APERCU SUR L’ORGANISATION DU SYSTEME DE SANTE EN ALGERIE. ETAT DES LIEUX 2009 I

APERCU SUR L’ORGANISATION DU SYSTEME DE SANTE EN ALGERIE. ETAT DES LIEUX 2009 I- Présentation des établissements de soins Le système de sante en Algérie repose sur un ensemble de structures médicales, techniques et administratives. L’offre de soins est repartie dans trois secteurs d’inégale importance (secteur public dominant, secteur prive en expansion rapide, et secteur parapublic de plus en plus réduit) (fig. 1). Les structures de sante de l’armée dépendent du ministère de la défense, et sont réservées aux ayant droits de l’armée. Elles sont exclues de cette présentation. 1- Le Secteur public 1- 1 Structures ou établissements du secteur public 1-1-1 Jusqu’a la fin 2007, les secteurs sanitaires (SS) (Decret 97- 466 du 2 Decembre 97) constituaient la base de la pyramide des soins. Leur création date des années 80 (Décret 81- 242 du 5 septembre 81). On comptait en 2007, 185 SS auxquels étaient rattachées toutes les unîtes de base, autrefois gérées par les communes. Chaque SS desservait en moyenne un bassin de population de 100.000 a 300.000 habitants et était compose : - d’un hôpital général, - d’un service d’épidémiologie et de médecine préventive (SEMEP) - de structures légères (polycliniques, centres de sante, Salles de soins) organisées en sous secteurs sous le contrôle d’un coordinateur. Le nombre de sous secteurs était variable d’un SS a l’autre. - d’unites de soins scolaires (UDSS), reparties par groupements d’écoles. L’organisation et le fonctionnement des SS ont été modifies par le décret exécutif 07- 140 du 19 mai 2007. L’application de cette nouvelle organisation depuis janvier 2008, transforme les 185 SS en 189 établissements publics hospitaliers (EPH)* et 273 établissements publics de sante de proximité (E.P.S.P). Toutes les structures extrahospitalières des ex SS (les polycliniques, salles de soins…) sont ainsi séparées des hôpitaux. Les deux (2) établissements publics nouvellement crées ont les mêmes statuts. * D’autres hôpitaux auraient été construits dans le cadre du programme de développement 2005-2009 1-1-2 Les établissements hospitaliers spécialisés (EHS) : (Décret 97–465 du 2 décembre 97) sont au nombre de 31en 2005, 50 peut être en 2008, implantes en majorité dans le nord du pays. Ils couvrent environ, une dizaine de spécialités : cancérologie, cardiologie, chirurgie cardiaque, psychiatrie, rééducation, traumatologie, neurochirurgie et maladies infectieuses. 1-1-3 Les centres hospitalo-universitaires (CHU) : (Décret 97 – 467 du 2 décembre 97). 13 CHU sont, depuis leur création en 1986, implantes dans 10 wilayas du pays. Ils sont sous la double tutelle du ministère de la sante, de la population et de la reforme hospitalière (MSPRH), et du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (MESRS). Leur personnel médical de rang magistral est censé assurer des activités de soin, de formation et de recherche. Les EHS et les CHU sont, en théorie, par rapport aux hôpitaux généraux non universitaires, des structures de référence. 2- Le secteur parapublic Ce secteur a connu une régression rapide à partir des années 80, due à la compression des effectifs dans les entreprises publiques, dictée par des mesures de réajustement structurel. On y dénombre aujourd’hui quelques centaines de centres médicaux sociaux (CMS) environ 600, crées et financés par des entreprises ou des institutions publiques et réservés à leur personnel. Leur impact sur la santé publique est négligeable. 3- Le secteur privé Après avoir été marginalisé, il est en expansion anarchique depuis 1988. Il compte des milliers de cabinets médicaux et d’officines pharmaceutiques et un peu plus de 250 cliniques, totalisant 4000 lits d’hospitalisation, répartis sur 32 wilayas. Il emploie environ 25.000 praticiens. II- Organisation administrative L’administration centrale du MSPRH, sous l’autorité directe du Ministre et de son cabinet, est le centre quasi absolu ou se décident les stratégies de sante et les arbitrages budgétaires. Celle-ci s’est progressivement renforcée durant les 15 dernières années de structures de soutien a vocation nationale. Les décisions prises sont adressées pour exécution aux hôpitaux et aux praticiens par l’intermédiaire des 48 directions de sante et de la population de wilaya (DSPW), lesquelles, malgré leur role de tutelles intermédiaires sont peu impliquées dans l’élaboration des rogrammes de sante, et se contentent souvent de transmettre dans un style administratif les directives et les circulaires de l’administration centrale (Fig2) III- Le système de protection sociale L’organisation générale de protection sociale est issue du modèle français d’avant l’indépendance du pays. On y retrouve lesmêmes acteurs lies les uns aux autres selon un schéma rudimentaire qui évolue progressivement vers une participation financière croissante des ménages. (fig 3). L’appréciation de la qualité de la protection sociale en Algérie est mitigée. Les organismes de sécurité sociale malgré leur fragilité financière et des problèmes majeurs d’organisation appliquent, somme toute, une politique de solidarité nationale au détriment de leurs cotisants. Les malades sont rembourses a un taux très faible. La liste des médicaments remboursables, établie par un arrête conjoint du MSPRH et du ministre du travail et de la protection sociale est trop restrictive. La nomenclature et le taux de remboursement des actes professionnels de sante datent de 1987 et seraient sur le point d’être révises. Une participation financière des usagers aux actes de consultation et d’hospitalisation est demandée et appliquée depuis plusieurs années, elle ne concerne pas les patients atteints de maladies chroniques et les enfants en dessous de 05 ans. uploads/Sante/ apercu-sur-l-x27-organisation-du-systeme.pdf

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  • Publié le Mai 03, 2021
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
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