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L'éducation du chiot : A partir de la naissance plusieurs périodes se succèdent

L'éducation du chiot : A partir de la naissance plusieurs périodes se succèdent chez le chiot avec successivement :  La période néonatale : Le chiot est aveugle, presque sourd et dépend complètement de sa mère. Le toucher est le sens dominant, c’est lui qui permet au chiot de retrouver les mamelles pour se nourrir. Jusque vers 15 jours le chiot ne sait pas faire seul ses besoins, c’est la mère qui l’aide en faisant sa toilette (léchage de la région ano-génitale).  La période de transition (15-30 jours) Le chiot achève le développement de son cortex cérébral: il a ouvert les yeux, le goût et l’odorat deviennent fonctionnels. A trois semaines, le chiot peut commencer à laper les liquides; à 4 semaines il commence à mâcher de petits fragments. A six semaines toutes ses dents de lait sont en place, il peut donc se nourrir seul.  La période de socialisation (30 jours - 3 mois) C’est une période-clé dans le développement psychique du chiot: il va acquérir les comportements nécessaires à sa vie en meute (reconnaissance de l’espèce et hiérarchisation). L’imprégnation correspond à l’identification à l’espèce: en naissant, le chiot ne sait pas qu’il appartient à l’espèce canine, il va l'apprendre grâce à des contacts rapprochés avec sa mère ainsi qu'avec ses frères et sœurs. Il est donc essentiel de garder le chiot avec sa mère au moins jusqu’à six semaines, sous peine de voir se développer de graves troubles du comportement (dyssocialisation primaire). Au cours de cette période, le chiot est extrêmement sensible à son environnement: plus il sera stimulé, plus il saura s’adapter ultérieurement à toute variation extérieure; c’est pourquoi les chiots élevés en famille, qui gardent un excellent souvenir des contacts avec les humains, sont beaucoup plus sociables que les chiots élevés isolés. L’apprentissage de la hiérarchie se fait dès le sevrage: à ce moment, le chiot ne dépend plus que de sa mère pour se nourrir, mais doit se plier aux codes de la meute pour l’accès à la nourriture, en laissant la préséance aux dominants. Au cours des jeux avec le reste de la portée, il apprend aussi le contrôle de la morsure: s’il mord trop fort un de ses frères ou sœurs, le mordu se manifeste en pleurant et la mère interviendra en punissant le fautif (léger serrage de la peau du cou). Si votre chiot mordille trop fort, adoptez le même comportement que la mère: saisissez-le doucement par la peau du cou pour décoller légèrement les pattes avant du sol, en disant fermement “non!”. Le chiot comprendra très bien ce signal.  Ultérieurement: les changements apportés par la puberté La puberté intervient à partir de six mois chez les petites races, plus tardivement (jusqu’à 10 mois) chez les grandes races. En dehors des manifestations sexuelles (apparition des chaleurs chez la femelle, désir de fugues chez certains mâles), c’est aussi une période d’affirmation du caractère: le chien va définitivement prendre sa place hiérarchique dans la maison, à l’intérieur de la meute constituée par la famille d’accueil. C’est donc naturellement un moment où il va falloir être attentif aux excès de dominance. L'éducation du chien devra donc suivre quelques règles:  La socialisation Le chiot doit être élevé avec des chiens de la naissance à 6 semaines pour s'identifier à son espèce, il doit être en contact avec des humains le plus tôt possible et en tout cas entre 3 et 5 semaines. Dans le cas contraire il éprouvera une appréhension en présence de l'homme voire de la peur. Au-delà de 14 semaines il restera sauvage. L'habituation est l'accoutumance à l'environnement, elle s'effectue avant 8 semaines et surtout de 5 à 8 semaines. Durant cette période il doit être confronté aux différents stimuli qui constitueront son environnement: bruit de l'aspirateur, de la voiture, cris, animation, objets divers etc…  Les mordillements Le contact par morsure est naturel chez le chiot. Toutefois, il doit rapidement apprendre à contrôler la puissance de ses mâchoires. Au sein de la meute les adultes punissent les chiots qui mordillent trop fort. Il doit en être de même dans l’éducation “imposée” par les êtres humains: tout mordillement doit être sanctionné par la réprimande (“non!”), et au besoin en soulevant légèrement le chiot par la peau du cou. Si le mordillement a lieu pendant une séquence de jeu, ce qui est le cas le plus fréquent, il faut interrompre le jeu.  L’importance de la hiérarchie L'éducation du chien doit permettre l'établissement de relations harmonieuses entre l'animal et l'homme ainsi qu'avec les autres animaux. Le respect d'une hiérarchie entre l'homme et l'animal est indispensable sous peine d'apparition d'agressivité chez le chien. Elle s'établit naturellement entre 3 et 4 mois. Le chien est un animal de meute, et se comporte dans une famille comme dans une meute (même si la famille n’est formée que d’une seule personne). La meute est une structure sociale fortement hiérarchisée avec, à sa tête, un dominant et à l'opposé des dominés. Entre les deux extrêmes on trouve des animaux dont le statut est intermédiaire. Ils sont soit soumis et se contentent de leur statut hiérarchique, soit ils ne le sont pas et vont essayer de progresser dans la hiérarchie. Dans une meute, le dominant a certaines prérogatives qui n’appartiennent qu’à lui et qu’il faut se garder de donner à un chien dans une famille, sous peine de voir l’animal chercher à dominer physiquement (morsures à l'appui) tout son entourage. Ces prérogatives sont les suivantes:  L’accès libre à la nourriture: le dominant mange avant tout le monde, devant le reste de la troupe, et peut à tout moment prendre de la nourriture aux autres chiens. Par conséquent, un chien normalement hiérarchisé devrait manger après ses maîtres, ne pas réclamer de façon à ne rien obtenir du repas de ses maîtres.  L’accès libre au lieu de couchage: le dominant choisit son lieu pour dormir, en général en hauteur et de placé de manière à pouvoir surveiller les alentours. Aussi le lieu de couchage du chien devrait-il être choisi par les maîtres et notamment en dehors d’un lieu de passage. Tous les chiens ne sont naturellement pas des dominants. Cependant ces quelques simples précautions permettent de ne pas renforcer la position dominante de quelques individus.  La propreté Il s'agit naturellement du premier souci des nouveaux maîtres. Cependant les règles qu'on cherche à lui apprendre vont à l’encontre de ce qu’il a vécu auparavant. Dans les premiers jours de sa vie, la mère fait uriner le chiot en faisant sa toilette dans le “nid”, lieu de sa naissance. Le chiot a donc naturellement tendance à revenir vers ce nid pour faire ses besoins. Le chiot considère l’intérieur de la maison comme un nid et l’extérieur comme un milieu hostile. Sitôt revenu de promenade le chiot va retrouver son nid et faire immédiatement ses besoins. Tout le travail d’éducation consiste donc à inverser cette tendance. Il faudra profiter des moments où le chiot fait généralement le plus souvent ses besoins à savoir le matin au réveil et immédiatement après les repas. On essaiera de le sortir systématiquement à ces moments et il faudra le féliciter de façon très démonstrative s’il élimine dehors de façon à obtenir un renforcement positif qui est toujours préférable à la sanction. Si le chiot fait ses besoins à la maison il faut savoir qu’un jeune animal n’a aucune mémoire. Il est donc inutile donc de le gronder si on retrouve des souillures le matin par exemple, le chiot ne sait pas que c’est lui qui les a faits. Son air déconfit qu'on interprète à tort comme une perception de sa bêtise n'est en fait que l'expression de sa peur de votre contrariété qu'il ressent Par contre, s’il est pris sur le fait, il pourra être réprimandé de la voix (“non!”) ou du geste (saisir la peau du cou). Il conviendra également de ne jamais nettoyer ses besoins en sa présence. En effet la position accroupie est un appel au jeu et exercera donc un renforcement positif entre jeu et déjections.  Les comportements d’agression L’agression prédatrice est habituellement absente mais elle peut parfois encore se manifester: c'est par exemple le cas du chien qui court après un chat. Le maître doit contrôler ce comportement. L’agression hiérarchique ne devrait jamais se produire chez un chien correctement éduqué. Si elle se produit malgré tout (défense de la nourriture, rébellion ouverte,...) elle constitue une motif de consultation rapide. L’agression par irritation se produit sur les chiens présentant des douleurs chroniques (arthrose entre autres).Le chien menace ou attaque lors d’une manipulation anodine ou simplement si on passe près de lui. Elle peut être facilement contrôlée médicalement. L’agression territoriale, par exemple si le chien interdit au maître l'accès au canapé, doit être empêché.  Le rappel Votre chiot doit progressivement apprendre à revenir quand vous le rappelez mais si vous criez d'emblée trop fort il associera cet apprentissage à une punition. Il faudra donc procéder le plus en douceur possible: s’accroupir (posture d’appel au jeu) et répéter plusieurs uploads/Sante/ education-chiot.pdf