Docteur Jacques DENIAU CONSEILS HOMÉOPATHIQUES xy yx Février 1964 Conseils homé

Docteur Jacques DENIAU CONSEILS HOMÉOPATHIQUES xy yx Février 1964 Conseils homéopathiques 5 Avant-propos L e premier opuscule avait été fait en 1955 à la demande de mes mala- des, ceux-ci m’ont renouvelé souvent leur demande depuis. Selon leurs indications, j’y ai ajouté, entre autres, les signes essentiels des remèdes si- gnalés. Je m’excuse près des mânes d’HAHNEMANN d’avoir tronqué ainsi sa matière médicale ; il le fallait pour présenter quelque chose de succinct, mais cependant très valable. Mes malades pourront soigner ainsi eux-mêmes homéopathiquement les diverses maladies courantes et les troubles pour lesquels on ne consulte pas le médecin. De même, s’ils veulent enrayer une maladie quelconque en attendant l’examen du médecin, ils trouveront là l’essentiel de ce qui leur est néces- saire et ce qu’ils cherchent. Ils y trouveront également quelques conseils que je donne fréquemment au point de vue régime de vie, diététique, gymnastique, etc... 6 6 Conseils homéopathiques INTRODUCTION En quelques mots : L’HISTOIRE DE L’HOMÉOPATHIE. Le principe de similitude qui est la base de l’homéopathie avait déjà été énoncé par Hippocrate. HAHNEMANN comprit et établit les rapports étroits de similitude entre les manifestations morbides présentées par le malade et les troubles expéri- mentalement provoqués chez l’homme sain par une substance quelcon- que. De plus, c’est lui qui comprit le rôle thérapeutique de la dose infinitési- male et qui la pratiqua. C’est en 1790 qu’Hahnemann commença ses expériences et c’est en 1810 qu’il publia l’ORGANON, où il exposait ses principes thérapeutiques et ses résultats. Depuis, les adeptes de la thérapeutique homéopathique sont de plus en plus nombreux et s’ils sont divisés en écoles différentes, en chapelles très opposées, les principes restent les mêmes, car la Matière Médicale est Une. Conseils homéopathiques 7 LA LOI DE SIMILITUDE P ratiquer l’Homéopathie consiste à donner au malade, à dose finitésima- le, la substance qui, prise chez un homme sain à doses fortes, produit des symptômes semblables à ceux observés sur le malade. L’ouvrage fondamental et unique ; la « Bible » de l’Homéopathie, c’est la « Matière Médicale ». Elle est le recueil où sont classées les substances avec l’ensemble des troubles présentés par leur absorption. Tout autre ouvrage ne peut être qu’un commentaire de l’œuvre immuable qu’est la « Matière Médicale ». Celle-ci, par contre, s’enrichit continuellement de toutes les nouvelles substances, produits chimiques ou autres, qui créent des troubles soit au cours de leur fabrication, soit dans leur utilisation. La thérapeutique homéopathique n’est pas facile à appliquer car seul le re- mède indiqué agit, les autres n’ont absolument aucune action. Mais si vous donnez un remède non indiqué, il ne fera jamais de mal et n’intoxiquera pas le malade, au contraire des remèdes à doses pondérales, massives, utilisées en médecine allopathique. Pour qu’un remède soit utilisé dans un cas donné, il n’est pas nécessaire que tous les symptômes énumérés dans la Matière Médicale soient présen- tés par le malade, il suffit de retrouver au moins trois symptômes pour être autorisé à donner le remède. Il faut bien sûr que ces trois symptômes soient parmi les symptômes ou modalités importantes ce que l’on appelle les « Keynotes » du remède. Ne pas oublier que les modalités psychiques sont les plus déterminantes pour la prescription du remède, même en cas de maladie aiguë ; viennent en- suite les modalités de comportement, puis les symptômes objectifs, enfin les sensations subjectives. 8 Conseils homéopathiques LA DILUTION INFINITÉSIMALE C ’est l’homéopathe qui a utilisé le premier les substances à de très peti- tes doses ; actuellement l’inversion d’action d’un produit selon la dose, forte ou infinitésimale, est connue d’une manière courante même par la médecine officielle. Notamment, toutes les méthodes de désensibilisation anti-allergiques utilisent des procédés homéopathiques. Les vaccinations elles-mêmes tant décriées par la plupart des chapelles ho- méopathiques, parce qu’elles sycotisent le patient, sont dans la plus pure tradition Hahnemannienne. La gamme des dilutions est très étendue depuis la Teinture-Mère qui cor- respond (à la préparation près), à la teinture du codex officinal, donc à une dose allopathique pondérale du produit jusqu’à des dilutions extrêmement poussées. La dilution homéopathique descend non seulement à la limite mathémati- que où il y a encore, en tenant compte du nombre d’Avogadro, une particu- le matérielle dans le produit, mais va au-delà. Force est d’admettre, puisque l’activité du produit est indéniable, que, nous ne savons pas ce qui se passe au point de vue physico-chimique au cours de la préparation du remède et également au cours de son utilisation. Là, toutes les hypothèses peuvent être soulevées ; les remèdes n’agissant que par leur présence d’une manière énergétique : catalyseurs ? inducteur d’antagonisme ? perturbateurs ioniques électifs ? Les solutions présentées jusqu’à ce jour n’ont apporté aucune explication générale du phénomène observé cliniquement. Conseils homéopathiques 9 LES DILUTIONS 1° LA DILUTION HAHNEMANNIENNE. On prend une goutte de Teinture-Mère que l’on mélange dans 99 gouttes de solvant (alcool ordinairement) ; on imprime un certain nombre de se- cousses au flacon et l’on obtient la première centésimale. On prend une goutte de cette centésimale et, en procédant de la même manière, l’on obtient la deuxième centésimale ; et ainsi de suite. 2° LA DILUTION DE KORSAKOW (procédé américain). Celle-ci, plus pratique au point de vue manutention, utilise un seul et uni- que récipient, et utilise la propriété qu’ont les parois de conserver par capil- larité un peu du produit lorsque le récipient est vidé, et l’on obtient les dilu- tions successives par vidages et remplissages alternés du même récipient. Cette méthode n’est signalée que pour mémoire car une loi l’a interdite en France et elle n’existe plus pour l’instant que dans les autres pays. Il existe des tables de correspondance entre les deux méthodes. Ceux qui utilisent les remèdes homéopathiques depuis longtemps se sou- viennent des numéros 6, 30, 200, M, XM, etc... LES ÉTATS DES REMÈDES HOMÉOPATHIQUES Vous trouverez les remèdes sous forme de poudre (paquets, cachets, com- primés), sous forme de liquide, sous forme de granules. Il existe également des incorporations de produits homéopathiques dans les suppositoires ou des préparations liquides injectables. C’est la forme granule qui est la plus répandue. Ce sont des granules de su- cre ou de lactose qui sont imbibées avec la dilution choisie du médicament. Le principe actif est donc déposé à la surface et c’est pour cette raison qu’il y a intérêt à ne pas toucher les granules avec ses doigts. C’est pour cette même raison que l’on donne toujours deux granules afin que, même si on les touche un peu par hasard, il y en ait au moins la valeur d’une absorbée. Puisqu’en principe la quantité ne compte pas (chez les en- fants, il y a donc intérêt à donner 3 ou 4 grains). On peut préparer également des solutions en faisant fondre dans de l’eau 10 Conseils homéopathiques des granules, ou en y versant des gouttes d’une solution. Il existe pour l’usage externe des pommades ou des liniments dans lesquels on a incorporé les remèdes homéopathiques. LA PRESCRIPTION Ce qui importe, de prime abord, c’est le choix du remède. La question de la dilution à donner vient souvent des habitudes de pres- cription du médecin, mais cela dépend surtout de l’état du malade et de sa sensibilité personnelle et c’est un problème d’appréciation parfois difficile. Il faut savoir que les basses dilutions agissent plus spécialement sur les tis- sus, les moyennes dilutions sur les systèmes organiques, les hautes dilu- tions sur l’encéphale et le cortex. On emploiera donc les basses dilutions décimales et jusque 4e centésimale compris, sur les troubles lésionnels et dans les maladies aiguës. Les moyennes dilutions 5 H pour les troubles fonctionnels. Les 7 H ont aussi la propriété d’agir comme désensibilisant (également les 9 H). Au-dessus de 9 H, il y a action en profondeur sur le terrain et le psychisme (9 H à 30 H). L’UTILISATION La fréquence du remède est fonction de l’intensité du trouble et du mo- ment où l’on est, par rapport au début des troubles. En cas de troubles chroniques, les remèdes sont répétés à la fréquence de 1 fois ou 2 fois par jour. Les moments indiqués : matin et soir, avant les repas, sont tout à fait relatifs ; ils ne sont indiqués que parce que ce sont des mo- Conseils homéopathiques 11 ment repérés de la journée, mais on peut les prendre à d’autres moments. L’important est que la prise d’un remède soit éloignée d’une absorption alimentaire quelconque d’au moins 10 minutes pour les basses dilutions, 1 heure pour les moyennes, 2 heures pour les hautes. Encore que l’on voit les remèdes agir, pris au cours même des repas, et même dans le café (cf. HAHNEMANN). Plus la dilution est haute, plus elle doit être espacée ; dans les cas chroni- ques : 7 jours, 10 jours, 12 jours, 15 jours. Si l’on oublie de prendre le remède, en reporter la prise au jour où l’on s’aperçoit de l’oubli, mais décaler d’autant la prise de la haute dilution suivante (à moins que la date d’action dans le uploads/Sante/ homeodeniau-conseils-en-homeopathie.pdf

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  • Publié le Nov 04, 2022
  • Catégorie Health / Santé
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