! ! De la psychologie énergétique à l’EFT La meilleure façon de libérer ses blo

! ! De la psychologie énergétique à l’EFT La meilleure façon de libérer ses blocages émotionnels !1 ! ! Chapitre 1 Un peu d’histoire La psychologie énergétique est un mode de traitement pouvant être utilisé en clinique ou en auto-traitement qui associe des protocoles verbaux et physiques dans le but d’obtenir une guérison. Tout en mobilisant des méthodes bien établies dans le champ clinique, telles que l’exposition à des stimuli spécifiques et la restructuration cognitive, cette approche s’approprie aussi des concepts et des techniques issus de systèmes thérapeutiques non- occidentaux. L’un des protocoles dont elle use le plus est la stimulation de points d’acupressure (par tapotement, pression continue, ou massage) associée à l’activation mentale du problème psychologique visé. La première stimulation de points d’acupuncture (ou d’acupressure) en tant que composante d’une démarche psychothérapeutique remonte à l’invention par le psychologue Roger Callahan de la Thérapie du Champ Mental (TCM) (« Thought Field Therapy » ou TFT en anglais) dans les années 70 (Callahan et Callahan, 1996). !2 ! ! Des variations sur les protocoles d’origine sont par la suite apparues en 1995 sous la dénomination générique de « psychologie énergétique », dont la forme la plus répandue est l’EFT («Emotional Freedom Techniques») ou «technique de libération émotionnelle» (Craig, 2011). La majorité des psychothérapeutes utilisant la stimulation de points d’acupressure l’intègrent à leurs propres méthodes et à leur cadre de travail psychologique (Mayer, 2006). La stimulation de points d’acupressure peut aussi servir dans un cadre auto-thérapeutique, et les praticiens recommandent souvent à leurs patients de l’utiliser aussi bien seuls chez eux que dans le contexte de la thérapie. Les débuts chaotiques de la psychologie énergétique La psychologie énergétique, famille de techniques dont font partie l’EFT et la TFT, a été controversée dès la fin des années 1990 aux Etats-Unis, son pays d’origine, en partie parce qu’elle repose sur des modèles explicatifs étrangers au cadre clinique conventionnel et en partie à cause des déclarations de ses premiers promoteurs, qui parlaient, sans s’appuyer sur des recherches scientifiques adéquates, de résultats thérapeutiques extraordinairement forts et rapides. Les rapports de thérapeutes utilisant les approches de la psychologie énergétique, faisant état de résultats inhabituellement rapides et durables pour un champ de problèmes remarquablement large, ont provoqué de fortes réactions (Feinstein, 2009a). Ceux-ci déclarent que la stimulation de certains points d’acupressure soigneusement sélectionnés, associée à l’activation mentale des problèmes psychologiques visés, constitue une avancée clinique majeure, tandis que leurs détracteurs répondent que les résultats rapportés sont improbables et ne s’appuient certainement pas sur des données adéquates ou des modèles d’action établis. Un chercheur, D. Feinstein, Ph.D, s’est penché sur certains des premiers balbutiements du domaine, ainsi que sur les pratiques actuelles, afin de les évaluer à la lumière des recherches maintenant disponibles. Au cours de ses recherches documentaires, nous avons identifié 51 articles revus par des pairs rapportant ou étudiant des résultats cliniques obtenus par la stimulation de points d’acupressure dans le traitement de troubles psychologiques. Il a réalisé !3 ! ! une évaluation critique de la qualité de la méthodologie de 18 essais contrôlés randomisés, évaluation qui l’a mené à la conclusion que ces essais apportent la preuve d’effets forts, ainsi que d’autres résultats statistiquement positifs, dépassant de loin les possibilités du hasard, avec un très petit nombre de sessions de traitement. Les critères applicables aux traitements proposés par le rapport de la Division 12 de l’American Psychological Association (APA) et basés sur les preuves ont aussi été appliqués et il s’est avéré qu’ils étaient satisfaits dans le cas de certains troubles liés à l’anxiété, dont le TSPT (Trouble de Stress Post-Traumatique). D. Feinstein a publié son étude dans Review of General Psychology, édité par l’APA (10.1037/ a0028602). Depuis 2012, l’APA qui a obtenue suffisamment de preuve de l’efficacité de la psychologie énergétique (notamment grâce à la publication de l’article de D. Feinstein, traduit en français par Liz Libbrecht) a reconnu officiellement l’efficacité de ces méthodes. C’est ainsi qu’aux USA, l’association ACEP (http://www.energypsych.org/) délivre aujourd’hui des crédits formations aux professionnels de la santé mentale qui se forment à ces techniques. La famille des méthodes de la Psychologie Énergétique comprend les interventions qui ciblent la matrice vibratoire humaine dans le but d’avoir une action sur les les problèmes mentaux, spirituels, émotionnels et psycho-énergétiques. Toutes ces pratiques sont considérés comme des faisant partie de la famille de la psychologie énergétique. !4 ! ! Des prétentions hors du commun Les premiers défenseurs de la psychologie énergétique rapportaient des résultats rapides dans le traitement d’une vaste gamme de troubles psychiatriques (voir par exemple Callahan, 1985 ; Johnson, Shala, Sejdijaj, Odell et Dabishevi, 2001 ; Sakai et al., 2001). Ces déclarations, rendues publiques avant tout modèle explicatif ou début de recherche scientifique – et venant s’ajouter à des procédures d’apparence étrange telles que le tapotement sur la peau – ont provoqué un scepticisme emphatique dans la communauté scientifique (voir par exemple Devilly, 2005 ; Herbert et Gaudiano, 2001 ; Lohr, 2001 ; McNally, 2001). Trois études pilotes menées très tôt étaient particulièrement controversées, car les résultats dont elles faisaient état surpassaient par leur rapidité et leurs taux de réussite ceux qu’obtenaient tous les autres traitements connus des spécialistes pour les syndromes étudiés. Dans l’une de ces études, un groupe de cliniciens de la Kaiser Permanente d’Honolulu ont suivi l’évolution de 714 patients traités par la TCM (Sakai et al. 2001). Les patients assistaient en moyenne à 2,2 séances d’une durée comprise entre 30 et 50 minutes. Les tests T couplés pré et post-traitement du niveau de détresse ressenti par les patients, la principale mesure de résultats utilisée, relevaient des améliorations statistiquement conséquentes au seuil de confiance 0,001 pour 28 problèmes ou catégories diagnostiques (dont, par exemple, l’anxiété, le deuil, les douleurs chroniques, la dépression, les comportements alimentaires compulsifs, les troubles obsessionnels compulsifs, les troubles paniques, les phobies, et le trouble de stress post-traumatique), ainsi qu’au seuil de confiance 0,01 pour trois autres troubles (compulsion alcoolique, trouble dépressif majeur et tremblements). Bien que les chercheurs aient pris soin d’insister sur le fait que leurs découvertes ne constituaient que « des données préliminaires demandant des études contrôlées pour vérifier leur validité et leur fiabilité ainsi que la durabilité de ces effets » (p. 1229), cette étude !5 ! ! rencontra de fortes critiques et des réactions d’incrédulité pure et simple de la part de la communauté professionnelle (voir par exemple Lohr, 2001). Une seconde étude préliminaire découla des travaux de Joaquín Andrade, un médecin formé à l’acupuncture et à la TCM, qui avait fondé un groupe de pratique utilisant la stimulation de points d’acupressure dans le traitement de troubles psychiatriques dans 11 cliniques en Argentine et en Uruguay. Une étude menée au sein de ces établissements effectuait un suivi continu de l’évolution de 5 000 patients souffrant d’anxiété sur une période de cinq à six mois. La moitié d’entre eux étaient traités selon le protocole habituel de ces cliniques : une thérapie comportementale et cognitive (TCC) accompagnée, selon les besoins, d’anxiolytiques. L’autre moitié fut traitée en stimulant des points d’acupressure et en activant les problèmes mentalement, mais ne reçut pas d’anxiolytiques. Les évaluateurs ne savaient pas quel traitement avait été administré à quel patient. 90% des personnes traitées par stimulation de points d’acupressure montraient des signes d’amélioration contre seulement 63% des personnes traitée en TCC ; 76% des premiers étaient complètement guéris contre 51% des seconds. Un suivi sur un an mené sur des échantillons de ces populations montrait que les améliorations observées restaient stables chez 78% des personnes traitées par stimulation de points d’acupressure contre 69% des personnes traitées en TCC. Plus surprenant encore, une étude menée dans le sillage de celle-ci sur 190 patients traités avec succès montrait qu’une moyenne de trois séances de stimulation de points d’acupressure avait suffi à faire disparaître le problème, contre en moyenne 15 séances de TCC (voir Feinstein, 2004). La troisième étude, menée par Carl Johnson – un des psychologues du Department of Veterans Affairs (V.A., l’équivalent américain de l’Office National des Anciens Combattants) à la retraite et diplomate au sein de l’American Board of Professional Psychology – basée sur les travaux qu’il avait menés après son départ en retraite auprès de personnes gravement traumatisées, était encore plus provocante. Johnson avait entendu parler de la stimulation de points d’acupressure vers la fin de sa carrière aux V.A. Après son départ en retraite, il utilisa cette approche dans des régions qui avaient été le théâtre de génocides ou de guerres ayant sévèrement impacté les populations civiles. Son traitement, basé sur la TCM (thérapie du champs mental), visait à atténuer les fortes réactions émotionnelles provoquées par l’évocation de certains souvenirs particulièrement !6 ! ! traumatisants, portant souvent sur la torture, le viol et la vue du meurtre de personnes aimées. Le premier rapport de Johnson décrivait son travail auprès de 105 personnes au cours de ses cinq premières visites au Kosovo à la suite du génocide ; il y affirmait avoir obtenu des résultats fortement positifs chez 103 d’entre elles (Johnson et al, 2001). Johnson affirma par la uploads/Sante/ eft-presentation.pdf

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  • Publié le Jul 08, 2021
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
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