L’auteur remercie le docteur Aimé Julia pour les illustrations et l’équipe du R

L’auteur remercie le docteur Aimé Julia pour les illustrations et l’équipe du Réseau Environnement Santé pour les veilles scientifiques réalisées. Couverture : Atelier Didier Thimonier © Librairie Arthème Fayard, 2013. ISBN : 978-2-213-67961-7 DU MÊME AUTEUR Médicaments à base de plantes, avec Corinne Segarra Crouzet, Masson, 2001, 2004. Que votre alimentation soit votre première médecine, Fayard, 2001. Nutrition : principes et conseils, Masson, 2003, 2005, 2009 (3e éd.). L’harmonie dans votre assiette, avec Maryse Wolinski, Albin Michel, 2003. Soigner l’arthrose, par les plantes, la nutrition, l’activité physiques, les médicaments, Fayard, 2004. Votre assiette Santé, J’ai lu, 2005. L’alimentation des petits loups de 3 à 14 ans, J’ai lu, 2006. Vive les plantes. Poids et forme, insomnies, cholestérol, stress, Fayard, 2006 ; rééd. J’ai lu, 2007. Impostures et vérités sur les aliments, Fayard, 2007 ; rééd. LGF, 2009. Les 100 meilleurs aliments pour votre santé et la planète, Fayard, 2009 ; rééd. LGF, 2010. 51 ordonnances alimentaires, Masson, 2009. Mes ordonnances alimentaires. Comment vous soigner par une bonne alimentation, Les Liens qui libèrent, 2010 ; rééd. LGF, 2011. Je maigris sain, je mange bien. Le régime du chasseur-cueilleur du XXIe siècle, Fayard, 2011 ; rééd. LGF, 2012. 60 ordonnances alimentaires, Masson, 2011. Table des matières Préface Introduction 1. Repères 2. Additifs et plastiques alimentaires. Éviter les nouveaux dangers 3. Les toxiques. Itinéraires des poisons Les pesticides et leurs résidus Les perturbateurs endocriniens Les métaux traces et éléments mixtes toxiques 4. Le problème de l’eau 5. Air intérieur. Habitat, jouets, nettoyage, bricolage : ce que vous pouvez faire 6. Cosmétiques et textiles 7. Neutraliser les composés chimiques. Les moyens naturels Conclusion. Perspectives pour l’avenir Guide des toxiques à éviter 1. Les dix commandements antitoxiques 2. Protéger le foie 3. Les additifs 4. Les OGM dans votre assiette 5. Les arômes 6. Les emballages et ustensiles de cuisine 7. Le bio 8. Les perturbateurs endocriniens de synthèse 9. Les principaux métaux traces et autres éléments mixtes 10. Eaux du robinet-eaux embouteillées : le match 11. Les petites bêtes indésirables dans vos maisons 12. La pollution de l’air de votre habitation 13. Les peintures et papiers peints 14. Les sols des habitations 15. Les textiles de la maison et matelas 16. Guide pour choisir les jouets de vos enfants sans culpabiliser 17. Les cosmétiques 18. Les vêtements 19. L’automobile 20. Guide de la femme enceinte PRÉFACE S’il y a un adjectif auquel un chercheur tient par-dessus tout, c’est bien celui de créatif. Il n’est donc pas surprenant que beaucoup de chercheurs se sentent assez mal à l’aise avec la notion de précaution, eux qui passent leurs journées à prendre des risques et à tenter de coller à cette image de pionnier qu’ils chérissent tant. Il faut bien reconnaître qu’à première vue, la précaution ne renvoie pas à des images forcément valorisantes, mais évoque plutôt une attitude timorée, conservatrice, voire opportuniste. Mais il y a une autre manière de concevoir la précaution et de l’intégrer dans une démarche scientifique, tout aussi noble et stimulante. Le chercheur innove en tentant de comprendre les mécanismes naturels, en fabriquant de nouveaux outils, mais aussi en s’assurant que l’objet créé soit respectueux de la santé des humains et de l’environnement. Il y a sans doute plus de créativité dans le fait de fabriquer une voiture sûre et propre qu’un véhicule doté d’une vitesse encore plus grande. Au-delà de la dimension purement scientifique, il y a aussi une motivation éthique et humaniste qui doit nous guider, et les deux ne sont pas contradictoires. Si l’on se penche sur la toxicité des contaminants chimiques, qui est l’objet de cet ouvrage, il y a des défis scientifiques majeurs qui ne sont pas encore résolus. Prenons l’exemple des « effets cocktails ». Notre univers chimique est complexe et le devient de plus en plus. Nous sommes sans doute entourés de plus 100 000 molécules chimiques et ce n’est pas fini. Il est clair que depuis la Révolution industrielle et singulièrement depuis le milieu du XXe siècle, cet univers chimique s’est enrichi ou complexifié. Cette évolution a été voulue et, si nous profitons de nouvelles innovations informatiques ou thérapeutiques par exemple, c’est bien grâce à ces progrès. Mais ces progrès ont un coût. L’exemple des médicaments illustre bien à la fois les avantages du progrès et les risques encourus. D’ailleurs, le développement d’un médicament, lorsqu’il est optimal, englobe ces deux dimensions (efficacité et toxicité) et le résultat final dépend du rapport bénéfice sur risque. On devrait pouvoir appliquer ce principe à tous nos progrès technologiques et à tout nouveau composé entrant dans notre consommation (souvent sans qu’on le sache et pour un avantage pas toujours frappant). Mais l’affaire n’est pas si simple. Car si l’on peut à présent estimer tant bien que mal l’innocuité de telle ou telle molécule chimique isolément, comment faire pour deviner ses interactions avec les milliers de molécules chimiques de notre environnement ? Des centaines de molécules sont présentes dans une particule diesel, dans la fumée de tabac, sur les vêtements ou les revêtements, etc. Une recherche innovante de très haut niveau est nécessaire pour régler ces questions. Dans ce domaine comme dans bien d’autres, on se retrouve fréquemment avec un ensemble d’arguments incomplet. Par exemple, il n’est pas rare que des arguments expérimentaux au laboratoire établissent une relation entre un composé chimique et un effet toxique. Cependant, nous manquons souvent d’arguments pour affirmer que ces effets néfastes sont retrouvés chez l’homme aux doses auxquelles nous sommes exposés. Il arrive aussi que les arguments expérimentaux ne soient pas tous cohérents. Il serait inacceptable, si les soupçons sont forts, d’attendre d’avoir l’ensemble des arguments (y compris chez l’homme) avant d’agir, parce qu’il serait trop tard et qu’on pourrait déjà avoir des conséquences sanitaires ou environnementales délétères. Mais alors, quand agir ? À quel moment doit-on décider que les arguments, même incomplets, sont suffisants ? Une partie de la réponse peut venir de la recherche scientifique, qui devrait être en mesure, si elle dispose de suffisamment de moyens, de fournir des critères objectifs. L’autre partie relève du type de société dans laquelle nous voudrions vivre et, dans tous les cas de figure, la décision revient aux pouvoirs publics représentants des citoyens. Mais le défi scientifique est grand, et c’est bien dans ce sens que la précaution et la science sont parfaitement liées. Une approche scientifique de la précaution consistera nécessairement à tenter de quantifier les dangers et les risques, en tout cas à les hiérarchiser, ce que propose déjà le Dr Laurent Chevallier dans sa pratique de clinicien. Il est clair que si des arguments suffisants sont disponibles expérimentalement et chez l’homme, l’incertitude est faible et il s’agit plutôt de prendre des mesures de prévention à temps. C’est par exemple le cas de l’amiante ou de certains pesticides. Dans d’autres cas, assez fréquents, on se retrouve avec des arguments expérimentaux assez convaincants mais avec une incertitude quant à la transposition des dangers chez l’homme. C’est par exemple le cas du bisphénol A et de beaucoup de perturbateurs endocriniens, notamment lorsque l’exposition a lieu pendant la période fœtale et la petite enfance. Il s’agit là typiquement de situations où le principe de précaution peut s’appliquer. Mais dans de nombreux cas, l’incertitude est encore plus importante et nous ne disposons pas de critères suffisants (ou considérés comme tels) pour déclencher des mesures de protection strictes. Ce sont des cas le plus souvent sujets à controverses. Le minimum serait d’informer le public pour que chacun soit en mesure, en attendant des décisions officielles, de modifier ou non sa consommation. Ainsi, le public a besoin, non seulement d’une information rigoureuse sur les dangers potentiels et les incertitudes, mais aussi de conseils pratiques simples. C’est bien l’objet de cet ouvrage de Laurent Chevallier : permettre à ceux qui ne désirent pas prendre de risques, ou le moins possible, d’adopter un mode de consommation et un comportement en adéquation avec le mode de vie qu’ils ont choisi. Bien sûr, la science continue à avancer et certaines recommandations s’avéreront pertinentes et d’autres superflues ; c’est le prix de l’incertitude. Mais avec un peu de connaissance et de bon sens, il est possible d’avoir une approche prudente de la consommation qui ne se laisse pas impressionner par le tapage publicitaire. Robert Barouki, professeur de biochimie, faculté de médecine Paris-Descartes, directeur de l’unité Inserm-université Paris-Descartes « Toxicologie Pharmacologie et Signalisation Cellulaire », 26 janvier 2013. À mes fils Hadrien et Stanislas Individuellement, vous pouvez agir pour vous et vos proches en choisissant mieux vos produits quotidiens, et pour la collectivité en pensant à cette maxime prêtée au Dalaï-lama : « Si vous avez l’impression que vous êtes trop petit pour changer quelque chose, passez la nuit avec un moustique dans votre chambre et vous verrez lequel des deux empêche l’autre de dormir. » INTRODUCTION Nous ne sommes pas programmés pour être exposés à une multitude de substances chimiques de synthèse, même à des concentrations infinitésimales. Leur présence dans l’environnement expliquerait en grande partie l’explosion de certaines maladies chroniques (diabète, allergies, surpoids, uploads/Sante/ le-livre-anti-toxique-1.pdf

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  • Publié le Jui 21, 2022
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
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