COURS TRAITEMENT DU SIGNAL Cours 1ère Année : Télécommunication TEL1 Frédéric L
COURS TRAITEMENT DU SIGNAL Cours 1ère Année : Télécommunication TEL1 Frédéric LAUNAY le 12/11/2007 Département R&T – IUT de Poitiers site de Chatellerault 1 Traitement du signal Le traitement du signal est devenu une science incontournable de nos jours : Toutes applications de mesures, de traitement d’information mettent en œuvre des techniques de traitement sur le signal pour extraire l’information désirée. Initialement destiné à extraire le signal dans un bruit lors de mesures (capteurs), le traitement du signal est largement appliqué en Télécommunication dans des applications diverses et variées. Nous pouvons citer : - la protection d’information contre le bruit telles que les techniques pour réduire le Taux d’erreur ou pour contrer les effets du canal (technique d’égalisation) - le développement d’applications électroniques et l’évolution aisée vers de nouvelles fonctionnalités telles que le filtrage sélectif, la mise en place de techniques variées de modulation/démodulation, … L’objectif principal de ce cours est la caractérisation d’un signal dans le domaine temporel et fréquentiel pour aboutir à des modèles mathématiques. La description mathématique des signaux permet de concevoir et de caractériser des systèmes de traitement de l'information. Le bruit représentera tout « signal » ou phénomène perturbateur Nous avons découpé ce cours en quatre chapitres, le premier chapitre est une sensibilisation à la décomposition d’un signal en série de Fourier. Aucune notion mathématique ne sera abordée dans ce premier module, l’intuition physique étant mise en avant pour appréhender les phénomènes. Dans le deuxième chapitre, nous allons classifier les signaux et définir des notions de puissances. Nous aborderons les phénomènes aléatoires et des signaux dits déterministe. Dans le troisième chapitre, nous aborderons des concepts plus mathématiques de la série de Fourier, de la transformée de Fourier. Un rappel sera fait avec le deuxième chapitre dans la mesure des signaux (Moyenne, puissance et variance). Enfin dans le 4ème chapitre, nous aborderons des applications d’échantillonnage, de filtrage et de convolution. Bien que des formules mathématiques seront développées dans ce chapitre, nous insisterons sur les représentations physiques. Les mathématiques appuieront les concepts abordés dans ce cours. 2 Chapitre 1 : Traitement du signal : Intuition Physique Informations générales 1h30 de cours 1h30 de TD : TD n°1 Descriptions du chapitre Approche intuitive sur la représentation temporelle et fréquentielle Définition de l’analyse spectrale Vibration d’une corde, longueur d’onde et fondamentale 3 « L’étude approfondie de la nature est la source la plus féconde des découvertes mathématiques » « [. . . ] L’analyse mathématique est aussi étendue que la nature elle-même [. . . ] Son attribut principal est la clarté [. . . ] Elle [. . . ] semble être une faculté de la raison humaine, destinée à suppléer à la brièveté de la vie et à l’imperfection des sens ». (Discours préliminaire à la théorie analytique de la chaleur par Joseph FOURIER). I. Introduction Avant de commencer le cours sur le traitement du signal, il est opportun de définir la notion de signal, telle que vous la trouverez sur Wikipédia et autres dictionnaires « Un signal est un message simplifié et généralement codé. Il existe sous forme d'objets ayant des formes particulières. • Les signaux lumineux sont employés depuis la nuit des temps par les hommes pour communiquer entre eux à distance. • Le signal électrique est une des formes les plus récentes de signal. • Un signal dans le domaine informatique et de la communication inter- processus. On a l’habitude de représenter un signal par une fonction continue dans le temps et de visualiser le signal sur un oscilloscope ou un appareil représentant la variation d’amplitude d’un phénomène en fonction du temps (cardiogramme, sismographe, microphone, …). » I-1) Observations des phénomènes nous entourant Pour simplifier l’étude nous allons prendre l’exemple d’une seule corde (rmq : La production des sons à partir des cordes a été étudiée depuis Pythagore (vers 582 - 507 av.J.-C.) : en pinçant une corde, la vibration de la corde est transmise à l'air environnant, et l'air transmet la vibration de proche en proche jusqu'à votre oreille qui reçoit la vibration du début un peu transformée, mais encore reconnaissable. Tous ces phénomènes de transmission de "proche en proche" sont dus aux phénomènes d'onde : Avant (il y a une bosse) : Après (la bosse est plus loin) : Figure 1 : Evolution de l’onde en fonction de la distance On peut noter le même phénomène en lançant un caillou dans de l’eau. On observe des ronds qui augmentent de taille. Dans ce cas-là, c'est la hauteur de l'eau à un endroit qui change la hauteur de l'eau à côté de cet endroit. Dans le cas de l'air c'est la pression de l'air à un endroit qui change la pression de l'air à côté de cet endroit. 4 I-2 Exemple de la corde d’une guitare . Si on fait vibrer une corde suffisamment tendue (souvent en nylon ou en acier), elle fait aussi vibrer l'air qui se trouve à côté et produit un son. Mais ce son est très faible. C'est pour ça que les instruments à cordes ont des résonateurs (table d’harmonie). La corde d’une guitare est attachée aux deux extrémités, lorsqu’on écarte la corde à vide, la déformation de la corde forme une onde entre les deux extrémités (un fuseau). Figure 2 : Représentation d’un fuseau, variation de l’amplitude de l’onde sur une corde fixée aux deux extrémités Sur le graphe ci-dessus, la corde présente deux noeuds (à ses extrémités) et un ventre appelée fuseau. Pour obtenir une telle vibration, revenons sur la guitare : Figure 3 : Elément d’une guitare La tête : Elle supporte les chevilles sur lesquelles sont fixées une des extrémité des cordes, permettant ainsi de régler la tension des cordes. Le manche : Il est composé de frettes (ou sillets), petites barrettes de métal ou de bois qui servent à obtenir la longueur précise de la corde vibrante entre sillet de chevalet et la frette pincée. Le chevalet transmet les vibrations de la corde vibrante à la table d'harmonie. Il doit pouvoir retransmettre à la table, sans trop de déformations, le contenu fréquentiel que lui communique la corde. 5 La table d'harmonie est la surface supérieure de la caisse. Celle-ci est percée d'une ouïe, appelée rosace" dans le cas de la guitare. Cette rosace permet la projection du son, contenu dans la caisse de résonance, hors de l'instrument. Par conséquent, la vibration d’une corde de guitare produit un son 1. On obtient des sons plus ou moins graves : Selon l'épaisseur de la corde : Les cordes épaisses produisent un son grave. Les cordes fines, un son aigu. C'est pour ça que les instruments à cordes ont souvent plusieurs cordes de différentes épaisseurs. Chacune d'elles produit une note différente. Selon la longueur de la corde : Une corde dont la longueur est le double d'une autre, produit un son doublement plus grave. Si la première corde produit un do, par exemple, la deuxième produit un do une octave plus grave. Rmq : Les instruments à cordes ont souvent plusieurs cordes de la même longueur ! Sur la guitare, ainsi que sur tous les instruments de la famille du violon, les musiciens appuient sur le manche avec leurs doigts et réduisent la longueur de la corde. De cette façon, elle sonne comme si elle était plus courte et produit un son plus aigu. Selon la tension de la corde : Plus de tension est synonyme de plus aigu, ainsi plus la corde est tendue et plus le son émis sera aigu. Les musiciens peuvent régler la tension des cordes de leurs guitares, grâce aux clefs (chevilles). Quand on pince une corde, celle-ci vibre avec une vitesse µ F V = où F est la force de tension de la corde en Newton et µ est la masse de la corde par unité de longueur. I-3 Vibration : Les ondes stationnaires Dans la corde, les ondes sont stationnaires. Les ondes stationnaires s'établissent si la longueur L de la corde est un multiple de la demi longueur d'onde λ. La longueur L étant fixée (corde non pincée ou entre la frette pincée et le sillet de chevalet), on crée un son dont la longueur d’onde λ est proportionnelle à la longueur L. Or, la fréquence est inversement proportionnelle à la longueur d’onde selon la formule suivante (à retenir) dans le cas général: f c Tc = = λ c est la célérité en m/s. Dans le cas de la corde, on parlera plutôt de célérité des ondes méca-nique ce qui correspond à la vitesse de vibration mécanique V. La formule devient alors : f V = λ Pour la guitare, le mouvement des cordes est représenté par un seul fuseau dont les deux noeuds sont le chevalet et la frette choisie par le doigt du guitariste. Mais, il peut se produire plusieurs fuseaux lorsque la corde est pincée. 1 http://www.capcanal.com/couleurs/pages/son_cordes.htm 6 Donc quand vous faites frétiller la corde, il y a des ondes stationnaires qui se forment dedans. Chaque onde est caractérisée par un entier qui dit combien uploads/Sante/ traitement-du-signal-etudiant.pdf
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- Publié le Jan 16, 2022
- Catégorie Health / Santé
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