NUTRANEWS MAI 2002 Les mécanismes de l’allergie Les allergies sont des réaction
NUTRANEWS MAI 2002 Les mécanismes de l’allergie Les allergies sont des réactions immunitaires anormales à l’encontre de protéines particulières connues sous le terme d’antigène ou d’allergène. Il peut s’agir d’un aliment, d’une particule en suspension dans l’air comme du pollen ou un poil d’animal, d’un médicament, d’acariens ou du venin de certains insectes. Notre corps est protégé des agressions extérieures par la peau et les muqueuses (des voies respiratoires et digestives). Pour qu’il y ait allergie, il faut que ces barrières de protection aient été franchies par l’allergène. Ensuite, notre corps l’identifie comme adversaire. La première fois que l’allergène pénètre dans le corps par la peau, les voies respiratoires ou digestives, il est pris en charge par des cellules du système immunitaire qui enregistrent toutes ses caractéristiques. Ensuite, si cet allergène est à nouveau introduit dans l’organisme, les cellules immunitaires le reconnaissent et déclenchent une allergie en activant des anticorps et/ou des cellules spéciales, les mastocytes, qui sécrètent de l’histamine. Les réactions allergiques peuvent se traduire par différents symptômes comme ceux d’une rhinite allergique, de l’asthme, de l’eczéma, de l’urticaire voire, dans les formes les plus graves, par des manifestations comme un choc anaphylactique ou un œdème de Quincke (réaction inflammatoire soudaine et violente accompagnée de sensations d’étouffement), mettant en jeu le pronostic vital et nécessitant une intervention médicale urgente. Une libération rapide d’histamine Une réaction allergique est le résultat d’une libération rapide d’histamine par des cellules immunitaires, les mastocytes ou les polynucléaires basophiles. A la suite d’une stimulation par un allergène, quel que soit le mode de contact, inhalation, touché ou ingestion, l’enzyme calcium ATP-ase est activée, pompe le calcium dans les cellules stimulant ainsi la libération d’histamine qui voyage à travers le corps et débute une chaîne d’événements pouvant éventuellement conduire aux symptômes de l’allergie : écoulement nasal, éternuements, larmoiement des yeux, démangeaisons, urticaire,… Il existe un grand nombre de médicaments pour soulager ceux qui souffrent d’allergies. Cependant, la plupart d’entre eux, sinon tous, produisent des effets secondaires déplaisant comme la bouche sèche, des nausées ou une somnolence. Ces médicaments agissent en bloquant les récepteurs à histamine sur les autres cellules et non en bloquant la libération initiale d’histamine. Des acides gras polyinsaturés Omega-3 et Omega-6 Pris ensemble, les acides gras polyinsaturés Omega-3 et Omega-6 ont une action anti-inflammatoire. Certains acides gras Omega-6 ont un effet pro- inflammatoire qui se traduit par une sur- production d’acide arachidonique mais qui est bloqué par les Omega-3. Ils doivent donc être pris en même temps. L’acide gras polyinsaturé Omega-3 le plus puissant est l’AGL ou acide gamma- linolénique que l’on trouve dans l’huile de bourrache, d’onagre ou de pépins de raisin de Corinthe. C’est l’huile de bourrache qui Edité par la Fondation pour le Libre Choix • www.nutranews.org Sommaire : Les allergies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1 Maharishi Amrit Kalash, un puissant antioxydant de la médecine ayur-védique . . . . . . . .5 L’extrait de papaye fermentée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 Megahydrin™, une protection contre le stress oxydant et les radicaux libres . . . . . . . . . . . . . .9 Une vie sans pain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11 Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, les allergies se situent au sixiè- me rang des maladies dans le monde. Les allergies respiratoires sont les plus courantes avec 10 à 20% de la population française souffrant de rhinite allergique et 2,5 millions de personnes asthmatiques. Les allergies cutanées peuvent provoquer un eczéma atopique ou dermatite atopique, un eczéma de contact, de l'urticaire ou un oedème de Quincke. Depuis quelques années, le nombre de personnes souffrant d’allergies alimentaires est en augmentation constante et elles touchent aujourd’hui 3 à 10% des Français. Le meilleur traitement des allergies est, bien sûr, d’éviter les allergènes qui en sont responsables, mais ce n’est pas toujours possible. Pour soulager les symptômes des allergies, il existe un grand nombre de médicaments et cer- tains d’entre eux produisent des effets secondaires. Des suppléments nutri- tionnels et des extraits de plante peuvent concourir à prévenir les allergies et à soulager certains de leurs symptômes. Les allergies Science, Nutrition, Prévention et Santé en fournit les plus fortes concentrations. La prise d’AGL doit être équilibrée par celle d’une double dose d’acides gras essentiels EPA (acide eicosapentaenoïque) et DHA (acide docosahexaenoïque) que l’on trouve dans les huiles de poissons gras, de graines de lin ou de périlla. Notre alimentation contient souvent beaucoup plus d’acides linoléiques (Omega-6) que d’acide alpha-linolénique (Omega-3). Cette disproportion altère les phospholipides de la membrane cellulaire et, dans le cas de maladie atopique, augmente la possibilité d’une réponse inflammatoire telle que démangeaisons intenses, formation de croûtes ou excoriations. (L’atopie signifie une prédisposition héréditaire à une hypersensibilité aux antigènes de l’environnement. De telles affections incluent la rhinite allergique et, à un moindre degré, l’asthme bronchique, la dermatite de contact et les allergies alimentaires). Une étude a conclu que les acides gras polyinsaturés pouvaient jouer un rôle clé dans la gestion de l’inflammation qui se produit dans les maladies atopiques. Une étude a montré qu’une pommade contenant du DHA, de l’EPA et des acides gras Omega-3 produisait des résultats satisfaisants chez 64 patients souffrant de dermatite réfractaire (Watanabe et al. 1999). Une autre étude a impliqué 135 enfants avec des maladies allergiques et a montré que l’administration d’un supplément contenant des acides gras Omega-3 avait pour résultat des membranes cellulaires plus saines. Les évaluations cliniques ont montré que le maintien de l’intégrité de la membrane diminuait le nombre d’attaques allergiques contre les enfants (Gorelova et al. 1999). Une autre étude a examiné des enfants âgés de trois mois et l’alimentation de leur mère pour évaluer l’effet des acides gras dans l’alimentation. L’étude a montré que les enfants ayant des allergies avaient moins de GLA (acide gamma-linolénique) dans leurs phospholipides sériques que les enfants en bonne santé. Elle a également indiqué que les mères en bonne santé et les mères allergiques avaient la même quantité d’acides gras dans leur alimentation mais que les mères allergiques avaient moins de GLA dans leur lait (Kankaanpaa et al. 2001). Ces résultats semblent suggérer que les femmes allergiques qui allaitent leur enfant devraient prendre des suppléments de GLA. Les flavonoïdes Dès les années 50, des études ont montré que les flavonoïdes pouvaient prévenir la libération de l’histamine et inhiber la réaction anaphylactique. Une des premières études a examiné différents niveaux du flavonoïde naturel rutine, combiné à un médicament anti- histaminique. 70% des sujets ont rapporté une atténuation plus importante des symptômes de l’allergie (éternuements, larmoiement des yeux, démangeaisons) lorsqu’ils prenaient le flavonoïde avec le médicament que lorsqu’ils prenaient le médicament seul1. Dans une étude ultérieure, le baicaline (un flavonoïde utilisé par la médecine traditionnelle chinoise pour traiter l’allergie et l’inflammation) a été donné par voie orale à des cochons d’Inde. Après le traitement par le flavonoïde, l’asthme a été chimiquement induit. Chez les animaux pré-traités avec le flavonoïde, les symptômes étaient beaucoup plus atténués que chez ceux qui ne l’avaient pas été. Des études in vitro sur cultures cellulaires ont été réalisées pour déterminer de quelle façon les flavonoïdes atténuaient les symptômes de l’allergie et de l’asthme. Dans une étude, des mastocytes ont été traités avec sept flavonoïdes différents incluant la quercétine et des catéchines. La libération de l’histamine a été induite chimiquement. Tous les flavonoïdes testés ont montré un certain effet protecteur contre la libération de l’histamine en prévenant l’absorption du calcium dans les cellules. Des résultats similaires ont été obtenus sur des basophiles traitées avec la quercétine, chimiquement similaire au dérivé synthétique Cromolyn. La quercétine inhibait efficacement la libération de l’histamine par ces cellules, même à faibles doses2. Bien que le mécanisme exact par lequel les flavonoïdes empêchent le calcium de pénétrer dans les cellules soit encore discuté, on pense que les flavonoïdes peuvent inhiber l’enzyme phosphodiestase cyclique AMP. Cela provoque une augmentation des niveaux de la phosphodiestase AMP cyclique et prévient la libération de l’histamine3. Les flavonoïdes exercent également leurs effets protecteurs par d’autres moyens. Ils inhibent la lipoxygénase, la substance stimulant la biosynthèse des leucotriènes qui jouent un rôle important dans l’hypersensibilité aux allergènes tout comme dans la médiation des symptômes de l’asthme4. Certains flavonoïdes inhibent également la peroxydation de l’acide arachidonique. Celui-ci est un précurseur des prostaglandines, des substances impliquées dans les réponses inflammatoires et allergiques. Les catéchines sont parmi les inhibiteurs les uploads/Sante/ les-allergies-pdf 1 .pdf
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- Publié le Nov 11, 2022
- Catégorie Health / Santé
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