ECNi : Groupe de Travail Interministériel Les Épreuves Classantes Nationales In
ECNi : Groupe de Travail Interministériel Les Épreuves Classantes Nationales Informatisées M odernisation des É preuves C lassantes N ationales Étude de faisabilité pédagogique Document de synthèse réalisé dans le cadre du groupe inter-ministériel, créé par les ministres en charge de la Santé et de l'Enseignement Supérieur en mars 2103, chargé d'étudier la faisabilité d'ECN informatisées (ECNi) pour mai 2016. 26/01/2014 Table des matières 1. Les épreuves classantes nationales..................................................................................................2 2. Les motifs d'une réforme des ECN ...............................................................................................3 a) Un classement non discriminant.................................................................................................3 b) Une logistique de plus en plus lourde.........................................................................................3 c) Une docimologie actuelle limitée et contrainte..........................................................................3 3. La proposition de modernisation des ECN .....................................................................................3 4. Impact sur la nature des futures épreuves .......................................................................................4 5. La faisabilité pédagogique.............................................................................................................4 a) A-t-il été possible de donner d'ici septembre 2013, aux étudiants toutes les informations nécessaires à leur préparation ?.......................................................................................................5 b) Le passage au numérique améliore-t-il la docimologie ?...........................................................5 c) Le passage au numérique améliore-t-il la discrimination et donc la qualité du classement ?....6 d) Les étudiants pourront-ils se préparer de façon équitable aux ECNi ?......................................7 6. Système Informatisé Distribué d’Évaluation en Santé (SIDES)....................................................7 7. Interaction SIDES-CS-CNG ...........................................................................................................9 8. Les ECNi pour 2016.....................................................................................................................10 a)Le référentiel pour les ECNi......................................................................................................10 b)Les trois types d'épreuves et leurs proportions :........................................................................10 c)Introduction décalée des principes des TCS aux ECNi.............................................................10 d)Le barème et sa ventilation par type d'épreuve :......................................................................10 e)Les modalités de correction ......................................................................................................11 f)Les épreuves tests nationales (ETN)..........................................................................................11 g)La mise en œuvre pratique des ECNi pour mai 2016 ...............................................................11 9.Conclusion de ce document............................................................................................................11 ECNi, Groupe de Travail Interministériel 1. Les épreuves classantes nationales Dès lors que les étudiants ont validé leur deuxième cycle des études médicales, ils passent des Épreuves Classantes Nationales (ECN), qui conditionnent l’accès au troisième cycle, au cours duquel une formation théorique et pratique – pour laquelle le terme d’internat continue d’être utilisé - conduit au diplôme qualifiant de spécialité (Diplôme d’études spécialisées – DES). C’est en fonction du classement obtenu aux ECN que chaque étudiant effectue son choix de spécialité et de subdivision géographique. Depuis 2002, les ECN sont des épreuves rédactionnelles et comportent neuf dossiers cliniques et une épreuve de lecture critique d’un article scientifique. L'élaboration et la gestion des banques nationales de questions des ECN sont assurées par le conseil scientifique (CS) de médecine sous la responsabilité du MESR. Le CS est assisté dans cette tâche par un groupe d'experts national. Le Centre National de Gestion (CNG), de son côté, est chargé de l'organisation et du déroulement des épreuves ainsi que de la publication des résultats et de la procédure d'affectation des candidats classés aux ECN. Toutes les épreuves font l'objet d'une double correction manuelle, indépendante et anonyme. La figure 2 illustre la complexité et retrace les étapes principales de ces épreuves. 2 /11 Figure 1 : Les trois cycles des études médicales Figure 2 : Vue d'ensemble des ECN ECNi, Groupe de Travail Interministériel 2. Les motifs d'une réforme des ECN Trois raisons principales conduisent à proposer une réforme des ECN. a) Un classement non discriminant La première raison concerne la pertinence du classement. Depuis 2002, la correction des ECN – rédactionnelles - fait intervenir un jury de plusieurs centaines de membres. Depuis cette échéance, le nombre des étudiants qui passent les ECN a plus que doublé (reflétant avec un délai de 6 années, la remontée du Numérus Clausus d’entrée dans les études médicales). Et les projections pour 2015 et 2016 doivent faire envisager un effectif de 10 000 à 12 000 étudiants. Les ECN dans leur forme actuelle, si elles sont classantes, ne sont pas discriminantes. En effet, la répartition des notes ne permet pas de considérer le classement final comme véritablement significatif. Aux ECN 2012, 7658 étudiants ont été classés dans 350 points entiers. b) Une logistique de plus en plus lourde Les épreuves se sont également complexifiées avec l’adjonction de l’épreuve de lecture critique d'article. Dans ces conditions, l’organisation pratique des ECN et notamment le regroupement des étudiants sur les lieux d’épreuves, l’édition des cahiers d’épreuves et surtout la mobilisation d’un jury de près de 400 membres issus des corps de personnels enseignants et hospitaliers pendant plus de 3 semaines, apparaissent de plus en plus risquées, coûteuses et finalement mal adaptées à la finalité recherchée. c) Une docimologie actuelle limitée et contrainte Le troisième motif est d’ordre pédagogique. Les épreuves qui constituent les ECN actuelles ont un retentissement majeur sur le travail de préparation que les étudiants y consacrent (au moins sur les trois années qui précèdent). Or ces épreuves favorisent à l’excès un « bachotage » axé sur une mémorisation factuelle, alors qu’un travail de préparation des étudiants orienté sur l’analyse des données, le raisonnement et la prise de décision serait bien plus profitable. Il est aujourd’hui envisageable, en faisant appel aux TICE (Technologies de l'Information et de la Communication pour l'Enseignement), de faire évoluer les épreuves et leur préparation dans cette direction. Tant de la part des étudiants que des enseignants, il apparaît indispensable de se libérer de la correction manuelle et de diversifier les épreuves. Enfin, la préparation des ECN se doit d'être harmonisée afin de garantir la plus grande équité possible entre les candidats et les facultés. 3. La proposition de modernisation des ECN Afin de répondre de façon innovante à cet état de fait, il est proposé, à l'horizon 2016, une dématérialisation complète des ECN. Le passage à un support informatique va permettre une correction automatique et s'impose aujourd'hui comme une évolution nécessaire devant le besoin d'améliorer la pertinence du classement, de simplifier la logistique actuelle, de diversifier les épreuves et d'harmoniser les chances de réussite. La proposition, en ce qui concerne les ECN, tient en une phrase. Les étudiants, dans leur université respective, composeront les épreuves communes, simultanément, sur un support informatique standardisé. L'informatisation des ECN, telle que nous l'entendons, n'est pas une automatisation de l'existant (qui, au demeurant, n'est techniquement pas possible, la correction de copies manuscrites ne peut être que manuelle) mais une véritable évolution avec l'introduction des TICE au cœur des épreuves. 3 /11 ECNi, Groupe de Travail Interministériel Pour assurer, à chaque étudiant, une préparation optimale à ces nouvelles épreuves, chaque faculté de médecine s'équipe actuellement d'une plate-forme informatique commune dédiée à l'évaluation et à la préparation aux ECN. Cet outil s'intitule SIDES (Système Informatique Distribué d’Évaluation en Santé). La mise en œuvre et le suivi de la plate-forme SIDES sont assurés par la conférence des doyens avec le support de l'UNF3S. SIDES n'a pas pour vocation d'être utilisé pour les ECNi, il s'agit d'un outil facultaire destiné à la réalisation d'examens validants informatisés dans les UFR de médecine et d'un outil destiné à la préparation des étudiants aux ECNi. 4. Impact sur la nature des futures épreuves Les évolutions proposées présentent un volet technique (informatique) présenté plus loin dans ce document et un volet docimologique (évaluation des connaissances et des compétences, classement) décrit ici. Ces deux volets ne sont pas dissociables. Afin de tester (a) des connaissances factuelles (b) la capacité à résoudre des problèmes cliniques simples (c) la capacité à résoudre des problèmes cliniques complexes dans des situations d’incertitude, nous proposons des dossiers cliniques progressifs (DP) et des questions isolées (QI : QRU (Question à Réponse Unique), QRM (Questions à Réponses Multiples) et QROC (Questions à Réponses Ouvertes Courtes)). L'informatique va permettre, par rapport à l'existant, la construction de dossiers cliniques dits 'Dossiers Progressifs' (DP). L'étudiant devra valider chacune de ses réponses afin d'avancer dans les questions avec l'impossibilité de revenir en arrière, d'où son caractère progressif. Par ailleurs, l'informatique va permettre l'utilisation de contenus multimédias variés comme une série complète d’imagerie médicale, un schéma d'anatomie, une bande-son (auscultation) ou des vidéos (examen clinique, consultation spécialisée, geste technique...). Les ECN informatisées vont ainsi rapprocher l'étudiant des conditions réelles d'exercice de la médecine et permettre une diversification des contenus. Les stages cliniques, au contact des patients et de leur famille, seront ainsi primordiaux dans la préparation des étudiants. Le deuxième point fort de l'informatisation est la correction automatique des épreuves. Cela impose la suppression des réponses rédactionnelles au profit de réponses dites 'fermées', où la réponse se fait en cochant des cases (QCM) et de réponses dites 'ouvertes' (QROC), où la réponse se fait en tapant du texte dans un champ (limitée à 1 ou 2 mots maximum). Nous proposons de faire évoluer l'épreuve de LCA (Lecture Critique d'Article) sous la forme d'un DP avec comme modification unique la suppression du résumé. Nous avons aussi étudié la pertinence d'introduire des tests de concordance de script (TCS) aux ECN. Il ressort de cette analyse que ce type docimologique serait adapté, mais qu'il est, aujourd'hui, insuffisamment utilisé en routine dans nos facultés pour faire l'objet d'épreuves nationales. Nous encourageons néanmoins leurs diffusions pour les examens facultaires et nous gardons la possibilité de les utiliser en 2017. 5. La faisabilité pédagogique Le groupe de travail a répondu à quatre questions relatives à la faisabilité pédagogique. Une réponse positive a été rendue pour chacune. L'argumentaire est présenté dans les quatre paragraphes suivants. 4 /11 ECNi, Groupe de Travail Interministériel a) A- uploads/Sante/ ecni.pdf
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- Publié le Aoû 15, 2022
- Catégorie Health / Santé
- Langue French
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