le journal de la recherche et du transfert de l’arc jurassien - numéro 280 - ja

le journal de la recherche et du transfert de l’arc jurassien - numéro 280 - janvier - février 2019 grand format [ TECHNOLOGIES ] AUTOPSIE D'UN SMARTPHONE actualités DÉTERMINER SON PROFIL ADN : UN JEU ? échanges [ DE bons procédés ] SOLS POLLUÉS : LES SOIGNER PAR LES PLANTES TERRE [ d'ombre et de lumière ] EMPRISONNEMENTS SOUS LE SCEAU DU SECRET numéro 280 - janvier - février 2019 4 | actualités • Une plateforme nationale pour étudier la fin de vie • L'ISIFC en extension • Objets métalliques identifiés • Déterminer son profil ADN : un jeu ? • La stature, indicateur de niveau de vie biologique de population • « La révolution matérielle » • « Le malade et la décision médicale » 10 | échanges [ DE bons procédés ] Sols pollués : les soigner par les plantes 12 | laboratoire [ d'analyses ] Mouvements de glacier au Spitsberg 14 | TERRE [ d'ombre et de lumière ] Emprisonnements sous le sceau du secret 16 | grand format [ TECHNOLOGIES ] Autopsie d'un smartphone 4 - En Direct n°280 - janvier-février 2019 actualités Génie biomédical L’ISIFC EN EXTENSION À la croisée des sciences pour l’ingénieur, des sciences de la vie et de la santé, et des sciences juridiques, l’Institut supérieur d’ingénieurs de Franche-Comté (ISIFC) propose des formations dédiées à la conception de dispositifs médicaux1. Sa forte attractivité auprès des étudiants et les besoins en compétences des entreprises du domaine motivent son souhait d’augmenter ses capacités d’accueil. Pour atteindre cet objectif, l’école prévoit un agrandissement de ses locaux à Besançon à l’horizon 2022. Encore fragile en France, la recherche sur la fin de vie a besoin de se développer, de se structurer et d’être valorisée. Ces objectifs ont motivé la création de la Plateforme nationale pour la recherche sur la fin de vie, inaugurée en octobre dernier et établie à Besançon. Elle a été fondée sur l’impulsion de spécialistes de médecine palliative désireux à la fois de mettre en commun le fruit de leurs travaux et de leurs expériences, et d’explorer toutes les facettes d’un sujet dépassant largement la sphère médicale. Ainsi la philosophie, l’économie, la sociologie, la psychologie ont-elles leur contribution à apporter, au même titre que les sciences infirmières ou la gériatrie, et d’autres encore, pour cerner la question dans sa diversité et sa complexité. D’autant que la notion de fin de vie ne se limite pas à l’approche de la mort : elle représente une période, plus ou moins longue, déterminée par ce que les personnes ont à vivre. Malades atteints de cancers ou de pathologies neurodégénératives, personnes âgées animées du sentiment de ne plus exister ou d’avoir perdu toute dignité, personnes en situation de précarité ou de pauvreté frôlant la mort sociale, autant de parcours, autant de définitions personnelles de la fin de vie. Et un champ de recherche immense. « L’ambition de la plateforme est de favoriser une recherche encore très timide en France, tout en l’orientant vers le concept élargi de la fin de vie », explique Régis Aubry, professeur de médecine palliative, responsable de pôle autonomie et handicap du CHU de Besançon, et qui partage la présidence de la plateforme avec Patrick Baudry, professeur de sociologie à l’université de Bordeaux Montaigne : une complémentarité disciplinaire affichée, illustrant la volonté d’une large collaboration scientifique. La plateforme regroupe actuellement près de 70 équipes de recherche, relevant autant des sciences humaines et sociales que des sciences médicales. Elle est financée par le ministère de l’Enseignement supérieur, de L’ISIFC est une composante à part entière de l’université de Franche-Comté. Créé en 2001, l'institut a aujourd’hui le recul nécessaire pour évaluer son parcours et envisager son avenir. En quinze ans, 579 étudiants y ont décroché leur diplôme d’ingénieur, et 88 % d’entre eux ont obtenu un travail dans une moyenne de deux mois suivant la fin de leurs études : 24% dans des PME et start-up de la région, et presque autant dans de grandes structures en Suisse, qui compte plusieurs leaders mondiaux du dispositif médical. Les entreprises sont nombreuses à solliciter les compétences des étudiants : pas moins de 150 offres de stage sont émises chaque année, pour 40 étudiants candidats. Un succès qu’explique Vincent Armbruster, le directeur SANTÉ PUBLIQUE UNE PLATEFORME NATIONALE POUR ÉTUDIER LA FIN DE VIE 1 Un dispositif médical désigne tout instru­ ment ou équipement utilisé à des fins de diagnostic, de prévention, de contrôle et de traitement d’une maladie ou d’une blessure. Une paire de lunettes, un endoscope, un IRM ou une prothèse de hanche en sont des exemples. la recherche et de l’innovation, qui en a confié le portage et l’animation à UBFC, par la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) et par la Fondation de France. Avec l’intention d’essaimer sur l’ensemble du territoire, la plateforme prévoit d’organiser régulièrement des rencontres régionales : les premières se sont tenues le 19 décembre à la MSH de Dijon. Contact : Plateforme nationale pour la recherche sur la fin de vie Régis Aubry Tél. +33 (0)3 63 08 26 93 plateforme.recherche.findevie@ubfc.fr En Direct n°280 - janvier-février 2019 - 5 actualités de l’ISIFC : « Seulement quelques écoles d’ingénieurs proposent des formations dans ce domaine en France. L’ISIFC présente en outre la particularité d’orienter plus spécifiquement son enseignement vers l’industrie. » L’ISIFC souhaite aujourd’hui répondre à la demande croissante d’un tissu industriel en pleine ébullition et au vœu de candidats toujours plus nombreux à postuler. Le scandale sanitaire des prothèses PIP au début des années 2010, dont l’actualité récente a fait surgir de nouveaux spectres, a motivé une révision de la réglementation européenne relative aux dispositifs médicaux. L’application de la nouvelle loi, votée en 2017, est prévue de manière progressive dans un délai de trois à cinq ans selon les dispositifs concernés, un laps de temps que devront mettre à profit les industriels pour s’adapter. La directive prévoit, entre autres, une augmentation des essais cliniques sur les dispositifs médicaux. Charge aux fabricants de répondre désormais à cette exigence. Du côté de l’ISIFC, on est sereins. Vincent Armbruster souligne que « l’ISIFC est la première école à pousser aussi loin la connaissance des études cliniques au niveau ingénieur, avec des cours dédiés depuis plusieurs années. » De façon globale, enseignements et stages permettent aux étudiants d’être rapidement opérationnels, et de pouvoir échanger avec un industriel aussi bien qu’avec un médecin. Grâce à la future extension de ses locaux, l’ISIFC envisage, entre autres, de recruter 70 ou 75 étudiants par promotion, contre 50 actuellement. Pas plus, car l’école tient à conserver sa philosophie de proximité DIPLÔMES D’UNIVERSITÉ POUR INDUSTRIELS MOTIVÉS Stimulées par une nécessaire montée en compétence, les entreprises du secteur du dispositif médical sont amenées non seulement à embaucher davantage d’ingénieurs spécialisés, mais aussi à proposer de nouvelles formations à leurs collaborateurs en interne. C’est pour répondre à ce besoin que l’ISIFC ouvre cette année deux diplômes d’université (DU) à destination des fabricants, sous-traitants et consultants : affaires réglementaires et affaires cliniques. D’une durée respective de 56 et 33,5 heures, les formations sont concentrées sur quelques jours d’affilée, en janvier et février pour les premières sessions. La création de ces DU intervient dans le prolongement de la Rentrée du dispositif médical, une journée de formation et d’échange organisée à l’initiative de l’ISIFC, qui chaque année réunit plus de 150 industriels de toute la France autour des dernières actualités du domaine. Les locaux de l'Institut supérieur d'ingénieurs de Franche-Comté (ISIFC) à Besançon © Nicolas Waltefaugle Photo by Val Vesa on Unsplash et de convivialité. Le projet s’inscrit dans le cadre du contrat métropolitain signé entre la Région Bourgogne - Franche- Comté et le Grand Besançon, prévoyant l’accompagnement de projets structurants sur ce secteur. Également financée par l’université de Franche-Comté, l’extension de l’ISIFC représente un budget global de 5 millions d’euros, et devrait être réalisée en 2022. Contact : ISIFC Vincent Armbruster Tél. +33 (0)3 81 66 66 90 vincent.armbruster@univ-fcomte.fr 6 - En Direct n°280 - janvier-février 2019 actualités PLATEFORME MiCORRrr OBJETS MÉTALLIQUES IDENTIFIÉS Une plateforme permettant d’établir un diagnostic d’altération d’artefacts métalliques, accessible à tous sur le net. L’ambition est de comprendre le matériau qui se dissimule sous la corrosion qui le recouvre, et de prévoir les solutions les plus adaptées pour assurer la pérennité de l’objet tout en préservant sa valeur patrimoniale. « Dans notre domaine, la déontologie interdit d’opérer des prélèvements sur un objet », explique Christian Degrigny, enseignant-chercheur en conservation-restauration, et administrateur de la plateforme. « Il nous faut donc imaginer son histoire pour mieux comprendre cinquantaine de modèles de corrosion où dominent le cuivre et le fer. DESSIN NUMÉRISÉ POUR SERVIR DE MODÈLE À l’Institut de digitalisation des organisations, Cédric Gaspoz et son équipe ont assuré le transfert de données manuscrites et de croquis des structures de corrosion vers la machine. « À partir de la saisie des caractéristiques d’un objet et de 500 attributs de reconnaissance des strates de corrosion, déterminés au préalable et enregistrés dans la base de données, l’utilisateur de MiCorr crée une représentation stratigraphique de uploads/Sante/ ndeg280-web.pdf

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  • Publié le Mar 10, 2021
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
  • Taille du fichier 3.2139MB