Un avortement, également appelé IVG, est le processus médical qui consiste à me
Un avortement, également appelé IVG, est le processus médical qui consiste à mettre fin à une grossesse afin de ne pas donner naissance à un bébé. Cette décision est difficile à prendre. Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles vous pouvez décider d’avorter : par exemple votre situation personnelle, une grossesse provoqué d'une relation illegale un risque pour votre santé ou un risque de problème médical pour votre bébé. Comment se pratique l’IVG ? L'IVG peut être pratiquée selon deux méthodes : la prise de deux médicaments si l'avortement est réalisé dans les cinq premières semaines de grossesse, ou par une opération chirurgicale. L’avortement au Maroc est autorisé s’il s’agit d’une interruption médicale de grossesse justifiée par la nécessité de sauvegarder la vie de la mère. Si la vie de la mère est estimée « en danger » par un médecin il est en droit d’envisager une interruption de grossesse. Pour cela, il doit obligatoirement prendre l’avis de deux médecins consultants dont l’un doit figurer sur la liste des experts auprès des tribunaux ; après examen et discussion, les médecins attesteront par écrit que la vie de la mère ne peut être sauvegardée qu’au moyen d’une telle intervention thérapeutique1. À ma connaissance, il n’existe aucune données hospitalières chiffrées disponibles sur les interruptions médicales de grossesse, donc celles réalisées dans la plus parfaite légalité. Dans les autres cas, la pratique de l’IVG est criminalisée. L’Article 449 du Code pénal précise que « quiconque, par aliments, breuvages, médicaments, manœuvres, violences ou par tout autre moyen, a procuré ou tenté de procurer l’avortement d’une femme enceinte ou supposée enceinte, qu’elle y ait consenti ou non, est puni de l’emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 120 à 500 dirhams [12 à 50 euros]. Si la mort en est résultée, la peine est la réclusion de dix à vingt ans ». L’Article 454 précise quant à lui « qu’est punie de l’emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende de 120 à 500 dirhams la femme qui s’est intentionnellement fait avorter ou a tenté de le faire ou qui a consenti à faire usage de moyens à elle indiqués ou administrés à cet effet ». Près de 80 % des femmes du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord vivent dans des pays où le droit à l’avortement est restreint. Voire, pour 55 % d’entre elles, dans des pays où l’IVG n’est autorisée que pour sauver la vie de la mère ou – pour 24 % – uniquement pour préserver sa santé physique ou mentale. Aujourd’hui, seules la Turquie et la Tunisie autorisent les avortements volontaires (sur demande de la mère). Bien qu’aucun de ces pays n’interdise totalement l’IVG, ces restrictions rendent plus difficile pour les femmes d’avorter en toute sécurité. Comme partout ailleurs, dans les pays à majorité musulmane, l’avortement est un sujet controversé, notamment au regard de la loi islamique. Même dans les pays où l’IVG est légale, comme en Turquie, ce droit est constamment remis en question par des opposants politiques et religieux. De même, en Tunisie, en dépit de la loi qui les y autorise, les femmes qui décident d’avorter doivent souvent faire face au jugement négatif du personnel médical et de la société. Que dit l’islam sur l’avortement ? En général, les autorités religieuses musulmanes considèrent que l’avortement interfère avec la volonté d’Allah (Dieu) qui, seul, a droit de vie et de mort. Cependant, les différents courants de l’islam n’ont pas tous le même point de vue sur la question. Dans le dogme hanafite, majoritaire au Moyen-Orient, en Turquie et en Asie centrale, et qui faisait loi sous l’Empire ottoman, l’avortement est évoqué sous les termes ıskât-ı cenîn, qui peuvent se traduire par « expulsion du fœtus ». uploads/Sante/ l-x27-avortement-expose.pdf
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- Publié le Fev 27, 2021
- Catégorie Health / Santé
- Langue French
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