1 REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA Fitiavana - Tanindrazana - Fandrosoana PRESIDENCE D
1 REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA Fitiavana - Tanindrazana - Fandrosoana PRESIDENCE DE LA TRANSITION MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE SECRETARIAT GENERAL SECRETARIAT GENERAL COORDINATION GENERALE DES ORGANISMES RATTACHES PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LE SIDA COMITE NATIONAL DE LUTTE CONTRE LE SIDA SECRETARIAT EXECUTIF ENQUÊTE BIO-COMPORTEMENTALE AUPRES DES PROFESSIONNELLES DE SEXE __________________ RAPPORT FINAL Agences d’exécution : Institut National de la Statistique (INSTAT) en collaboration avec le Service du Laboratoire National de Référence (SLNR) du Ministère de la Santé publique – Juillet 2013 – REMERCIEMENTS Un système de surveillance de seconde génération est un élément essentiel du dispositif de lutte contre le VIH/sida. En effet, il permet à la fois (i) de mesurer l’étendue et la progression de l’épidémie du VIH et (ii) de renseigner l’évolution des comportements à risque propices à la propagation du VIH et, de ce fait, constitue une source privilégiée d’informations pour la planification des interventions. La présente enquête de surveillance combinée (biologique et comportementale) auprès des professionnelles de sexe constitue un renforcement du système de surveillance du VIH/sida à Madagascar, puisqu’elle fait suite aux enquêtes antérieures de surveillance comportementale et de surveillance biologique menées auprès du même groupe cible. Entreprise sous l’égide du Secrétariat Exécutif du Comité National de Lutte contre le Sida et du Programme National de Lutte contre les IST/VIH/sida du Ministère de la Santé publique, cette enquête a été réalisée conjointement par l’Institut National de la Statistique et le Service du Laboratoire National de Référence du Ministère de la Santé publique. Je voudrais, à l’occasion de la publication de ce rapport, exprimer toute ma gratitude envers le partenaire au développement qui a bien voulu apporter sa contribution financière à cette opération, à savoir : la Banque mondiale à travers le Projet Multisectoriel pour la Prévention du Sida (PMPS II). Qu’il me soit également permis d’adresser ma reconnaissance à tous ceux qui ont contribué à la réalisation de cette enquête, plus particulièrement : Le comité technique de l’enquête qui a contribué au développement du protocole de l’étude, à l’orientation technique et à la validation de tous les outils destinés à la mise en œuvre de l’enquête ; L’équipe de coordination et d’encadrement de l’enquête, pour leurs efforts inlassables et leur ferme engagement pour la réussite de l’enquête ; Le personnel de terrain : chef d’équipe, enquêteur, médecin, infirmier, technicien de laboratoire, qui a contribué à la réussite de la collecte des données chez le groupe cible ; Le personnel de bureau (personnel de traitement informatique des données, personnel d’analyse biologique et personnel d’appui et logistique) pour leur précieuse collaboration ; L’équipe d’analystes qui a contribué à l’élaboration de ce rapport. Enfin, je voudrais saluer les autorités administratives régionales, les responsables d’associations de professionnelles de sexe, les responsables de l’Association des Femmes Samaritaines (AFSA) qui ont fait preuve de sens élevé de coopération ainsi que toutes personnes ayant accepté de faire partie de l’échantillon de l’enquête pour leur franche collaboration. Le Secrétaire Exécutif du Comité National de Lutte contre le Sida 3 RÉSUMÉ EXÉCUTIF Le présent rapport présente les résultats de l’enquête bio-comportementale menée auprès des PS en 2012 au niveau de 10 sites sentinelles : Antananarivo, Antsirabe, Fianarantsoa, Toamasina, Moramanga, Mahajanga, Toliara, Morondava, Taolagnaro et Antsiranana. Son principal objectif est de suivre les tendances de l’épidémie du VIH à Madagascar à travers la surveillance combinée (comportementale et biologique) auprès des PS afin de fournir aux décideurs et gestionnaires de programmes des informations utiles pour améliorer la connaissance de l’épidémie du VIH et rienter la réponse nationale. o L’enquête visait un échantillon de 2 509 PS réparties à travers les sites sus mentionnés. Au cours de l’enquête dont la collecte des données a été réalisée entre fin octobre et mi-décembre 2012 sur l’ensemble des sites, au total, 2 551 PS ont été approchées et parmi elles 2 512 PS avaient été définitivement interrogées. Et à l’issue de l’enquête, il a été ressorti que 2 509 PS ont eu des données biologiques valides. Après avoir été informées des objectifs et de l’utilité de l’enquête et avoir donné leur consentement pour participer à l’enquête, les PS ont été interrogées à l’aide d’un questionnaire qui permettait de recueillir des données comportementales et ont fourni du sang veineux pour être testé en vue de déterminer les prévalences du VIH et de la syphilis. Vu la spécificité du groupe cible -- qui manque de base de sondage et peut être qualifié de « populations difficiles à joindre » -- la méthode d’échantillonnage qui a été utilisée est le Respondent Driven Sampling (ou échantillonnage déterminé par les répondants ou encore boule de neige probabiliste) qui consiste en des recrutements en chaîne des participants à l’enquête jusqu’à l’obtention de la taille de l’échantillon. Une autre méthode dite « Unique Object Multiplier Method » a été utilisée pour l’estimation de la taille de la population de l’enquête. L’analyse des données a été effectuée avec le logiciel RDSAT (version 7.1.38). La population de l’échantillon est relativement jeune : près de la moitié des enquêtées sont âgés de moins de 25 ans (47%). Les PS ayant le niveau secondaire 1 (45%) sont majoritaires dans l’échantillon. Seules 9% d’entre elles ont le niveau secondaire 2 et plus. Presque toutes les PS enquêtées ne vivent pas en union. Les tests biologiques réalisés par SLNR ont permis d’évaluer les prévalences du VIH et de la syphilis chez les PS. Les résultats rapportés de l’enquête ont été calculés par RDSAT et sont des valeurs pondérées qui tiennent compte de la taille du réseau social des PS dans chaque site 4 d’enquête. D’après les résultats des tests biologiques, 1,3% [0,3% − 2,5%] des PS ont été détectées séropositives au VIH. La prévalence de la syphilis active dans la population des PS des mêmes sites s’établit à 15,8% [11,1% − 21,3%]. Le VIH est concentré dans trois sites : Morondava (6,5%) où la prévalence est la plus élevée, Mahajanga (3%) et Toamasina (1,8%). Par contre, dans trois sites, à savoir : Antsirabe, Taolagnaro et Antsiranana, aucun cas de VIH positif n’a été détecté. Quant à la syphilis, la disparité des prévalences entre les sites d’enquête est relativement moins marquée. C’est à Antananarivo que la prévalence de la syphilis est la plus élevée (23%). Par contre, c’est dans deux sites : Mahajanga (6,8%) et Antsiranana (9,8%) que la syphilis est la moins répandue dans la population des PS. Sur le plan de comportements sexuels à risque : les résultats relatifs à la consommation d’alcool suggèrent que cette pratique est relativement courante chez les PS : 58% d’entre elles ont déclaré avoir consommé de l’alcool au cours des 4 dernières semaines précédant l’enquête. Quant à la consommation de drogue, environ une PS sur dix (11%) se déclarent avoir déjà consommé de drogue, toutes formes confondues (à fumer ou à inhaler ou à injecter) ; les résultats relatifs à l’âge du début de l’activité sexuelle payante font ressortir que 3% des PS ont déjà eu leurs premiers rapports sexuels payants avant l’âge de 15 ans. En outre, près du tiers des PS (30,5%) avaient eu leurs premiers rapports sexuels payants à moins de 18 ans ; Les résultats sur l’utilisation de préservatif selon le type de partenaire (partenaire commercial et partenaire non commercial) : respectivement 66% et 36% des PS ont utilisé du préservatif lors du dernier rapport sexuel avec les deux types de partenaires sexuels. En se référant à la déclaration des enquêtées sur les IST, l’on observe une assez forte prévalence des IST chez la population des PS (29%) au cours des 12 derniers mois précédant l’enquête. Les IST semblent être relativement beaucoup plus répandues à Antsiranana (69%) comparées aux autres sites. De même, l’on constate que dans deux sites, la prévalence déclarée d’IST est supérieure à la moyenne des sites : Toliara (32,3%) et Toamasina (31,9%). Un peu moins de la moitié (48%) sont allés chez un personnel de santé ou une clinique pour procéder à un diagnostic/chercher un conseil et, le cas échéant, recevoir des soins. Par ailleurs, 5% des PS affirment avoir notifié leurs partenaires sexuels après avoir ressenti les symptômes d’IST chez elles et 66% des PS ont entrepris un démarche quelconque afin d’éviter de transmettre l’infection à leurs partenaires. 5 Pour ce qui est de la connaissance du VIH/sida, les PS de Toliara sont les plus nombreuses (35%) à pouvoir citer spontanément les trois principaux moyens de prévention du VIH : l’abstinence, la fidélité et l’utilisation du préservatif. Cette proportion est largement supérieure à la moyenne des sites qui n’est que 4%. Quant à la connaissance complète et exacte sur les moyens permettant d’éviter la transmission du VIH, il ressort des résultats que 21% des PS arrivent à rejeter les idées erronées sur la transmission du VIH/sida en plus du fait qu’elles soutiennent qu’une personne apparemment saine peut, néanmoins être porteuse du VIH et donc le transmettre. S’agissant de la soumission au test de dépistage, un peu plus de la moitié des PS (53%) avait déclaré avoir déjà effectué un uploads/Sante/enquete-bio-comportementale-aupres-des-professionnelles-de-sexe-rapport-final.pdf
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- Publié le Nov 28, 2022
- Catégorie Health / Santé
- Langue French
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