ISSN 2504-4869 Spécial Coronavirus n° 164 LE JOURNAL D’INFORMATION DES SOLUTION

ISSN 2504-4869 Spécial Coronavirus n° 164 LE JOURNAL D’INFORMATION DES SOLUTIONS ALTERNATIVES DE SANTÉ MAI 2020 Covid-19 : comment résister à la contagion... de la peur ? La contagion émotionnelle est ce phénomène par lequel joie, liesse ou panique peuvent se répandre comme des virus, modifiant nos comportements à grande échelle. Problème : non seulement les émotions négatives sont plus contagieuses que les positives, mais elles affaiblissent notre système immunitaire, favorisant les maladies. Informé de ce danger, dès que le tapage médiatique autour du Covid-19 a commencé, j’ai considéré que la plus urgente des mesures de prévention consistait avant tout à m’immuniser émotionnellement. Voici donc mes secrets pour résister à la contagion de la peur. L a contagion émotionnelle est un phénomène étudié depuis de nombreuses années par des chercheurs en sciences so­ ciales et en psychologie. C’est aussi le titre d’un ouvrage prophétique­ ment paru à l’automne 2019, soit quelques semaines avant l’alerte mondiale déclenchée par l’OMS au sujet du coronavirus. Christophe Haag, chercheur en psychologie sociale, y détaille les mécanismes par lesquels nos émotions sont ca­ pables de se propager de personne à personne et à l’échelle mondiale comme un virus, mais beaucoup plus rapidement. Les agents de la contagion ? Nos neurones miroirs. Lorsque nous voyons une personne adopter telle expression faciale, telle posture et telle tonalité de voix, des neurones miroirs repro­ duisent cette attitude, de sorte que les aires motrices cérébrales correspondantes de notre cerveau s’activent comme si nous l’imitions. Autrement dit, que nous le voulions ou non, une partie de nous imite au­ tomatiquement et immédiatement nos congénères. C’est ainsi que si nous rencontrons un ami en proie au chagrin, « nos neurones miroirs nous permettent d’imiter inconsciemment ses expressions de tristesse. Et cette manifestation corporelle va provoquer la même émotion dans notre cerveau limbique ». Ce mimétisme réflexe, en favorisant apprentissage, com­ munication et coopération, donne un sérieux avantage évolutif à notre espèce. Notre capacité à nous coor­ donner à grande échelle nous a permis de conquérir toute la terre. Problème : d’après Christophe Haag, les émotions négatives sont beaucoup plus contagieuses que les positives (voir encadré). Et notre mi­ métisme naturel peut se retourner contre nous. « À force d’être conta­ miné par des peurs, angoisses inutiles, cela peut engendrer de la colère, de l’ir­ ritabilité, mais aussi de l’hypertension, de l’hyperglycémie, du stress, des maux de ventre, de l’eczéma, des troubles psychosomatiques, des troubles du sommeil, des troubles alimentaires, une dépression... » Autrement dit : des problèmes de santé... Covid-19 : comment résister à la contagion... de la peur ?���1 Le Covid-19 à la lumière des grandes épidémies de l’Histoire�������������������������������������������������������������������������������������6 10 aliments à avoir chez soi en temps de confinement����10 Combattre la fièvre : un réflexe à bannir ?��������������������������14 Comment redonner le pouvoir à votre esprit ?������������������19 Homéopathie : le rapport enterré… qui prouvait son efficacité ��������������������������������������������������������������������������������22 Prenez soin de vos pieds (2ème partie)�������������������������������������26 Pensées d’une phytothérapeute-diététicienne confinée ���29 (suite page 2) À LA UNE ÉDITORIAL À LA UNE mai 2020 • n°164 2 2 mai 2020 • n°164 Le désastreux bilan d’Agnès Buzyn Le bilan d’Agnès Buzyn au mi­ nistère de la Santé est le pire de l’histoire française moderne. Les bilans de ses prédécesseurs n’avaient rien de parti­ culièrement glorieux. Mais, en 32 mois, Agnès Buzyn aura laissé une empreinte désastreuse dans le pay­ sage sanitaire français. Comme la plupart de ses prédécesseurs, Agnès Buzyn s’est imposée comme une grande défenseuse des intérêts de l’industrie pharmaceutique, et comme une grande pourfendeuse des solutions de santé douces et alternatives. Ses deux grands faits d’armes, dans ce domaine, resteront le passage de trois à onze (!) vaccins obligatoires pour les enfants, et le dé­ remboursement de l’homéopathie – une mesure aux conséquences effroyablement insidieuses, comme vous l’apprendra l’un des articles de ce numéro. Mais elle n’a pas seulement été l’ennemie de la santé naturelle : elle aura été l’ennemie de la santé tout court. Sa réponse à la grave crise des hôpitaux restera comme un sommet de cynisme et d’incom­ pétence : aux personnels hospitaliers aux abois, qui demandaient plus de moyens humains, technolo­ giques et financiers, la ministre a promis… des primes de 100 euros mensuels nets. Certes, dans son rôle d’exécutante d’une politique assumée d’abandon en rase-campagne de l’hôpital public, elle a préféré préserver le budget de son gouvernement plutôt que notre modèle de santé. La France paye aujourd’hui le prix fort de ce délabre­ ment : les hôpitaux français se sont retrouvés vite débordés par l’épidémie de Covid-19. La faiblesse (pour ne pas dire autre chose) d’Agnès Buzyn est au premier rang des accusés de cette catastrophe. D’abord pour n’avoir su ni écouter ni répondre au désarroi des professionnels de santé, ensuite pour n’avoir pas préparé le pays à la crise qui s’annonçait. L’iceberg signalé en vue, imagine-t-on le capitaine du Titanic se lancer dans une partie de poker avec des passagers comme si de rien n’était ? C’est pourtant ce qu’a fait la ministre. Mi-février, celle-ci a en effet quitté le ministère de la Santé pour s’improviser candidate à la mairie de Paris… alors qu’elle avait anticipé cette crise sanitaire inédite, comme elle l’a elle-même confessé au quo­ tidien Le Monde le 17 mars : « Je savais que la vague du tsunami était devant nous […] Depuis le début, je ne pensais qu’à une seule chose : au coronavirus. On aurait dû tout arrêter. C’était une mascarade. » Après son départ, les personnels hospitaliers sont restés sur le pont pour aider les patients avec les moyens du bord. Nous nous efforçons de faire la même chose, à la rédaction d’Alternatif Bien-Être, pour vous accompagner au mieux dans ce quotidien bousculé par le Covid-19 et le confinement, avec nos solutions. Rodolphe Bacquet, rédacteur en chef www.alternatif-bien-etre.com 1. https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/03/17/entre-campagne-municipale-et- crise-du-coronavirus-le-chemin-de-croix-d-agnes-buzyn_6033395_823448.html Spécial Coronavirus Combien la peur fera-t-elle de morts ? D ans le contexte actuel, faut-il plus craindre le Covid-19 lui-même ou la peur qu’il suscite ? À l’heure où j’écris, la désorganisation sociale, la saturation des services hospi­ taliers et la récession économique comptent déjà parmi les effets adverses, non du virus lui-même, mais de la manière dont médias et gouvernements ont réagi à l’annonce de sa propagation par l’OMS. Mais au-delà de ces considérations sociétales, qu’en est-il des ravages sur l’immunité d’une déferlante d’informations anxiogènes ? Qu’en est-il de ses effets sur la morbidité et la mortalité ? Autrement dit, com­ bien la peur fera-t-elle de morts ? La question, dans l’apparente urgence, peut apparaître secondaire, et pourtant, des centaines d’études ont établi depuis un siècle les effets délétères du stress sur la résis­ tance du corps. La plus en rapport avec l’actualité virale est sans doute celle menée en 2012 à l’université de Pittsburgh, par l’équipe du Pr Sheldon Cohen. Elle a évalué la manière dont l’organisme de personnes en bonne santé réagit face à une infection au virus du rhume selon qu’elles sont stressées depuis plusieurs semaines ou non. Après évaluation de leur niveau de stress grâce à un questionnaire et par mesure du niveau de résistance au cortisol de leurs cellules immu­ nitaires, des volontaires ont reçu des doses de rhinovirus dans les narines. Résultat : les personnes ayant subi un stress prolongé étaient également celles dont le système immu­ nitaire était affaibli et qui développaient un rhume. Cette recherche se situe dans la droite ligne des découvertes de la psychoneuro-immunologie, cette science récente qui explore les liens entre psychologie, système nerveux et im­ munité. Mais ce n’est pas tout ! Une autre étude, menée par le même chercheur sur 404 adultes en bonne santé en 2015, révélait le rôle protecteur des câlins contre les symptômes infectieux. En effet, les volontaires furent invités à estimer le nombre de câlins effectués pendant les deux semaines précédant le test, puis exposés au virus du rhume. Résultat : les câlins protégeraient du virus infectieux à 30 %. Voilà qui donne un relief particulier aux mesures de confinement prises dans le monde entier… Quatre mesures anti‑peur 1. Minimiser les contacts avec des gens apeurés Peut-on extrapoler les résultats de cette expérience à l’en­ semble des maladies infectieuses, dont le Covid‑19 ? On imagine mal des chercheurs lancer la même étude avec des doses de coronavirus... Tout de même, il y a un paradoxe cruel dans le fait que les médias distillent jour après jour, heure après heure, les nouveaux cas d’infections et de décès, tout en nous disant de ne pas paniquer. Et s’il semble au premier abord de bon sens de donner aux citoyens des me­ sures de prophylaxie pour limiter la propagation d’un virus, a-t-on mesuré l’impact d’une information anxiogène sur la mortalité ? A-t-on anticipé l’effet de la privation de contact À LA UNE 3 mai 2020 • n°164 Spécial Coronavirus sur la résistance à l’épidémie ? Il sem­ blerait que non... Pour ma part, dès le mois de janvier, j’ai joué la prudence. Outre les câlins à haute dose avec mes proches, j’ai résolu d’éviter à tout prix la peur... Pour cela, j’ai mis uploads/Sante/ alternatifbienetre-164-mai-2020-covid-19-comment-resister-a-la-contagion-de-la-peur-sd.pdf

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  • Publié le Nov 01, 2022
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
  • Taille du fichier 1.8922MB