+ Models ANNPLA-1331; No. of Pages 7 Pour citer cet article : Verbruggen C, et
+ Models ANNPLA-1331; No. of Pages 7 Pour citer cet article : Verbruggen C, et al. Marges d’exérèse des dermatofibrosarcomes cervico-faciaux par technique de Slow-Mohs : étude clinique rétrospective sur 20 cas. Ann Chir Plast Esthet (2017), http://dx.doi.org/10.1016/j.anplas.2017.06.005 ARTICLE ORIGINAL Marges d’exérèse des dermatofibrosarcomes cervico-faciaux par technique de Slow-Mohs : étude clinique rétrospective sur 20 cas Dermatofibrosarcoma protuberans: Surgical margins using Slow-Mohs micrographic surgery. A clinical retrospective study about 20 cases C. Verbruggen a,*, A.S. Ricard a, O. Cogrel b, M. Bondaz a, S. Carrier a a Service de chirurgie maxillo-faciale, stomatologie et chirurgie orale, centre Franc ¸ois-Xavier-Michelet, groupe hospitalier Pellegrin, CHU de Bordeaux, place Ame ´lie-Raba-Le ´on, 33000 Bordeaux, France b Service de dermatologie et dermatologie pe ´diatrique, groupe hospitalier Saint-Andre ´, CHU de Bordeaux, 1, rue Jean-Burguet, 33000 Bordeaux, France Rec ¸u le 25 avril 2017 ; accepte ´ le 21 juin 2017 MOTS CLÉS Dermatofibrosarcome ; Slow-Mohs ; Cervico-faciale ; Marges d’exérèse Résumé Objectifs. — L’objectif principal de cette étude est de déterminer les marges de résection nécessaires pour réaliser une exérèse complète (R0) des dermatofibrosarcomes protuberans (DFSP) cervico-faciaux par technique de Slow-Mohs en 1re intention. L’objectif secondaire est d’étudier le taux de récidive de ces tumeurs. Mate ´riel et me ´thodes. — La technique de Slow-Mohs en galette était utilisée sur les patients inclus de 2005 à 2015 du CHU de Bordeaux. L’âge, le sexe, la localisation tumorale, les marges initiales, les marges avant R0, la survenue d’une récidive locale, locorégionale, métastatique ou de décès, la durée de suivi ont été étudiés. L’exérèse était réalisée sous anesthésie locale. La reconstruction, par autogreffe de peau ou lambeau local, était réalisée lors un 2e temps chirurgical. Annales de chirurgie plastique esthétique (2017) xxx, xxx—xxx * Auteur correspondant. 12, place Fernand-Lafargue, 33000 Bordeaux, France. Adresse e-mail : charlie.verbruggen@gmail.com (C. Verbruggen). Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com http://dx.doi.org/10.1016/j.anplas.2017.06.005 0294-1260/# 2017 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Re ´sultats. — Vingt patients ont été inclus. Les marges initiales étaient de 10 mm (9 patients) et 15 mm (11 patients). L’exérèse était complète dès le premier temps chirurgical pour quinze patients (75 %). Les marges d’exérèse moyennes permettant une résection R0 était de 15,25 5,7 mm (10—25). Aucun cas de récidive n’a été constaté. La durée de suivi moyenne était de 38 mois. Conclusion. — La technique de Slow-Mohs permet de réaliser une exérèse R0 dans 75 % des cas pour le traitement des DFSP cervico-faciaux en 1re intention, avec des marges réduites de 12,75 2,55 mm. Elle permet, au prix d’un délai d’analyse histologique supérieur, un meilleur contrôle au niveau local tout en réduisant les marges d’exérèse R0. Cette préservation des tissus mous est un atout esthétique et fonctionnel majeur dans la chirurgie cervico-faciale. # 2017 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. KEYWORDS Dermatofibrosarcoma protuberans; Slow-Mohs; Head and neck; Surgical margins Summary Objectives. — The main objective of this study is to determine the necessary surgical margins to obtain a complete R0 resection for head and neck dermatofibrosarcoma protuberans (DFSP) using Slow-Mohs micrographic surgery. The secondary objective is to study the recurrence rate of these tumors. Patients and methods. — Slow-Mohs micrographic surgery was used for patients included between 2005 and 2015 at Bordeaux universitary hospital. For each patient the age, the sex and death occurrence, the initial surgical margins, the surgical margins for complete R0 resection, the occurrence of local or general recurrence during follow-up were reported. Surgery was realized under local anesthesia. The closure of the tumor site was realized secondarily using a skin graft or local flap. Results. — Twenty patients were included in the study. Initial surgical margins were 10 mm (9 patients) or 15 mm (11 patients). Complete resection was obtained from the first surgery for fifteen patients (75%). The average surgical margin for a complete R0 resection was 15,25 5,7 mm (10—25). None of the patients presented recurrences during the entire fol- low-up (38 months) Conclusion. — A complete R0 resection of head and neck DFSP is obtained from the first surgery in 75% of the cases, with minimum surgical margins (12,75 2,55 mm) using the Slow-Mohs micrographic surgery. This allows a reduction of surgical margins and local recurrences. This technique provides a preservation of soft-tissues, which plays a key role for head and neck surgery. # 2017 Elsevier Masson SAS. All rights reserved. Introduction Le dermatofibrosarcome de Darier-Ferrand ou dermatofibro- sarcome protuberans (DFSP) est le plus fréquent des sarco- mes cutanés, représentant 2 à 6 % de l’ensemble des sarcomes des tissus mous [1]. Il atteint le tronc dans 50 à 60 % des cas, le membre supérieur dans 25 % des cas et la région cervico-faciale dans 10 à 15 % des cas [1]. La chirurgie est le traitement de référence. Les limites tumorales cliniques de cette tumeur sont difficiles à déterminer en raison de son extension irrégulière, à la fois horizontale et verticale au niveau microscopique [2]. Ceci explique la difficulté de réaliser une exérèse R0 par technique dite classique [3] (marges recommandées de 50 mm), et ainsi le taux élevé de récidive tumorale. Il est en effet de 0 à 21 % au niveau du tronc, et bien plus élevé au niveau de la région cervico-faciale, de l’ordre de 50 à 75 % [4—6]. La chirurgie micrographique de Mohs utilise un contrôle peropératoire anatomopathologique tridimensionnel sur tissu congelé (histologie 3D) de la totalité des berges d’exérèse [7]. Elle permet un sacrifice minimal des tissus sains, une confirmation immédiate de l’éradication tumorale et une couverture de la perte de substance dans le même temps opératoire. Cependant, elle requiert un plateau tech- nique conséquent, une implication conjointe et simultanée des équipes chirurgicales et anatomopathologiques et présente une rémunération insuffisante de ses actes en France [8]. La technique modifiée de Slow-Mohs utilise les mêmes méthodes d’histologie 3D, mais avec un délai d’ana- lyse conventionnel (entre deux et sept jours en fonction des centres) et une couverture du site de tumorectomie à dis- tance. Par ailleurs elle utilise une analyse sur tissu fixé adaptée à une recherche immunohistochimique de l’expres- sion du CD34 [9]. Cette technique micrographique de Slow-Mohs est désor- mais reconnue dans l’exérèse chirurgicale des DFSP, per- mettant de réduire les marges d’exérèse mais aussi de mieux contrôler le risque de récidive locale. Cependant, la prise en charge spécifique des DFSP de la région cervico-faciale par cette technique n’a que peu été évaluée [10]. L’objectif principal de cette étude est de déterminer quelles sont les marges minimales initiales de résection nécessaires pour réaliser une exérèse R0 des DFSP de la tête et du cou par technique de Slow-Mohs. Nous avons également étudié le taux de récidive ainsi que la mortalité de ces tumeurs. + Models ANNPLA-1331; No. of Pages 7 Pour citer cet article : Verbruggen C, et al. Marges d’exérèse des dermatofibrosarcomes cervico-faciaux par technique de Slow-Mohs : étude clinique rétrospective sur 20 cas. Ann Chir Plast Esthet (2017), http://dx.doi.org/10.1016/j.anplas.2017.06.005 2 C. Verbruggen et al. Patients et méthodes Méthodes Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique au sein du service de chirurgie maxillo-faciale et de l’unité de dermatologie chirurgicale du CHU de Bordeaux sur des patients opérés entre le 1er janvier 2005 et le 31 décembre 2015. Les critères d’inclusion étaient les DFSP de la tête et du cou histologiquement confirmés, traités en 1re intention par technique chirurgicale micrographique de Slow-Mohs. Les critères d’exclusion étaient les patients traités par une autre technique chirurgicale et le DFSP récidivé. Les critères étudiés étaient l’âge, le sexe, la survenue d’un décès et la durée de suivi. Pour les données chirurgi- cales, nous avons recueilli la localisation tumorale, les mar- ges initiales, les marges avant R0. Nous avons évalué le taux de récidive locale, locorégionale ou métastatique. Technique chirurgicale Tous les patients ont été opérés en chirurgie ambulatoire et sous anesthésie locale. Cinq opérateurs seniors différents de niveau de compétence équivalent (3 chirurgiens et 2 dermato- logues spécialisés en chirurgie des cancers cutanés de la face) sont intervenus dans l’étude. La technique utilisée était la technique de Slow-Mohs dite en galette, permettant une ana- lyse de la totalité des berges d’exérèse [11]. Le dessin des marges a été réalisé au bloc opératoire, avant infiltration de l’anesthésique local, pour ne pas modifier les volumes. L’infiltration de l’anesthésique était réalisée à la lido- caïne adrénalinée 1 % de manière circonférentielle. Le pre- mier temps de dénoyautage consistait en une exérèse monobloc de la pièce tumorale avec, en profondeur, exérèse du fascia. Elle était orientée par un fil repère. Après exérèse tumorale, une bande périphérique de 2 mm d’épaisseur était prélevée sur toute la circonférence du site de tumorectomie, et orientée suivant le modèle du cadran horaire. Cette recoupe était ensuite divisée en deux, quatre ou six portions équivalentes en fonction de la taille tumorale. Une recoupe de la base était également réalisée (Fig. 1). L’objectif était d’obtenir des marges d’exérèse de 10 à 15 mm en périphérie par rapport aux limites de la lésion (en incluant les 2 mm de la galette latérale), suivant uploads/Sante/ verbruggen-2017.pdf
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- Publié le Fev 11, 2022
- Catégorie Health / Santé
- Langue French
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