1 Artère rectale Hémorroïde interne Service de chirurgie digestive INFORMATION

1 Artère rectale Hémorroïde interne Service de chirurgie digestive INFORMATION SUR LES HEMORROÏDES INFORMATION SUR LES HEMORROÏDES INFORMATION SUR LES HEMORROÏDES INFORMATION SUR LES HEMORROÏDES ET LEUR TRAITEMENT CHIRURGICAL ET LEUR TRAITEMENT CHIRURGICAL ET LEUR TRAITEMENT CHIRURGICAL ET LEUR TRAITEMENT CHIRURGICAL 1. QUE SONT LES HEMORROÏDES ? Les hémorroïdes sont constituées par des dilatations veineuses siégeant sous la muqueuse de l’anus. Elles existent à l’état normal chez chacun d’entre nous et participent à la continence anale, notamment aux gaz. Pour des raisons inconnues, favo- risées sans doute par la constipa- tion et les aliments irritants (épi- cés surtout), ces formations hé- morroïdaires peuvent se dévelop- per considéra-blement. Leur volume augmente et peut entraîner des saignements, sur- tout au moment des selles. Les volumineux « lacis veineux » ainsi constitués peuvent aussi se com- pliquer de thromboses, avec formation de caillots générateurs d’une im- portante réaction inflammatoire et de douleurs. A la longue, le volume des hémorroïdes devient important, et surtout ne régresse plus : les paquets hémorroïdaires se fixent, entraînant une exté- riorisation au-dehors de l’anus d’abord à la suite des selles, puis en per- manence. On parle alors de maladie hémorroïdaire. 2. LES FACTEURS FAVORISANTS - troubles du transit : constipation / diarrhée - alimentation riche en graisse / alcool / épices - usage répété de laxatif irritant - chez la femme : période prémenstruelle, grossesse, accouchement - hérédité 2 Plaies du canal anal de cicatrisation lente 3. LE TRAITEMENT CHIRURGICAL Lorsque les hémorroïdes deviennent trop développées (stades III et IV), le traitement médical (efficace sur les simples poussées hémorroïdaires) ne suffit plus. Une intervention chirurgicale est alors nécessaire. La technique « classique » (hémorroïdectomie de Milligan et Morgan) consiste en une ablation directe des trois paquets hémorroïdaires dans le canal anal. Les plaies ainsi constituées dans le canal de l’anus doivent être laissées ouvertes : leur cicatrisation se fait spontanément petit à petit. La suture de ces plaies n'est en effet pas possible à cause du passage des selles et des très nombreux germes qu'elles contiennent. Cette technique, dont l’efficacité est démontrée (pas de récidive), a le gros inconvénient d’entraîner des douleurs post-opératoires importantes et de nécessiter des soins locaux très inconfortables. La durée totale des soins avoisine les deux mois… Une nouvelle technique d’agrafage (hémorroïdo- pexie de Longo) a fait son apparition en France en 1999 et améliore très net- tement le confort post opé- ratoire. Elle procède de manière très différente. Il ne s’agit plus d’enlever les hémorroïdes mais de les repositionner et de les refixer dans le canal anal grâce à une pince agrafeuse. Cette intervention se pratique sous anesthésie générale et dure environ 30 minutes. 3 Il n'y a pas de plaie dans l'anus, puisque la muqueuse anale est agrafée en même temps que la section des hémorroïdes internes. L'hospitalisation est le plus souvent inutile : l'intervention se fait en « unité de chirurgie ambulatoire (U.C.A.) », avec retour au domicile dès le soir même. A l'inverse de la chirurgie classique, il n'est pas possible d'utiliser la tech- nique de Longo chez les patients qui souffrent de volumineuses hémor- roïdes EXTERNES, qui ne sont pas concernées par l'agrafage. Suites opératoires L'hémorroïdectomie avait bien mauvaise réputation... à juste titre. Dans la technique classique de Milligan Morgan, la douleur post- opératoire et la durée des soins constituent de réels handicaps. La cicatrisation des plaies est lente et l'infection, les écoulements pu- rulents sont inévitables. Les soins locaux sont primordiaux de même que l'éviction de la constipation. Des contrôles sont nécessaires pour bien s'assurer qu'aucune complication n'apparaît. Les phénomènes douloureux sont réveillés par le passage des selles puis, s'amendent peu à peu. La cicatrisation complète est acquise généralement en 2 mois. La durée de l’arrêt de travail est rarement inférieure à 4 semaines. Dans la technique de Longo, la douleur n'a pas disparu. Elle n'est pas un problème au réveil, car la ligne d'agrafage est infiltrée par un produit anesthésiant en fin d'inter- vention. Mais le lendemain, la douleur ré- apparaît et nécessite la prise pré- ventive de calmants. La douleur s'atténue rapidement pour dispa- raître dans les 8 jours. Une prévention de la constipation est absolument nécessaire pen- dant tout le mois que dure la cica- trisation de la ligne d'agrafes. Il n'y a aucun soin local à prévoir (ni pommade, ni suppositoire, ni toucher rectal, ni surveillance). Un contrôle est effectué un mois et demi après l'intervention pour s'assurer de la disparition des hé- morroïdes et de la bonne cicatrisa- tion de la ligne d'agrafes. La durée d’incapacité totale est au- tour de 2 semaines. En règle générale, la technique de Longo a un intérêt sur la douleur et l’immobilisation qui sont plus simples et plus courtes que la technique classique. En revanche, le risque de récidive est plus élevé. 4 Dans les suites, il faut lutter contre la constipation, il n'y a pas de régime alimentaire particulier à suivre, en dehors naturellement, d’éviter les ali- ments épicés et la constipation. 4. LES COMPLICATIONS POSSIBLES Des hémorragies peuvent survenir, surtout après opération sur des hé- morroïdes très volumineuses, quelle que soit la technique. Il est bien rare toutefois qu'elles obligent à une nouvelle anesthésie pour hémostase. Après hémorroïdectomie classique, on peut observer des problèmes de cicatrisation : retard de fermeture des plaies (parfois 3 à 4 mois), appari- tion d'une fissure chronique sur l'une des plaies (qui peut à son tour né- cessiter un geste chirurgical complémentaire), plus rarement des compli- cations infectieuses : abcès ou fistule (réintervention généralement néces- saire). Une complication spécifique est la sténose ou rétrécissement du canal anal : un geste d'élargissement peut être indiqué (anoplastie). Avec la technique de Longo le rétrécissement de l'anus, le retard de cica- trisation ou la fissure secondaire n’existent pas. C'est surtout la désunion partielle des agrafes qui peut poser problème : il apparaît alors une plaie dans le canal anal, dont la cicatrisation peut être longue (1 à 3 mois), et générer des écoulements et des douleurs. Le plus souvent, ces désunions se voient après un accès de constipation (qui s'avère donc l'ennemi numéro 1 de cette technique !). Il peut survenir également des thromboses sur les reliquats hémor- roïdaires internes (puisque cette technique ne les retire pas en totalité), génératrices de douleurs qui peuvent se prolonger quelques semaines no- tamment à la défécation. Comme on l'a vu, les hémorroïdes externes ne sont pas retirées par l'agrafage. Elles sont simplement « liftées » vers le haut du canal anal. Elles disparaissent progressivement par assèchement si elles sont petites. Il peut persister à leur place des résidus muqueux dysgrâcieux mais inof- fensifs : les "marisques". Néanmoins, si les hémorroïdes externes sont très développées au départ, il reste plus logique de proposer alors un geste classique qui les retirera en même temps que les hémorroïdes in- ternes. Comme pour toute chirurgie anale, il peut survenir, chez l'homme, une ré- tention aiguë d'urine dans les 48 h qui suivent l'intervention, pouvant par- fois nécessiter un sondage évacuateur. 5 Les deux techniques sont réalisés en ambulatoire (sur la journée), si il n’y a pas de contre indication. Dans ce cas, les ordonnances pour le traite- ment post-opératoires vous seront données à la consultation. uploads/Sante/ 646-info-patient-hemorroides.pdf

  • 28
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Aoû 06, 2022
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
  • Taille du fichier 0.1707MB