1 Les effets secondaires de la vaccination au Québec par Anne-Hélène Jutras Ima
1 Les effets secondaires de la vaccination au Québec par Anne-Hélène Jutras Imaginez un vaccin tellement sûr que vous devez être menacé pour le prendre, contre une maladie si mortelle que vous devez être testé pour savoir si vous l’avez. - Pr. Denis Rancourt 1RE PARTIE : LES CAS RAPPORTÉS DANS LES MÉDIAS Un enfant de trois ans a attrapé la COVID-19, dit sa mère, mais il n’a aucun symptôme, pas plus que ses parents ou son frère. La COVID-19, vraiment? Une dame presque centenaire, sans aucun symptôme, est morte… de la COVID-19. Un motocycliste qui avait contracté la maladie et s’en était remis a fait un accident de la route deux mois plus tard et est mort… de la COVID-19. Un entrepreneur dont le commerce avait fermé s’est tiré une balle dans la tête et est mort lui aussi… de la COVID-19. Combien d’autres sont ainsi morts de la COVID-19 sans même avoir de symptômes cliniques1? Si la COVID-19 a le dos large, il semble qu’on ne puisse pas en dire autant du vaccin. Si des personnes âgées décèdent dans les heures ou les jours suivant leur première ou leur deuxième injection, par exemple, le lien causal entre les deux est, le plus souvent, évacué : ces personnes étaient déjà fragiles et/ou gravement malades2. Si une personne en parfaite santé développe de graves effets secondaires ou meurt quelques minutes, quelques heures ou quelques jours après son injection, on évoque souvent la simple coïncidence, ou encore on minimise l’incident parce que les bénéfices de la vaccination l’emportent sur les risques, dit-on. Quand un cas d’effets secondaires du vaccin filtre dans les médias, on le dit rare ou rarissime. À plus d’un égard, l’utilisation de ces mots mérite d’être questionnée. Le 1er juin dernier, le gouvernement du Québec rapportait un 9e cas de thrombose au Québec lié au vaccin d’Oxford-AstraZeneca. Dans l’article de la Presse canadienne à ce sujet3, on ne manquait pas de préciser que d’après les données du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), les cas de thromboses liés à ce vaccin demeuraient rares. Mais neuf cas rares mis ensemble ne constituent-ils pas déjà des cas moins rares? Il convient surtout de se demander si ce qui est rarissime, au Québec (comme ailleurs au Canada), ne serait pas plutôt les cas d’effets secondaires déclarés, ceux dont le lien a été établi avec l’injection reçue et encore davantage ceux rapportés publiquement. Nous révéler médiatiquement neuf cas de thromboses, tous reliés au même vaccin, relève-t-il d’une volonté de transparence de nos autorités ou d’une 2 stratégie pour occulter tous les autres cas d’effets secondaires en n’attirant le regard que sur la partie émergée de l’iceberg? Les cas rapportés dans les médias S’agissant de la sécurité des vaccins anti-covid, le pseudo-journalisme va ainsi chercher à dénier la réalité des effets indésirables, dans la droite ligne du discours gouvernemental. […] pour la plupart des journalistes, les statistiques sanitaires sont indiscutables quand elles vont dans le sens de la narration officielle, mais elles deviennent soudainement discutables lorsqu’elles contredisent cette même narration. Cette malhonnêteté intellectuelle devrait sauter aux yeux4. Le 2 mars 2021, Radio-Canada rapportait qu’un cas de paralysie de Bell5 (paralysie faciale) avait été observé après une injection (non spécifiée) contre la COVID-19, mais selon le CISSS de la Côte-Nord, région où a eu lieu l’inoculation, il ne s’agissait que d’un hasard. En effet, on ne parlait alors que d’un « lien temporel », comme « la paralysie faciale n’[avait] jamais été associée statistiquement à aucun vaccin ». Ce qui est rapporté dans cet article6 permet de poser deux hypothèses : soit le CISSS de la Côte-Nord est mal informé, soit il cherche à induire le public en erreur : Les chercheurs de la Brighton Collaboration (un groupe scientifique mondial s’occupant de la sécurité vaccinale) ont étudié le sujet de la paralysie de Bell7 de manière approfondie. Ils ont effectué une première recherche d’articles scientifiques à l’aide de Google Scholar™, en utilisant les termes de paralysie de Bell ou paralysie faciale en liaison avec les termes de vaccin et vaccination. Le but de l’étude était d’examiner la relation causale entre la paralysie de Bell et le vaccin. La recherche sur 1457 articles a permis de démontrer que la paralysie de Bell apparaissait à la suite d’une variété de vaccins, le plus souvent après le vaccin contre la grippe8 […] D’après la US Court of Federal Claims9, qui examine les plaintes, le VICP (Vaccine Injury Compensation Program) a indemnisé environ 38 personnes ayant contracté la paralysie de Bell. L’article dit aussi que des cas de paralysie de Bell avaient déjà été observés dans les essais cliniques de Pfizer et de Moderna et qu’il s’agissait d’un des nombreux signaux d’alarme ressortant des résultats. Pourquoi avoir passé sous silence cette information importante10? Le 27 avril 2021, les médias nous rapportaient le cas de Francine Boyer11, cette femme de 54 ans décédée des suites d’une thrombose après avoir reçu l’injection d’AstraZeneca. La même journée, dans un effort de relativisation (ou de minimisation) des risques reliés à ce « vaccin12 », un article de Radio-Canada13 rappelait la rareté des cas de caillots 3 sanguins et faisait intervenir la notion d’« effet nocebo », qui, selon Mahyar Etminan, du département d’ophtalmologie, de médecine et de pharmacologie de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC), « décrit un résultat négatif qui se produit en raison de la croyance que l’intervention causera un préjudice ». Ainsi, la méfiance envers un vaccin pourrait en exacerber les effets négatifs. Cette méfiance ne semblait pas présente chez Shaun Mulldoon au moment de recevoir son injection d’AstraZeneca, mais cela n’a pas empêché l’homme de 43 ans, de Langley en Colombie-Britannique, de se faire enlever deux mètres d’intestin des suites d’une thrombocytopénie immunitaire prothrombotique induite par le vaccin (TIPIV) lui ayant causé d’importantes complications. CBC rapportait la nouvelle14 le 15 mai 2021. Quatre jours plus tard, La Presse rapportait l’histoire de la mère de Catherine*15 (nom fictif), qui, après avoir reçu sa première dose d’AstraZeneca, n’avait pas non plus été victime d’un effet nocebo, mais elle aussi d’une TIPIV. On parlait alors du 4e cas déclaré de TIPIV au Québec, tout en laissant ouverte la possibilité qu’il y en ait davantage : la fille de la victime dénonçait l’opacité gouvernementale et le fait qu’elle soit incapable de savoir si le nombre officiel de cas de thromboses incluait celui de sa mère. Mais de l’opacité gouvernementale, depuis, les grands médias n’en ont pratiquement pas reparlé. Toujours en lien avec l’injection d’AstraZeneca, Radio-Canada racontait, le 7 juin dernier, l’enfer vécu par Donald Poirier16 après sa première dose. Le Gatinois, dans la cinquantaine, venait alors de passer plus d’un mois à l’hôpital en raison d’une encéphalite auto-immune causée par le vaccin (vers lequel il s’était pourtant précipité avec entrain) : son propre système immunitaire s’était retourné contre lui, provoquant l’inflammation de son cerveau. Même s’il va maintenant mieux, des risques de récidive et d’autres risques (l’épilepsie par exemple) sont présents, indique sa conjointe, inquiète. Mais malgré son inquiétude, a-t-on ressenti le besoin de mentionner dans l’article, elle se considère « provaccin ». On a aussi jugé pertinent de rapporter que la victime, malgré ses peurs à l’idée de recevoir une deuxième dose, continuait à « faire confiance à la science ». Même si les médecins ayant traité M. Poirier pointent vers l’hypothèse selon laquelle sa maladie aurait été causée par le vaccin (les tests effectués ayant éliminé toutes les autres causes), l’épidémiologiste de l’INSPQ Gaston De Serres, toujours très sollicité par les médias, croit qu’il est trop tôt pour conclure à un tel lien : « Il faut qu’on fasse des études épidémiologiques où on va comparer la fréquence de ces maladies-là chez les vaccinés et chez les non vaccinés », dit-il. Il semble défendre l’idée selon laquelle des « cas isolés » 4 d’effets secondaires, aussi graves soient-ils, ne devraient pas nuire à la stratégie vaccinale. Vaccinons d’abord, observons les dégâts ensuite. Ainsi, pas besoin d’appliquer à la vaccination le fameux principe de précaution si souvent évoqué pour justifier l’imposition de mesures restrictives (pourtant sans fondement scientifique17) ou pour interdire ou déconseiller l’utilisation de remèdes pour traiter la COVID-19 (pourtant efficaces18). Rappelons que, malgré les risques avérés reliés aux injections d’AstraZeneca, malgré les pas si rares cas d’effets secondaires graves rapportés dans d’autres pays qui, dans certains cas, leur ont valu d’être suspendues19 (au moins temporairement), le ministre de la Santé du Québec, le comptable Christian Dubé, n’a pas manqué d’en faire la promotion, prétendant même avoir ressenti un frisson de joie au moment de se faire injecter. Les partis d’opposition à l’Assemblée nationale ne semblent pas non plus avoir accordé une grande importance aux nombreuses mises en garde contre le vaccin controversé – qui a fait l’objet d’inquiétantes tergiversations pendant quelques mois –, certains députés s’étant même vantés sur les réseaux sociaux de l’avoir reçu20, tout comme l’a d’ailleurs fait le populaire Patrick Lagacé dans une chronique21 aux allures promotionnelles. Lorsque, suivant les conseils du Comité d’immunisation uploads/Sante/ les-effets-secondaires-de-la-vaccination-au-que-bec-1re-partie-version-pdf.pdf
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- Publié le Jan 03, 2023
- Catégorie Health / Santé
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