De nombreux adhérents du CIEM nous font régulièrement part de leur souhait d’or
De nombreux adhérents du CIEM nous font régulièrement part de leur souhait d’organiser leur bilan complet sur une seule demi-journée. Ces bilans en une seule demi-journée sont proposés aujourd’hui uniquement le matin et la forte préférence pour cette formule augmente significa- tivement le délai d’organisation des rendez-vous. A ce jour, 82% des bilans de santé du CIEM sont effectués dans la journée, dont plus de la moitié sur une seule matinée, ce chiffre était de 54% il y a 10 ans. Cette augmentation est liée à l’amélioration constante de l’orga- nisation du bilan, un laboratoire performant, une meilleure fluidité des actes radiologiques et techniques, l’ensemble de ces paramètres permettant aux médecins de commenter en temps réel les résultats du bilan médical. Dans une enquête effectuée en mars 2019, posant la question d’un intérêt ou non d’un bilan de santé complet l’après-midi, 77% des réponses ont été positives. 23% préfèrent venir le matin, principalement en raison de leur organisation professionnelle ou de leur localisation géographique (province), mais aussi du fait de l’appréhension d’un jeûne prolongé. Nous nous sommes interrogés sur les condi- tions de faisabilité d’un bilan de santé complet dans une après-midi. Jusqu’à ce jour, les prises de sang étaient effectuées après 12 heures de jeûne. Dans l’article en page 3, Jean-Marie DEVER, Directeur du laboratoire et Guy SCEMAMA, Directeur Médical, établissent de nouvelles règles basées sur des publications médi- cales et des essais réalisés au laboratoire du CIEM. Nous sommes ainsi en mesure de vous pro- poser dès 2020 des bilans de santé complets sur une seule demi-journée l’après-midi. Le déroulement sera identique à celui du matin tant au niveau de l’organisation que de la transmission des résultats des analyses aux médecins pour les consultations. Par ailleurs, les consultations gynécologiques étant proposées les après-midis des mardis et de certains jeudis, les adhérentes auront plus de flexibilité pour organiser leur bilan de santé. Nous commencerons par ouvrir ces bilans complets les mardis et jeudis après-midi dès début 2020 pour étendre progressivement cette procédure à tous les après-midis, en fonction de la demande. Dès 2020, les bilans de santé proposés par le CIEM seront donc intégralement orga- nisables sur une seule demi-journée, le matin mais aussi l’après-midi. Vous pourrez effectuer votre bilan de santé à votre convenance dans la matinée, dans l’après-midi, dans la journée ou sur deux jours. Nous espérons ainsi répondre à vos besoins avec le même souci de garantie de qualité de prestation tant médicale qu’organisation- nelle, qui reste le principal objectif du CIEM. Un bilan de santé complet bientôt possible l’après-midi Le CIEM 15, rue Jean Bart 75006 Paris Tél. : +33 (0)1 42 22 54 90 Fax : +33 (0)1 42 22 30 10 www.leciem.com N° 49 Juillet 2019 Sommaire p.1 Un bilan de santé l’après-midi p.2 La rougeole p.3 Bilan sanguin p.4 Probiotiques et microbiotes Sylvie BOSC-BIERNE Directeur Adjoint du CIEM Malgré l’introduction de la vaccina- tion contre la rougeole (vaccin ROR : Rougeole Oreillons Rubéole), dans le calendrier des vaccinations en 1983, ainsi que la gratuité de cette vaccina- tion pour les enfants, la couverture vaccinale demeure insuffisante pour garantir l’élimination de la rougeole. Le nombre de cas de rougeole augmente de manière importante depuis novembre 2017. Depuis le 1er janvier 2019, 288 cas de rou- geole ont été déclarés en France, survenant chez des sujets non ou mal vaccinés, 28% ont été hospitalisés pour des formes compli- quées (pneumopathie, encéphalite). Par ailleurs, plusieurs foyers épidémiques actifs, dont certains dans des zones tou- ristiques, ont été rapportés avec un risque important de propagation sur le territoire national et à l’étranger. La rougeole est une maladie virale grave et extrêmement contagieuse : le taux de contamination après exposition est de 75% chez les sujets non immuns (non vaccinés ou n’ayant jamais eu la rougeole). La rougeole est due à un virus dont l’homme représente le seul réservoir. Les formes compliquées sont plus fréquentes chez les patients qui ont moins de 1 an et plus de 20 ans. La première cause de décès est la pneumonie chez l’enfant et l’encépha- lite aiguë chez l’adulte. On doit penser au diagnostic de rougeole chez un adulte devant l’apparition d’une forte fièvre, suivie d’un catarrhe oculo- respiratoire (toux, rhinite, conjonctivite) et de petits points blanchâtres sur la face interne des joues (signe de Köplik), inconstant, pathognomonique, qui apparaît à la 36e heure et persistant jusqu’à l’éruption. L’éruption cutanée maculo papuleuse (tâches cutanées superficielles, de taille variable, rouges, surélevées, pouvant s’effacer temporairement à la pression et non prurigineuse), débute en moyenne 14 jours après l’exposition au virus (incuba- tion), dure 5 à 6 jours, commence au niveau du visage et du haut du cou et s’étend progressivement de haut en bas du corps pour atteindre les extrémités (mains et pieds) en 3 jours. D’autres arguments peuvent aider au diagnostic : t *EFOUJGJDBUJPO EVO DPOUBNJOBUFVS EBOT l’entourage proche dans les 14 jours avant le début des symptômes, t"CTFODFEFWBDDJOBUJPOPVEBOUÏDÏEFOUT de rougeole. La période de contagiosité commence la veille de l’apparition de la fièvre et s’étend jusqu’à 5 jours après le début de l’éruption. La contamination se fait notamment à partir des sécrétions nasales et pharyngées lors de la toux et de l’éternuement ou d’autres contacts directs avec ces sécrétions (mou- choirs usagés, salive, écoulement nasal…) ou indirects par des aérosols dans des locaux confinés. La confirmation du diagnostic repose sur des tests biologiques : t4ÏSPMPHJFMFT*H.TQÏDJöRVFTMFQMVTTPV- vent présentes au moment de l’éruption, t3FDIFSDIFE"3/WJSBM CJPMPHJFNPMÏDVMBJSF sur un prélèvement nasal ou oropharyngé. Quelle est la conduite à tenir autour d’un cas de rougeole ? t-FNBMBEFÏWJDUJPOEFMBDPMMFDUJWJUÏKVTRVË 5 jours après le début de l’éruption, t#JFOBÏSFSMFT[POFTEFQSÏTFODFEVQBUJFOU car la transmission aérienne du virus reste possible jusqu’à 2 heures après son départ dans un espace clos, se laver les mains (solution hydro-alcoolique pour la désinfec- tion des mains), t-FTQFSTPOOFTDPOUBDUÏTTPOUDFMMFTBZBOU partagé un lieu commun (salle de réunion, salle à manger, salle d’attente…), le person- nel médical et paramédical ayant pris en charge le patient sans mise en œuvre des mesures d’isolement et l’entourage familial vivant sous le même toit. Chez ces personnes les recommandations sont les suivantes : t/FSJFOGBJSFDIF[VOTVKFUDPOUBDUTJ - Rougeole dans l’enfance, - Ou vaccination complète (2 doses), - Ou sérologie positive (IgG) : présence d’anticorps à titre protecteur (> 600). Entre 60 et 90 unités : titre faible éven- tuellement proposition vaccinale. t4BVGDPOUSFJOEJDBUJPO GFNNFFODFJOUFFU immunodéprimés), toutes les personnes sans antécédent de rougeole et non vaccinées doivent recevoir une dose de vaccin trivalent (ROR) dans les 72 heures qui suivent le contact avec le cas contrôle sérologique préalable. Elle reste préconisée même si ce délai est dépassé. La vaccination reste la meilleure arme pour contenir l’épidémie et permettre l’interrup- tion de la transmission. Toutes les personnes nées après 1980 doivent avoir reçu 2 doses de vaccin ROR. Par ailleurs, la vaccination de l’enfant est devenue obligatoire depuis jan- vier 2018. Une vaccination de rattrapage du vaccin ROR doit être pratiquée pour les enfants et les adultes nés après 1980 dont la vaccination n’est pas à jour, quels que soient leurs antécé- dents vis-à-vis de ces 3 maladies. L’administration d’une dose de vaccin ROR est à envisager pour les personnes nées avant 1980 non vaccinées et sans antécédent connu de rougeole qui doivent se rendre dans un pays où la circulation du virus est importante. Rougeole : la situation en 2019 Dr Dominique BATISSE Médecin interniste au CIEM e, 0 - 84 % 100 10 1 85 - 94 % 95 - 99 % (objectif) Nombre de cas de rougeole en janvier 2018 Couverture vaccinale de la rougeole, 2 doses Bilan sanguin : la fin du dogme des 12 heures de jeûne Les prises de sang sont classiquement réalisées après un jeûne de 8 à 12 heures, en raison des paramètres lipidiques (cholestérol total, frac- tions HDL et LDL cholestérol et triglycérides) et des paramètres glucidiques qui sont réputés être modifiés après les repas. De nombreuses études scientifiques, dont certaines ont été colligées en 2016 par la EAS (European Atherosclerosis Society) et la EFLM (European Federation of Clinical Chemistry and Laboratory Medicine), montrent cependant que la prise d’aliment ne modifie que très peu ou pas du tout les paramètres lipidiques. Ces 2 sociétés savantes recommandent ainsi d’abandonner le dogme de la prise de sang à jeun, suivant en cela la recomman- dation en 2009 de la société de Biologie Chimique Danoise, suivie par tous les labo- ratoires du Danemark. Le laboratoire du CIEM a procédé à un essai sur un groupe de volontaires et est arrivé aux mêmes conclusions. En ce qui concerne les paramètres gluci- diques, la glycémie revient à la normale chez les sujets sains dans les 2 à 3 heures après un repas et l’hémoglobine glyquée, qui reflète la glycémie sur les 3 mois précé- dents, ne nécessite pas d’être à jeun. Avec l’accord des médecins du CIEM et la réorganisation de nos rendez-vous, nos adhérents pourront à partir de 2020 réali- ser la première partie de leur bilan l’après- midi, avec la même fiabilité des résultats biologiques. À cet effet et pour préserver la qualité de uploads/Sante/ lettre-ciem-49.pdf
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- Publié le Jui 13, 2021
- Catégorie Health / Santé
- Langue French
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