Guide pratique de la consultation en gériatrie M E D I G U I D E S M E D I G U
Guide pratique de la consultation en gériatrie M E D I G U I D E S M E D I G U I D E S Chez le même éditeur Nutrition de la personne âgée, par Monique Ferry, Emmanuel Alix, Patrice Brocker et al., 3e édition. Abrégés de médecine, 2007. Guide pratique de psychogeriatrie (2e édition), par Philippe Nubukpo, Jean-Pierre Clement, Nicolas Darthout. Médiguides, 2006. Urgences du sujet âgé, par François Bertrand, Pierre Pras, Pierre-Marie Tardieux. Urgences, 2006. Psychogérontologie (2e édition), par Jacques Richard, Erlijn Mateev-Dirkx. Médecine et psychothérapie, 2004. Conduites à tenir dans les infections du sujet âgé, par Pierre Veyssier, Joël Belmin. Abrégés de médecine, 2004. Gérontologie, par Joël Belmin, Philippe Chassagne, Regis Gonthier et al. Pour le praticien, 2003. La douleur des femmes et des hommes âgés, par Renée Sebag-Lanoë, Bernard Wary. Ages, Santé, Société, 2002. Gérontologie préventive – Éléments de prévention du vieillissement pathologique , par Christophe Trivalle. Abrégés de médecine, 2002. Guide pratique de la consultation en gériatrie Laurence Hugonot-Diener Gériatre, Directeur de MEDFORMA préface de Bruno Vellas Ce logo a pour objet d’alerter le lecteur sur la menace que représente pour l’avenir de l’écrit, tout particulièrement dans le domaine universitaire, le développement massif du « photocopillage ». Cette pratique qui s’est généralisée, notamment dans les établisse- ments d’enseignement, provoque une baisse brutale des achats de livres, au point que la possibilité même pour les auteurs de créer des œuvres nouvelles et de les faire éditer correctement est aujourd’hui menacée. Nous rappelons donc que la reproduction et la vente sans autorisation, ainsi que le recel, sont passibles de poursuites. Les demandes d’autorisation de photocopier doivent être adressées à l’éditeur ou au Centre français d’exploitation du droit de copie : 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris. Tél. : 01 44 07 47 70. Tous droit de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés réservés pour tous pays. Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et, d’autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (art. L. 122-4, L. 122-5 et L. 335-2 du Code de la propriété intellectuelle). © Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés, 2007 ISBN : 978-2-294-70143-6 Elsevier Masson SAS – 62, rue Camille-Desmoulins, 92442 Issy-les-Moulineaux Cedex DANGER LE PHOTOCOPILLAGE TUE LE LIVRE V Préface À côté de la médecine purement sémiologique et d’une médecine aujourd’hui trop para- clinique, se développe une médecine moderne qui apporte aux médecins gériatres ou généralistes, une technologie nouvelle : c’est l’évaluation gérontologique standardisée. L’évaluation gérontologique standardisée permet de combler le vide qui existe entre la simple clinique et les examens paracliniques. Elle est particulièrement utile chez la per- sonne âgée fragile car les pathologies y sont fréquentes et les risques liés aux investiga- tions paracliniques non négligeables. Cette évaluation gérontologique comprend un certain nombre d’outils tels que le MMS (Mini Mental State), le MNA (Mini Nutritional Assessment), l’EGD (Échelle gériatrique de dépression), les échelles d’autonomie (IADL, ADL), l’échelle AGGIR, le test de Tinetti qui permet d’étudier les risques des troubles de l’équilibre et de chutes, l’échelle de Norton pour dépister les risques d’escarres… Ces outils ont été largement validés et sont utilisés sur le plan international. Ils appor- tent au médecin traitant la technologie nécessaire pour dépister des déficits suffisam- ment tôt afin qu’il puisse intervenir de façon efficace et rapide chez une personne âgée fragile. De nombreux travaux réalisés dans le monde ont pu démontrer que la pratique de l’éva- luation gérontologique chez une personne âgée permet d’améliorer, à moyen et long terme son pronostic vital, son pronostic fonctionnel, de maintenir son autonomie et de diminuer le risque de placement en maison de retraite. L’évaluation gérontologique standardisée doit rentrer dans la pratique courante des méde- cins lors du suivi d’une personne âgée fragile, lors de l’hospitalisation de ces patients, enfin lors de l’entrée en maison de retraite. Le médecin praticien trouvera dans cet ouvrage les données sur l’évaluation gérontologique nécessaires à sa pratique médicale. Pr Bruno VELLAS CHU La Grave Casselardit, service de médecine interne et gérontologie clinique, Hôpitaux de Toulouse Merci à Pierre mon mari et à mes enfants Pierre, Caroline et Lilly de m’avoir laissé le temps de réaliser ce travail. Merci à mon père Robert Hugonot de m’avoir initiée à la gériatrie. XI Introduction La médecine praticienne a été d’abord uniquement clinique, puis très paraclinique, on entre maintenant dans une ère nouvelle de médecine permettant ainsi d’optimiser l’effi- cacité des examens pratiqués. Une consultation gérontologique type, ou un examen gérontologique standardisé (EGS) devant servir de base à tout généraliste en gérontologie, est un examen à réaliser à l’aide d’un certain nombre d’outils validés et spécifiques afin d’évaluer l’ensemble des fonctions cognitives, sociales, et l’autonomie fonctionnelle d’un patient. Cette évalua- tion gérontologique standardisée permet de dépister suffisamment tôt un certain nom- bre de déficits pour mettre en place des attitudes de prévention, de traitement et de prises en charge efficaces. À un stade plus tardif, cette attitude n’aurait certainement pas eu les mêmes effets. Elle se situe après la pratique de l’examen clinique traditionnel qui reste indispensable, mais avant la pratique des examens paracliniques et des consultations spécialisées dont les indications pourront être mieux précisées. L’intérêt de cet examen gérontologique standardisé a été étudié par plusieurs auteurs et montre une réelle amélioration par rapport à une médecine plus classique. Rubenstein le définit comme « une méthode de diagnostic global et pluridisciplinaire, dont le but est de quantifier les problèmes médicaux, psychosociaux, y compris les handicaps du patient afin de mettre en place une prise en charge thérapeutique rationnelle et un suivi à long terme qui permettra d’apporter des solutions appropriées ». L’EGS prend en compte ce que l’examen tradi- tionnel ne fait pas, l’aspect social, cognitif, psychosocial, et les problèmes fonctionnels qui affectent les personnes âgées. De plus, par sa méthodologie, il renforce l’étude de la personne âgée dans sa globalité plutôt que l’addition de pathologies. C’est la seule méthode réaffirmant l’approche globale du patient, perdue trop souvent par une méde- cine moderne et très spécialisée. L’ordre des examens standardisés, si l’on manque de temps, doit être guidé par les signes d’appel, cette évaluation peut bien sûr se réaliser en un ou plusieurs temps. Si la plainte est cognitive, il faut commencer par réaliser un petit examen des fonctions cognitives, le Mini Mental State (MMS), afin de dépister une éventuelle détérioration, ou de rassurer le sujet sur ses fonctions supérieures ; s’il y a une perte de poids, une anorexie, il faut peser le sujet et effectuer en premier lieu le test nutritionnel du MNA, pour rechercher une dénutrition. S’il existe un trouble de l’humeur ou un trouble du comportement, on pourra demander au patient de répondre en quelques questions à l’échelle de dépression EGD pour éva- luer s’il y a un état dépressif. Si le sujet est seul au domicile et qu’il paraît fragilisé (les sujets fragilisés sont les sujets de plus de 85 ans, ceux qui ont besoin d’une canne, ceux qui ont des troubles de la vue et qui vivent seuls), il faudra évaluer ses capacités fonc- INTÉRÊT D’UTILISER DES OUTILS CIRCONSTANCES DU DIAGNOSTIC XII tionnelles en utilisant différentes échelles, selon qu’il est déjà aidé ou non, l’échelle d’activité de la vie quotidienne, l’ADL ou l’IADL ; la grille AGGIR permettra une analyse des aides nécessaires et d’obtenir le cas échéant une allocation dépendance. L’examen commence par un interrogatoire visant à bien évaluer le mode de vie du sujet, et la qualité de vie de son entourage. Quel est le mode de vie ? À domicile, seul, en famille ou en Établissement d’Héberge- ment pour Personne Âgée Dépendante (EHPAD), et avec quels services (apportés par des professionnels ou par la famille) ? Il faudra parfois contacter une assistante sociale de secteur pour renforcer les aides ou les revenus du sujet, car on sait que la chute, par la peur de tomber qu’elle entraîne, peut être source d’une restriction d’activité et de perte d’autonomie. La suite de l’examen doit se laisser guider pour l’ordre de passation par la clinique, et en EHPAD selon les évaluations nécessaires pour maintenir l’état de santé des sujets âgés accueillis. DÉROULEMENT DE L’ÉVALUATION 3 1 Évaluation cognitive • Le vieillissement cognitif est le plus important de tous les vieillisse- ments et le médecin traitant doit savoir évaluer systématiquement les fonctions cognitives d’un patient âgé quel que soit le motif de sa consultation et faire la part d’un échec aux tests dû à un bas niveau culturel, ou d’un échec dû à une baisse de l’efficience, dont il faut chercher l’étiologie. • La plainte d’un trouble de la mémoire, bien que très banale, doit attirer l’attention du médecin, qui doit alors évaluer cette plainte, par le questionnaire de Mac Nair par exemple, uploads/Sante/ collection-me-diguides-laurence-hugonot-guide-pratique-de-la-consultation-en-geriatrie-2007-elsevier-masson.pdf
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- Publié le Jan 26, 2021
- Catégorie Health / Santé
- Langue French
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