IV. Les cibles et priorités du Plan Stratégique National 2013-2017 Au terme de

IV. Les cibles et priorités du Plan Stratégique National 2013-2017 Au terme de la deuxième génération de Plan stratégique National 2007-2012, Madagascar s’est doté d’un nouveau Plan Stratégique National de réponse aux IST, VIH et sida pour le prochain quinquennat 2013-2017. Les nouvelles orientations de la réponse aux IST, VIH et sida pour ce quinquennat résultent d’une réflexion collective des acteurs engagés dans la lutte contre le sida à Madagascar. Ce plan a été élaboré en tenant compte de la concentration de l’épidémie chez les populations les plus exposés aux risques d’infection au VIH tels que les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes, les consommateurs de drogue injectable et les professionnelles du sexe. Ces groupes, selon les estimations, constituent avec leurs partenaires, les sources des 99,3% des nouvelles infections. Les résultats de l’analyse de la situation a conduit, à cet effet, à une priorisation des groupes cibles suivants : Ce plan stratégique a été structuré autour de la vision suivante « Madagascar un pays avec zéro nouvelle infection à VIH, zéro décès lié au sida et zéro discrimination », conformément aux objectifs mondiaux. L’approche de gestion axée sur les résultats adoptée a conduit à un changement dans la détermination des stratégies : celles-ci sont désormais définies par les résultats escomptés (les impacts et les effets), avec des objectifs ambitieux pour tendre vers l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et soutien. Groupes prioritaires 1 ü Hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes ü Consommateurs de drogues injectables ü Professionnelles du sexe ü Personnes (adultes et enfant) et femmes ü enceintes vivant avec le VIH ü Patients tuberculeux Groupes prioritaires 2 ü Détenus ü Jeunes scolarisés et non scolarisés vivant dans les communes vulnérables ü Femmes en âge de procréer ü Femmes et enfants victimes de violence sexuelle ü Orphelins et enfants vulnérables Pour atteindre les résultats escomptés, les priorités définies pour la période 2013-2017 sont : ü Intensification des efforts visant à promouvoir les comportements et pratiques sexuelles à moindre risque, notamment chez les populations clés les plus exposées au VIH ; ü Renforcement de l’offre de services de prise en charge syndromique des IST aux populations clés les plus exposées au VIH ; ü Amélioration de la qualité de l’offre de services de counseling et dépistage volontaire, avec accroissement de la couverture des populations clés les plus exposées au VIH et leurs partenaires; ü Amélioration de la qualité de l’offre de services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, y compris l’élimination de la syphilis congénitale ; ü Renforcement des actions visant à assurer la sécurité transfusionnelle et à prévenir et traiter les accidents d’exposition au sang aussi bien en milieu de soins qu’à la suite des violences sexuelles ; ü Amélioration de la qualité de l’offre de services de prise en charge globale des personnes vivant avec le VIH, y compris l’accès au traitement antirétroviral ; ü Renforcement des actions visant à la création d’un environnement favorable à l’épanouissement des orphelins et autres enfants vulnérables ; ü Renforcement du système de suivi-évaluation et des mécanismes de coordination de la réponse nationale au VIH et au sida. Principes directeurs de la mise en œuvre du Plan Stratégique National • Multisectorialité et décentralisation ; • Intégration des services ; • Adaptation de la réponse au type d’épidémie ; • Implication active des PVVIH et des populations clés les plus exposées au VIH ; • Conformité aux normes de qualité ; • Prise en compte des aspects liés au Genre, Droits Humains et équité ; • Respect de principe des « three ones » ; • Bonne gouvernance. Secrétariat Exécutif /Comité National de Lutte Contre le Sida (SE-CNLS) : • RAKOTONDRABE Patricia • RANOROMBOLATIANA Dina • RANDRIANARISOA Pierre Christian Direction de la Veille Sanitaire et de la Surveillance Epidémiologique (DVSSE) • Dr RAKOTOARISOA Alain • Dr RANDRETSAHOLY I Némèse • Dr RANOARITIANA Dany Bakoly • Dr RABEHEVITRA Paula • Dr RABENGODONA Rabehajaina Programme National de Lutte Contre le Sida (PNLS) • RAKOTOJOELIMARIA Fiderana • Dr ANDRIANALINERA Mamitiana Direction de la Maladie Infectieuse HUJRB • Dr RABENOEL Noro Seheno • Dr RAKOTOARIVELO Rivo COMITE DE REDACTION : Secrétariat Exécutif /Comité National de Lutte Contre le Sida (SE-CNLS): • Dr RAZAFINDRAFITO Hajarijaona • Dr RAKOTOMANANA Andry ONUSIDA : • Dr MULANGA Claire • Dr RAVELOSON Clarimond Direction de la Veille Sanitaire et de la Surveillance Epidémiologique (DVSSE) • Dr Armand Eugène RANDRIANARIVO- SOLOFONIAINA Programme National de Lutte Contre le Sida (PNLS) • Dr RANAIVO RAHAMEFY Jacky Direction de la Maladie Infectieuse HUJRB • RANDRIA Mamy COMITE DE LECTURE : BULLETIN EPIDEMIOLOGIQUE N° 002 Nombre d’exemplaires : 400 Prochaine parution : septembre La réponse au Sida par rapport aux déterminants de la santé à Madagascar Editorial Ayant conscience que la prise en compte des réalités de l’épidémie dans le Plan Stratégique National est capitale pour la réussite de la réponse face aux IST et au VIH, Madagascar met en œuvre diverses actions pour mieux connaître son profil épidémiologique. Le précédent numéro de notre bulletin a mis en lumière la faible prévalence du VIH dans le pays et la concentration de l’épidémie chez des groupes clés tels que les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (HSH) et les consommateurs de drogue injectable (CDI) où le niveau dépasse le seuil de 5%. Les données les plus récentes présentées dans le présent numéro montrent quels sont les réels enjeux de la lutte contre ce fléau dans le pays, de par la présence de multiples facteurs de risque -d’ordre biologique et comportemental, et de facteurs de vulnérabilité - d’ordre économique et socioculturel. Des défis importants sont à relever pour atteindre l’objectif de l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien, prôné au niveau mondial. Le Plan Stratégique National face aux IST, au VIH et au Sida à Madagascar pour la période 2013-2017, résumé ici, est le fruit d’une réflexion concertée de toutes les parties prenantes tenant compte de cette réalité, ce pour asseoir une réponse efficace et adaptée au contexte du pays. I. Les enjeux de l’épidémie du VIH à Madagascar 1. Les déterminants biologiques et comportements L’analyse de la situation, dans le contexte Malagasy, a permis d’identifier des facteurs comportementaux à risque. (i) Facteurs comportementaux chez les hommes ayant les rapports sexuels avec les hommes Selon l’enquête de surveillance épidémiologique chez les HSH en 2010 :   la prévalence du VIH était significativement plus élevée chez les HSH jouant un rôle passif ou alternativement pas- sif et actif que chez ceux qui jouaient un rôle exclusivement actif : 15,5% chez les passifs exclusif, 13,6% chez les pas- sifs/actifs versus 5,9% chez les actifs exclusifs ;   49,6% des HSH ont des partenaires masculins multiples   68,8% des HSH ont affirmé ne pas avoir utilisé systémati- quement un préservatif au cours des rapports anaux avec des partenaires masculins au cours des 12 derniers mois ;   66,3% ont eu au moins une fois des rapports sexuels avec une femme au cours des 12 derniers ;   64,3% des HSH n’ont pas utilisé de préservatif lors du der- nier rapport sexuel avec une femme. La modélisation des modes de transmission a montré que les rapports homosexuels sont à l’origine de 65,4% des nouvelles infections à Madagascar. (ii) Facteurs comportementaux chez les consommateurs de drogues injectables Selon les résultats de l’enquête 2012 :   21,5% des CDI ont utilisé des aiguilles/seringues déjà utili- sées par d’autres ;   19,3% des CDI n’ont pas utilisé du matériel d’injection sté- rile lors de leur dernière injection Effet 1.1 Au moins 80% des populations clés les plus exposées au VIH et 60 des personnes ayant des rapports hétérosexuels occasionnels ont des comportements et pratiques Effet 1.2 Les risques d transmission sanguine du VIH sont réduits d’au moins 50% d’ici 2017 Effet 3.1 Au moins 80% des adultes et enfants vivant avec le VIH bénéfient d’une prise en charge médicale, psycho- logique, sociale et juridique de qualité d’ici fin 2017 Effet 3.2 Au moins 50% des adultes de 15-49 ans ont des attitudes de non-stigmatisation et non-discrimination à l’égard des personnes vivant avec le VIH Effet 3.3 Au moins 80% des enfans rendus orphelins par le sida et enfants de parents vivant avec le VIH, les plus vulnérables, bénéficient du paquet des services sociaux de base Effet 2.1 Au moins 60% des femmes en âge de procréer adoptent des pratiques sexuelles qui les protègent contre l’infection Effet 2.2 Au moins 80% des femmes vivant avec le VIH utilisent des contraceptifs pour prévenir les grossesses non désirées d’ici à fin 2017 Effet 2.3 Au moins 80% des femmes enceintes séropositives bénéficient du paquet de services visant à réduire la transmission du VIH de la mère à l’enfant d’ici à fin 2017 REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA Fitiavana - Tanindrazana - Fandrosoana Présidence de la Transition Secrétariat Général Coordination Générale des Organismes Rattachés Comité National de Lutte Contre le Sida / Secrétariat Exécutif 81,3% ont eu uploads/Sante/ bulletin-epidemiologique-sur-le-vih-2.pdf

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  • Publié le Jui 17, 2021
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
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