République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’Enseignement Sup

République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Exposé d’immunologie Ecrit et réalisé par : - CHIKH Imène. - ADDI Inssaf. Option : Optométrie 1ere année master Thème : Le kératocône Année Universitaire : 2021/2022. Table des matières Table des matières...................................................................................................................................................... I. Introduction :...................................................................................................................................................... II. Généralité sur le kératocône :.......................................................................................................................... 1. Définition :......................................................................................................................................................4 1.1. Etymologiquement :................................................................................................................................4 1.2. Définition :..............................................................................................................................................4 1.3. Histologiquement :..................................................................................................................................4 1.4. Population concernée :...................................................................................................................................5 III. Causes et stades :............................................................................................................................................... IV. Caractéristiques :................................................................................................................................................ 1. Symptômes :...................................................................................................................................................7 2. Diagnostic :.....................................................................................................................................................7 3. Diagnostics différentiels :................................................................................................................................9 V. Traitement :..................................................................................................................................................... 1. Stabilisation :................................................................................................................................................11 2. Réhabilitation visuelle :................................................................................................................................11 2.1. Correction optique :..............................................................................................................................11 2.2. Correction chirurgicale :........................................................................................................................12 VI. Conclusion :..................................................................................................................................................... VII. Liste des figures :.............................................................................................................................................. VIII. Liste des tableaux :........................................................................................................................................... IX. Bibliographie :.................................................................................................................................................. I. Introduction : Nous savons que la plupart des maladies sont provoquées essentiellement par :  L’intrusion des agents pathogènes externes.  Le dérèglement des systèmes immunitaires internes (ce qui engendre les déficits immunitaires, les états d’hypersensibilité et les maladies auto-immunes).  Un défaut chromosomique (en cas des maladies génétiques et héréditaires). Pour le cas de la pathologie cornéenne nommé « kératocône », elle est d’origine mécanique (frottements oculaires excessifs en intensité, fréquence et durée, souvent associes à une position de sommeil impliquant un contact prolongé entre l’œil le plus atteint et l’oreiller, l’avant bras ou la mains (position ventrale ou sur le côté) et peut aussi être d’origine héréditaire. Notre travail consiste à vous présenter ce que nous savons aujourd’hui sur cette maladie, ses différentes causes probables et ses remèdes. 3 II. Généralité sur le kératocône : 1. Définition : 1.1. Etymologiquement : C’est la cornée conique, cette définition vient des mots grecs : « Kerato » qui signifie « cornée » et Konos qui signifie « cône ». 1.2. Définition : Le kératocône est une maladie non inflammatoire, non contagieuse, dégénérative, bilatérale (mais la gravité de la symétrie est variable) de l’œil caractérisée par un amincissement et une ectasie de la cornée, apparaissant généralement à la puberté et d’évolution lentement progressive. Il engendre des troubles de la vision, une diminution de l’acuité visuelle du fait des aberrations optiques de haut degré et de la fréquente survenue d’opacité cornéennes. 1.3. Histologiquement : La triade histologique : 1. L’amincissement stromal. 2. Ruptures de la couche de Bowman. 3. Dépôts de ferritine au sein de l’épithélium. Figure 1 : Histologique du Kératocône ». 4 1.4.Population concernée : Le kératocône touche indifféremment les hommes et les femmes. Le début de cette maladie est généralement à l’âge de la puberté, mais elle peut survenir à un âge plus précoce ou plus tardif. oct-19 20-29 30-39 40-49 50-59 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 Pourcentage d’atteinte du kératocône par rapport à l’âge Age de diagnostic (ans) Tableau 1 : Histogramme groupé du pourcentage d'atteinte du kératocône par rapport à l’âge. III. Causes et stades : Certains facteurs ont été reconnus comme associés à un risque plus important de développer un kératocône malgré qu’on ne connaisse pas encore les causes exactes de cette maladie :  Les antécédents familiaux de kératocônes : (génétique) : sont retrouvés chez environ 20% des patients.  La présence d’un terrain allergique : (atopie) : est retrouvée chez près de 50% des patients.  Le frottement régulier des yeux.  La présence des maladies associé au kératocône : Trisomie 21, l’amaurose congénitale de Leber, le prolapsus de la valve mitrale et les maladies du collagène (Ehlers-Danlos, Marfan, ostéogenèse imparfaite). 5 Quatre stades cliniques distincts sont classiquement décrits selon :  Myopie et/ou l’astigmatisme.  Kératométrie centrale.  L’existence des stries de Vogt.  Epaisseur cornéenne. Ils permettent de positionner les patients dans le cadre habituel de l’évolution de la maladie : - Le stade infra-clinique (ou latent) : absence de signe clinique et fonctionnel. - Le stade fruste : présence de signes cliniques légers sans retentissement fonctionnel important, mais un inconfort visuel se manifeste avec une baisse d’acuité visuelle, un astigmatisme plus ou moins associé à une myopie. - Stade avéré : tableau clinique marqué avec retentissement fonctionnel, aggravation des troubles visuels et apparition d’une déformation visible de la cornée. - Le stade compliqué : évolution péjorative de la vision malgré une bonne prise en charge, avec un amincissement associé à une perte de transparence (cicatrices ou opacités au sommet du cône) et risque de kératocône aigu, impliquant souvent la réalisation d’une greffe de cornée. Figure 2 : Les formes cliniques du kératocône (topographie de la face antérieure). 6 Stade Caractéristiques 1 Myopie et/ou astigmatisme : < 5D. Kératométrie centrale moyenne : ≤ 48D. Stries de Vogt : pas de cicatrice. Epaisseur cornéenne : ≥ 500µm. 2 Myopie et/ou astigmatisme : > 5D < 8D. Kératométrie centrale moyenne : ≤ 53D. Stries de Vogt : absence de cicatrice centrale. Epaisseur cornéenne : ≥ 400µm. 3 Myopie et/ou astigmatisme : > 8D < 10D. Kératométrie centrale moyenne : > 53D. Stries de Vogt : absence de cicatrice centrale. Epaisseur cornéenne : 200 à 400µm. 4 Myopie et/ou astigmatisme : non mesurable. Kératométrie centrale moyenne : > 55D. Stries de Vogt : cicatrice centrale, perforation. Epaisseur cornéenne : < 200 µm. Tableau 2 : Les quatre stades du kératocône. IV. Caractéristiques : 1. Symptômes : Les effets du kératocône varient selon les individus et peuvent être de léger à graves. Le plus souvent les symptômes sont :  Un astigmatisme myopique irrégulier évolutif.  Un flou visuel.  Une photo phobie.  Une impression de brouillard.  Une baisse d’acuité visuelle progressive, surtout de loin. 2. Diagnostic : Le kératocône peut être diagnostiquer lors d’un examen systémique, notamment lors d’un bilan préopératoire d’un patient demandeur de chirurgie réfractive. 7 Ils existent plusieurs examens nécessaires pour la détection de cette maladie :  Le biomicroscope : lampe à fente : est un microscope binoculaire qui permet plusieurs grossissements et dont la fente lumineuse est de dimension et d’orientation réglables. Il permet d’inspecter la surface oculaire (conjonctive, coréen). En cas du kératocône l’asymétrie est plus manifeste et on note un amincissement cornéen. Figure 4 : Kératocône vu par le biomicroscope.  La topographie cornéenne : est la représentation graphique, sous forme d’une carte, de certaines propriétés géométriques de la cornée (courbure, élévation, épaisseur). Cette technique de mesure est essentielle dans le diagnostic des maladies cornéennes et la mise au point de méthode de correction de la vision. Les signes topographiques permettent d’identifier avec précision la position et l’importance de l’ectasie kératocônique. Figure 6 : Présentation du kératocône par le topographe cornéen. 8 Figure 3 : Photo du biomicroscope. Figure 5 : Photo du topographe cornéen.  La Pachymétrie : est un examen permettant de mesurer l’épaisseur de la cornée. Cette évaluation est notée en microns (le micron est l’équivalent d’un millième de millimètre ce qui montre la précision de cet examen). Pour un kératocône, on trouve mois de 400 microns au centre (sachant qu’une cornée normale sa Pachymétrie est du 520 microns au centre). Le point d’amincissement le plus important n’est pas obligatoirement au centre de la cornée mais en général déporté à la pointe du cône qui le plus souvent est retrouvée en positon nasale et inférieure. Figure 8 : La Pachymétrie d'un kératocône. 3. Diagnostics différentiels : Corneal warpage : c’est syndrome de déformation cornéenne induite par les lentilles est une modification de la forme de la cornée secondaire à la pression exercée par une lentille surtout rigide, plus rarement souple. Figure 9 : Corneal warpage avec irrégularités topographiques résolues après un mois d’arrêt de port de lentille rigide. 9 Figure 7 : Photo du pachymètre. Dégénérescence marginale pellucide : Il s’agit d’une affection bilatérale qui se traduit par un amincissement de la partie périphérique de la cornée dans le secteur inférieur Figure 10 : Dégénérescence marginale pellucide avec irrégularités topographiques. Kératoglobe (ou phylome pellucide globuleux) : c’est une ectasie cornéenne rare, congénitale bilatérale, caractérisée par l’amincissement total de la cornée. Figure 11 : Photo du Kératoglobe. Kératocône postérieur : il s’agit aussi d’une anomalie cornéenne rare, non inflammatoire et peut adopter deux formes totale ou localisée et caractérisée par l’amincissement non progressif de la surface postérieur de la cornée et affecte généralement un seul œil. Le kératocône et le kératocône postérieur sont deux maladies distinctes. 10 Figure 12 : Photo du kératocône postérieur. V. Traitement : 1. Stabilisation : C’est la première procédure qu’on doit prendre pour ne plus aggraver la maladie, on commence par conseiller à tous les patients de ne pas se frotter les yeux et de prendre un traitement contre l’allergie. Un cross-linking cornéen peut être indiqué dans le cas d’un kératocône évolutif, cette méthode a pour but de « rigidifier » une cornée bioméquaniquement instable. 2. Réhabilitation visuelle : 2.1. Correction optique : 2.1.1. Lentilles : Les lentilles n’ont pas d’impact sur la progression du kératocône, ces lentilles sont la modalité de prise en charge de première ligne pour la réhabilitation visuelle des patients. L’adaptation peut concerner des kératocônes non opérés ou après le traitement chirurgical. Elle est uploads/Sante/ keratocone-presentation-immunologie.pdf

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  • Publié le Oct 15, 2022
  • Catégorie Health / Santé
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