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L’équilibre en question L’équilibre, physique ou mental, tient parfois à un fil

L’équilibre en question L’équilibre, physique ou mental, tient parfois à un fil, souvent à un détail… J’ai beaucoup réfléchi au pourquoi de ces chutes : une punition du ciel ? Un peu primaire comme hypothèse… Alors j’ai pris le chemin inverse en remontant l’historique des événements. 1ère chute : l’intrusion d’un grand chien sans collier dans la balade de Clovis à DZ. En forme, je devais aller chez une copine du Gers à la fin du mois. (Perte de poids) 2ème chute : période de premier confinement avec Sezny. Je prépare mon déménagement. Pressée après achat d’un médicament à la pharmacie, je bute contre une touffe d’herbe sur le trottoir en sortant de la pharmacie (visage, séquelles aux mains). 3ème chute : Autoire, Sezny a été hospitalisé après un malaise. Je glisse sur une plaque d’égouts en revenant de porter la poubelle par une rue inhabituelle (épaule). 4ème chute : carambolage avec Aminata au retour des courses. J’ai voulu l’aider car elle étai pressée d’aller chercher Corentin à l’école. (Genou droit. Le gauche sera à cause de Clovis une autre fois). 5ème chute avant-hier : plusieurs pressions logistiques. Ne pouvant sortir du lit le matin, Julien avait surélevé avantageusement le matelas. En attendant qu’il finisse sa toilette, je m’étais posée sur un coin surélevé du matelas et mon pied a glissé dans la paire de chaussures improvisées en chaussons. Je passe les détails minimes par rapport au reste. L’ensemble des chutes se déroulent dans un climat de stress (d’où l’algodystrophie ?) Donc, dans la catégorie détails : chien, touffe d’herbe, plaque d’égouts, carambolage, chaussons. Avant de m’endormir, j’ai repris le fil de mes réflexions en examinant l’origine du stress personnel qui m’habite depuis un long moment déjà, ce chagrin de famille, de n’avoir su être la mère que j’espérais. Mes enfants ont traversé tant d’épreuves dont je n’ai pu les protéger. Maintenant vous les connaissez mieix pour ce qui concerne Julien. Après le départ de Sezny d’Autoire, j’étais persuadée que je ne me remettrais jamais de ce qu’il a vécu « sous mes yeux ». Jamais, je ne pourrais trouver la paix tant le chagrin était vif. Pour tous les deux. Aucun pardon possible, aucune rédemption. Et si ces chutes n’étaient pas une forme d’expiation inattendue, une chance, une bénédiction du ciel ? Moi qui n’avais jamais mal nulle part, il m’était donné de connaître à quoi ressemblaient les blessures subies par mes enfants. Comme si à chaque nouvelle douleur c’est un peu de la leur que je prenais. Comme si il n’y avait aucune autre façon de me pardonner, où que j’aille… Alors, si ces chutes peuvent me soulager, alors je les accueille avec reconnaissance. Peut-être me conduiront-elles vers l’apaisement. En tous les cas, elles ne m’ont pas fait perdre la tête, enfin j’espère. uploads/Sante/ la-condition-de-l-x27-homme-moderne.pdf