ont été rapportés dans la littérature [1,2]. Les corps étrangers sont de nature
ont été rapportés dans la littérature [1,2]. Les corps étrangers sont de natures diverses : épingle, arrête de poisson cure dents, fragment d'os [1]. Dans la majorité des cas, l'ingestion du corps étranger passe inaperçue, seulement 8 % des patients la rapportent [1,2]. Les sites habituels de perforation sont l'estomac et le duodénum et l'abcès se forme le plus souvent dans le foie gauche contigu [1,2]. La clinique et les résultats des examens biologiques sont non spécifiques et témoignent de l'infection systémique [1,2]. Les radiographies ont un intérêt diagnostique uniquement si le corps étranger est radio-opaque. L'échographie n'est pas per- formante pour individualiser le corps étranger, qui n'est vu que dans 27 % des cas [1]. La tomodensitométrie ne montre le corps étranger, au centre ou au contact de l'abcès, que dans la moitié des cas [1] ; elle est néanmoins très performante pour le diagnostic de l'abcès qui apparaît comme une masse hypodense, uni- ou multi-loculée, présentant après injection de produit de contraste un rehaus- sement périphérique et pouvant contenir des bulles aréiques [3]. Certains auteurs recommandent d'évoquer le diagnostic d'abcès hépatique par migration de corps étranger ingéré, en présence de deux arguments parmi : localisation gauche, unicité, absence d'étiologie reconnue, échec du traitement non chirurgical et présence en peropératoire d'adhérences multiples entre le foie et le tractus digestif et ce même en l'absence de visualisation de la fistule digestive en peropératoire ou du corps étranger en imagerie [1]. Ils recommandent aussi l'indication systématique d'une tomodensitométrie chez les patients ayant un abcès hépatique considéré cryptogénique. Le traitement antibiotique seul peut être tenté pour les abcès hépatiques de moins de 5 cm, au-delà, le drainage est recom- mandé de première intention. La chirurgie est indiquée si l'abcès est multi-loculé et en l'absence d'amélioration par le traitement non chirurgical associant drainage de l'abcès et ablation du corps étranger [2]. Déclaration d'intérêts : les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d'intérêts en relation avec cet article. Références [1] Leggieri N, Marques-Vidal P , Cerwenka H, Denys A, Dorta G, Moutardier V, et al. Migrated foreign body liver abscess: illustrative case report, systematic review, and proposed diagnostic algorithm. Medicine (Balti- more) 2010;89(2):85–95. [2] Santos SA, Alberto SC, Cruz E, Pires E, Figueira T, Coimbra E, et al. Hepatic abscess induced by foreign body: case report and literature review. World J Gastroenterol 2007;13(9):1466–70. [3] Tasu JP , Moumouh A, Delval O, Hennequin J. Liver bacterial radiologist view point on bacterial liver abscess: from diagnosis to treatment. Gas- troenterol Clin Biol 2004;28(5):477–82. Sonia Esseghaier1, Oumaima Nassej1, Noomen Haouas2, Ines Benhassen1, Anis Ben Maamar2, M. Habib Daghfous1 1Hôpital Habib Thameur de Tunis, service d'imagerie médicale, 8, rue Ali Ben Ayed, 1008 Montfleury, Tunisie 2Hôpital Habib Thameur de Tunis, service de chirurgie générale, 8, rue Ali Ben Ayed, 1008 Montfleury, Tunisie Correspondance : Sonia Esseghaier, Hôpital Habib Thameur de Tunis, service d'imagerie médicale, 8, rue Ali Ben Ayed, 1008 Montfleury, Tunisie sonia.ouali@planet.tn Reçu le 18 mars 2015 Accepté le 30 avril 2015 Disponible sur internet le : 4 juin 2015 http://dx.doi.org/10.1016/j.lpm.2015.04.025 © 2015 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Condyloma lata Condylama lata La syphilis reste un problème majeur de santé publique. Cer- taines manifestations cliniques peuvent être trompeuses comme dans ce cas. Observation Un patient de 43 ans consultait pour des lésions péri-anales évoluant depuis 2 mois. Le patient ne présentait pas d'antécé- dents notables. L'interrogatoire retrouvait des rapports homo- sexuels non protégés. Ces lésions étaient asymptomatiques. Elles avaient été traitées sans efficacité par aciclovir crème. À l'examen, il existait des lésions papuleuses condylomateuses péri-anales (figure 1), des papules érythémateuses de la verge, des lésions erythémato-squameuses palmaires et plantaires (figure 2). Les lésions palmo-plantaires et de la verge faisaient évoquer une syphilis secondaire. Les lésions condylomateuses étaient inhabituelles par leur extension et leur rapidité d'évolu- tion, en l'absence d'immunodépression connue. Une biopsie cutanée était donc réalisée retrouvant une hyperplasie épider- mique pseudo-épithéliomateuse, sans effet cytopathogène viral de type Papillomavirus, accompagnée d'un infiltrat inflam- matoire à prédominance plasmocytaire dermo-hypodermique et péri-vasculaire. Le bilan d'infection sexuellement transmissible retrouvait un TPHA au 1/20 480 et un VDRL au 1/8. Il n'y avait pas de co- infection par le VIH. Le diagnostic de condyloma lata, lésions pseudo-condyloma- teuses péri-anales de la syphilis secondaire, était donc posé devant : le lien chronologique avec la syphilis secondaire confir- mée biologiquement, et l'aspect histologique. Le patient était traité par une injection de benzathine pénicilline G, 2,4 millions d'unités en intramusculaire. À une semaine, les lésions s'étaient Condyloma lata tome 44 > n87–8 > juillet–août 2015 853 Lettres à la rédaction affaissées et les lésions régressaient ultérieurement en quel- ques semaines. Discussion Les condyloma lata sont une forme rare « pseudo-tumorale » de syphilis secondaire apparaissant à la seconde phase de la syphilis secondaire, entre le deuxième et le quatrième mois et durant un à six mois [1]. Il s'agit de lésions végétantes siégeant principalement en périnéal, péri-anal et génital. Plus rarement ces lésions ont été décrites : à la face (front, plis naso-géniens, paupières), la cavité buccale, aux paumes de main, aux plis axillaires, à l'ombilic et aux espaces inter-orteils [2,3]. Sur le plan physiopathologique, il est suggéré que l'environne- ment chaud et humide des plis, soumis aux frictions, contribue à la transformation des syphilides papuleuses en condyloma lata [2]. Le principal diagnostic différentiel clinique à évoquer était des condylomes viraux à HPV devant l'aspect condylomateux et la localisation, voire devant l'aspect profus des lésions une tumeur de Buschke-Lowentsein, forme tumorale de condylomes pou- vant évoluer vers une néoplasie anale ou vulvaire en fonction de la localisation [4]. Le traitement est celui de la syphilis secondaire, en première intention : benzathine bénicilline G 2,4 millions d'unités, une injection en intramusculaire. En cas d'allergie à la pénicilline, il est proposé de la doxycycline, 200 mg par jour pendant 14 jours [5]. Déclaration d'intérêts : les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d'intérêts en relation avec cet article. Références [1] Dauendorffer JN, Janier M, Bagot M, Cavelier-Balloy B. Pseudo-condy- lomes syphilitiques. Ann Dermatol Venerol 2013;140:492–3. [2] Kim J-S, Kang M-S, Sagong C, Ko JY, Yu HJ. 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Maud Amy de la Bretèque1, Michèle-Léa Sigal1, Paul Bilan1, Abdoul-Rahim Wann2, Emmanuel Mahé1 1Hôpital Victor-Dupouy, service de dermatologie, 69, rue du Lieutenant-Colonel-Prudhon, 95700 Argenteuil, France 2Hôpital Victor-Dupouy, service d'anatomopathologie, 69, rue du Lieutenant-Colonel-Prudhon, 95700 Argenteuil, France Correspondance : Maud Amy de la Bretèque, Hôpital Victor-Dupouy, service de dermatologie, 69, rue du Lieutenant-Colonel-Prudhon, 95700 Argenteuil, France maud.amydelabreteque@ch-argenteuil.fr Reçu le 4 mars 2015 Accepté le 30 avril 2015 Disponible sur internet le : 2 juillet 2015 http://dx.doi.org/10.1016/j.lpm.2015.04.024 © 2015 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Figure 2 Papules squameuses des paumes de mains Figure 1 Lésions papuleuses péri-anales Lettres à la rédaction tome 44 > n87–8 > juillet–août 2015 854 Lettres à la rédaction uploads/Sante/ la-presse-me-dicale-volume-44-issue-7-8-2015-doi-10-1016-j-lpm-2015-04-024-amy-de-la-brete-que-maud-sigal-miche-le-le-a-bilan-paul-wa-condyloma-lata.pdf
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- Publié le Aoû 11, 2022
- Catégorie Health / Santé
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