Sommaire Introduction Hildegarde de Bingen une vie inspirée Une enfance éclairé

Sommaire Introduction Hildegarde de Bingen une vie inspirée Une enfance éclairée Le pape Eugène III rend Hildegarde célèbre Un nouveau couvent à Bingen Des prophéties avérées Une communicante hors pair Les biscuits de la joie Recette des biscuits de la Joie Recette des mini-moelleux de la Joie La diététique épicée d'Hildegarde La « cuisine santé » d’Hildegarde Les épices fétiches d’Hildegarde Autour des épices Petit carnet gourmand des recettes d'Hildegarde Biscuits au galanga Biscuits amande & anis Biscuits de pimprenelle et de jaune d’œuf Pain d’épices d’antan Gâteau aux carottes et aux épices Petit déjeuner de la Joie Habermus ou bouillie d’épeautre Flans au lait d’épeautre et cannelle Poires au vin et aux épices Pâte de coings au galanga Gelée de nèfles Marmelade de cornouilles Levain d’épeautre Pain d’épeautre Vin à la racine de galanga Élixir de violette Page de copyright Introduction « Hildegarde fut une moniale bénédictine au cœur de l’Allemagne médiévale, authentique maîtresse en théologie et grande experte des sciences naturelles et de la musique. » C’est par ces mots que le pape Benoît XVI résume avec une justesse sans égale la vie de celle qui allait recevoir la plus haute reconnaissance de l’Église catholique. Le 28 mai 2012, il annonce qu’Hildegarde de Bingen est proclamée docteur de l’Église. Le 6 octobre 2012, Hildegarde devient la quatrième femme à recevoir ce titre, après Catherine de Sienne (1347-1380), Thérèse d’Avila (1515-1582) et Thérèse de Lisieux (1873-1897). Qui eût présagé que la petite Hildegarde allait marquer à jamais de son sceau monial et de ses connaissances si précises sur les plantes médicinales, les épices et la diététique en général, non seulement son siècle, mais également les suivants ? Sophie Macheteau Une enfance éclairée C’est en 1098, au moment même où les royaumes européens se déchirent, tout en lançant la première croisade à l’assaut de Jérusalem, que naît Hildegarde*, dixième de sa fratrie, à Bermersheim, une municipalité allemande située en Rhénanie-Palatinat, dans le diocèse de Mayence. Issue de la haute noblesse du Palatinat, la petite Hildegarde ne tarde pas, dès son plus jeune âge, à se distinguer des autres enfants par ses visions et prémonitions. « À l’âge de 3 ans, dira-t-elle, j’ai vu une lumière telle que mon âme a été bouleversée, mais à cause de mon enfance, je n’ai rien pu dire. » Ainsi, enfant, elle parle peu de ses visions, de peur probablement de n’être pas prise au sérieux ou de passer pour folle, même si, parfois, son jeune âge la pousse à se trahir. À 5 ans, par exemple, elle décrit avec la plus grande exactitude les particularités d’un veau qui se trouve encore dans le ventre de sa mère. Ses parents prennent alors conscience de toute la singularité de leur fille et décident de la confier à Jutta de Sponheim, fille du comte Stephen II. Dès l’âge de 8 ans, elle quitte donc le cocon familial pour aller vivre avec Jutta au couvent des bénédictines de Disibodenberg, situé sur le Rhin, où elle apprendra la lecture, la lyre et l’écriture. Hildegarde tissera avec l’abbesse Jutta, de seulement 7 ans son aînée, une profonde amitié et lui confiera peu à peu ses visions. « C’est tout éveillée que, de jour comme de nuit, je vois ces choses… Une lumière qui n’a pas d’origine et tellement plus lumineuse que celle qui entoure le soleil… », lui dira-t-elle. Jutta décide alors d’en informer le moine Volmar, qui se révélera un ami et confident précieux pour Hildegarde tout au long de sa vie. « Depuis mon enfance jusqu’au temps présent, où je suis âgée de plus de soixante-et-dix ans, je vois toujours cette lumière dans mon âme, et je ne la perçois ni par les yeux, ni par le corps, ni par les pensées du cœur, ni par aucune action de mes cinq sens extérieurs, mes yeux cependant restant ouverts, et les autres sens corporels conservant leur activité. Cette lumière que je sens n’est pas locale, mais infiniment plus éclatante que celle du soleil, et je ne saurais en considérer ni la hauteur, ni la longueur, ni la largeur. Elle m’est nommée l’ombre de la lumière vivante : et comme le soleil, la lune et les étoiles se réfléchissent dans l’eau, ainsi les écrits, les discours, les vertus et les œuvres des hommes m’apparaissent dans cette lumière. » En 1113, Hildegarde reçoit, à 15 ans, le voile des mains de l’évêque Otton de Bamberg, qui présage une destinée exceptionnelle. Les années passent et, en 1136, Jutta décède, laissant le couvent orphelin. Qui mieux qu’Hildegarde pouvait reprendre le flambeau après avoir traversé toutes ces années de complicité à ses côtés ? Devenue abbesse du couvent en 1138, elle partage ses journées entre travail intellectuel et religieux et soins pour ceux qui viennent la voir. Mais le calme apparent allait bientôt être rompu par une voix céleste… Car, en plus de ses visions, Hildegarde entend des voix qui lui ordonnent d’écrire et de divulguer ses visions et prédictions. Probablement effrayée par l’immense tâche qui l’attend, Hildegarde refuse, au cours d’une prière, l’ordre venu du Ciel. Quand, soudain, un éclair la transperce de douleur, la laissant comme paralysée sur son lit. Il faudra alors l’intervention d’une religieuse prénommée Richardis, du fidèle confesseur d’Hildegarde, l’abbé Volmar, et de l’évêque pour qu’Hildegarde change d’avis et accepte l’ordre divin. En 1141, elle commencera l’écriture de son premier ouvrage intitulé Scivias, dont la destinée allait connaître un rebondissement sans précédent… * Le prénom Hildegarde vient du germain hild, « armée, combat », et gardan, « savoir ». Le pape Eugène III rend Hildegarde célèbre En 1147, l’archevêque de Mayence profite d’un synode à Trèves pour présenter le Scivias au pape Eugène III (1145-1153) ainsi qu’aux principaux responsables de l’Église. Influencé par saint Bernard, le pontife envoie deux personnes enquêter au monastère d’Hildegarde. Le verdict est sans appel : Hildegarde est sincère, humble et respectueuse des règles monastiques. Le pape en personne lui écrit : « Nous admirons ma fille, et nous admirons au-delà de ce qu’on peut croire, que Dieu montre en notre temps de nouveaux miracles, et cela lorsqu’Il répand sur toi son Esprit au point que l’on dit que tu vois, comprends et exposes de nombreux secrets. » Désormais soutenue par l’Église, Hildegarde devient célèbre dans tout l’Occident. Un nouveau couvent à Bingen Dès lors, la renommée du petit monastère ne cesse de grandir. Se retrouvant très vite à l’étroit, Hildegarde et les nonnes décident d’ouvrir un deuxième monastère. C’est ainsi qu’en 1150 Hildegarde fonde son propre monastère à Bingen, au Rupertsberg (« montagne de saint Rupert »). Quinze ans plus tard, en 1165, alors qu’elle est âgée de 67 ans, elle fonde un autre couvent à Eibingen, près de Rüdesheim, dans le diocèse de Limbourg en Hesse. Des prophéties avérées Parmi les prophéties d’Hildegarde qui se sont révélées exactes, on retiendra notamment le fameux conflit entre les papistes et les Cathares. Car, dès 1164, Hildegarde avait non seulement prédit le rapide développement et la fin du mouvement hérétique, mais également l’Inquisition. Dans un tout autre domaine, une prédiction fut très douloureuse pour Hildegarde : celle liée à la jeune nonne Richardis. Cette dernière était non seulement devenue sa plus fidèle confidente, mais Hildegarde la considérait comme sa propre fille. La famille de la jeune abbesse, riche et influente, fit nommer leur fille dans un autre monastère, déclenchant la colère d’Hildegarde qui, dans un courrier adressé à sa mère, écrivit : « Aussi, si tu es bien la mère de celles qui sont tes filles, prends garde à ne pas causer la ruine de leur âme, afin de pas être accablée de larmes et de gémissements amers. » Étrangement, la jeune Richardis mourut un an plus tard. Hildegarde fut bouleversée par cette mort soudaine et se sentit responsable. Une communicante hors pair Infatigable malgré sa santé fragile, Hildegarde poursuit son œuvre prophétique, écrit des musiques de cantiques et entretient une correspondance de qualité avec les plus hautes personnalités de son époque telles que les papes Eugène III, Anastase IV, Adrien IV et Alexandre III, les empereurs Conrad III et Frédéric Ier, l’abbé saint Bernard de Clairvaux, des évêques, de nombreux théologiens et philosophes d’Europe, ainsi que l’empereur Frédérique Barberousse. Le 17 septembre 1179, alors qu’elle est âgée de 81 ans, Hildegarde meurt le jour qu’elle avait prédit. Deux arcs-en-ciel forment alors une croix sur le monastère de Bingen. Les pèlerinages se multiplient et les miracles aussi. Débordée, la petite ville de Bingen ne sait dès lors plus comment faire pour répondre à toutes les demandes. L’évêque de Mayence est obligé d’intervenir et implore Hildegarde d’arrêter ses miracles. Peu à peu, le calme revient et les nonnes reprennent leurs humbles occupations. Le nom d’Hildegarde a été introduit au martyrologe romain au XVe siècle. La châsse contenant ses reliques est conservée dans l’église paroissiale d’Eibingen, près de Rüdesheim, au bord du Rhin. Hildegarde fut parmi les premiers saints pour lesquels une procédure officielle de canonisation fut engagée. Malheureusement, celle-ci fut si longue qu’aucune des quatre tentatives de uploads/Sante/ les-biscuits-de-la-joie-le-bi-sophie-macheteau.pdf

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  • Publié le Nov 08, 2022
  • Catégorie Health / Santé
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