio clinique des infections respiratoires basses communautaires • Poser le diagnostic bactériologique probabiliste d’une infection respiratoire aigue. • Prise en charge thérapeutique et choix de l’antibiothérapie selon l’orientation radio-clinique. Savoir identifier les raisons des échecs au traitement et orienter la conduite à tenir en cas d’échec. I. Introduction • Les pneumopathies sont des infections des alvéoles et/ou des bronchioles terminales et/ou de l’interstitium pulmonaire. • Selon les circonstances d’apparition on distingue : - les pneumopathies communautaires (PC) ou extra hospitalières. - les pneumopathies nosocomiales qui surviennent 48 à 72h après hospitalisation. II. Epidémiologie • PC constitue une des principales cause de morbidité et de mortalité dans la population générale; • Dans le monde l’incidence est de 1.5 à 15 pour 1000 habitants; • En Algérie les maladies de l’appareil respiratoire sont la première cause de morbidité ressentie (25.22%) ; ces maladies prédomine chez l’enfant (44.36%); • Deuxième cause d’hospitalisation après les pathologies obstétricales. III. Les facteurs de risques • Age : supérieur à 65 ans, le risque est important (entre 25 et 44 pour 1000). • Alcoolisme; • Désordres nutritionnels; • Tabagismes; • Les états d’immunodépressions; • Les comorbidités associées (la plus fréquente est la BPCO). IV. Physiopathologie • Les voies respiratoire sont pourvues d’un système d’épuration qui permet de garder stérile arbre bronchique ; • Le développement d’une infection se produit quand la capacité d’épuration microbienne est dépassée, trois principaux facteurs interviennent : - -la virulence microbienne -le volume de l’inoculum, 7 -le terrain Le mode de contamination soit primitif après inhalation soit rarement secondaire par voie hématogène V. Anatomopathologie Quatre phases : Phase d’engouement : réaction inflammatoire avec œdème alvéolaire où les germes se multiplient; Phase d’hépatisation rouge : alvéolite fibrineuse avec des globules rouges; Phase d’hépatisation grise : alvéolite fibrino-leucocytaire; Phase de résorption de la fibrine : débute par l’accroissement de nombre des macrophages et de leur phagocytose. VI. Formes cliniques A) Formes radio cliniques : A.1) pneumonie franche lobaire Début aigu associé fièvre en plateau à 39, 40°C, frisson et sensation de malaise générale , toux avec expectoration rouillée; L’examen clinique : syndrome de condensation pulmonaire (matité, augmentation des vibrations vocales, des râles crépitant en foyer), un frottement pleurale est fréquent ; Radiographie thoracique : opacité dense, homogène à limites nettes, systématisée, uploads/Sante/ 10-11-infections-respiratoires-aigues 1 .pdf
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- Publié le Jul 16, 2021
- Catégorie Health / Santé
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