Introduction La santé de l’homme dépend en grande partie de la manière dont il
Introduction La santé de l’homme dépend en grande partie de la manière dont il se nourrit. Un vieil adage dit qu’il faut manger pour vivre. Mais encore, faudrait-il pouvoir et “savoir” manger, car un régime alimentaire déséquilibré peut être aussi néfaste qu’un manque de nourriture. Ce déséquilibre constitue un réel problème de santé dans les pays en voie de développement et pays développés. Il peut s’agir d’une sous-alimentation ou d’une sur alimentation : la malnutrition (TAIROU KM, 2009). Pour être actif et en bonne santé, nous devons disposer d'une nourriture adéquate en quantité, qualité et variété permettant de répondre à nos besoins énergétiques et nutritionnels. Sans une nutrition adéquate, les enfants ne pourront développer tout leur potentiel et les adultes rencontreront des difficultés à conserver ou élargir le leur. De nombreuses personnes ne peuvent accéder comme il le faudrait à la nourriture dont elles ont besoin, avec comme conséquence des situations de faim et de malnutrition à grande échelle dans le monde (mohamed dit hama ould Ne, 2011). Environ 200 millions d'enfants de moins de cinq ans présentent des symptômes aigus ou chroniques de malnutrition et ce nombre s'accroît au cours des pénuries alimentaires saisonnières ainsi que pendant les périodes de famine et de conflits sociaux. Selon certaines estimations, la malnutrition est un facteur déterminant pour les quelques13 millions d'enfants de moins de cinq ans qui meurent chaque année de maladies et d'infections que l'on pourrait éviter, comme la rougeole, la diarrhée, le paludisme et la pneumonie, ou de plusieurs de ces maladies combinées. La grande majorité des victimes de la sous-alimentation vit en Asie et dans le Pacifique. Cette région, où l'on trouve 70 pour cent de la population totale du monde en développement représente presque les deux tiers (526 millions) des personnes sous- alimentées. A elle seule, l'Inde compte 204 millions d'individus sous-alimentés et la sous- région du Sud de l'Asie réunit plus du tiers (284 millions) du total mondial. On en dénombre encore 30 pour cent (240 millions) en Asie du Sud-est et en Asie de l'Est où, en Chine, plus de 164 millions de personnes sur une population totale de 1,2 milliards, sont sous-alimentées. Presque un quart des victimes de la sous-alimentation se trouve en Afrique subsaharienne, région du monde où l'on note la proportion la plus élevée d'individus sous-alimentés au sein de la population. La situation est particulièrement grave en Afrique centrale, orientale et australe où 44 pour cent de la population est sous-alimentée (UNICEF, 2011). Ainsi, la malnutrition a de graves répercussions sur la santé et l’économie. La plus importante est l’accroissement de la mortalité. L’aggravation du risque de maladie et un développement cognitif plus lent affectent également le niveau d’instruction. À l’âge adulte, l’accumulation des effets à long terme de la malnutrition réduit la productivité et augmente l’absentéisme sur le lieu de travail ; ces deux facteurs conjugués diminuent le revenu potentiel des individus durant leur vie et leur contribution à l’économie nationale. Enfin, la malnutrition provoque des complications graves pendant les grossesses (MEASURE DHS+, 2002). Au Niger, la malnutrition s’accroit de plus en plus à cause de l’accroissement de la population compte tenue de leurs conditions de vie précaire surtout l’extrême pauvreté généralisée. Alors, pour mettre un terme à la faim, il faut nécessairement commencer par assurer une production et une distribution de nourriture suffisantes pour tous. Cependant, le seul fait de produire suffisamment ne garantit pas l'éradication de la faim. Il faut garantir à tous et à tout moment l'accès alimentaire, c'est à dire l'accès à une nourriture suffisante, saine et adéquate sur le plan nutritionnel, pour une vie saine et active. Pour éliminer la faim et la malnutrition ainsi que leurs conséquences dévastatrices pour les générations actuelles et à venir, des efforts accrus sont nécessaires dans le monde entier pour assurer la sécurité alimentaire. Problématique La malnutrition est la maladie carencielle la plus répandue dans le monde en développement. Elle résulte de déficits aigus ou chroniques de calories, protéines, ou de micro nutriments, et aussi bien d’une alimentation inadéquate que d’un environnement sanitaire déficient (Ousmane Omar Bâ, 2014). Elle est le facteur majeur contribuant à augmenter le risque de morbidité et de mortalité infantile. La malnutrition est un facteur complexe causée par plusieurs facteurs: comportementaux, immunitaires et environnementaux. L’alimentation est un facteur clé dans la croissance et le maintien de l’organisme et plus crucial dans la bonne croissance des enfants d’où la tendance mondiale actuelle est basée sur l’alimentation des milles premiers jours de l’enfant. Une bonne alimentation contribuera à éviter la dénutrition, mais une alimentation inappropriée favorisera une installation de la malnutrition pouvant devenir irréversible après le deuxième anniversaire de l’enfant (UNICEF, 2012). Ainsi, les pratiques alimentaires inadéquates concernent non seulement la qualité des aliments donnés aux enfants, mais aussi aux étapes de leurs introductions dans son alimentation (OMS, 2000). La diversité alimentaire est une mesure qualitative de la consommation alimentaire, qui rend compte de la variété des aliments auxquels les ménages ont accès, elle est essentielle pour couvrir les besoins nutritionnels adéquats et est associée en général à une meilleure nutrition (Ousmane Omar Bâ, 2014). Les Nations Unies estiment que d’ici 2050, 2milliards de personnes supplémentaires souffriront de malnutrition. Une personne sur 9 est en sous alimentation chronique dans le monde, soit 821 millions de personnes. 140 millions d’enfants souffrent de malnutrition. 45% des deces d’enfants de moins de 5ans sont dus à la malnutrition, cela represente 3,1 millions d’enfants (Vision Du Monde, 2019). Ces décès interviennent principalement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire (OMS, 2021). L’Asie et l’Afrique sont les continents ou vivent le plus de personnes souffrant de sous alimentation chronique. Ils sont 514 millions en Asie, alors que sur le continent africain, 19,9% de la population est sous alimentée, un chiffre qui ne cesse d’augmenter. (Vision Du Monde, 2019) En effet, 90% des personnes malnutries vivent dans des pays en voie de développement et plus de 60% de ses personnes sont des femmes et des enfants (FAO, 2009; OMS, 2008; CHIGDWEDERE P, RUEL M, HODDINOT J, VICTORIA C, ECKARDT C, L. POPKIN B. M. and al. 2015). En 2016, on estimait à 155 millions le nombre d’enfants âgés de moins de 5 ans qui présentaient un retard de croissance, alors que 41 millions étaient en surpoids ou obèses (OMS, 2021). Ainsi, sur les 42 pays qui connaissent une crise alimentaire, 36 se trouvent en Afrique. Ceci constitue un problème majeur, car on estime qu’un enfant sur trois présente une insuffisance pondérale sur le continent Africain (Brunsero, 1995). Dans les pays à faible revenu, la malnutrition est souvent une conséquence de la pauvreté, d’un environnement et des conditions de logement difficiles, d’un accès insuffisant à l’alimentation, à l’eau salubre ainsi qu’à l’information et aux soins médicaux ( UNICEF ; 2012). Au Niger la malnutrition est une menace majeure pour la santé et le développement des enfants. La prévalence de la Malnutrition Aigüe Globale (MAG) est de 12,7%, la prévalence de la malnutrition chronique ou retard de croissance chez les enfants de 0 à 59 mois est de 45,1% et la prévalence de l’insuffisance pondérale est de 33,4% (Enquete SMART Niger, 2020). Au fur et à mesure que la population du Niger continue de croître, le fardeau de la malnutrition persistera, à moins que des efforts importants ne soient déployés pour prévenir la malnutrition qui s'attaque à toutes les causes multisectorielles. Le nombre d'enfants souffrant d'un retard de croissance devrait augmenter de 44% d'ici 2025 en raison de la croissance démographique. (UNICEF, 2018) Au CSI de Liboré tonkoubongou, il y’a environ 40 admissions au CRENAS et 20 admissions au CRENAM par mois ce qui reste une préoccupation majeure. Et aucune étude similaire n’a été réalisée. C’est dans ce cadre que nous jugeons utile de faire une étude sur les pratiques alimentaires et le statut nutritionnel des enfants de 6 à 24mois dans la commune rurale de Liboré. Ce qui nous amène à poser cette question : quelle relation existe elle entre les pratiques alimentaires et l’état nutritionnel des enfants de 6 à 24mois dans la commune rurale de Liboré ? Hypothèses de recherche : Il existe un lien entre les pratiques alimentaires et la malnutrition, plus les pratiques sont mauvaises plus la malnutrition apparait. Les caractéristiques socio-démographiques des femmes sont des facteurs qui influencent sur les bonnes pratiques alimentaires des enfants. Les mauvaises conditions sanitaires augmentent, chez les jeunes enfants, le risque de contracter des maladies, en particulier les maladies diarrhéiques, qui affectent, à leur tour, l’état nutritionnel de l’enfant. Objectif général : Evaluer les pratiques alimentaires des enfants de 6 à 24 mois et leur statut nutritionnel dans la commune rurale de Liboré. Objectifs spécifiques : Déterminer l’état nutritionnel des enfants de 6 à 24 mois dans la commune de Liboré; Analyser les pratiques alimentaires de ces enfants; Décrire les aspects d’hygiène, d’eau et de salubrité dans leur ménage; Décrire le lien entre les pratiques alimentaires et l’état nutritionnel des enfants. Méthodologie Cadre d’étude : Présentation de la commune rurale de Liboré La commune uploads/Sante/ zeilata.pdf
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- Publié le Jul 23, 2022
- Catégorie Health / Santé
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