« Les Jardins du Castel » Octobre 2005 1 « Un monde rempli de sens » Dans l’uni
« Les Jardins du Castel » Octobre 2005 1 « Un monde rempli de sens » Dans l’unité Spécialisée Alzheimer - pavillon des ALIZES - aux « Jardins du Castel » (35410 Châteaugiron) « Au-delà des mots (et des maux) entrons en relation » « Quand chaque instant devient signifiant, plus rien n’est insignifiant » « Les Jardins du Castel » Octobre 2005 2 PLAN DU DOCUMENT Introduction I - Etablissement o Public accueilli et Projet d'établissement o L'accompagnement individualisé II- Support théorique idées majeures : III- L'espace multi sensoriel de type Snoezelen : un concept adapté aux objectifs : o Définition o Historique o Première étude clinique Française o Objectifs o Salle snoezelen IV- Pour qui ?Avec qui ? o Résidents o Accompagnateurs o Stagiaires o Place des familles V- Modalités de fonctionnement o Séance type o Fréquence – rythme- Planning o Analyse des pratiques o Référent et responsabilité o Matériel, budget o Formation continue Conclusion Annexes : o Fiche individuelle de compte rendu de séance Snoezelen o Grille d'observation o Planning hebdomadaire de l’utilisation salle Snoezelen o Planning annuel des réunions d’analyse des pratiques o plan de l’espace o Bibliographie « Les Jardins du Castel » Octobre 2005 3 I - Introduction : La démarche qualité de notre établissement,EHPAD de 121 résidents, place les activités comme étant indispensables à l'épanouissement des personnes accueillies, parce qu'il lui semble important que chacune d'entre elles vivent un projet chaque jour, notre établissement n’étant pas un lieu de passage mais un lieu de vie. Notre mission, telle que nous la comprenons, ne se limite donc pas à héberger ces personnes, les nourrir, les maintenir en bonne santé, ni à leur proposer des activités de loisirs. Ce ne sont que des moyens - importants certes - au service d'un objectif plus large et plus ambitieux : Permettre à chacune d'entre elles de rester ou de se ré ouvrir au monde, aux autres, à la relation, leur permettre de s'autonomiser, de communiquer..., dans la mesure de leurs possibilités, parce que c'est cela vivre. De multiples activités interne sont proposées et réalisées; cependant, apparaît aujourd'hui la nécessité de développer une nouvelle approche multi sensorielle pour tous les résidents pour qui, la communication verbale peut être altérée ou mise en difficulté à un moment ou à un autre. En faisant les recherches nécessaires pour la création de notre projet de vie et de soins spécifique à l’accueil des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, nous avons réfléchi à l'organisation d'un nouvel espace qui regrouperait différentes approches sensorielles avec des objectifs communs de mieux être, de communication et de stimulation qui visent la globalité des personnes et développe une approche plus humaine du soin. Une formation a été proposée pour 13 membres du personnel volontaires ayant décidé de travailler sur ce projet de stimulation sensorielle par l'approche Snoezelen. Ce groupe à travaillé sur : - le « savoir être » - le « savoir faire » - et a rédigé ce document dans lequel sont exposés les objectifs et le mode d’utilisation de cet espace multi sensoriel « Les Jardins du Castel » Octobre 2005 4 II- Etablissement : • Public accueilli et projet d’établissement: La maladie d’Alzheimer (MA) et les maladies apparentées (DTA) constituent un défi majeur pour notre société et pour la santé publique, par leurs conséquences sur les personnes malades et sur leur famille tant sur le plan moral, physique que financier. La prise en charge de cette pathologie neurodégénérative, découverte en 1907 par Aloïs Alzheimer, qui détruit les cellules cérébrales de façon lente et progressive, est particulièrement délicate, car il n’existe pas de traitement curatif et les répercutions médico-sociales et économiques, auxquelles sont confrontés le malade, sa famille, les personnels impliqués et l’ensemble de la société, sont particulièrement lourdes. Cette maladie, qui ne se confond pas avec les mécanismes normaux d’un vieillissement cérébral, affecte la mémoire épisodique et le fonctionnement mental, avec altération du langage, perturbation des gestes élaborés, troubles de l’orientation temporo- spatiale associés aux troubles psycho comportementaux.A un stade avancé de la maladie, un état de dépendance complet s’installe de manière irréversible. La seule manière que nous ayons actuellement d’accompagner ces malades est de réaliser un diagnostic le plus précis possible afin de construire un plan de soin spécifique « sur-mesure » pour chaque malade ayant pour but de stimuler les capacités restantes de façon constante . (voir notre projet de vie et de soins pour notre USA :Unité Spécialisée Alzheimer- Nov 2004) Dans le cadre de cette maladie, le « prendre soin » des malades engage beaucoup plus que des soins matériels et médicaux : une relation humaine, attentive, une présence de qualité maximale à chaque instant, une redécouverte de la richesse d’une communication sensorielle pour pallier à la perte de la signification de la communication verbale, sont les défis que cette maladie nous lance à nous soignants, familles et société : tel est aussi l’enjeu du projet de vie et de soins si intimement mêlés que nous avons élaboré,et de la création de cet espace multi sensoriel articulé autour de la relation à autrui. C'est donc une volonté permanente d'améliorer la qualité de l'accompagnement qui nous a motivé pour la création de cet espace :L’intérêt d’un tel environnement nous est apparu ,non comme une nouvelle thérapie,mais plutôt comme une façon d’aller vers l’autre,de le redécouvrir afin de mieux l’aider à vivre sa vieillesse. C'est un guide, une référence de travail, un engagement de l’ensemble d'une équipe, concernant l’accompagnement d'un résident en fonction de ses besoins, de ses attentes, et de nos réalités institutionnelles. « Les Jardins du Castel » Octobre 2005 5 • Le projet individuel ou l'accompagnement individualisé: Le présent projet accorde une place importante à l'accompagnement individualisé des personnes accueillies : il s'agit d'un principe essentiel de notre travail. C'est à dire, que chaque résident est accompagné comme une personne aux besoins et aux attentes uniques. La maladie d’Alzheimer entrave parfois gravement les possibilités d'affirmer sa personnalité. C'est à nous tous, soignant, de leur offrir les conditions de se sentir exister : la lourdeur du fonctionnement d'un établissement (horaires, collectivité), nous compliquant la tache. Néanmoins, cette réalité nous oblige d'autant plus à réaffirmer ce principe. Ainsi, dans le cadre de leur prise en charge, les personnes du pavillon des Alizés bénéficieront en plus des ateliers divers de mobilisation cognitive, d’ateliers de communication multi sensorielle basée sur la méthode Snozelen. • Support théorique - idées majeures : Cette partie théorique, nous apporte des repères afin de mesurer les limites de l'espace que nous voulons proposer aux résidents. C'est une relation de proximité corporelle, mise en jeu, dans l'espace Snoezelen : Toute personne a besoin pour se développer, de grandir et de s’épanouir, d’entrer en relation et c’est par le corps que s’établissent les premiers échanges. Dans un premier temps, c’est par la peau que l’enfant perçoit le monde et ressent tout ce qui vient de l’autre. La notion d’enveloppe corporelle est essentielle dans le développement de l’être humain : l’idée de contenant et de contenu se détermine au fil de l’évolution par l’acquisition des notions de limite. Boris CYRULNIK dans : « les nourritures affectives » déclare que l'être humain doit se développer dans un climat de confiance et d'ouverture qui lui permettent de s'exprimer pleinement. La communication nan verbale et le contact, revalorisant l’image du corps et le schéma corporel : « Ce qu'il y a de plus profond chez l'homme, c'est sa peau » Paul Valery. C'est dans la mise en commun d'expériences sensorielles et dans un climat empathique que la valorisation de l'estime de soi prend tout son sens. « Je vois, j'entends, je sens, je goutte, je touche, Je suis senti, touché, entendu par l'autre. Cet ensemble de sens c'est moi. Mais, qui suis-je ? Quel est ce corps qui fait que je suis moi ? Où en est le début, où en est la fin ? De ma tête à mes pieds c'est là que je suis moi, mais parfois, je ne le sais pas. Je voudrais me « Les Jardins du Castel » Octobre 2005 6 découvrir, me connaître. Je voudrai me voir, m'entendre, me sentir. me toucher ; Mais moi, j'ai besoin d'un autre. Qui sera cet autre qui m'aidera à faire de moi un être, un moi » Le bébé va trouver satisfaction de ses besoins et va développer une sécurité affective suivant comment sa mère "le porte" et "le soigne" : ce sont les notions de "holding" et de "handling", introduites par WINNICOTT, en 1962. Le "holding", c'est-à-dire la façon dont la mère soutient le corps du bébé, sert également a parler ici du « moi peau »introduit par ANZIEU. Cette enveloppe psychique est comme une partie de la mère, particulièrement ses mains, qui a été intériorisée. Le "moi peau", structure virtuelle à la naissance, s'actualise au cours de la relation entre le nourrisson et son environnement. En effet, ce sont les sens qui aident le uploads/Sante/ livret-snoezelen.pdf
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- Publié le Fev 11, 2022
- Catégorie Health / Santé
- Langue French
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