Eric Marié Introduction à LA MEDECINE HERMETIQUE à travers l'œuvre DE PARACELSE

Eric Marié Introduction à LA MEDECINE HERMETIQUE à travers l'œuvre DE PARACELSE Du même auteur - Traité fondamental d'Astrologie médicale - Astrologie et Médecine ésotérique - La Grande Chirurgie de Paracelse (à paraître). © Editions Paracelse, Eric Marié, 1988. Château de la Bessière 79370 Vitré A Marie-Joëlle, pour son aide, que fai toujours appréciée sans, parfois, le lui faire savoir. Aux Compagnons qui, la canne à la main, cheminent patiemment sur la Voie qui mène à la grande perfection... tf INTRODUCTION Présenter au public un ouvrage synthétique sur la médecine de Paracelse pourrait susciter, chez certains, quelque étonnement. Les uns penseront que l'entreprise est fort ambitieuse car le sujet est difficile, tant par son étendue que par sa subtilité. D'autre déclareront peut-être qu'il est sans intérêt ; en quoi l'exégèse-de doctrines et de pratiques vieilles de plusieurs siècles peut-elle appor­ ter quelque chose de plus au praticien ou au public, nan­ tis qu'ils sont d’une médecine scientifique à la pointe du progrès technologique ? J'essaierai de répondre aux uns et aux autres en ex­ pliquant ce qui a motivé ce livre tant dans le choix du sujet que dans la manière de le traiter. Tout d’abord, on peut rappeler ce qui devient pro­ gressivement un lieu commun : le positivisme pseudo- scientifique dans lequel la médecine officielle est empri­ sonnée ne satisfait pleinement, de nos jours, que ceux qui en vivent. Quant au public des usagers de santé, malgré la désinformation ou l’absence d'information qu’il subit, il s'oriente progressivement vers des théra­ pies plus globales. C'est ainsi qu'on assiste au dévelop­ pement de méthodes thérapeutiques multiples que les vulgarisateurs regroupent sous les termes impropres de "médecines douces" ou "médecines parallèles". Parmi ces méthodes apparaissent ou ressurgissent certains grands systèmes médicaux traditionnels, à l'efficacité - 5 - indiscutable et forts de plusieurs siècles ou millénaires d'expérimentation. Or, pratiquement toutes ces disci­ plines ont leur origine en Onpnt,à tel point qu'on en vient à se demander s'il existe une médecine énergétique occidentale. Car nombre de praticiens s'engagent dans l'étude de la médecine chinoise, tibétaine, ayurvédique, à défaut de trouver une véritable médecine de l’homme complet, tant physique que spirituel, qui soit compatible avec leur culture, leur langue, leur philosophie et leurs racines génétiques en général. Bien qu'actuellement méconnue ou oubliée, la méde­ cine hermétique et celle de la lignée de Paracelse en particulier, permet une approche précise, subtile et cohérente de tous les niveaux de l'être humain. Elle prend en compte sa nature spirituelle, son environ­ nement céleste, biologique et social et un très grand nombre d'informations que notre société matérialiste nous a conduits à négliger. Au delà de son aspect stric­ tement médical, c’est toute une rééducation de notre sensibilité qu'elle opère lorsqu'on l'étudie et la pratique avec force et sincérité. C'est pourquoi je pense que, bien que la médecine hermétique de Paracelse ne soit pas en­ core très accessible, elle ne manquera pas de susciter l'intérêt de nombreux thérapeutes. A travers cet ouvrage, très succinct j'en convient, j'ai tenté de rendre accessible cette discipline, sans sacrifier l'authenticité au profit de la vulgarisation. A ce propos, il me parait utile de préciser que ce qui suit n'est pas seulement une exégèse et pas du tout une œuvre histo­ rique ou philosophique. Sans pour autant négliger l’étude, j'ai été introduit à la médecine hermétique par l’observation de la nature et la pratique du laboratoire depuis mon plus jeune âge ; à cela est venue s'ajouter une expérience clinique et thérapeutique quotidienne qui. au fil des années, m'a permis de mieux pénétrer cer­ taines réalités subtiles de l'être humain. C'est de cela qu'il s’agit ici et non de théories métaphysiques propres à occuper l'esprit des amateurs de philosophies origi­ nales. J'espère que toutes les personnes intéressées par la pensée de Paracelse tireront profit de la lecture de cet es­ sai de synthèse de la médecine hermétique et qu'il encouragera certains à s'engager plus profondément, tant dans l’étude que dans la pratique, sur la voie tracée par l'illustre Théophraste. CHAPITRE PREMIER VIE DE PARACELSE En France, non seulement la vie, mais également l'œuvre de ce précurseur génial que fut Paracelse ne préoccupe guère actuellement que les curieux, les ama­ teurs d’insolite, voire, comme nous l'avons tristement constaté à certaines occasions, les opportunistes qui, sans s'être donnés la peine de le lire, n'hésitent pas à citer son nom pour cautionner leurs théories... Las! Quand les chercheurs sincères (oserions nous espérer qu'il puisse s'agir de médecins?) pourront-ils donc étu­ dier l'œuvre monumentale du Maître d'Einsiedeln sans sarcasme ni engouement, mais avec la profondeur et la sérénité indispensables pour aborder un enseignement précieux. Car, si de nombreux doutes subsistent sur les niveaux de compréhension des textes de Paracelse, une certitude demeure pour le lecteur attentif de cette œuvre colossale : la présence indéniable du souffle de l'Esprit LA MEDECINE A L'EPOQUE DE PARACELSE Pour comprendre l'œuvre de Paracelse, il est indis­ pensable de savoir ce qu'était la médecine occidentale à son époque. En effet, s'il lui fut souvent reproché son attitude polémique à l'égard de ses contemporains de l'art thérapeutique, il faut se souvenir que la plupart de ceux-ci n'avaient de docteur que le titre et la charge, ou­ bliant souvent les devoirs les plus élémentaires vis-à-vis il r k - 9 - des malades et faisant preuve d'une incompétence presque générale, masquée, autant qu'il était possible, par un sectarisme pédant entretenu par un solide esprit de caste. Toute initiative expérimentale était prohibée, compte tenu du fait que les vérités énoncées par les anciens se suffisaient à elles-mêmes et avaient valeur de dogmes à apprendre plutôt qu’à comprendre. En clair, toute connaissance médicale se résumait à quelques noms dont les plus réputés étaient Hippocrate, Galien et Avicenne. Le Père de la médecine Hippocrate (460? - 375 avant JC) est chronologique­ ment la première grande figure médicale d'Occident. Avant lui, la médecine était une science révélée, et son caractère ésotérique, ainsi que son origine divine, en faisaient une discipline dont l'enseignement le plus ex­ haustif était nécessairement attaché à la religion. Ainsi, dans l'Egypte ancienne, elle était transmise dans les écoles de Mystères. Hippocrate fut le premier thérapeute connu à faire passer la médecine de la religion à la laï­ cité. Doit-on parler de progrès ou de dégradation ? Nous ne nous prononcerons pas sur ce point qui relève de l'idéologie de chacun. Toujours est-il que l'art de guérir devint une science expérimentale et non plus seulement une connaissance révélée. Hippocrate, issu d’une famille de médecins, fut cé­ lèbre dès l'âge de trente ans. Ayant beaucoup voyagé, il écrivit un grand nombre de livres dans lesquels il donna, notamment, un cadre technique, ainsi que des bases dé­ ontologiques à la médecine. Cependant, il subit l'influence pythagoricienne à propos des quatre hu­ meurs. Cette conception ne sera pratiquement plus re­ mise en question jusqu’à Paracelse et elle restera of- - 10 - ficielle jusqu'à la fin du XVII siècle. Hippocrate accordait une grande influence à la nature dont le médecin devait, selon lui, être l'instrument et malgré certaines erreurs fondamentales, on peut re­ connaître, dans ce que fût Hippocrate, un médecin consciencieux, plein d'humilité et attentif tant sur le plan technique qu’éthique. Paracelse conserva toujours un grand respect à son égard. Galien Trop vénéré par ses disciples, Hippocrate n'eut guère de successeurs pour poursuivre les investigations qu'il avait entreprises. Son enseignement fut conservé dans la lettre mais abandonné dans l'esprit. Aussi, cinq ou six siècles après, alors que la tradition médicale issue de l'Egypte et de la Grèce se répandait dans l'Empire ro­ main, le progrès réel, en matière de thérapeutique était quasiment nul. Le deuxième personnage important de la littérature médicale courante au XVIème siècle est Galien (131-200 après JC). Il voyagea autant qu'Hippocrate et écrivit da­ vantage, bien que toute son œuvre n'ait pu être conser­ vée jusqu'à nos jours. Très souvent comparé à son il­ lustre prédécesseur, il eut pourtant un comportement bien différent : dans toute son œuvre, il apparaît un grand orgueil et une présomption sans limite. Aussi, malgré l’intérêt de ses recherches dans divers domaines, il fut essentiellement responsable de l'immobilisme dans lequel devait tomber la médecine pendant quinze siècles : en effet, il conseilla à ses disciples de se contenter de ce qu'il avait découvert, persuadé qu'après lui plus rien ne pourrait être amélioré sur le plan médical... Il faut pour­ tant se garder de juger Galien avec une excessive sévé­ rité : malgré certains erreurs grossières, essentiellement - 11 - dûes à des observations et dissections sur les animaux, il fut parfois bien inspiré, et des éléments de sa pharmaco­ pée sont encore utilisés de nos jours. Il est seulement regrettable que ses théories dogmatiques n'aient été re­ mises en question plus tôt. L'érudition ne fait pas le médecin... Avicenne, Arabe du Turkestan, vécut au Xème et Xlème siècle. Esprit universel, il embrassa pratiquement toute la culture de son époque : philosophie, mathéma­ tiques, physique, arts, littérature et, inévitablement, un peu de médecine. Il est difficile de dire s'il pratiqua cette uploads/Sante/ marie-eric-introduction-a-la-medecine-hermetique-a-travers-l-x27-ouvre-de-paracelse-livre.pdf

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  • Publié le Apv 17, 2022
  • Catégorie Health / Santé
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