1 EMILIAN DAMIAN POPOVICI LUMINIŢA MIRELA BĂDIŢOIU MARIANA ANGHEL SORINA MARIA

1 EMILIAN DAMIAN POPOVICI LUMINIŢA MIRELA BĂDIŢOIU MARIANA ANGHEL SORINA MARIA DENISA LAITIN ÉPIDÉMIOLOGIE PRATIQUE à l’usage des étudiants et des internes IIème Edition, révisée et augmentée Collection: Manuale Editions ”Victor Babeș” Timișoara 2019 2 Editura „Victor Babeş” Piaţa Eftimie Murgu 2, cam. 316, 300041 Timişoara Tel./ Fax 0256 495 210 e-mail: evb@umft.ro www.umft.ro/editura Director general: Prof. univ. dr. Dan V. Poenaru Director: Prof. univ. dr. Andrei Motoc Colecţia: MANUALE Coordonator colecţie: Prof. univ. dr. Sorin Eugen Boia Rerefent ştiinţific: Prof. univ. dr. Andrei Anghel ISBN: 978-606-786-136-5 © 2019 Toate drepturile asupra acestei ediţii sunt rezervate. Reproducerea parţială sau integrală a textului, pe orice suport, fără acordul scris al autorilor este interzisă şi se va sancţiona conform legilor în vigoare. Traducere în limba franceză: GEORGETA GHEJU Corectură: MIHAELA MUNTEANU-SISERMAN 3 AVANT-PROPOS L’étude de l’épidémiologie est essentielle pour comprendre tous les phénomènes qui déterminent l’état de santé de la population. Dans ce contexte, l'épidémiologie utilise une combinaison de méthodes de recherche qui sont appliquées dans le domaine de la santé publique, de la médecine clinique, dans l’évaluation des services de santé, en sociologie, etc. Dans ces domaines, l'épidémiologie identifie les facteurs qui peuvent avoir une influence sur la santé humaine et qui peuvent appartenir à des catégories très diverses - facteurs biologiques, cliniques, du milieu environnemental, social ou mental. Parallèlement à l'enquête et à l’identification des facteurs déclencheurs, l’épidémiologie cherche et propose des méthodes d’intervention médicale très efficaces, pour prévenir ou neutraliser l'action de ces facteurs. Dans le livre „Epidémiologie pratique à l’usage des étudiants et des internes” sont présentés et illustrés, d’une manière synthétique et cohérente, des aspects pratiques de l'épidémiologie clinique tels que l’enquête épidémiologique, l'immunoprophylaxie (active et passive), la décontamination et la stérilisation. À remarquer la parfaite intégration des procédures présentées dans la pratique médicale moderne, ce qui permet une meilleure compréhension au futur diplômé et une adaptation plus facile à la rigueur des règles de la sécurité sanitaire. Dans ce contexte, le présent travail est particulièrement actuel, pour comprendre la nécessité du processus de vaccination. Le livre „Epidémiologie pratique à l’usage des étudiants et des internes” s’adresse en principe aux étudiants et aux internes de la Faculté de Médecine, faisant partie de l’étude de cette discipline nommée épidémiologie. Le livre est à la fois très utile par le vaste horizon qu’il ouvre vers une étude multidisciplinaire dans le domaine médical. Les bénéficiaires peuvent être aussi tous ceux qui se préparent ou travaillent déjà dans le domaine de l’épidémiologie, de la santé publique ou dans l'étude des facteurs qui peuvent affecter la santé humaine. Professeur des Universités Andrei ANGHEL 4 TABLE DES MATIÈRES Immunoprophylaxie des maladies infectieuses………………………………5 Définitions…………………………………………………………………5 Immunoprophylaxie active……………………………………………...........5 Classification des vaccins………………………………………………….6 Principes de vaccination………………………………………….............10 Contre-indications de la vaccination……………………………………..11 Réactions adverses après-vaccination…………………………………....13 Efficacité de la vaccination…………………………………….………...14 Vaccins inclus dans le programme national d’immunisation………….…....17 1. Vaccin antituberculeux……………………………………………….17 2. Vaccin antipoliomyélitique ……………………………………….….20 3. Vaccin antidiphtérique………………………………………………..24 4. Vaccin contre la coqueluche………………………………………….27 5. Vaccin antitétanique simple…………………………………………..28 6. Vaccin anti-Haemophilus influenzae type B………………………….31 7. Vaccin contre la rougeole…………………………………………….33 8. Vaccin contre la rubéole……………………………………………. .36 9. Vaccin antiourlien … ………………………………………………...38 10. Vaccin contre la hépatite B……………………………………….…..40 11. Vaccin contre le pneumocoque…………………………………….....45 Vaccins utilisés en cas de risque épidémiologique..……………………...…47 1. Vaccin contre la grippe………………………………………….….….47 Immunisation passive…………………………………………………….…51 Sérums spécifiques (antitoxines)…………………………………………51 Immunoglobulines totales………………………………………………..53 Immunoglobulines spécifiques…………………………………………...54 Enquête épidémiologique…………………………………………………...56 Enquête épidémiologique individuelle…………………………………...57 Enquête épidémiologique du foyer (collective / définitive)……………...59 Décontamination/ stérilisation………………………………………………63 Définitions……………………………………………………………...…63 Décontamination par des moyens mécaniques - le nettoyage………….…63 Décontamination par des moyens physiques………………………….…..67 Décontamination par des moyens chimiques……………………………..67 Classes des substances de décontamination…………………………...….72 Stérilisation……………………………………………………………..…78 Prélèvement, transport et conservation des produits biologiques ...……...…84 Notions d’épidémiologie descriptive et analytique…………………..……..96 Surveillance épidémiologique, prévention et surveillance médicale………109 Prévention des infections associées aux soins médicaux………………….119 Bibliographie………………………………………………………………132 5 IMMUNOPROPHYLAXIE DES MALADIES INFECTIEUSES DÉFINITIONS L’immunisation représente le processus d’induction active ou d’attribution pour une période temporaire de l’immunité, par l’administration de différents produits immunobiologiques. Cette immunisation peut être: 1. Active - ce qui détermine l’induction de la production d’anticorps propres à l’organisme, par l’administration d’un vaccin ou d’anatoxine, en comparaison avec l’immunisation 2. Passive - ce qui confère temporairement de l’immunité par l’administration d’anticorps préformés, sous forme d’iummunoglobulines totales, spécifiques ou des sérums spécifiques. Les termes d’immunisation et vaccination n’ont pas la même signification. L’immunisation décrit un processus qui confère de l’immunité avec de production d’anticorps alors que la vaccination se rapporte strictement à l’administration d’un vaccin ou d’anatoxine. Par conséquent, la vaccination ne garantit pas l’immunisation. IMMUNOPROPHYLAXIE ACTIVE Cela représente l’introduction dans l’organisme humain de certains antigènes les moins toxiques et les moins virulents, afin de stimuler l’organisme à une réponse immune pareille à celle produite naturellement. L’immunisation active assure en général, une bonne immunité et à long terme, d’habitude des années (Ex: après une vaccination tétanique, la protection dure 10 ans environ). Il existe pourtant des exceptions, comme par exemple, le vaccin contre la grippe qui, vu les spécificités de l’agent viral, doit être répété chaque année. L’immunité post-vaccinale s’installe deux semaines après, durée nécessaire pour la production d’anticorps spécifiques à titre protecteur. En cas de risque immédiat, pendant cet intervalle de temps où l’organisme n’est pas suffisamment protégé, il faudrait administrer des agents d’immunisation passive - des immunoglobulines ou des sérums spécifiques. 6 CLASSIFICATION DES VACCINS Dans la pratique courante, il y a de multiples classifications des produits de vaccination. On en mentionne ci-dessous les plus connus : A. En fonction de la nature de l’antigène: 1.Vaccins antiviraux - par exemple, le vaccin contre la grippe, la rougeole, la rubéole, antipoliomyélitique, le vaccin contre l’hépatite virale A/B ou contre la rage; 2.Vaccins antibactériens - tels le vaccin antituberculeux (BCG), contre la diphtérie, le vaccin antitétanique, contre la typhoïde, contre le pneumocoque; 3.Vaccins contre les mycoses- utilisés moins souvent que les deux premières catégories (par exemple, le vaccin contre la candidose); 4.Vaccins anti-protozoaires - tels les vaccins contre la malaria avec des antigènes sporozoaires, mérozoitiques ou gamétocytaires, dont l’éfficacité est limitée. Au niveau mondial, on fait des efforts pour rendre plus efficaces tous ces vaccins, par la préparation de produits plurivalents qui aient une action efficace dans toutes les phases évolutives de l’agent parasitaire. B. En fonction du nombre d’éléments antigéniques: 1.Vaccins monovalents - où l’antigène provient d’une seule espèce microbienne - par exemple, le BCG qui contient seulement des souches de Mycobacterium tuberculosis bovis; 2.Vaccins complexes - qui contiennent plusieurs types de souches d’une même espèce, tels le vaccin contre la grippe (avec deux souches du virus grippal A et une ou deux du type B) ou celui antipoliomyélitique (avec des souches du type 1 et 3 du virus poliomyélitique); 3.Vaccins associés - où l’on combine plusieurs antigènes qui proviennent des espèces différentes afin de simplifier la procédure de vaccinantion. En Roumanie, à l’heure actuelle, il existe: - des vaccins bivalents: diphtérie-tétanos à usage adulte (dT); - des trivalents: diphtérie-tétanos- coqueluche (DTPa); contre la rougeole, rubéole et les oreillons (ROR); - des tétravalents: DTPa + vaccin antipolio inactivé (Tetraxim-Sanofi Pasteur); - des pentavalents: DTPa + vaccin antipolio inactivé + anti- Haemophilus influenzae type B (Pentaxim-Sanofi Pasteur); - et des hexavalents: on ajoute aux cinq composants antérieurs l’AgHBs ADN recombiné (Infanrix Hexa - GlaxoSmithKline/Hexacima-Sanofi Pasteur). 7 C. Selon la manière de préparer le vaccin: 1.Vaccins à corpuscules vivants, atténués ou fortement atténués - ils contiennent des micro-organismes vivants ayant une faible virulence due au passage répété par des milieux de culture appropriés, par des hôtes d’animaux ou bien par des mutations génétiques. Ce type de vaccins assure une protection prolongée, pareille à celle naturelle d’après-infection, mais ils pourraient générer aussi de multiples réactions post-vaccination parfois très sévères. De cette catégorie font partie le BCG et la majorité des vaccins antiviraux - antipoliomyélitique à base de souches vivantes, contre la rougeole, la rubéole. A cause de leur fort caractère réactogène, ces vaccins ne sont pas indiqués ches les personnes avec des immunosuppressions de diverses étiologies. De même, leur risque tératogène entraîne leur élimination de la liste de vaccinations chez les femmes enceintes. 2.Vaccins à corpuscules inactivés - ils contiennent des particules entières bactériennes/virales inactivées (mortes) par la chaleur ou le formol. L’immunité après-vaccination est plus faible que celle conférée par les produits précédents, mais les réactions adverses sont, elles aussi beaucoup plus diminuées. On y retrouve les vaccins contre la coqueluche, l’hépatite A ou le vaccin antipoliomyélitique inactivé. 3.Anatoxines bactériennes - ce sont des produits obtenus d’exotoxines des micro-organismes par la neutralisation de la toxigénèse, mais conservant la capacité immunogène. L’anatoxine initiale, obtenue en premier est rendue plus efficace par la purification et l’adsorption sur un support minéral, d’où l’apparition de l’anatoxine purifiée. Les plus utilisées anatoxines sont celle tétanique - ATPA et celle diphtérique - ADPA. 4.Vaccins sous-unitaires, avec des fragments antigéniques - contenant un antigène ou une fraction antigénique qui vise en principe la production d’anticorps. L’élimination des différents composants protéiques cellulaires, des acides nucléiques sans importance majeure pour l’immunogénicité détermine une diminution importante des réactions adverses. On utilise souvent les vaccins contre la grippe, avec des antigènes de surface tels que l’hémagglutinine et la neuraminidase (Influvac-Solvay Pharmaceuticals, Fluarix-GlaxoSmithKline) ou ceux à base de fragments et de virion (Vaxigrip-Sanofi Pasteur). uploads/Sante/epidemiologie-practica-pt-studentii-interni.pdf

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  • Publié le Mai 09, 2022
  • Catégorie Health / Santé
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