Présentation : Sécurité industrielle, domaine de l’ingénierie, de la sécurité e
Présentation : Sécurité industrielle, domaine de l’ingénierie, de la sécurité et de la santé publique qui, à travers l’évaluation, le contrôle et l’aménagement de l’environnement de travail, vise à l’élimination ou à la réduction des dangers pour la santé des travailleurs. L’ensemble des dispositions régies par la loi en matière de sécurité professionnelle est inscrit dans le Code du travail, mais chaque entreprise peut prendre des dispositions plus sévères si elles paraissent souhaitables. Les secteurs les plus concernés, ou encore les activités faisant appel à des techniques présentant des dangers, sont soumis à des dispositions spécifiques (bâtiment et travaux publics, électricité, industries chimique, nucléaire, agroalimentaire, élevage, milieu hospitalier, etc.). Le contrôle et l’amélioration de la sécurité d’une organisation requiert une Compréhension des causes des accidents et une évaluation des risques. Historiquement, la sécurité industrielle a reposé sur une approche par la vulnérabilité. Cela implique une analyse des risques basée sur la recherche d’erreurs et sur le calcul des probabilités d’occurrence des défaillances. Cette approche a guidé le développement de plusieurs méthodes pour l’analyse des risques (de première et de deuxième génération dans le cas des méthodes HRA (Human Reliability Assessment). Ces méthodes sont fondées sur l’idée que les accidents sont le produit de défaillances techniques ou d’erreurs humaines. Un changement de point de vue s’impose. En effet, il est nécessaire que la question de la sécurité industrielle évolue depuis l’utilisation des méthodes classiques d’analyse des risques vers un nouveau point de vue. L’objectif est de mieux comprendre les risques dérivant des interactions inattendues entre le système et son environnement. Dans l’approche par la résilience, les accidents sont prévenus par l’absorption de (et la réaction à) la variabilité. De ce point de vue, la sécurité d’une organisation repose sur sa capacité à s’adapter aux événements non anticipés. Le point d’évolution ultime concerne la prédiction de configurations accidentelles futures à partir de la modélisation des sources de variabilité présentes au sein du système. HISTORIQUE : ORGANISMES (pour la France) : 1. L’inspection du travail : C’est essentiellement depuis la généralisation de l’industrialisation qu’une réglementation a, peu à peu, été établie afin d’améliorer la sécurité et protéger la santé des travailleurs. En France, un pas essentiel dans l’établissement et le contrôle de la sécurité professionnelle a sans doute été réalisé en 1874, année de la création de l’Inspection du travail. Cet organisme doit, entre autres, contrôler l’application du Code du travail, des lois, des règlements, des conventions et des circulaires d’application, constater les infractions à la législation du travail, établir des statistiques concernant les établissements soumis à son contrôle, notamment en ce qui concerne les accidents du travail, et participer à l’amélioration des conditions de travail. Les inspecteurs peuvent effectuer à tout moment des visites de contrôle et de vérification du respect des dispositions établies par le Code du travail. C’est en 1898 que fut promulguée la loi sur les accidents du travail, et en 1911 la loi sur les risques de maladies professionnelles. 2. Les Comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail Les Comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), créés en 1983 dans les entreprises de plus de 50 salariés, jouent un rôle important dans la sécurité professionnelle. Un registre des avis de danger grave et imminent, ainsi que des registres de sécurité doivent être établis dans chaque entreprise ; la société doit afficher les soins à dispenser aux victimes d’accidents d’origine électrique dans les emplacements à risque, ainsi que les consignes à suivre en cas d’incendie et les noms des responsables de l’évacuation, les coordonnées du médecin du travail, ou encore la liste des membres du CHSCT. 3. La Direction départementale du travail et de l’emploi C’est la Direction départementale du travail et de l’emploi (DDTE) qui a autorité pour mettre en demeure un employeur de prendre les dispositions qui s’imposent en matière d’hygiène et de sécurité. Le médecin du travail assume un rôle de conseil pour l’amélioration des conditions de vie et de travail dans l’entreprise, l’hygiène générale de l’établissement, l’adaptation des postes, des techniques et des rythmes de travail à la physiologie humaine, la protection contre les nuisances (risques d’accidents du travail ou d’utilisation de produits dangereux), la prévention et l’éducation sanitaire. Il doit par conséquent étudier les conditions de vie et de travail dans l’entreprise (hygiène, rythmes de travail, risques d’accidents, etc.), participer aux réunions du CHSCT et être consulté sur les projets de construction ou les nouveaux aménagements, sur les modifications apportées aux équipements, et sur toute nouvelle technique de production, ainsi qu’être associé à l’élaboration des actions de formation à la sécurité et à la formation des secouristes. L’institut national de recherche et de sécurité, association à but non lucratif constituée après la Seconde Guerre mondiale sous l’égide de la Caisse nationale d’assurance maladie, publie régulièrement les résultats de ses études, ainsi que les décrets concernant l’hygiène et la sécurité. Il forme également des techniciens de la prévention. ACCIDENTS DU TRAVAIL Un accident du travail est un dommage causé à tout travailleur sur son lieu de travail ou durant les trajets nécessaires pour l’exercice du travail. Il peut entraîner une incapacité temporaire ou provisoire, une incapacité permanente, ou même le décès. Parmi les risques physiques, on peut citer la chaleur ambiante, les brûlures, le bruit, la présence d’objets contondants, les vibrations, les changements brusques de pression, les radiations et les électrocutions. MALADIES PROFESSIONNELLES Pour qu’une maladie contractée par un travailleur soit considérée comme professionnelle, celle-ci doit apparaître dans les listes des maladies professionnelles (manifestations morbides d’intoxications chroniques ou aiguës, infections microbiennes, etc.), que le travailleur ait exercé une activité susceptible de provoquer la maladie, et qu’il ait des symptômes correspondant aux formes qu’elle peut revêtir. On peut citer le tétanos professionnel, les affections cancéreuses provoquées par différents facteurs (l’exposition à l’amiante, par exemple), les spirochétoses, le nystagmus professionnel, les brucelloses professionnelles, les lésions provoquées par les travaux effectués dans des milieux où la pression est supérieure à la pression atmosphérique ou la température particulièrement élevée, les affections provoquées par les bruits, les mycoses cutanées d’origine professionnelle, les affections dues aux amibes, les affections professionnelles périarticulaires, les hépatites virales professionnelles, les affections respiratoires dues au bacille tuberculeux, etc. Les listes de ces maladies sont annexées aux décrets en Conseil d’État et publiées dans le Code de la sécurité sociale. C’est au travailleur de déclarer l’origine professionnelle de sa maladie. Cependant, l’employeur peut s’y opposer en apportant les preuves nécessaires, faute de quoi il verse des indemnités compensatoires à la victime et, en cas d’incapacité, une rente, comme pour les accidents du travail. Chiffres clés par l’organisation internationale du travail : Chaque jour, 6 000 personnes en moyenne meurent des suites d’un accident ou d’une maladie d’origine professionnelle, ce qui représente 2,2 millions de décès liés au travail chaque année, dont 350 000 environ résultant d’un accident et 1,7 million d’une maladie. De plus, 158 000 décès sont dus à des accidents survenus pendant le trajet vers le travail. Chaque année, on dénombre environ 270 millions d’accidents du travail entraînant une absence de trois jours ou plus, et quelque 160 millions de cas de maladies liées au travail. Le coût des lésions, maladies et décès – absentéisme, traitements médicaux, prestations d’invalidité et de survivants – représente environ 4 pour cent du produit intérieur brut mondial. Les substances dangereuses tuent environ 438 000 travailleurs chaque année et 10 pour cent des cancers de la peau sont, selon les estimations, imputables à l’exposition à de tels produits sur le lieu de travail. L’amiante à lui seul cause environ 100 000 décès chaque année et ce chiffre est en augmentation. Alors que la production mondiale d’amiante baisse depuis les années soixante-dix, un nombre croissant de travailleurs aux Etats-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, en Allemagne ainsi que dans d’autres pays industrialisés meurent d’avoir été exposés à la poussière d’amiante lorsqu’ils étaient plus jeunes. La silicose, maladie pulmonaire mortelle causée par l’exposition à la poussière de silice, frappe encore des dizaines de millions de travailleurs dans le monde. En Amérique latine, 37 pour cent des mineurs sont atteints plus ou moins sévèrement de cette maladie, pourcentage qui passe à 50 pour cent chez les mineurs de plus de 50 ans. En Inde, plus de 50 pour cent des travailleurs des fabriques de crayons d’ardoise et 36 pour cent des tailleurs de pierre souffrent de silicose. LE CYCLE DE GESTION DES RISQUES PROFESSIONNELS. 1. REPERER LE DANGER. Cette étape est fondamentale car il ne peut y avoir gestion du risque que si le danger a été identifié. C’est à l’employeur de les déclarer au médecin mais celui-ci peut restituer l’information collectée lors de la visite des locaux et consultations médicales. Les visites de chantier permettent de connaître les multi expositions ou les activités. 2. SUPPRIMER LE DANGER. En changeant de produits ou de méthode de travail. Attention aux risques cachés : par exemple les lasers d’alignement dans le BTP qui ne sont utilisés que quelques secondes par heure mais qui sont laissés en fonctionnement. L’employeur doit signalé au uploads/Sante/ securite-industrielle.pdf
Documents similaires










-
78
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Apv 19, 2022
- Catégorie Health / Santé
- Langue French
- Taille du fichier 0.3615MB