Université FERHAT ABBAS de SETIF Faculté de médecine Département de pharmacie L

Université FERHAT ABBAS de SETIF Faculté de médecine Département de pharmacie Laboratoire de Pharmacie Galénique Dr Y.CHELLIK LES MÉDICAMENTS HOMÉOPATHIQUES Histoire – Principes – Intérêts -­‐ FormulaOon I. Commençons par tester votre vocabulaire Médecine douce Médecine alternative Médecine homotoxique II. Un peu d’histoire – Egypte ancienne § Les médecins de l’époque égypOenne av. J.-­‐C étaient des sorciers et des guérisseurs. § Rites et des sacrifices étaient praOqués pour calmer la colère des dieux et resOtuer la santé. II. Un peu d’histoire – Grèce Hippocrate (460-­‐377 av. J.-­‐C) GRECE La maladie survenait d’un déséquilibre entre les humeurs Les contraires sont guéris par les contraires La maladie est produite par les semblables et par les semblables que l’on fait prendre II. Un peu d’histoire – L'Egypte moderne Au IIIe siècle avant J.-­‐C, une école d’anatomie existait déjà en Egypte et la dissecOon qui y était praOquée a permis d’apprendre beaucoup de choses sur le foncOonnement du corps humain. II. Un peu d’histoire – La religion § Au Moyen Age, la dissecOon était interdite à cause de la religion II. Un peu d’histoire – La religion § La médicaOon issue de la médecine musulmane dominait III. Le succès des médecines parallèles Les gens qui uOlisent les médecines parallèles sont convaincus de leur efficacité et de leur uOlité, parOculièrement quand la médecine convenOonnelle n’arrive pas à les guérir. Les médecines parallèles sont inoffensives dans le sens où elles n’ont pas d’effet secondaire rassurent leurs uOlisateurs. IV. DéfiniOons -­‐ ClassificaOon L’OrganisaOon Mondiale de la Santé (OMS) reconnaît 3 médecines tradiOonnelles de naturopathie : § La naturopathie (ou médecine tradiOonnelle occidentale). § La Médecine TradiOonnelle Chinoise. § L’Ayurveda (Médecine TradiOonnelle Indienne). V. L’homéopathie à ses débuts L’inventeur de l’homéopathie : ChrisOan Frédéric Samuel Hahnemann, un médecin allemand né en 1755. Un passionné de chimie et de pharmacologie ; il s’est donc très rapidement intéressé à différents produits suscepObles de guérir. § LOI DE BASE : SIMILIA SIMILIBUS CURRENTUR § 1810 : ORGANON DE LA MÉDECINE § L’EXPÉRIMENTATION DE HAHNEMANN : IL A EU L’IDÉE DE TESTER, À PETITES DOSES, CERTAINES SUBSTANCES TOXIQUES CHEZ UN SUJET SAIN (LUI-­‐MÊME AU DÉBUT) ET D’EN NOTER LES EFFETS. IL A AINSI ÉTABLI CE QU’IL A APPELÉ DES : PATHOGÉNÉSIES, UNE DESCRIPTION DES SYMPTÔMES PRODUITS CHEZ L’INDIVIDU SAIN PAR TELLE ET TELLE SUBSTANCE TOXIQUE. § PRINCIPES : SIMILITUDE & DILUTION § Homéopathie représente une médecine holisOque qui emploie des préparaOons animales, végétales et minérales. § Etymologie grecque : -­‐ Omoios : comme. -­‐ Pathos : souffrir, senOr. VI. Terminologie § La dynamis est la force vitale ou l’énergie vitale de l’individu. § La maladie est un dérèglement de la dynamis par le biais de l’environnement. § Qui peut être rééquilibrée par un contrepoids subOl : le médicament homéopathique. VII. Les méthodes scienOfiques d‘Hahnemann § L'observaOon du paOent dans tous ses aspects devrait être la base d'un traitement efficace. § La réflexion de ce qui a été observé, la recherche de corrélaOons, les causes et les conséquences. § L‘expérience accélérera la formulaOon de conclusions qui seront ensuite traduites dans des protocoles thérapeuOques efficaces. 3 IL EST IMPORTANT D’OBSERVER L’ESSENCE D’UNE MALADIE, PARCE QUE SA VRAIE NATURE N’EST RÉVÉLÉE QUE PAR SA TOTALITÉ. LA RÉFLEXION ENGLOBE TANT L’ACTION DE LA VOLONTÉ ET DE L'INTELLECT QUE LA PUISSANCE DE L'IMAGINATION EN TANT QU’ACTION CONSCIENTE, UNE ÉVALUATION SPIRITUELLE ET UNE ÉVALUATION DE L’OBSERVATION AVEC LES YEUX DE L'ESPRIT. LA MÉDECINE EST UNE SCIENCE BASÉE SUR L’EXPÉRIENCE. L’EXPÉRIENCE NE S’ACQUIERT PAS PAR UNE EXPÉRIMENTATION ALÉATOIRE MAIS PAR UNE APPRÉCIATION SPIRITUELLE DE CE QUI A ÉTÉ OBSERVÉ. LA DYNAMIQUE DE L’EXPÉRIENCE CONSISTE EN DES CONNAISSANCES ACQUISES. VIII. Les symptômes selon Hahnemann LES SYMPTÔMES INCLUENT TANT LES SYMPTÔMES SUBJECTIFS QUE LES SENSATIONS DANS N'IMPORTE QUELLE RÉGION DE L'ORGANISME, TANT DE NATURE PSYCHOLOGIQUE QUE PHYSIQUE, SANS TENIR COMPTE DE LEUR DEGRÉ DE DIFFÉRENTIATION PAR LA PERCEPTION OU D'INVESTIGATIONS AU NIVEAU MOLÉCULAIRE. Symptôme Homéopathie Classique Peuvent être purement objecOfs, subjecOfs, irréels ou même n'être que des impressions, même surréalistes, qui s'expriment via des interacOons verbales ou non-­‐ verbales, des aspects psychologiques ou des émoOons. Sont objecOfs et mesurables par des méthodes objecOves. § J’ai l’estomac lourd comme s’il allait exploser. § J’ai un mal de tête comme si une aiguille est enfoncée dans le crâne. § J’ai le sentiment de tomber en morceaux. Approche standardisée Approche individualisée IX. Les principes homéopathiques de base Le tableau clinique causé chez l'homme sain par l'administraOon d'une concentraOon toxique d'une substance, doit être semblable au modèle de la maladie du paOent. UNE SUBSTANCE QUI PROVOQUE DES SYMPTÔMES CHEZ UNE PERSONNE BIEN PORTANTE GUÉRIRA LES MÊMES SYMPTÔMES CHEZ UNE PERSONNE MALADE. LE PRINCIPE DE SIMILITUDE Une substance qui dans de hautes concentraOons moléculaires provoque une image d'intoxicaOon chez des sujets sains, peut guérir le même modèle de maladie chez un paOent en uOlisant des concentraOons subOles de ceve substance. POUR QU’UN REMÈDE SOIT EFFICACE, IL EST NÉCESSAIRE DE DILUER LA SUBSTANCE EMPLOYÉE. EXP. PIQURE D’ABEILLE. LE PRINCIPE DE DILUTION OU D’INVERSION HOMÉOPATHIE ANTI-­‐INFLAMMATOIRE Similitude DiluOon Piqure d’abeille Sujet saint Dose toxique Symptômes œdème local, douleur, rougeur Sujet malade Tableau clinique œdème local, douleur, rougeur Dose subOle DiluOon d’Apis Mellifica Piqure d’abeille DiluOon d’Apis Mellifica Une substance ne peut pas être appelée poison uniquement sur ses caractérisOques moléculaires parce que le dosage est le paramètre principal pour sa toxicité. LA DOSE FAIT LE POISON. LE POISON NE FAIT PAS LA DOSE. LA RÈGLE DE PARACELSE L'effet de deux substances qui entrainent le même changement d’une foncOon ou qui supprime les mêmes symptômes s'addiOonnent quand elles ont le même point cible pharmacologique et s'inhibent quand ils ont des points cibles pharmacologiques différents LA SYNERGIE DES COMPOSANTS VIENT DU PRINCIPE DE BURGI. LA RÈGLE DE BURGI X. Les diluOons homéopathiques DiluOons décimales DiluOons centésimales DiluOon KORSAKOV § Les diluOons décimales – Ecole allemande C'est une concentraOon 1:10 uOlisée dans chaque palier de diluOon avec une dynamisaOon. D1 = 1:10, une D2 = 1:100, une D3 = 1:1000, …etc. § Les diluOons centésimales -­‐ Ecole française Ont une concentraOon de 1:100 dans chaque palier de diluOon avec dynamisaOon. Un C1 ou 1CH = 1:100, une C2 ou 2CH = 1:10000, une C5 ou 5CH = 1 :10000000000, …etc. § NB : DynamisaOon D >> CH. § Les diluOons Korsakov – Le même flacon uOlisé – Liquide remplacé Le contenu résiduel par adhérence à la paroi du flacon est de 1 :100 de la parOe de liquide qui était dans la bouteille : 2K = 1:10000. XI. Les principes homéopathiques Vs la procédure des 4E Etablie pour évaluer le bien-­‐fondé d’une thérapeuOque : -­‐ Énoncer sous une forme claire et précise les affirmaOons faites et s’assurer qu’elles sont testables en principe. -­‐ Examiner les raisons empiriques données en faveur de ces affirmaOons : S’agit-­‐il d’études in vitro, épidémiologiques, … -­‐ Explorer les hypothèses alternaOves qui pourraient rendre compte des données empiriques fournies. -­‐ Évaluer la jusOficaOon théorique des différentes hypothèses défendues. 4E EXAMEN DU PRINCIPE DE SIMILITUDE § ApplicaOon du 1er critère des 4 E : Énonçons le principe de similitude sous une forme claire et précise : Une substance, qui produit chez un sujet sain des symptômes semblables aux symptômes de la maladie, peut guérir ceve maladie. § ÉvaluaOon de l’énoncé : Il s’agit d’une hypothèse testable empiriquement. Il suffit d’abord de savoir quels sont les effets produits par différentes substances et ensuite de vérifier si effecOvement ces substances guérissent effecOvement des paOents aveints de différentes maladies. § Le principe de similitude ne propose aucun mécanisme, aucune explicaOon causale de la guérison. Nous pourrions observer une corrélaOon posiOve très forte sans comprendre pourquoi il en est ainsi. § Portée du principe : Il n’y a rien dans le principe de similitude qui limite son applicaOon. On parle de n’importe quelle substance et de n’importe quelle maladie. § ApplicaOon du 2ème critère des 4 E : Les recherches faites en ce sens sont des études cliniques. § Résultats des tests : La plupart de ces études faites jusqu’à présent ne sont pas concluantes : on n’y observe pas de corrélaOon posiOve entre la guérison et l’absorpOon de granules homéopathiques, c’est-­‐à-­‐dire que les cas de guérison n’excèdent pas l’effet placebo. § Remise en quesOon théorique du principe : il y a des substances qui produisent des symptômes semblables à une maladie (le vin et la migraine, le sucre et la carie), mais qui ne permevent pas de guérir ceve maladie. § ApplicaOon du 3ème critère des 4 E : Il existe des hypothèses alternaOves que l’homéopathie : l’effet placebo peut en être une. § ApplicaOon du 4ème critère des 4 E : Le principe de similitude n’a pas de base théorique en sciences : chimie ou biologie. § Conclusion : Le principe de similitude échoue donc à la procédure des 4 E. § On peut alors en douter sérieusement. EXAMEN DU PRINCIPE DE DILUTION § ApplicaOon du 1er critère des 4 E : Énonçons le principe de diluOon sous une forme claire et précise : Pour qu’un remède soit efficace, il uploads/Sante/ home-opathie-cours-de-gale-nique-3eme-anne-e-pharmacie-dr-chelik.pdf

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  • Publié le Mar 25, 2022
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
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